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martes, 8 de agosto de 2023

9. 2. Ville de Paris.

Ville de Paris.

CHAPITRE II.

Comme la ville de Paris a cest honneur d' estre Metropolitaine, & encores la premiere & plus ancienne Université de nostre France; aussi pense-je faire œuvre de prix, luy dediant ce present Chapitre, par lequel je discourray sommairement de son nom, situation antique, reputation.

Si vous parlez à Rigord Medecin du Roy Philippe second, surnommé Auguste duquel il a fait l' Histoire, parlant de la mort du Roy Louys septiesme son pere dit ainsi. Cuius regni anno primo, Christianißimus Rex, pater praedicti Philippi, in civitate, quae quondam Lutetia, nunc Parisius vocatur, foeliciter migravit ad Dominum. Et quelques feuillets apres le Roy Philippe voyant la ville de Paris pleine de fange: Convocatis Burgensibus, cum Praeposito ipsius civitatis, regia authoritate praecepit, quod omnes vici & viae totius civitatis Parisij, duris & fortibus lapidibus sternerentur: ad haec enim Christianißimus Rex, quod nomen antiquum civitati auferret, Lutetia enim à Luti foetore, prius dicta fuerat, sed gentibus quondam, huiusmodi nomen propter foetorem abhorrentibus, à Paride Alexandro filio Priami Regis Troiae, Parisius vocarunt. Par son propos vous diriez que Philippe ordonna que le mot de Lutece fust osté de nostre ville, pour la puanteur des bouës qui se trouve en cette parole de Lutetia & qu' en son lieu elle fust nommee Paris du nom de Paris fils de Priam.

Mais Guillaume le Breton Contemporain de Rigord au premier livre de sa Philippide, faite en faveur du mesme Roy Philippe son Maistre, prend ce discours d' un autre biais, disant que quelques troupes de Troyens s' estans emparées des Gaules,

Sedem quaerebant ponendis maenibus aptam,

Et se Parisios dixerunt nomine Graeco,

Quod sonat, expositum nostris, audacia, verbis. 

Vous voyez par cela qu' il n' atribue le nom de Paris, non au Troyen Paris comme fait Rigord, ains au nom Grec Parrisij, & peu apres continuant le fil de son propos.

– Bona cuius ad unguem,

Comendare mihi sensus brevitate negatur; 

Quod caput est regni, quae grandia germina Regum

Educat, & doctrix existit totius orbis.

Quae quamvis vere toto perluceat orbe,

Nullus in orbe locus, quoniam tunc temporis, illam

Reddebat palus, & terrae pinguedo lutosam:

Aptum Parisij posuere, Lutetia nomen.

Paroles par lesquelles vous voyez qu' il estime que le nom de Lutece, avoit esté donné par les Parisiens à cette ville, à Luto, sans designer en quel temps avoit esté fait cest eschange, comme son compagnon Rigord.

Or pour vous dire librement ce que j' en pense, je veux croire que ce que disent icy ces deux Autheurs, ce sont comptes faits à plaisir, pour contenter leurs esprits. Parquoy mon opinion est qu' en la Province des Gaules y avoit un pays particulier appellé Parisy, dans lequel estoit située cette ville, & c' est la cause pour laquelle Julle Cesar en ses Commentaires des guerres faites és Gaules parlant d' elle, l' appelle Lutetiam Parisiorum, voulant dire que cette ville estoit assise en Parisy. Tout ainsi qu' au-jourd'huy parlant de la ville de sainct Denys nous disons sainct Denys en France, comme estant située au particulier pays portant le nom de France, dedans la grande France: Or quoy que ce soit nostre ville fut appellée par Cesar Lutetia, par Strabon Grec, Leucotetia, & par nostre Roy Childebert donnant le village d' Icy aux Religieux, Abbé, & Convent de sainct Vincent appellé aujourd'huy sainct Germain des prez, il dit par corruption de langage que ce village estoit assis In loco Titiae au lieu de Lutetia, voulant dire qu' il estoit proche de nostre ville de Lutece. De vous dire quel estoit son vray nom Gaulois, il est fort malaisé de ce faire. Mais quand je voy ces deux Autheurs, l' un l' appeller en son vulgaire Latin, Lutetiam, l' autre en son Gregeois, Leucotetiam, chacun d' eux selon les commoditez de leurs langues, & quand d' ailleurs je voy que les Gaulois avoient un langage beaucoup plus court que le Latin, & comme j' ay traicté en quelque endroit du septiesme livre de mes Recherches, je me persuade que nostre ville en langage Gaulois estoit appellée Lut, sur lequel Cesar bastit son Lutetia, & Strabon son Leucotetia. Comme de fait vous verrez nos villes recitées par Jules Cesar en son langage avoir leurs noms beaucoup plus amples, que ceux qu' elles tiennent de nostre ancienneté dedans ce Royaume. J' adjouste, & à cecy il n' y a point ce me semble de response, que c' eust esté chose ridicule & inepte, que les Gaulois habitans la Celtique eussent mandié Lutetiam à Luto, parole Latine, eux dy-je qui n' avoient aucune habitude, ou communication avecques les Romains.

Parquoy de vous dire dont les mots de Lut, & Parisy prindrent leurs sources, ce sont antiquailles, en la recherche desquelles il y avroit plus d' inepte curiosité, que de verité. Et comme ainsi soit que Julle Cesar, & ceux qui pensoient plus latinement parler, l' apellassent Lutetiam Parisiorum, on quitta avecques le temps le mot de Lutetia, & se contenta-on de là en avant de celuy de Paris, comme celle qui estoit la premiere, & plus signalée du pays de Parisy. Le premier qui me donne enseignement de cecy est Amian Marcellin, au vingtiesme livre de son histoire. Car comme ainsi soit que Julian l' Apostat eust esté creé Empereur dedans la ville de Paris du consentement de Constance Empereur, & que plusieurs troupes eussent esté commandées de venir trouver Constance la part où il estoit, voulant passer par les Gaules, Et cum ambigeretur (dit l' Autheur) qua pergerent via, placuit, notario suggerente Decentio, per Parisios, homines transire, ubi morabatur adhuc Caesar nusquam motus, & ita factum est. Iisdemque adventantibus in suburbanis princeps occurrit, ex more laudans quos cognoscebat. Auquel lieu le mot de fauxbourgs nous enseigne, que dés lors sous celuy de Parissij, il entendoit parler de la ville de Paris auparavant appellée Lut ou Lutetia, & depuis vous trouverez dedans nostre Gregoire estre tantost appellée Parisium, au nombre pluriel, tantost civitas Parisiaca, & par ses survivans d' un mot Parisius qu' ils feirent indeclinable, & en userent par leurs tiltres pour une parole qui s' adaptoit à tout genre, jusques à ce que ceux qui pensent mieux parler de nostre temps que les autres, ont remis en usage le Lutetia Parisiorum de nostre Cesar, ou bien d' un Parisij seul sans y adjouster celuy de Lutetia, voulans parler de nostre Paris.

Et combien que sous l' Empereur Julian je voye un commencement de changement en ce mot de Lutetia, toutesfois il n' estoit perdu tout à fait. Qu' ainsi ne soit, le mesme Marcellin qui residoit avecques Julian son Maistre és Gaules, parlant des fleuves de Seine & Marne au livre quinziesme dit ainsi. Qui confluentes per Lugdunensem, post circunclusum ambitu insulari Parisiorum castellum, Lutetiam nomine, consociatim meant. Passage auquel vous voyez estre fait mention de Paris, & de Lutece ensemblement, pour remarquer cette ville. Passage (dy-je) tout tel representé par tous les livres Marcellin qui sont imprimez, & par lequel feu Maistre Pierre de la Ramee (dit Ramus) me voulut un jour entre autres monstrer qu' anciennement la ville de Paris ne devoit estre située où elle est, ains au dessus de Charenton, où la riviere de Marne confluant en celle de Seine perd son nom, & à la verité si le passage estoit veritable, il y avroit grande apparence d' y adjouster foy. Toutesfois apres l' avoir leu, & meurement examiné, je luy dy qu' il valoit beaucoup mieux remuer le passage que nostre ville, & au lieu d' un ablatif absolu, y mettre un accusatif en cette façon. Qui confluentes per Lugdunensem, post circumclusum ambitum insularem, Parisiorum castellum, Lutetiam nomine, consociatim meant. Chose dont ce docte Personnage me passa condemnation. Particularité qui merite d' estre remarquée pour corriger les trois lignes qui courent par tous les livres de Marcelin imprimez, lesquelles demeurans il faudroit changer d' un long entrejet la situation de nostre Paris suivant la premiere opinion de Ramus.

Or comme les villes reçoivent leurs mutations par lesquelles elles se font ores grandes, ores petites par divers succez; ainsi advint il le semblable à cette ville. Car il ne faut point faire de doubte que des le temps de Cesar elle ne fut de quelque grand merite entre les villes des Gaules. Veu que Jules Cesar pour gratifier les Gaulois, voulant faire une assemblee generale des villes Gauloises qui luy estoient assubjetties, (assemblee dy-je qui luy estoit fort agreable) il choisit par expres la ville de Paris.

L' un des plus anciens exploits que je trouve des Parisiens est quand Jules Cesar faisant la guerre en Auvergne contre le Capitaine Vercingetorich, Labienus Lieutenant general de Cesar vint mettre le siege devant Paris, qui ne contenoit lors plus grand pourprix que d' une Isle, qui est ce que nous avons depuis nommé la cité, & s' achemina accompagné de quatre legions, & adoncques les Parisiens s' estans mis sous la protection d' un vieux Gentil-homme de Rouen, nommé Carmilogene il se campa avecques les nostres dedans nos Marets, & sçeut si bien jouër son personnage, que Labiene fut contraint lever le siege, & apres s' estre rafraichy au Melunois, ayant rebroussé chemin, pour se heurter de rechef contre Paris, les Parisiens se voyans trop foibles pour faire teste à ce grand guerrier, bruslerent de fonds en comble leur ville, pour luy oster toute esperance de la conquester. Qui est un trait de grande magnanimité, & ayans ainsi perdans, gaigné beaucoup ne laisserent de là en avant de reprendre leurs anciennes forces, comme de fait il faut bien qu' elle eust esté du depuis totalement restablie, veu que Julian l' Apostat depuis Empereur qui des pieça avoit les armes en main, pour le soustenement de l' Empire contre la nation Germanique, se voulant rafraischir, choisit nommement la ville de Paris en laquelle non seulement il hebergea six mois entiers, comme nous aprenons de son Misopogon, mais encores pendant son sejour, y bastit un Palais, appellé lors les Termes de Julian, & depuis par succession de temps l' Hostel de Clugny, & voulut que certains aqueducs par son authorité bastis s' y vinssent rendre, qui feurent appellez Arcs de Julian, que nous avons depuis appellez Arveil d' un mot corrumpu, & fait par longue suite des ans, un village. Particularitez qui nous enseignent, que des lors Paris estoit de quelque marque, entre les villes de la Gaule. Ny pour cela n' avoit attaint au grand periode de grandeur, quand je voy que Marcelin parlant d' elle ne la daigne appeller du nom de ville, ains Parisiorum Castellum: Et neantmoins pour contrebalance, apres le decés de Julian, Valentinian premier luy ayant succedé, & se voulant pour quelque temps habituer és Gaules choisit cette ville pour siege de son Empire és Gaules, en laquelle neantmoins voy-je encores un autre grand obstacle. Car nostre Poëte Ausone Bourdelois qui fut depuis precepteur de l' Empereur Theodose parlant diversement de plusieurs villes de marque fait mention expresse de cinq, Triers, Arles, Thoulouse, Narbonne, Bourdeaux, qu' il honore chacun en son particulier, d' un bel eloge, mais quant à celle de Paris celuy est un chifre. Qui me fait dire qu' ayant esté obmise par un Gentil-homme né és Gaules, cette ville n' avoit encores atteint au degré du superiorité dont elle s' est depuis prevaluë.

Ny pour cela ne faut estimer que petit à petit elle ne s' agrandist grandement comme celle qui estoit accommodée naturellement des materiaux à ce necessaires. Car je puis dire, comme chose vraye, qu' il n' y a ville peut-estre en l' Europe, accompagnée de tant de commoditez, comme cette-cy. En toute ville qu' on veut rendre grande, il y est requis premierement facilité de bastir, & en aprés commodité de trafic. En tant que touche je premier point, Paris est environné de toutes parts de perrieres souterraines, que le peuple appelle par corruption, carrieres, desquelles on tire les pierres, tant de moilon, que de pierres de taille, & outre a ses plastrieres voisines d' elle dont se fait le plastre, une forme de ciment à nous propre. Perrieres (dis-je) & plastrieres, lesquelles sont inexpuissables, comme celles qui en s' espuisant renaissent, & par consequent peut estre ville eternelle, sous meilleur titre que celle de Rome, qui fut ainsi appellee, sur son declin, par quelques autheurs. Davantage cette nostre ville est abreuvee de cette grande riviere de Seine, qui perd son nom dedans l' Ocean de la ville de Rouen. Riviere dedans laquelle aboutissent deux grandes rivieres, celle d' Yonne vers Montereau, vers Charenton, & au dessous la riviere Delle, dedans laquelle la riviere d' Ausne perd son nom. Toutes quatre portans grands basteaux, en outre chacun d' elles diversement abreuvee de plusieurs autres eaux qui pour n' estre grands fleuves, ne sont flotez de grands basteaux, mais aussi ne sont si petits qu' ils portent le nom de simples ruisseaux desquels nous tirons diverses commoditez ainsi que pareillement de la riviere de Montargis, & de celle d' Orleans, lesquelles perdent leurs noms dedans la Seine, l' une vers la ville de Moret, l' autre vers celle de Corbeil, & par ainsi par une facilité admirable, toutes sortes de marchandises peuvent estre aportéss chez nous, à peu de cousts, de la Bourgongne, Champagne, Brie, Lyonnois, Orleans, Beauce, Picardie, Normandie, & autres pays adjacents & circonvoisins. Qui feurent les moyens par lesquels elle parvint à telle que nostre grand Roy Clovis s' estant fait Maistre, & possesseur d' une bonne partie des Gaules, choisit pour siege de luy & sa posterité la ville de Paris. Ainsi l' aprenons nous de Gregoire de Tours au premier livre de son histoire, qu' apres que Clovis eust receu l' honneur du Patriciat á luy envoyé par l' Empereur Anastaise, & fait les ceremonies en la ville de Tours de l' honneur par luy receu. Egressus Clodoveus à Turonis, Parisios venit, ibique Cathedram Regni constituit. Ainsi la ville s' agradissant, à veuë d' œil, tant par le moyen des commoditez par moy cy dessus deduites, que choix fait par nostre Clovis, elle feut trois fois assiegee par les Normands, grands guerriers: desirans s' impatronizer de l' Estat & autant de fois rebutez. En quoy je puis dire qu' elle ne fust jamais vaincuë que par soy mesme. Privilege de grande & capitale ville à elle seule particulier. Car la ville mesme de Rome ne se peut jamais garentir de trois diverses prises faites par les Gots, & une des Heruliens sous leur Roy & Capitaine Odoacre. Et croissant en cette façon, elle obtint divers Privileges de nos Roys dont les uns luy feurent octroyez par titres expres, & les autres se passerent par forme de coustume d' une longue ancienneté: vray que se maintenans en telle façon envers tous, & contre tous, je desire de fois à autre je ne sçay quoy de modestie envers nos Roys leurs vrais & legitimes Seigneurs. Chose qui a depuis produit de grands desordres, & confusions par la France. Histoire que je n' ay entrepris maintenant de vous particulariser, ains vous remettray seulement devant les yeux nos derniers troubles de l' an mil cinq cens octante neuf qui durerent cinq ans entiers, esquels Paris fut comme ressort de nos mal-heurs contre l' authorité de nos Roys Henry, trois, & quatriesme, à la suite desquels m' estant mis avecques plusieurs personnages d' honneur, me voyant en fin à mon retour reintegré dedans ma maison, je salüay nostre Paris de cest Epigramme.

Post varios casus belli civilis, & ignes,

Qui migrare mea me voluere domo: 

Tandem ad te redeo, mea chara Lutetia, quid si

Charam animi volui dicere laetitiam?

Tu mihi nunc portus, placidae requiesque senectae, 

Dum modo sis patriae Regia cura tuae.

A la mienne volonté que ce que j' ay cy dessus deduit serve à nostre peuple de Paris, pour ne tomber en cest accessoire soubs l' opinion de sa grandeur; comme aussi souhaite-je que les Princes & Grands Seigneurs qui sont proches de nos Roys aprennent cette leçon de n' affliger cette grande ville, qui est l' un des principaux membres du soustenement de leur Estat. Il n' est pas que la riviere de Seine à laquelle la ville doit une partie de sa manutention ne la recognoisse aucunement dedans sa vegetative. D' autant que cette riviere coule de sa source d' un droit fil sans aucun destourbier dedans Paris, & apres y avoir passé commence de se contourner en divers replis qui rallentissent aucunement leur premier cours: Et de fait la ville de sainct Denys, qui est par terre proche de Paris de deux petites lieuës, par eauës est esloignee de dix. Comme si les eauës eussent regret de quitter cette grande ville. Leçon qui enseigne aux grands aucunement de se contenir en eux, & favorizer cette ville. Belle chose dy-je, & heureuse pour le repos de tout le peuple, que le Roy & sa ville Metropolitaine, ayent une correspondance mutuelle l' un à l' autre, & que la ville estime qu' elle doit à son Roy perpetuelle obeyssance, & le Roy à elle en contreschange bon traitement.

Les benedictions que je vous ay dites estre en elle, l' ont avecques le temps honoree de trois Cours Souveraines, le Parlement, Chambre des Cours des Aydes, & de trois maisons Royales. Le Parlement, le Louvre, & l' Hostel de sainct Paul, Parlement auquel nostre Prince entrant represente vrayement son Roy, Louvre son Gentil homme, sainct Paul son Citoyen de Paris, derniere maison abatuë pour le desastre advenu en la ruë sainct Antoine, à nostre Roy Henry deuxiesme. Et au bout de ces trois considerations cy dessus mentionées le Roy est tousjours nostre Roy. La debonnaireté est en luy, la soubmission doit estre en nous. Mais ce qui me semble devoir estre icy grandement remarqué, est que Paris anciennement consistant en ce que nous appellions la cité, s' est par le moyen de ses commoditez accreu par les flancs de deux autres villes, l' une par nous appellée l' Université, l' autre la ville. Ces trois villes abondantes en toutes sortes de marchandises, & clauses d' un mesme contour de murailles. De maniere que sur la rencontre du mot Orbis, qui a double signification, du monde, & de Contour, j' ay fait en faveur de nostre ville ce distique dont je vous veux faire present.

Omnia quae triplex urbs, uno continet orbe

Illi non urbis nomen, at orbis erit. 

Qui n' est pas une petite singularité en elle non commune à quelque autre ville que ce soit. Mais ce qui est encores plus admirable, c' est que d' ancienneté il y avoit deux grands bourgs non grandemens (grandement) esloignez d' icelle lesquels estoient clos de leurs murs, desquels nous voyons encores quelques remarques à sainct Marcel, & estoient par les anciens titres, & enseignement appellez villes de S. Marcel, & S. Germain des Prez. Ainsi sont ils appellez par lettres patentes du Roy Philippe le Bel IV. de ce nom du mois de Mars 1297. Notum facimus quod in curta (curia) nostra, conquerentibus communitatibus habitantibus Villarum sancti Marcelli & sancti Germani de pratis prope Parisius. Nos ancestres tournerent ce Latin de prope Parisius. En ces mots les Paris, qui nous est encores frequent & familier. De maniere que l' une, & l' autre s' estans par succession de temps tournées en nos fauxbourgs pour atoucher nos murailles, mais estre toutesfois hors de la ville, nous pouvons presque dire qu' elle contient aujourd'huy cinq villes. Adjoustez les fauxbourgs sainct Jacques, sainct Victor, sainct Honoré, vous pourrez dire qu' il y en a six. Une chose vous puis-je dire comme vraye qu' il n' y a ville en France si grande ne d' une si longue estenduë, comme nos faux-bourgs, je n' en excepteray ny Thoulouze, ny Rouen. Mais ce livre estant specialement dedié aux Universitez de la France, je commenceray par celle de Paris, faisant de toute ancienneté la troisiesme partie de cette grande ville.

Ville de Paris.


viernes, 19 de mayo de 2023

Les Recherches de la France

Recherches, France, Étienne Pasquier, 1611, 1621, Kindle

LES

RECHERCHES

DE LA FRANCE

D' ESTIENNE PASQUIER (Étienne)

(Editeur: Ramón Guimerá Lorente. V: u, exemple, Pasqvier: Pasquier; suiuant: suivant. I: j: Iean: Jean, Iurisdiction: Jurisdiction)

Augmentees par l' Autheur en ceste derniere Edition, de plusieurs beaux placards & passages, & de dix Chapitres entiers: dont le contenu se void au fueillet suivant.

A PARIS

Chez LAURENT SONNIUS rue S. Jacques, 

au Coq & Compas d' Or.

M. DC. XI. (1611) (Meslange avec 1621) (1643)

Avec Privilege du Roy.


LE LIBRAIRE

AUX LECTEURS.

MESSIEURS, 

Ayant recouvré de l' Autheur de ces presentes Recherches, plusieurs belles & riches augmentations, tant de placards & passages divers, que de Chapitres entiers, j' ay creu que je serois tort & à la reputation d' un si grand personnage, & si bien merité de la France, & à toute la France en general, si je n' en enrichissois cette derniere edition, & n' en gravois quelque recognoissance au frontispice d' icelle. Ce sont Recherches, qui ne seront pas, je m' asseure, estimees indignes d' accompagner les autres, qu' il vous a ja fait voir par cet œuvre. Car outre les rares pieces qu' il y a glacées en divers Chapitres, selon les occurrences, comme en ceux des Jesuites, de l' Admiral Chabot, de Jeanne la Pucelle, des degrez de parentele, & autres: encore puis-je vous affermer qu' il y a rangé dix Chapitres entiers, dont la valeur, à mon advis, n' est moindre que de tous les autres, si peutêtre elle ne les passe de beaucoup. A ceste occasion donc vous en ay-je voulu representer le contenu par la page suyvante. Quoy que c' en soit, si vous les lisez, je ne doute point que vous ne les opposiez à tout le reste, & que vous ne luy en s ensçachiez particulierement quelque gré. 

ADIEU.


CHAPITRES ADJOUSTEZ

EN CETTE DERNIERE EDITION

des Recherches de la France, 

par l' Autheur.

(N. E. Los números de página no coinciden con el pdf original)

I. De la Communauté des biens meubles, & conquests immeubles, qui esten nostre France, entre les mary & la femme.

II. Qu' il est quelquesfois dangereux de mesler les affaires d' Estat, & du Palais ensemble: exemple icy representé par le grand procés qui fut au Parlement de Paris entre Madame la Regente Louyse de Savoye, mere du Roy François I. & Charles Prince du sang, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France. 577

III. Histoire Tragique de Charles, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France. 585

IIII (IV). Deux exemples memorables de Clemence, l' un du Roy François I. en la punition du fait du Connestable de Bourbon: l' autre de nostre grand Roy Henry IIII (IV). en celle du Mareschal de Biron. 599

V. De la famille d' Anjou, qui dés & depuis le temps de Charles frere de S. Luoys (Louis) commanda au Royaume de Naples, & des traverses qu' elle y receut. 639

VI. Des pretensions de la seconde famille d' Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu' elle y fist. 653

VII. Fin de la seconde famille d' Anjou, avec un sommaire discours tant sur le Comté de Provence escheu à nos Roys, que des voyages de Naples par eux entrepris. 662

VIII. d' une grossesse prodigieuse advenue de nostre temps la ville de Sens. 700

IX. De quelques jeux Poetics qu' empruntasmes du Latin, qu' avons payés en monnoye de plus fort alloy, qu' ils ne nous furent prestez. 792

X. Fievre de sainct Vallier, & deux autres exemples de mesme subject. 880

TABLE DES CHAPITRES CONTENUS ES SEPT LIVRES DES RECHERCHES DE LA FRANCE. (9 Livres)

Du premier Livre.

Du tort que les anciens Gaulois, Et (&) ceux qui leur succederent se feirent, pour être peu soucieux de recommander par escrits leur vertu à la posterité, chapitre I. pag. 3.

Que Jules Caesar n' eut les Gaulois en opinion de Barbares, & que l' occasion de ce, vint de leur ancienne police, ensemble de ce que quelques Autheurs Italiens nous veulent blazonner de ce titre, chap. II. pag. 7. 

Combien le nom Gaulois s' amplisia anciennement: & contre les calomnies de quelques autheurs, qui sous leur faux donné à entendre, voulurent obscurir nos victoires, chap. III. pag. 14. 

De ce que l' ancien Romain appelloit les Gaulois legerschap. IV. Pag. 18.

Quels furent les defaux des Gaulois, au moyen desquels les Romains s' emparerent principalement des Gaules, chap. V. pag. 20.

Des François extraicts de la Germanie, & de leur ancienne demeurechap. VI. pag. 22.

Des courses que firent les François és Gaules, & comment & en quel temps ils s' en impatroniserentchapitre VII. pag. 26.

De l' entree, progrés, & fin de la Monarchie des Gotschap. VIII. pag. 35. 

Du progrés des Bourguignons en la Gaule, & pourquoy ils furent ainsi appellez, chap. IX. pag. 38.

Que les Romains presagissoient la ruine de leur Empire devoir venir de la Germanie, & de quelque fatalité qu' il y a eu en ce pays-là pour le declin de l' Empire, chap. X. pag. 39.

Des Bretons Gaulois, que quelques-uns estirement avoir emprunté leur nom de ceux de la grande Bretagnechap. XI. pag. 41. 

Des Normans, nouveau peuple de la Germanie, qui occuperent quelque partie de nostre Gaule, chapitre XII. Pag. 44.

Du pays de Gascongne, & du Languedocchapitre XIII. Pag. 48.

De ce que nos Autheurs rapportent l' origine des François aux Troyenschap. XIV. pag. 50.

Des Rois & Ducs que l' on tient avoir regné sur les François auparavant l' avenement de Pharamond à la Couronne, chap. XV. pag. 52.

Du second livre.

Lequel des deux, de la Fortune, ou du Conseil, a plus ouvré à la manution de ce Royaume de France, chap. I. pag. 54.

Du Parlement Ambulatoire, & premiere introduction d' iceluy, chap. II. pag. 57.

Du Parlement estably dans Paris, & des autres de ce Royaume, chap. III. pag. 62. 

De plusieurs particularitez qui concernent le Parlament ch. IV. pag. 77.

De l' ancienneté, & progrés de la Chambre des Comptes, ch. V. pag. 89.

De l' establiment du grand Conseil, & promotion d' iceluy. chap. VI. pag. 103.

De l' assemblee des trois Estats de la FranceCour des Aydes, sur le fait de la Justice, Tailles, Aydes, & Subsides, ch. VII. pag. 108.

Des Tresoriers Generaux de France, chapitre VIII. Page 118.

De l' Ordre des douze Pairs de France, & s' ils furent instituez par Charlemagne, comme la commune de nos Annalistes estime, chap. IX. pag. 121. 

Comment, & vers quel temps l' Ordre des douze Pairs de France fut institué, pour lesquels on appelle le Parlement, Cour des Pairs, & dont vient qu' on requiert leur presence aux sacres & couronnemens de nos Rois. Chapitre X. pag. 127.

Des Maires du PalaisConnestablesChanceliers, & autres Estats de telle marque, estans joignant la personne de nostre Prince, chap. XI. pag. 135. 

Des Ducs, & origine d' iceux, chap. XII. pag. 141.

Des ComtesBaillisPrevostsVicomtes, & Viguiers, chap. XIII. pag. 147.

De l' ancienneté des terres tenues tant en Fief, qu' en AlleudEscuyersGentils-hommes: Du Ban & Arriereban, chap. XIIII. pag. 152. 

Des NoblesGens-d'armesRoturiersVilainsChevaliersArmoiries de France: & plusieurs autres choses de mesme sujet concernans la Noblesse de France chapitre XV. pag. 162.

Du droict d' AineesseApanagesLoy SaliqueSucceßions (: successions) aux anciennes Duchez, & Comtez de la France, chap. XVI. pag. 173. 

Gouvernemens des Rois mineurs par les Roynes leur meres, Regences & majoritez de noz Rois, chap. XVII. pag. 181. 

Du troisiesme Livre.

De la preseance du sainct Siege de Rome, sur l' Eglise Catholique, chap. I. pag. 187.

Comment, & vers quel temps le titre d' Evesque universel se planta dedans l' Eglise, & en quelle façon les choses se passerent pour cest esgard, chap. II. pag. 196. 

D' où vient que par succession de temps nous avons appellé l' Evesque de Rome Pape, & que parlans à luy nous usons de ces mots, vostre Saincteté, chap. III. pag. 200.

Comme, & avec quel progrés les Papes s' impatroniserent de Rome, & d' une partie d' Italie, chapitre IV. page 202.

De la dignité de Cardinal introduite en l' Eglise Romaine, chap. V. pag. 214.

Des libertez de l' Eglise Gallicane devant, & sous la premiere lignée de noz Rois, chap. VI, pag. 219.

Du Pallium que le Pape Gregoire premier envoya à quelques Prelats de la France, & que l' ambition d' un costé, & l' affliction des Prelats d' un autre, cuiderent intervertir sous la premiere lignée de nos Rois, la liberté de nostre Eglise Gallicane, chap. VII. pag. 227.

Des libertez de l' Eglise Gallicane sous la seconde famille de nos Rois, chap. VIII. pag. 233.

Du dechet & debauche de nos privileges, sous la seconde lignée de nos Rois, chap. IX, pag. 239.

De l' authorité que les Papes se donnerent depuis la venue de Huge Capet, sur les Empereurs & Rois, interdiction des Royaumes, & autres discours de mesme subject, chap. X. pag. 249.

Des remedes dont les Princes estrangers userent contre les censures Apostoliques, & interdiction de leurs Royaumes, ensemble de ceux que nous y avons apporté sous la troisiesme lignée de nos Rois, chap. XI. pag. 256.

Que nos Rois sont francs, & exempts des censures de la Cour de Rome, chap. XII. pag. 262.

Que depuis la venue de Huge Capet, jusques au Regne de Sainct Louys, les Papes s' authoriserent plus en grandeur sur les Evesques & Ordinaires, qu' ils n' avoyent fait auparavant, & dont en proceda la cause, chap. XIII. pag. 267. 

Des EveschezAbbayes, & autres charges Ecclesiastiques, que nous appellons Benefices, & de la nouvelle forme de Republique, qui se planta dans nostre Eglise, depuis que ce mot de Benefice fut mis en usage, chapitre XIV. pag. 271.

Des entreprises de la Cour de Rome sur les libertez de nostre Eglise Gallicane, depuis la venue de Hugues Capet, jusques au regne de sainct Louys, & comment le Clergé de France ne s' en pouvoit taire, chapitre XV. pag. 274.

De l' ordre que Sainct Louys apporta pour la manutention des Libertez de nostre Eglise Gallicane, chap. XVI. pag. 280.

Des GracesExpectativesMandatsIndults ApostolicsExactions faites en Avignon, & du remede que nostre Eglise Gallicane y aporta, chap. XVII. pag. 283. 

De quelle vertu l' Eglise Gallicane proceda pour exterminer le grand schisme qui advint pendant le siege d' Avignon, & des vertueuses procedures faites contre Pierre de la Lune, dit Benoist tresiesmechap. XVIII. pag. 287.

Continuation des Calamitez que produisit le siege tenu dans Avignon, & du grand Schisme qui en provint, chap. XIX. pag. 292.

De l' heresie de Jean Hus qui se planta dans le Schisme, & avecq' quelle dignité le Concil de Constance proceda à l' extirpation tant du Schisme, que de l' heresie, par l' entremise de nostre Eglise Gallicane, chap. XX. pag. 295. 

Du Concil tenu en la ville de Basle (BaselBasilea), quelques ans apres le Concil de Constance, dont fut extraite une bonne partie de la Pragmatique Sanction faite à Bourges du temps du Roy Charles VII. chap. XXI. Pag. 304.

De la nomination que les Graduez des Universitez ont sur les Ordinaires, & dont procede ceste ancienneté, chapit. XXII. Pag. 307.

De l' Université de Paris, chap. XXIII. Pag. 309.

De la puissance que nos Rois ont sur la discipline & meurs de leur Clergé, & comme s' ils veulent regner heureusement, il est requis qu' ils n' en mes-usent, chap. XXIV. Pag. 321.

Des coustumes que le Clergé appelle louables, pour quelquefois couvrir la pudeur de son avarice, chap. XXV. Pag. 324.

Des entreprises anciennes que faisoient les Ecclesiastiques sur la Jurisdiction seculiere, chap. XXVI. Pag. 326.

Des appellations comme d' abus, remede introduit tant contre les entreprises des Ecclesiastics, que reformation de leurs mœurs, chap. XXVII. Pag. 328.

Du Concil de Trente, & que l' Appel comme d' abus est un moyen par lequel on se peut pourveoir contre toutes les entreprises qui se sont au prejudice des libertez de nostre Eglise Gallicane, chap. XXVIII. Pag. 335.

De l' ancienneté des Regales en matiere des Archeveschez & Eveschez, chap. XXIX. Pag. 339.

De l' ordre des Regales sous la troisiesme lignée de nos Rois, serment de fidelité, que les Archevesques & Evesques leur doivent avant que d' entrer en leurs charges, & des investitures que les Empereurs d' Allemaigne faisoyent des Archeveschez, & Eveschez, chap. XXX. 345.

Des Benefices que nous avons dit vacquer en Regale sous la troisiesme lignee de noz Rois, chap. XXXI. Pag. 349.

De l' institution des Chanoines & Prebendes, & dont vient que pendant l' ouverture de la Regale, nos Rois les peuvent conferer. chap. XXXII. 358.

Du profit & emolument des Regales, qui appartient aujourd'huy aux Thresorier & Chanoines de la Saincte Chappelle de Paris, chap. XXXIII. Pag. 362.

Des Oblats appellez Religieux Lais, chap. XXXIV. Pag. 364.

Des Dixmes Infeodees, chap. XXXV. Pag. 368.

De la secte des Jesuites, chap. XXXVI. Pag. 372.

Plaidoyé pour l' Université de Paris encontre les Jesuites, ch. XXVII. Pag. 377.

Quelle compatibilité il y a entre la profession des Jesuites, & les regles, tant de nostre Eglise Gallicane que de nostre Estat. chap. XXXVIII. Pag. 409

Du quatriesme Livre.


Du gage de Bataille dont userent anciennement les François, pour la verification de leurs faicts, & par especial és matieres Criminelles.

De l' atouchement du fer chaud, autre maniere de preuve que l'on observoit quelquefois és causes Criminelles.

De l' authorité du Serment, & d' une maniere de preuve qui se faisoit quelquefois par iceluy.

De quelques sorts que pratiquoyent nos anciens François pour s' informer des choses qui leur estoyent à venir.

De l' Estat & condition des personnes de nostre France, avecques un sommaire discours des servitudes tres-foncieres qui se trouvent en quelques unes de nos Provinces, & de leurs manumissions.

Bourgeoisies du Roy, droits de Juree en Champagne, & que nous avons en France
quelques images des anciennes libertez de Rome.

Des
droits de Juree, & Bourgeoisie du Roy

Des Ordonnances de Charlemaigne pour obvier aux fraudes que l' on pratiquoit en France sous le pretexte des Clericatures

Des Bonnets qu' on prend aux licences, & maistrises des Escoliers, Estreines, Banquets, que l' on fait à la feste des Rois

Pourquoy en matiere de
cession de biens, l' on fait abandonnement de sa ceinture devant la face du Juge.

Sçavoir si la proposition, que l' on tient aujourd'huy au Palais, que le Roy ne plaide jamais dessaisy, a esté tousjours observée en cest France. 

D' une coustume ancienne que l' on observoit en France, en matiere de prisonniers de guerre

Qu' il y eut certain siecle en la France, pendant lequel la signature estoit incognuë.

D' où vient que l' on a estimé les Greffes, & Tabellionnez être du Domaine du Roy, ensemble sommaire discours sur les Notaires, & Clercs des Greffes. 

Jeux de Paulmes, Bonnets ronds.

D' une coustume ancienne qui estoit en France, de crier Noüel pour signification de joye publique.

De la distribution des Offices, & Confirmations d' iceux à l' advenement de Rois, Prevostez en garde, ou en ferme, & autres choses de mesme sujet.

Du Couvre-feu, autrement appellé Carfou, introduit en plusieurs villes de la France.

Vers quel temps un tas de gens vagabons, que les aucuns nomment Aegyptiens, les autres Bohemiens, commencerent de roder en ceste France.

Dont vient qu' anciennement en la France representation n' avoit lieu tant en ligne directe, que collaterale.

De la Communauté des biens meubles, & immeubles, qui est en nostre France entre le mary & la femme.

Sommaire deduction des nombres François. Et pourquoy par V. nous signifions cinq. & par X. dix, & par L. cinquante, & par D. cinq cens.

Des Epithetes que nos ancestres donnerent à quelques uns de nos Rois par honneur, aux autres par attache. Depuis quel temps apres leurs decés leurs Epithetes se sont tournees en ceremonie, ensemble sommaire discours sur les surnoms.

Invention de l' Imprimerie, & Artillerie.

Contre l' opinion de ceux qui estiment que l' invention du Quadrant des Mariniers, est moderne.

De la fatalité qui se trouve quelques fois és noms.

D' une maniere assez familiere aux anciens François, & mesmement aux Advocats au commencement de leurs Plaidoyez d' importance, & des harangues qui se font par les gens du Roy, en la ville de Paris, à l' ouverture des Parlemens.

De quelques maladies dont les aucunes furent autrefois incogneuës, & les autres ont eu seulement une fois cours par la disposition de l' air.

De quelques secrets de nature, dont il est malaisé de rendre la raison.

Que les Sergents faisans leurs exploicts portoient anciennement des manteaux Bigarrez.

Du jeu des Eschecs.

De l' an, & jour que l' on desire és matieres de Retraicts lignagers, & de Complainte

Du droict de Chambellage porté par quelques Coustumes, & dont il procede.

Du cinquiesme Livre.

Des admirables exploits de guerre du grand Roy Clovis, forlignement de sa posterité, & comment la Couronne de France fut transportee de sa famille, en celle de Charles Martel.

Que la mort de Bernard Roy d' Italie, petit fils de l' Empereur Charlemagne fut une mort d' Estat, contre l' opinion commune de nos Historiographes.

Guerres civiles, entre l' Empereur Louys le Debonnaire & ses enfans.

(Cheute de la famille de l' Empereur Charlemagne, & de sa posterité.)

Que le Roy Charles le Chauve fut l' un des principaux instrumens de la ruine des Martels, & changement de leur Estat en ceste France.


Livre sixiesme.


De la fatalité qu' il y eut en la lignee de Hugue Capet, au prejudice de celle de Charlemagne, & contre la sotte opinion de Dante Poete Italien, qui estima que Capet estoit yssu d' un Boucher.

Qu' il n' y a riens tant à craindre en une Republique, que la minorité d' un Roy.

Des furieux Troubles qui advindrent en France, sous le regne de Charles VI

Du restablissement de l' Estat sous Charles VII. Et comme en cecy il y eut du miracle tres-expres de Dieu

Sommaire du Procés de Jeanne la Pucelle.

De deux traicts de liberalitez remarquables. 

De quelques tromperies de Princes par mots à double entente.

Du Royal Apophthegme du Roy François premier de ce nom, & aussi d' une rencontre que luy fit on Moine de Marcoucy.

Du procés extraordinaire fait premierement à Messire Philippe Chabot Admiral de France, puis à Messire Guillaume Poyet Chancelier.

Qu' il est tres-dangereux au suject, quel qu' il soit, de se faire craindre par son Roy, exemple memorable en la personne du Connestable de sainct Paul

Qu' il est quelquefois dangereux de mesler les affaires d' Estat & du Palais ensemble: exemple icy representé, par le grand procés qui fut au Parlement de Paris, entre Madame la Regente Louyse de Savoye, mere du Roy François premier, & Charles Prince du sang, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France.

Histoire tragique de Charles, aisné de la maison de Bourbon, Connestable de France

Procedures tenuës en la foy & hommage, que feit Philippes Archiduc d' Austriche, à nostre Roy Louys douziesme.

Deux exemples memorables de Clemence, l' un du Roy François premier en la punition du fait du Connestable de Bourbon, l' autre de nostre grand Roy Henry quatriesme en celle du Mareschal de Biron.

De la mort de Marie Sthuart Royne d' Escosse, veufve en premieres nopces de François II. de ce nom Roy de France.

Des mots dorez & belles sentences de Maistre Alain Chartier

Sommaire discours sur la vie de Pierre Abelard, & des Amours d' Heloïse.

Traict memorable de Chevalerie, courtoisie, & liberalité du Chevalier Bayard.

De l' honneste amour du Capitaine Bayard envers une Dame, de la sage retraicte de luy en l' execution d' un amour vitieux.

Traits de liberalité du Capitaine Bayard.

De quelle ruze le grand Capitaine Bayard sauva la ville de Maisiere contre les forces de l' Empereur Charles cinquiesme.

Quelles courtoisies receut le Capitaine Bayard non seulement des François, mais aussi de ses ennemys, avecques un sommaire discours de sa mort.

De la juste vengeance de Dieu pour une impieté commise de fils à pere, & au contraire repremiation pour pieté.

Combien les maledictions des peres, & meres contre les enfans, sont à craindre.

Du Royaume de Hierusalem, & pourquoy les Rois de Naples & Sicile se pretendent Rois de Hierusalem.

Quel fruict nous rapportames des voyages d' outremer, que nos Ancestres appelloient Croisades.

De la famille d' Anjou qui dés & depuis le temps de Charles frere de saint Louys commanda au Royaume de Naples, & des traverses qu' elle y receut.

Des pretensions de la seconde famille d' Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu' elle y fist.

Fin de la seconde famille d' Anjou, avec un Sommaire discours, tant sur le Comté de Provence escheu à nos Roys, que des voyages de Naples par eux entrepris.

Qu' il n' est pas expedient pour un Prince, de mettre ses commandemens faicts par colere en prompte execution.

Que les Royaumes ont esté quelquefois conservez pour avoir esté les jeunes Princes mis sous la protection & tutelle de leurs ennemis.

Du traictement que receut Jean de Bourgongne, Comte de Nevers par Basayath (Basaith) Roy des Turcs, & de celuy que receut depuis le mesme Basaith par Tamberlan

D' un amour prodigieux de Charlemagne envers une femme.

Du gouvernement des Provinces qui tombe és femmes, & de la magnanimité ancienne de quelques Princesses.

De l' honneste & vertueuse liberté dont usa quelquefois tant la Cour de Parlement de Paris, que Chambre des Comptes, pour la conservation de la Justice.

De quelques traits miraculeux, tant pour garentir l' innocence de la calomnie, que pour averer en Justice un delict, qui ne se pouvoit presque descouvrir. Exemple dernier advenu de nostre temps en la personne d' un nommé Martin Guerre.

Preuve miraculeuse advenuë tant au Parlement de Rouen, que de Paris, pour deux crimes dont la preuve estoit incogneuë aux Juges.

Qu' il est quelquefois expedient pour le bien de la chose publique passer pardessus les formalitez de Justice.

Que ce n' est pas un petit secret à un homme d' Estat, d' avoir des Predicateurs à poste.

Histoire memorable d' un jeune homme de prodigieux esprit.

D' une grossesse prodigieuse advenue de nostre temps en la ville de Sens.

De Seigneurs de Seissomme & d' Origny freres jumeaux conformes de face, & façons en toutes choses.

Du malhereux succés d' Anguerrand de Marigny, & de quelques autres exemples de mesme Tragedie.

Des Songes

De quelques memorables Bastards, qui ont esté en ceste France, & autres discours de mesme sujet.

De la charité de six notables Bourgeois de la ville de Calais envers leurs Citoyens.

Excellente response d' une femme à un frere Prescheur, pour induire les hommes à bien faire, seulement pour l' honneur de Dieu.

De deux accidens casuellement advenus au Parlement de Paris, portans presages des malheurs qui depuis advindrent en la France. 


Du septiesme Livre.


De l' Origine de nostre Poësie Françoise, chap. I. pag. 712.

Des vers Latins Rimez que nos ancestres appelloient Leonins, & pourquoy ils furent ainsi appellez, ch. II. Pag. 715.

De l' ancienneté & progrés de nostre Poësie Françoise, chap. III. Pag. 718.

De la Poësie Provençale, chap. IV. Pag. 727.

Des Chants Royaux, Ballades & Rondeaux, chap. V. pag. 731.

(Chapitre VI?)

De la grande flotte de Poetes que produisit le regne du Roy Henry deuxiesme, & de la nouvelle forme de Poesie par eux introduite, chap. VII. pag. 738.

Quelques observations sur la Poesie Françoise, chapit. VIII. Pag. 748.

Si la Poesie Italienne a quelque advantage sur la Françoise, chap. IX. Pag. 755.

Que nostre langue Françoise n' est moins capable que la Latine de beaux traicts Poetics, chap. X. pag. 760.

Que nos Poetes François imitans les Latins les ont souvent esgalez, & quelquefois surmontez, chap. XI. Pag. 763.

Que nostre langue est capable des vers mesurez tels que les Grecs & Romains, chap. XII. Pag. 778.

De quelques jeux Poetics, Latins & François, ch. XIII. p. 784.

De quelques autres jeux Poetics, qu' empruntames du Latin, qu' avons payez en monnoye de plus fort alloy qu' ils ne nous furent prestez, chap. XIV. Pag. 792.
(
Des vers Latins retournez, & comme les François de nostre temps ont emporté en cecy le devant des anciens.)

Vers François tant rapportez que retournez.


Du huictiesme Livre.

De l' origine de nostre vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' Orthographe, & du parler, chap. I. pag. 799.

De combien d' Idiomes nostre langue Françoise est composee, & si la Gregeoise y a telle part comme l' on pretend, ensemble de quelques anciens mots Gaulois, & François, et autres qui sont purs Latins en nostre langue, chap. II. gap (pag) 805.

De la diversité de l' ancienne langue Françoise avecques celle du jourd'huy, chap. III. Pag. 810.

Dont vient qu' en nostre langue Françoise parlans à gens de plus grande qualité que nous, on use du mot de vous, pour tu, & au menu peuple du mot de tu, pour vous, chap. IV. Pag. 816.

De ces mots de Dom, Dam, Vidame, Dame, Damoiselle, Damoiseau, Sire, Seigneur, Sieur, chap. V. pag. 819.

Des mots qui par leur prononciation representent le son de la chose signifiee, que les Grecs appellent Onomatopeies, & signamment des mots Ahan, & Ahanner, chap. VI. pag. 826.

De ce que nous appellons Sales à faire Festes, les Sales ordonnees pour faire dances & banquets, & de ces mots, Festins, & festoyer, chap. VII. pag. 828.

Apprendre, ou dire quelque chose par cœur, ch. VIII. Pag. 831.

Du Proverbe, Je veux qu' on me tonde, dont userent anciennement nos Peres & ayeuls, pour signifier une peine, chap. IX. Pag. 833.

Du Proverbe, Faire la barbe à quelqu'un, chapitre X. page 836.

Du Proverbe, Bonne renommee vaut mieux que ceinture doree, chap. XI. Pag. 837.

Laisser le Monstier où il est, chap. XII. Pag. 838.

Des mots de Clerc, & Secretaire, & du Proverbe, Parler Latin devant les Clercs, chap. XIII. Pag. 840.

Plus resolu que Bartole, ou bien resolu comme un Bartole. (Chapitre XIV)

Sur ce que le peuple compare la femme qui s' addresse au pire, à la Louve, & de quelques autres Proverbes empruntez de la nature du Loup

Entre Chien & Loup.

Faire des Chasteaux en Espagne.

Des Proverbes qui sont tirez en nostre langue de ce mot, Chapperon.

De ces mots, Maistre, Souverain, Suzerain, Sergent.

De ces mots, Assassin, Assassinat, Apanage, mots empruntez des Voyages d' Outre-mer.

Dont vient ce cry public, Saint Denis Mont-joye, que l' on dit avoir esté autrefois usurpé par nos Rois en champ de bataille.

De ce que par maniere de gausserie on appelle Puceaux ceux qui au soufle de leur haleine r'allument une chandelle esteinte.

De quelques Proverbes François tirez des Monnoyes.

De ces mots, Compagnon, Compagnie, Compain.

De quelques manieres de parler tirees de la nature des Fiefs

De ces mots de Fy entre les François, & de Physicien, usurpé pour Medecin par nos Ancestres.

De ce que nous appellons nos creanciers Anglois.

Nul n' est Prophete en son pays.

C' est la Coustume de Lorry, où le batu paye l' amende.

D' où vient le mot de Bessons, & quelques autres mots François, tirez de mesme etymologie.

Gehir, & Gesne.

De la derivaison de ce que l' on dit Guet apens.

Passer plusieurs choses par un Fidelium, & autres Adages de mesme subject.

De ces mots, Veilles des Festes, Vespres, Encens, Reliques, & Collations que l' on fait quand on jeusne.

Courir l' Esguillette

Du mot, Abandonner, & de son origine.

Ferté, Parage, Piédefief, & autres dictions racourcies en nostre langue.

Avoir laissé les houzeaux, pour denoter un homme qui est mort.

Fievre de S. Vallier, & deux autres exemples de mesme sujet.

Plus malhereux que le bois dont on fait le Gibet.

Qui a à pendre n' a pas à noyer.

Tru, Truage, Truant, Maletoulte, Pautonnier, Coquin, Cagnardier, Gueux de l' ostiere.

De ces mots, Voleurs, & Brigands.

Ribaux, Ribaudes, Roy des Ribaux.

Capet & Hutin.

Mestayer, Moytoien, Mien & Tien.

De ce que le peuple dit un homme estre bon, riche, ou vertueux par dessus l' espaule, lors qu' il se mocque.

Sans Feu & Leu.

Entendre le Numero.

Beau pere, & autres mots concernans tant la Parenté, qu' Affinité, ensemble de quelques autres mots, dont l' usage ne seroit peut estre hors propos.

Du mot de Bande, dont les François usent pour Assemblee.

De ce mot, Tintamarre.

De ceste diction, Riens.

Marquis, Marchal, Mareschal, Maire.

Du mot, Huguenot.

Vespres Siciliennes, Proverbe sur lequel est par occasion discouru de l' Estat ancien de la Sicile, & des traictemens que recevrent ceux qui la possederent.

De ces mots, Traistre (Trahistre), Trahir, Trahison.

Rompre la Paille, ou le Festu avec quelqu'un.

Patelin, Pateliner, Patelinage, & de quelques Adages & mots que nos ancestres tirerent de la Farce de Patelin.

Villon, Villoner, Villonnerie.

Pleger celuy qui boit à nous d' autant, Couquu, Avoir veu le Loup, Loup-garou, Abry, Toutes manieres de dire dont on use à contre-sens.

De quelques particuliers Proverbes, & mots dont le peuple use par corruption de langage.

De quelques lettres doubles qui sont dans nostre Alphabet, K. Q. X. ET. 9. 

Fin.

Livre neufiesme.

Que la Gaule depuis appellée la France, de toute ancienneté a esté studieuse des bonnes lettres.

Ville de Paris.

Opinion commune que Charlemagne a esté fondateur de l' Université de Paris.

Que l' opinion est erronée, par laquelle on attribuë l' institution de l' Université de Paris à l' Empereur Charlemagne.

Premiere institution & progrez de l' Université de Paris, & de son ancienne situation.

Suite de la fondation de l' Université de Paris.

Vers quel temps les estudes de Paris prindrent le nom & le titre d' Université.

Que ce n' est pas un petit honneur à la ville de Paris, d' avoir esté premierement nommee Université sous le regne de Philippes Auguste.

Que du commencement il n' y avoit que deux Facultez és escholes de Paris, qui print le nom d' Université.

Faculté de Theologie.

Faculté de Decret.

Faculté de Medecine.

En quels lieux de la ville se faisoient les leçons aux escoliers avant l' introduction des Colleges, où elles sont depuis abouties.

Conclusion de tous les discours precedens concernans l' Université de Paris. (Université de Naples)

Introduction des Colleges, & signamment de celuy de la Sorbonne.

College de Navarre.

Autre plant des escoles de l' Université de Paris.

Introduction des Professeurs du Roy, autre plant des escoles de l' Université de Paris.

De trois chaires publiques fondees en l' Université de Paris, sur le modele des Royalles, par trois de privee condition.

Premier abus qui s' est trouvé en la promotion des professeurs du Roy, qui en produit plusieurs autres au prejudice de l' Université.

Chancelier de l' Université.

Recteur de l' Université.

Jurisdiction contentieuse du Recteur.

Escoles de France, Picardie, Normandie, d' Angleterre: ceste-cy aujourd'huy nommee d' Allemagne, & depuis quel temps, & pourquoy.

Reformations de l' Université de Paris.

Que nos Roys ont eu sur tous autres, bonne part en la creation & directions des universitez de France, & que de toute ancienneté ils ont qualifié l' Université de Paris leur fille.

Privileges octroyez par nos Roys à l' Université de Paris.

Sçavoir si la science des Loix reduite en Digestes sous l' authorité de Justinian, a esté autresfois enseignee en l' Université de Paris.

Invention de l' Imprimerie, & comme & vers quel temps la langue Latine commença d' estre diversement cultivee en l' Europe.

College & Confrairie des Chirurgiens en la ville, Prevosté & Vicomté de Paris.

Du different ancien, qui a esté & est entre la faculté de Medecine de Paris, & le College des Chirurgiens.

Des differens d' entre les Chirurgiens & Barbiers.

Que le Droict Civil des Romains, compilé par l' ordonnance de l' Emp. Justinian, fut longuement perdu, & quelque centaine d' ans apres retrouvé.

Restablissement du Droict Civil des Romains, & premier aage de ceux qui le commenterent.

Second aage de ceux qui commenterent le Droict.

Des deffenses faites par le Pape Honoré III. d' enseigner le Droit des Romains en l' Université de Paris.

Universitez de Loix, & quand, & comment le Droict Civil des Romains se vint loger en nostre France.

Du nouvel ordre de Pratique judiciaire, que nos ancestres enterent sur le Droit Civil des Romains.

Troisiesme aage de ceux qui ont mis leurs plumes sur l' explication du Droict Romain.

Pays coustumier, & de Droict escrit en la France.

Par quelles personnes estoit anciennement la Justice renduë en France, & de quelques ineptes chicaneries, que nous avons depuis tirees du Droict des Romains.

Fiertre de S. Romain de Rouen, & de son ancien privilege.


LIVRE DIXIESME.


Admirables secrets de la toute-puissance de Dieu, qui se trouvent en la premiere famille de nos Roys.

Deportemens extraordinaires tant bons, que mauvais, de la Royne Fredegonde, selon la commune leçon de nos Historiographes.

Quel aage pouvoit avoir le jeune Clotaire, lors que Fredegonde sa mere en fit pavois contre ses ennemis.

Deportemens dereiglez de la Royne Brunehaud, suivant la commune leçon de nos Histoires.

Sommaire recueil des vices qu' on impute à Brunehaud.

Comparaison des deportemens de Fredegonde & Brunehaud Roines, selon l' ancienne leçon.

Folles amours de la Roine Fredegonde avec Landry Maire du Palais. Meurtre du Roy Chilperic par eux procuré. Histoires fabuleuses.

Diverses leçons en l' histoire de la Roine Brunehaud, avec un sommaire discours de ce qu' on trouve à son advantage, tant dedans Gregoire de Tours, que S. Gregoire Pape.

Qui sont les Autheurs qui ne condescendent à la farouche opinion des vices & cruautez qu' on impute à Brunehaud.

Premier traict de cruauté tres-damnable, faussement imputé à Brunehaud.

Seconde cruauté signalee, faussement improperee à Brunehaud.

Troisiesme cruauté, dont faussement on accuse Brunehaud.

Sur ce que l' on impute à Brunehaud, que pour se vanger, elle fit entendre à Theodoric, que Theodebert estoit fils d' un Jardinier; Qui fut le seminaire des divisions des deux freres.

Autres, tant cruautez qu' amourettes, imputees à Brunehaud sur sa vieillesse.

Vie du bon Pere Colombain, & banissement indigne contre luy procuré par la Royne Brunehaud.

Que du precedant Chapitre on peut recueillir qu' on attribue faussement plusieurs cruautez à Brunehaud, & autres mal-façons de sa vie.

Que sans calomnie on ne peut remarquer en Brunehaud, qu' elle fut cause de la ruine des Roys Theodebert & Theodoric ses petits enfans: ainsi que la commune de nos Historiographes soustient.

Quel jugement nous pouvons faire de la vie de Brunehaud, par le livre de l' Abbé Jonas, qui escrivit la vie de sainct Colombain, observation non à rejetter.

Procedures extraordinaires inexcusables, & faits calomnieux, sur lesquels la Royne Brunehaud fut exposee à un impiteux supplice.

Dont procederent les calomnieuses accusations contre la Royne Brunehaud, & qui fut la vraye cause de la cruauté exercee contre elle.

Qu' entre tous les Roys de France, Clotaire second semble avoit esté le plus heureux, & neantmoint qu' en luy commença la ruine de la premiere famille de nos Roys.

Qui furent Fredegaire & Aimoin les mesdisans.

Quelle creance on doit avoir en Aimoin parlant du temps de Fredegonde, & de Brunehaud.

Qu' Aimoin faisant mention de Brunehaud, en parle avec passion contre l' honneur d' elle.

Cheute de la seconde famille de nos Roys.


Pour-parler du Prince.

Pour-parler de la Loy.

Pour-parler d' Alexandre.


Extraict du Privilege du Roy.

FIN.

(Texte grec. + Image. Étienne Pasquier. Thomas * de Lev * F *. 

– Anno aetatis 87 – Steph. Paschasius Regiarum Rationum Patronus – Nulla hic (î: hinc) Paschasio manus est, lex Cincia quippe Caussidicos nullas sanxit habere manus. - L. Gaultier incidit. 1617.)

Étienne Pasquier. Thomas de Lev – Leu


Ne frustra in tabula manum requiras, 

En vultum aspicito, manum videbis.

N. Audebertus in supremo Armoricum senatu Consiliarius.