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lunes, 17 de julio de 2023

6. 27. Des pretensions de la seconde famille d' Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu' elle y fit.

Des pretensions de la seconde famille d' Anjou sur le Royaume de Naples, & des ruineux voyages qu' elle y fit.

CHAPITRE XXVII. 

Le Comté d' Anjou baillé en apanage à Charles de France, depuis Roy de Sicile, apres son decés, Charles deuxiesme son fils mariant Marguerite sa fille aisnee avecques Charles Comte de Valois, frere puisné du Roy Philippes le Bel, il leur bailla en faveur de mariage ce Comté, duquel mariage nasquit le Roy Philippes de Valois, & par ce moyen le Comté reuny à la Couronne. Le Roy Jean fils de Philippes, mourant delaissa quatre enfans masles. Charles son fils aisné, auquel escheut la Couronne: Louys qui le secondoit d' aage fut apanné du Duché d' Anjou (ainsi fut-il lors appellé) & du Comté du Maine: Jean du Duché de Berry & d' Auvergne: & Philippe du Duché de Bourgongne. Charles V. mourant delaissa deux enfans moindres d' ans, Charles VI. Louys Duc d' Orleans, & l' ordre tenu apres son decés fut que Louys aisné des trois freres avroit la charge generale des affaires de l' Estat & des finances de France, & Jean & Philipes ses freres puisnez le gouvernement des personnes du Roy & de son frere. Et par ce que ce chapitre est voüé à la seconde famille d' Anjou, je suivray la mesme trace que j' ay faict en la premiere, & la vous representeray depuis son premier tige jusques a la fin. 
Louys premier, Duc d' Anjou & Comte du Maine.
Louys second son fils marié avec Yoland d' Arragon fille unique de la maison d' Arragon & de Bar. De ce mariage nasquirent trois enfans, Louys troisiesme, René & Charles. Louys troisiesme deceda sans hoirs procreez de son corps, delaissez pour ses heritiers René & Charles ses freres. René marié avec Isabeau de Lorraine fille unique de Charles Duc de Lorraine. Duquel mariage nasquirent Jean & Yoland d' Anjou.

Jean deceda avant René son pere, delaissé pour son heritier Nicolas son fils, qui mourut pareillement avant son ayeul. De maniere que les deux successeurs de René d' Anjou & Isabeau de Lorraine aboutirent en Yoland d' Anjou leur fille unique. 

René comme j' ay dict, eut un frere nommé Charles auquel il bailla pour son partage entre autres biens le Comté du Maine.

A Charles premier succeda Charles second son fils, que René avant que de mourir institua son heritier au Comté de Provence. Cestuy est le dernier Prince masle de ceste seconde famille, lequel mourant sans hoirs yssus & procréez de son corps, delaissa son heritiere ab intestat Yoland d' Anjou sa cousine germaine, vray qu' il fit auparavant que de mourir un testament dont sera parlé en son lieu.

Ce premier plant ainsi jetté, je viens maintenant au sujet du Royaume de Naples, que je pretends n' avoir esté qu' un amusoir de l' ambition de nos Princes, & leurre de nostre ruine.

Louys premier ayant esté adopté par Jeanne premiere du nom Roine de Naples, & consequemment institué son heritier universel en tous & chacuns ses grands biens, se fit Comte de Provence par la mort de sa mere adoptive, comme estant ce pays en sa bienseance. Mais pour le regard du Royaume de Naples, dont Charles de Durazzo s' estoit impatronizé, il leva une puissante armee de cinquante mille hommes, selon la voix commune des Historiens, qu' il fit passer en Italie, qui fut recueillie par son ennemy d' une main hardie. Cette guerre traina l' espace de trois ans ou environ, pendant lesquels plusieurs rencontres & escarmouches. En fin bataille liuree, victoire sanglante obtenuë par Durazzo. Le Duc Louys nauré de cinq playes dont il mourut cinq jours apres. Le Roy l' honore de funerailles & obseques, convenables à sa grandeur, & en porta le dueil un mois durant. Cela s' appelle porter le dueil exterieur, par ceremonie, & grand contentement dedans l' ame, d' estre asseuré de son Estat par la mort de son ennemy. Ce Prince adopté par la Royne Jeanne en l' an mil trois cens septante neuf, entreprit le voyage l' an mil trois cens octante deux, mourut l' an mil trois cens octante quatre, & demeurent tous les historiographes d' accord que ce voyage espuisa tous nos grands thresors se montans à douze millions de liures de monnoye forte, que le sage & riche Roy Charles cinquiesme avoit amassez. Ce que ce grand Roy avoit espargné pendant son regne par sa sagesse, fut en moins de rien dissipé par la follie d' un sien frere. Permettez moy que sans hypocrisie il me soit permis user de ce mot (car pour bien dire sur cette premiere follie nous en entasmes apres plusieurs autres.) Une juste douleur me fait user de ce mot, estant speciallement marry, que les Papes chefs de nostre Eglise, ayent esté le plus souvent les premiers boute feux de nos entreprises pour nous y laisser embourber, ainsi que pourrez plus amplement entendre par ce que je vous discourray cy apres.

Charles de Durazzo s' estant rendu pacifique du Royaume vint adorer à Rome le Pape Urbain sixiesme pour le secours qu' il avoit receu de luy. Et le Pape en contre-eschange le visita en la ville de Naples, pour le congratuler de l' heureux succez de ses affaires. Mais comme ce voyage estoit faict à autre dessein, aussi apres les caresses ordinaires passees, le Pape le pria de vouloir accorder à Butolo son nepueu la principauté de Capoüe. Chose à quoy le Roy ne voulant entendre tira sa responce en longueur: Jusques à ce qu' en fin pressé par le Pape, qui en vouloit estre resolument esclaircy il en fut absolument esconduit. Et deslors se forma une inimitié mortelle entr'eux deux.

Histoire certes pitoyable, mais que je ne puis passer sous silence pour le devoir de ma plume. Le Pape estant en la ville de Nocerre decerne un adjournement personnel contre le Roy, en bonne deliberation de luy faire & parfaire son procez. A l' assignation il compare, mais accompagné d' une puissante armee devant la ville, luy mandant qu' il ne s' estoit voulu rendre contumax encontre le commandement à luy faict par sa Saincteté, Diverses escarmouches: Le nepueu du Pape pris, & mené en seure garde à Naples. Le Pape craignant qu' à la longue ses affaires se portassent mal en cette ville se retire en celle de Fondy, où il excommunie le Roy & tous ses adherans (armes communes des Papes qui portent quelquesfois grand coup) & parce qu' il y avoit quelques Cardinaux dont il se deffioit, apres les avoir fait appliquer à la question, il extorque de leurs bouches ce qu' il desiroit, il en fit noyer cinq, & décapiter trois autres dont les corps furent seichez dedans un four chaud, & leurs carcasses portees devant luy sur trois mulets, leurs chappeaux rouges au dessus, pour servir de crainte & exemple à tous autres, a fin de ne rien entreprendre contre son authorité.

Quelque temps apres le Roy Charles est assassiné dedans la ville de Bude en Hongrie, ainsi que je vous ay discouru par le precedent chapitre. Nouveau remuement de mesnage au Royaume de Naples contre la Royne Marguerite sa veufve, & Ladislao & Jeanne ses enfans, lesquels sont excommuniez par Urbain VI. Croisade sonnee, le Royaume donné en proye au premier Prince qui le pourroit occuper. Ce Prince se trouva en Louys II. Duc d' Anjou, qui fut couronné Roy de Sicile, Naples & Hierusalem par Clement septiesme Antipape, seant en Avignon. Fut-il jamais plus belle semonse de fortune que cette cy? Prince qui s' estimoit Roy droicturier du Royaume par le moyen de l' adoption faicte de son pere par la Royne Jeanne I. Prince invité à cette entreprise par les deux Papes, par l' excommunication, & croisade cornee par celuy de Rome, & par le commandement de celuy de France: Bref avoir affaire à une vieille Princesse, & deux jeunes Princes seulement abandonnez, comme il sembloit du Ciel, & de la terre tout ensemble, par la mort cruelle & inopinee du feu Roy. Or voyez comme Dieu se mocqua de luy. Urbain va inesperément de vie à trespas, qui eut pour successeur Boniface neufiesme, lequel annichila tout ce qui avoit esté decreté par son predecesseur contre la mere & les enfans, les reconciliant par ce moyen au commun peuple, prend leur querelle en main, & faict par son Legat couronner Roy Ladislao dedans la ville de Caiette, & ce jeune Prince plus advisé que son aage ne portoit, voyant une forte guerre qui devoit tomber sur ses bras pour subvenir aux fraiz d' icelle, espouse une Dame non tenant tel rang que luy, mais comblee de bagues, or, & argent monnoyé & non monnoyé. Louys second, secondé par ses partisans du pays, arrive avec ses gens au Royaume, où apres avoir faict quelque demonstration de vouloir joüer des mains, soit ou que le cœur, ou la finance luy defaillist, il tourne visage vers la Provence, faisant gouverner par Procureurs le peu qu' il tenoit au Royaume. Et Ladislao tirant à son profit cette absence se rendit quelques mois apres seigneur universel, ne restant de ce deuxiesme voyage au Prince Louys qu' une honte.

Mais encores sera cette-cy plus grande au troisiesme voyage, que je vous reciteray maintenant. Ladislao né grand capitaine, & guerrier dés le ventre de sa mere, s' estant rendu paisible du Royaume, non toutesfois de son esprit, commence par nouveau conseil de se vouloir rendre seigneur & maistre de la ville de Rome. Comme de faict il la prit, & en jouyt quelque temps: Nouvelle ligue contre luy juree par le Pape, le Florentin, le Sienois, avecques lesquels Louys II. est de la partie. Qui s' achemine en Italie avec un grand ost. Siege mis devant la ville qui est reduite soubs l' obeissance du Pape. Louys est embrassé de tous ses associez d' un tres favorable accueil, prend à sa soulde le grand captaine Sforce, qui lors pour la creance qu' il avoit acquis entre les Princes d' Italie, leur donnoit la loy ainsi que bon luy sembloit. Ladislao les attend de pied quoy: Les deux armees se heurtent l' an mil quatre cens unze. Ladislao mis en route, & plus grande partie des siens, qui tuez, qui prisonniers, mesmes les plus signalez seigneurs, & luy reduict aux termes de desespoir s' il eust esté poursuivy. Mais Louys content de ce qui avoit esté par luy si heureusement exploicté, se retire en son logis, où par une debonnaireté (vous jugerez si bonne ou mauvaise) il licentia tout aussi tost les gens de guerre par luy pris, qui reprindrent leur adresse vers le Roy, lequel petit à petit reprit aussi & son haleine, & ses forces. Victoire non chauldement poursuyvie par Louys, ou par sa nonchallance admirable, ou par un artifice de Sforce, estant tout capitaine gagé tres-content de ne voir la fin d' une guerre, non plus que le praticien d' un procés. Et de faict Ladislao conduisit depuis ses affaires de telle sorte, qu' il revint sur pieds, tout ainsi comme devant. Disant en commun propos que si Louys eust poursuivy à la chaudecole sa victoire, le jour que la bataille fut donnee, il se fust rendu maistre, & de luy & du Royaume: si le lendemain, du Royaume, & non de luy: si le troisiesme jour, ny de luy, ny du Royaume. Par ainsi si j' en suis creu, plus cette victoire fut grande, & plus elle fut honteuse pour nostre Louys.

Le Roy Ladislao meurt l' an mil quatre cens quatorze, delaissee Jeanne sa sœur son heritiere, seconde Royne de ce nom, laquelle ayant esté investie, tombant en mauvais mesnage avecques le Pape Martin cinquiesme, luy pour se venger d' elle, somme Louys troisiesme pour recevoir par ses mains les trois couronnes, à luy loyaument escheües par le decez du Roy Louys deuxiesme son pere. Il y accourt, est investy, & prend par le commandement du Pape le mesme Sforce pour estre Lieutenant general de son camp. Lequel passant avecques son armee le long des murailles de Naples, la Royne estant en une fenestre luy reproche son ingratitude. Luy au contraire s' en deffend, rejettant sur Carracioli favory d' elle, tout le mal qui se presentoit entr'eux. Et neantmoins il promet de luy faire une guerre douce. La Royne pour destourner le grand orage qu' elle voyoit sur le poinct de s' eclater sur la teste: Ayant le Pape l' Angevin & Sforce pour ennemis qui estoit en campaigne, adopta Alfonce Roy de la Sicile par instrumens authentiques l' an mil quatre cens vingt & un, lequel vint à son secours avec une puissante armee, en laquelle il prit Braccio grand capitaine pour faire teste à Sforce. L' Italie portoit lors dedans son sein une engeance de guerriers qui estoient a qui plus leur donnoit. Uns Sforce, Braccio, Baldora, Piscino, lesquels issus de bas lieux se feirent grands par les armes, & s' enrichirent de la ruine d' Italie. Louys troisiesme estoit cependant dans Rome se repaissant des caresses & favorables accueils du Pape: & au regard de son armee s' en reposoit du tout sur Sforce par luy fraischement pris à ses gages: lequel compagnon d' armes de Braccio, capitula avecq' luy une paix secrette, & tout d' une main avecques la Royne & Alfonse. Je vous ay par le precedent chapitre sommairement discouru les rancunes qui avecques le temps se logerent aux cœurs de la mere adoptive, & de son nouveau fils adoptif, qui s' estoit saisi de Carracioli, ne pouvant plus voir les sotties qui se passoient entre la Royne & luy. Chose qui esmeut nouvelle guerre entr'eux, en laquelle la Royne ne douta de s' aider à face ouverte de Sforce, par le conseil duquel elle exhereda l' Arragonnois, comme ingrat, & choisit un autre nouveau fils, qui fut Louys III. qu' elle institua ion heritier universel: que depuis Sforce se noya, Carracioli fut assassiné par le commandement de sa Maistresse, que Louys mourut l' an mil quatre cens trente quatre, & quelque peu apres la Royne, se trouvant par ce moyen nouveau visage d' affaires en ce Royaume.

Louys III. avoit laissé René son second frere plus proche à luy succeder, lequel par consequent pretendoit le Royaume luy appartenir. Partant se trouverent lors deux grands corrivaux, chacun d' eux ayant assez de moyens & subject pour exercer & la langue & la plume d' un Advocat, si la cause eust deu estre terminee par la voye de la pratique, & non des armes. Car Alfonce soustenoit avoir esté bien & deuëment adopté par la Royne, & d' une mesme main institué son heritier universel au Royaume. Double qualité qui le rendoit Roy apres le decés d' icelle, ny ne luy pouvoit nuire que depuis par une injuste colere, elle l' eust exheredé, comme ingrat. Car aucune ingratitude ne pouvoit-on trouver en luy pour laquelle il deust encourir la peine d' exheredation. D' autant que tout ce qu' elle luy pouvoit imputer, estoit la prison de Carracioli, lequel impudemment abusoit aux yeux de tous de l' honneur de cette Princesse, dont il ne vouloit plus asseuré tesmoin que la voix commune du peuple. Parquoy tant s' en falloit que ce qui avoit esté faict par luy fust subject à reprimande, qu' au contraire il meritoit repremiation & guerdon. Grandes raisons certes de la part d' Alfonse, mais non moindres de celle de René. Car il soustenoit qu' il ne falloit coucher de cette nouvelle adoption d' Alfonce. Par ce que la famille d' Anjou, dés pieça & auparavant avoit esté appellee, & au Comté de Provence, & au Royaume de Naples par la Royne Jeanne I. du nom. En consequence dequoy Louys I. son ayeul s' estoit apres la mort d' elle mis en possession du Comté de Provence, & combien qu' il n' eust pas fait le semblable du Royaume, c' avoit esté pour les obstacles & destourbiers, qui luy avoient esté faits & à ses successeurs, lesquels s' estoient opiniastrez à la recousse d' iceluy. Tesmoins le premier voyage de Louys premier, les second & troisiesme de Louys deuxiesme, & le quatriesme de Louys troisiesme dernier mort, depuis adopté & institué heritier par la Royne Jeanne seconde. Adoption & institution qui ne luy pouvoit prejudicier ny aux siens. Car pour icelle il n' entendoit pas renoncer à son ancien droict, pour lequel il s' estoit acheminé avecques son armee en Italie. Mais bien qu' ayant deux cordes en son arc, il se pourroit faciliter les moyens de joüir de son Royaume sans coup ferir. Au demeurant qu' Alfonse ne se pouvoit aucunement excuser de la faute par luy commise envers sa mere adoptive: d' autant que ce n' estoit à luy de descouvrir sa turpitude, quand bien il s' y en fust trouvé, non plus qu' à Cam celle de son pere Noé, qui fut cause de son exheredation. Tout cela s' appelle, à bien assaillir, bien defendre. Et à vray dire si cette cause eust deu estre vuidee par la plume, je veux croire que celle du Prince Angevin estoit la meilleure. Mais ayant à estre decidee par les armes, l' Arragonnois avoit un titre plus fort. Qui estoit que tout ainsi que son Royaume de Sicile atouchoit de plus pres celuy de Naples, aussi estoit Alfonce, par la commodité de ses affaires, plus proche habille à y succeder. Car en telles matieres d' Estat, un simple tiltre coloré, avecques la force, va devant tous les autre tiltres.

Or comme ces deux Princes avoient diverses raisons pour le soustenement de leurs droicts, aussi ne manquerent ils de partisans d' une part & d' autre, qui tenoient grand rang dedans le Royaume. Douze personnages d' honneur furent nommez en la ville de Naples, pour donner ordre à la Police, qui favorisoient le party Angevin. Mesmes pour cuider rendre sa cause plus forte, supposerent un faux testament de la Royne en faveur de luy, outre ses anciennes pretensions (ainsi que mettent en avant quelques malignes plumes, ce que je ne veux croire: Car il avoit trop de bons droicts sans cela) & luy envoyerent Ambassades pour le prier de venir en toute diligence prendre possession actuelle de son Royaume. Ce qu' il ne peut: car de mal-heur il estoit lors prisonnier d' Antoine de Lorraine Comte de Vaudemont. Je vous toucheray cy apres le motif de leur different: Ny pour cette prison toutesfois ses affaires n' en empirerent pas grandement. Estant assisté d' une Isabeau de Lorraine son espouse, vraye Amazone, qui dans un corps de femme portoit un cœur masle, & feit tant d' actes genereux pendant cette prison, que je pense cette piece devoir estre enchassee en lettres d' or, dedans les Annales de Lorraine. Soudain qu' elle eut cest advis de son mary, elle prie Philippes Duc de Milan de vouloir embrasser les affaires de leur maison, & à l' aide de luy, feit mettre garnison dedans Caiette (ville qui en grandeur & authorité seconde celle de Naples) dont elle estoit la premiere entremetteuse. Alfonse d' un autre costé ne dort pas, & prend la prison de son ennemy, pour un sien grand avantage.

Et par ce qu' au port de Caiette y avoit plusieurs Nauz marchandes Genevoises, & plusieurs riches marchands de Gennes, sur quoy il y avoit beaucoup à gaigner, il mit le siege devant cette ville, esperant par la prise en rapporter un butin, qui seroit suffisant pour fournir au defroy general de cette guerre. Les Genevois au contraire implorent le secours de leurs concitoyens, qui lors s' estoient mis sous la protection du Duc de Milan. Ils y envoyent une armee navale qui rencontre celle d' Alfonce, lequel tenoit la ville assiegee par terre, & par mer. Bataille par mer est donnee, en laquelle les affaires succedent si à propos aux Genevois, qu' ils en rapportent pleine victoire, le Roy pris avecques deux de ses freres, & plusieurs autres grands seigneurs qui furent tous envoyez au Duc de Milan pour en disposer à sa volonté. Imaginez je vous prie en quel piteux estat pouvoit lors estre le Royaume de Naples, les deux Princes qui le pretendoient estans diversement prisonniers. Et à vray dire l' Angevin sembloit avoir le dessus, par la presence de la Royne sa femme, qui estoit dedans la ville de Naples, & le siege de Caiette levé, soudain apres le desastre de l' Arragonniois. Que si le Duc de Milan qui s' estoit du commencement rendu parrein du Roy René n' eust point tourné sa robbe, indubitablement il falloit qu' Alfonce tirast le rideau, car la farce estoit tout à faict joüée pour luy.

Or voyez comme Dieu renversa inopinément tous ces advantages, mesmes voulut que celuy sur lequel René fondoit sa grandeur fust l' instrument de sa ruine. Le Roy Alfonse estoit Prince sage, auquel, ny l' esprit, ny la parole ne manquoient au besoin, & comme il gouvernoit de fois à autres le Duc, il luy remonstra que la consequence de sa prison ne le concernoit point tant, comme elle concernoit le Duc. Que luy demeurant maistre & seigneur du Royaume de Naples, il ne seroit pas assez puissant pour le guerroyer, mais que le plus grand heur qui luy pourroit advenir pour sa manutention seroit d' estre son confederé: Et qu' en ce faisant ils se pourroient par leur confederation conserver en leurs Estats. Qu' au contraire le Duc René rendu paisible, estant François, mesmes extraict du sang Royal, advenant que pour quelque nouveau subject il luy convint tirer forces de France, le Duché de Milan serviroit de planche & passage, & en tel accessoire y avoit danger qu' en passant, le Roy de France ne s' en voulust faire croire. De maniere qu' il adviendroit que le Duc de Milan avroit 2. ennemis, l' un en teste qui seroit le Roy de France, l' autre en queuë qui seroit le Prince Angevin Roy de Naples. Ces remonstrances digerees tout à loisir par le Duc luy firent changer de propos, & se passerent les affaires de telle sorte que dés l' heure le Roy Alfonse, & Philippe Duc de Milan, jurerent une amitié fraternelle entr'eux, qui ne prit fin que par la mort du Duc, lequel mit en pleine liberté Alfonse & tous les autres prisonniers. Alfonse dis-je, qui raporta un grand heur de son mal-heur. Comme aussi vers ce mesme temps le Roy René sortit de prison, moyennant le mariage de sa fille Yoland d' Anjou, avec Ferry de Lorraine fils d' Antoine Comte de Vaudemont. Ainsi estans ces deux Princes au large commencerent à joüer des cousteaux à qui mieux mieux, l' un tantost victorieux, & puis l' autre. Et ne fut jamais un plus grand chaos, meslange & confusion d' affaires en ce Royaume: Cela dura environ six ans, chacun des deux Princes se donnant titre & qualité de Roy és lieux par luy possedez. René ayant un advantage sur Alfonce, en ce qu' il possedoit Naples ville metropolitaine du Royaume, mais l' autre en contreschange ayant la commodité d' un plus prompt secours que luy, comme aussi favorize en cecy de la fortune, il reprit la ville sans grande effusion de sang par un aqueduct, c' est à dire par la mesme voye que le grand Bellissaire l' avoit autresfois reduite sous la puissance de l' Empereur Justinian son maistre. Je remarque ces six ans pour la crise de la maladie en faveur d' Alfonse. Car en fin, le Roy René & sa femme apres s' estre espuisez de tous moyens furent contraincts de quitter la partie, & de faire leur retraitte à Marseille. Non toutesfois sans envie & esperance de retour, mais en vain. Et cestuy est le cinquiesme voyage de Naples, qui porte plus ample nom que de voyage, car le sejour fut de six ans, mais non de plus heureux succez que les autres.

Ils eurent un fils nommé Jean, qui portoit titre & qualité de Duc de Calabre. Prince doüé de plusieurs bonnes & grandes parties, tant de corps que d' entendement, lequel fut faict gouverneur de l' Estat & ville de Gennes, le Gennevois s' estans mis sous la protection de nostre Roy Charles septiesme. Ce jeune Prince se comporta avecques une telle modestie envers ce peuple hagard, qu' il gaigna grandement sa bonne grace. Advint en l' an 1458. la mort du Roy Alfonce, qui par son testament institua son heritier Jean son frere aux Royaumes d' Arragon & de Sicile, & Ferdinand son fils naturel en celuy de Naples. Si vous parlez à Pandolfe en son histoire de Naples, c' est Ferdinand: si à Machiavel en celle de Florence, c' est Ferrand: si à Jovinian Pontan, qui estoit l' un de ses Conseillers & a escrit son histoire, c' est Ferdinand, & tel aussi me sera-il en ces presens discours. Ce jeune Roy trouva sur son advenement la fortune merveilleusement rebourse. Car outre ce qu' il n' estoit enfant legitime, le Pape Calixte III. qui desiroit faire tomber la Couronne de Naples és mains de Pierre Louys Borgia son fils ou nepueu, excommunia Ferdinand, & defendit aux subjects sur peine d' excommunication de luy faíre le serment de fidelité. Le Roy Alfonse auparavant son decez avoit osté quelques villes & bourgades à Jean Antoine Prince de Tarente, qui s' en voulut lors ressentir. Il attire à sa cordelie les Duc de Sesse, & Marquis de Cottion, & sollicite, tant le Roy René, que Jean son fils de ne perdre l' occasion qui se presentoit pour le recouvrement du Royaume qui loyaument leur appartenoit. Que jamais temps ne se trouveroit plus à propos que cestuy. Ayant affaire à un bastard, excommunié par le Pape, & hay par la plus grande partie de la Noblesse. Mesmes qu' ils estoient trois grands chefs de part liguez contre luy. Toutes ces rencontres y feirent entendre le Duc Jean, assisté, outre les forces du Roy René son pere, de celles des Gennevois tant en vaisseaux de mer comme argent.

Pendant ces menees, advient la mort de Calixte aagé de quatre vingts ans, au lieu duquel fut faict Pape Aeneas Silvius, qui se fit nommer Pie deuxiesme, homme grand faciendaire, ainsi qu' il avoit bien faict paroistre par ses deportemens, auparavant qu' il fust appellé à cette grande & souveraine Prelature. Les Picennins s' estoient emparez de quelques terres & seigneuries du sainct Siege. Ferdinand par un meur & sage conseil s' arme contre eux, & donne si bon ordre à son faict qu' il les en chasse, & faict que le tout retourne à l' ancien estat de l' Eglise, & tout d' une main marie une sienne niepce avecques Anthoine Piccolomini nepueu du Pape: en faveur duquel mariage il leur donne les Comtez de Melfe, & de Colano: rend quelques villes, que le Pape pretendoit appartenir au sainct Siege. Brief manie ses affaires d' une si sage conduite, qu' il est absous des censures Ecclesiastiques, & tout d' une main instalé au Royaume de Naples par le Pape Pie, qui de là en avant feit son propre faict du faict de luy. Car comme ainsi fust, qu' en la generale assemblee des Princes Chrestiens tenuë en la ville de Mantouë, pour faire la guerre au Turc, le Roy Charles, & le Roy René, y eussent envoyé leurs Ambassadeurs, qui avant tout œuvre eussent fait instance du tort qui leur estoit fait en l' Estat de Naples, induëment occupé par Ferdinand: Le Pape ne s' en feit que rire, leur monstrant qu' ils n' avoient

aucun subject de s' en plaindre. Qui feit retourner les Ambassadeurs malcontens sans attendre la conclusion de l' assemblee.

Nonobstant cette confederation avecques le Pape, les autres ne laissent de poursuivre leur premiere pointe. Et de faict le Duc Jean apres avoir donné ordre à son gouvernement partit de Gennes en Octobre mil quatre cens cinquante neuf, avecques sa flote, & eut si bon vent que peu de jours apres il surgit au Royaume de Naples. Accueilly à son arrivee, non seulement de trois grands seigneurs cy-dessus nommez, qui luy avoient ouvert le chemin, mais aussi de plusieurs autres. Ce peuple naturellement disposé à novalitez, disoit que par commun bruit, c' estoit un jeune Prince bien né, doux, agreable, piteux & vaillant extraict du sang Royal de France, lequel venoit s' opposer à l' usurpation induë de Ferdinand, bastard, d' une extraction Espagnole, dont la domination à la longue se trouvoit insupportable, quelques apparences de doux appas qu' elle produisist du commencement. Au moyen de quoy plusieurs sur ces gages se licentians de l' obeyssance de Ferdinand, se soubmirent soubs celle de Jean. 

Pour le faire court, jamais Prince François ne s' estoit auparavant trouvé en son tout, accompagné de tant de faveurs de fortune, & neantmoins le fruict final que raportasmes de cette entreprise, fut que les Gennevois, non moins desireux de nouveautez que les Napolitains, trouverent moyen pendant l' absence de Jean de se soubstraire de la protection des François: De maniere que par un mesme moyen, nous perdismes, & la recousse du Royaume de Naples, & la manutention de l' Estat de Gennes: n' estant demeuré en l' esprit de Jean, qu' un remords & desir de vengeance contre le Roy Louys unziesme, qu' il disoit avoir de propos deliberé desdaigné de le secourir. Et depuis pour s' en vanger, se mit du party des Princes, qui s' estoient contre luy liguez souz le masque du bien public: Mais avant qu' il quittast la partie, il se veit abandonné de ses trois partissans qui feirent leur paix l' un apres l' autre avecques le Roy Ferdinand, mesmes le Prince de Tarante, que le Roy fut tres-aise d' embrasser, au lieu de le chastier, a fin d' asseurer son Estat de tout point. Depuis ce temps les Princes Angevins ne reprindrent les brizees de Naples: car Jean mourut en l' an 1470. & Nicolas son fils en l' an 1473. delaissé le Roy René leur pere & ayeul chargé d' ans, & d' ennuis, qui mourut n' ayant pour toute consolation qu' une seule fille Yoland d' Anjou pour son heritiere.

lunes, 28 de diciembre de 2020

Los sans inosséns, llibre cuart

Llibre cuart.

Lo secretari.


A mijáns de juñ, lo Quirce va escomensá a soltá lo bestiá de merines o palomes cada tarde, y, al póndres lo sol, sel sentíe tocá la armónica delicadamen de la part de la serra, mentres son germá Rogelio, no parabe, lo home, en lo jeep cap a dal, en lo tractó cap aball, sempre navegán de aquí cap allá, este carburadó pert, se enganche lo pedal del embrague, estes coses, y lo siñoret Iván, sense donáli importánsia, cada vegada que visitabe lo cortijo, observabe als dos, al Quirce y al Rogelio, cridáe al Crespo a un apart y li díe confidensialmen, Crespo, no me dixos de la ma an estos sagals, Paco, lo Baixet, ya va pera agüelo y yo no puc quedám sense secretari, pero ni lo Quirce ni lo Rogelio teníen lo prodigiós flat de son pare, que son pare, lo Paco, ere un cas de estudi, ¡Deu meu!, desde chiquet, que no es un di, li soltaben una perdiu en un ala trencada al monte y ell se ficáe a cuatre potes y seguíe lo rastre en lo seu nas chato pegat an terra sense vassilá, y passán lo tems, va arribá a distinguí les pistes velles de les ressiéns, lo rastre del mascle del de la femella, que lo siñoret Iván se fée creus, ajuntáe los seus ulls verds y li preguntabe, pero ¿a qué dimonis fa auló la cassa, Paco, maricón? y Paco, lo Baixet, ¿de verdat que no la sén vosté, siñoret? y lo siñoret Iván, si la aulorara no te u preguntaría, y Paco, lo Baixet, ¡quínes coses que té lo siñoret Iván! y a la época en que lo siñoret Iván ere lo Ivanet, que, de chiquet, Paco li díe lo Ivanet al siñoret Iván, la mateixa copla, ¿a qué fa auló la cassa, Paco? y Paco, lo Baixet, solíssit, 
¿es sert que tú no la aulores, majo? y lo Ivanet, pos no, te u juro per los meus morts, a mí la cassa no me fa auló de res, y Paco, ya te acostumarás, majo, ya vorás cuan tingues mes añs, perque lo Paco, lo Baixet, no va apressiá les seues cualidats hasta que va comprobá que los demés no eren capassos de fé lo que ell fée y de ahí les seues converses en lo Ivanet, que lo chiquet va escomensá ben tendre en la cassera, una chaladura, gangues al juliol, a la bassa o los revolcadós, codorniu al agost, al rostoll, tórdoles al setembre, de retirada, als passos dels carrascals, perdius al octubre als sembrats y al monte baix, blavets al febré, al Lucio del Teatino y, entre mich, la cassa majó, lo cabirol y lo venado, sempre en lo rifle o la escopeta a la ma, sempre, pimpam, pam-pim, pim-pam que está grillat este sagal, díe la Siñora, y de día y de nit, al ivern o al estiu, a esbarrá, al salt o en batuda, pim-pam, pam-pim, pum-pom, lo Ivanet en lo rifle o la escopeta, al monte o per los sembrats y lo añ 43, al ojeo inaugural del Día de la Raza, dabán del pasmo general en tretse añs mal cumplits, lo Ivanet entre los tres primés, a vuit muixóns de Teba, lo may vist, que ñabíe moméns en que teníe cuatre muixóns morts al aire, algo increíble, que ere cosa de vóres, un mosset de chupeta colsejánse en les millós escopetes de Madrit y ya desde eixe día, lo Ivanet se va acostumbrá a la compañía de Paco, lo Baixet, y a traure partit del seu olfato o flat y la seua afissió y va pensá en pulíl, pos Paco, lo Baixet, flaquejabe carregán y lo Ivanet li va doná un día dos cartuchos y una escopeta vella y li va di, cada nit, abáns de gitát, embutíx y trau los cartuchos dels cañóns hasta sen vegades, Paco, hasta que te cansos, y va afegí después de una paussa, si conseguixes sé lo mes rápit de tots, entre aixó y los vens que Deu te ha donat y la teua retentiva, no ñaurá al món qui te potejo com a secretari, te u dic yo, y Paco, lo Baixet, que ere servissial per naturalesa, cada nit, abáns de gitás, ris-ras, obrí y tancá la escopeta, ris-ras, embutí y traure los cartuchos als cañóns, que la Régula ae, ¿estás tonto, Paco? y Paco, lo Baixet, lo Ivanet diu que puc sé lo milló, y, al cap de un mes, Ivanet, majo, en un amén te fico y te trac los cartuchos de la escopeta, y lo Ivanet, aixó ña que vóreu, Paco, no sigues farolero, y Paco va exhibí la seua destresa dabán del mosso y, aixó marche, Paco, no u dixos, seguix aixina, va di lo Ivanet después de la demostrassió y de este modo, Ivanet per aquí, Ivanet per allá, ni advertíe Paco que passabe lo tems, hasta que un matí va passá lo que teníe que passá, o sigue Paco, lo Baixet, li va di en la milló voluntat, Ivanet, ojo, la barra per la dreta, y lo Ivanet se va armá en silénsio, va pendre los puns y, en un di Jesús, va despenjá dos perdius per dabán y dos per detrás, y no habíe arribat la primera an terra, cuan va girá los ulls cap a Paco y li va di en gesto arrogán, de avui en abán, Paco, de vosté y siñoret Iván, ya no soc un mosset, que pera entonses ya habíe cumplit lo Ivanet setse añs y Paco, lo Baixet, li va demaná perdó y de entonses abán siñoret Iván per aquí, siñoret Iván per allá, perque ben mirat, ya anáe pera mosso y ere de raó, pero, en lo tems, les ansies cinegétiques li van aná creixén al pit al siñoret Iván y ere cosa sabuda que a cada batuda, no sol ere lo que mes matabe, sino tamé, qui tombáe la perdiu mes alta, la mes llarga y la mes forta, que en eixe terreno no admitíe competénsia, y ficáe a Paco per testigo, llarga diu lo Ministre, Paco, escolta ¿a quína distánsia hay tirat yo, per aproximassió, al muixó aquell de la primera batuda, lo del roquissal, lo que se va repujá cap als núgols, aquell que va aná a pará a la Charca dels Galápagos, ten enrecordes? y Paco, lo Baixet, obríe uns ulls mol grans, eixecáe la barbilla y sentensiabe, no lay hay de recordá, lo muixó perdiu aquell no volabe a menos de noranta metros, o, si se tratabe de perdius ressies, la mateixa copla, no me dixos de farol, Paco, parla, ¿cóm veníe la perdiu aquella, la de la valleta, la que me va pessigá bebén un trago de la bota...? y Paco belcabe lo cap, lo índice a la galta, reflexionán, sí, home, insistíe lo siñoret Iván, la que portáe lo ven de cul, la del alborsé, home, que tú vas di, que tú vas di... y Paco ajuntáe los ulls, ficáe los labios com pera chulá encara que no chuláe, y tamé pero ressia com un aeroplano, concluíe, y, encara que en rigor, lo siñoret Iván no sabíe la distánsia a la que l´atre li habíe tirat a la seua perdiu, y com veníe de ressia la que va tirá lo de mes allá, sempre les seues eren mes llargues y ressies y, pera demostáu, apelabe al testimoni de Paco, lo Baixet, y aixó, a Paco, lo Baixet, lo esponjáe, se jactabe del pes del seu juissi, y se vanagloriabe tamé de que lo que mes envejaren al siñoret Iván los amics del siñoret Iván, foren les seues facultats y la seua disposissió pera cobrá les pesses, ni lo gos mes fi te faríe lo servissi de este home, Iván, fíxaten en lo que te dic que no saps lo que tens li díen, y, assobín, los amics del siñoret Iván requeríen a Paco, lo Baixet, pera cobrá algún muixó perdiu de ales curtes y, en tals casos, se desenteníen de les tertulies postbatuda y de les disputes en los secretaris veíns y sen anaben detrás dell, pera vórel navegá ensumán, y, una vegada que Paco se veíe rodejat de la flo y nata de les escopetes, díe, ufanánse del seu papé, ¿aón va pegá la pilotada, anem a vore? y ells, lo Subsecretari, o lo Embaixadó, o lo Ministre, aquí tens les plomes, Paco y Paco, lo Baixet ¿quína direcsió portabe, anem a vore? y lo que fore, la del jaral, Paco, sirgada contra lo jaral, y Paco, ¿veníe sola, aparellada o en barra, anem a vore? y lo que fore, dos ne entraben, Paco, ara que u dius, la parella, y lo siñoret Iván mirabe als seus invitats en sorna y siñalabe en la barbilla a Paco, lo Baixet, com dién, ¿qué tos día yo?, y, acte seguit, Paco, lo Baixet, se ajupíe, ensumabe en insisténsia lo terreno, dos metros al voltán de la pilotada y murmurabe, per aquí se va arrancá, y, seguíe lo rastre durán bastáns metros y, al remat, se incorporabe, esta direcsió portáe, llugo estará an aquell carrascot y, si no, amagada an aquelles motes, prop del alcornoque, no pot habé anat mes lluñ, y cap allá sen anabe lo grupet detrás de Paco y, si lo muixó no estáe al carrascot, amagat que estabe a les motes, a la voreta del alcornoque, no fallabe, y lo Subsecretari, o lo Embaixadó o lo Ministre, lo que fore, díe assombrat, y ¿per quína regla de tres no podíe está a un atre puesto, Paco, me u vols explicá? y Paco, lo Baixet, fee que pensáe uns segóns en arrogánsia y, finalmen, díe en mal reprimit despréssio, la perdiu no abandone lo solc cuan trate de amagás, y ells, se miraben entre ells y assentíen y lo siñoret Iván, los dits grossos als sobacos de la seua chaleco-canana, sonreíe ubertamen, ¿eh qué tos día yo? mol unflat, lo mateix que cuan mostrabe la repetidora americana o la Cuita, la cachorra grifona, y, de tornada als llochs, a soles en Paco, comentabe, ¿ten fixes? lo maricón del fransés no distinguix una griba de una perdiu, o be, lo maricón del Embaixadó no corre la ma esquerra ¿ten acates?, grave defecte pera un diplomátic, perque, fatalmen, pera lo siñoret Iván, tot lo qui agarrabe una escopeta ere un maricón, que la paraula eixa no se li caíe dels labios, quína manía, y, en ocasións, al ardó de la batuda, cuan les veus dels ojeadores se confoníen a la distánsia y les cornetes sonáen a les puntes, esbarrán als muixóns, y les perdius se arrancaben desorientades brrrr, brrrr, brrrr, per tot arreu, y la barra entrabe rápidamen a la línia de escopetes, y lo siñoret Iván ne tombabe dos juntes aquí y atres dos allá, be de doblete, be de carambola, y sonaben estampits a esquerra y dreta, que pareixíe la guiarra, y Paco, lo Baixet, anabe contán pera adins, trenta dos, trenta cuatre, trenta sing y cambián la escopeta forra per un atra gemela carregada, hasta sing, que los cañóns se ficáen al roch viu, y anotán al cap lo puesto aon cada pessa caíe, bueno, en eixos casos, Paco, lo Baixet, se ficáe calén com un perdigué, que no podíe estás coto, que ere superió a les seues forses, se assomabe ajupit al canto de la pantalla y díe, mastegán les paraules pera no espantá lo campo, ¡sóltom, siñoret, sóltom! y lo siñoret Iván, secamen, ¡para quieto, Paco! y ell, Paco, lo Baixet, ¡sóltom, per la seua mare lay demano, siñoret! cada vegada mes exitat, y lo siñoret Iván, sense pará de dispará, mira, Paco, no me faigues agarrá un cabreo, aguarda a que acabo la batuda, pero a Paco, lo Baixet, lo vore desplomás les perdius mortes dabán dels seus chatos nassos, lo descomponíe, ¡sóltom, siñoret, per Deu beneít lay demano! hasta que lo siñoret Iván se enfadabe, li fotíe un puntapéu al cul y li díe, si ixes del puesto abáns de tems, te pego un tiro, Paco, tú ya saps cóm les gasto, pero ere lo seu un enfado de passada, puramen artifissial, perque cuan, minuts después, Paco, lo Baixet, escomensáe a portáli lo botín y se presentabe en sixanta cuatre dels sixanta sing muixóns derribats y li díe nerviosamen, la perdiu que falte, siñoret Iván, la que va baixá vosté prop de la archilaga, me la ha afanat lo Facundo, diu que es del seu siñoret, la furia del siñoret Iván se movíe cap a Facundo, ¡Facundo! bramáe en veu poderosa, y acudíe Facundo, ¡eh, tú, listo, tingam la festa en pau!, lo muixó perdiu eixe de la argilaga es meu y mol meu, de modo que venga, esteníe la ma uberta, pero lo Facundo plegáe los muscles y ficabe los ulls plans, inexpresius, un atre ne va tombá lo meu siñoret prop de la archilaga, aixó no es ley, pero lo siñoret Iván allargabe encara mes la ma y escomensabe a notá la cremó a les puntes o yemes dels dits, mira, no me calentos la sang, Facundo, no me la calentos, ya saps que no ña cap cosa que mes me fótegue que me birlon los muixóns que yo mato, aixina que venga eixa perdiu, y, arribats an este extrem, Facundo li allargáe la perdiu, sense rechistá, la historia de sempre, que René, lo fransés, que ere un assiduo de les batudes hasta que va passá lo que va passá, se fée creus la primera vegada, ¿cóm c´est possible matá sixanta sing perdius l´Iván y arreplegá sixanta sing perdius le Paco?, mua no compro pa, díe, y Paco, lo Baixet, orgullós, se sonreíe com una rabosa de Ráfels o Valderrobres y se señalabe lo cap, les apunto ací, díe, y lo fransés obríe los ulls com un mussol de Fórnols, ¡ah, ah, les apunte a la tetaexclamabe, y Paco, lo Baixet, están al puesto, jun al siñoret Iván, la teta va di, siñoret Iván, lay juro per los meus morts, dic yo que sirá cosa del parlá del seu país, y lo siñoret Iván, mira, per una vegada has assertat, y a partí de aquell día, entre bromes y veres, lo siñoret Iván y los seus invitats cada vegada que se reuníen sense les siñores per als sorteos dels puestos o al taco, a la solana, a michdía, díen teta per cap, este cartucho es mol fort, me ha fet vindre mal de teta, o ben, lo Subse es mol tossut, si se li fique una cosa a la teta no ña qui lay trague, y, invariablemen, aixina u digueren vuitanta vegades, tots a riure, pero a riure fort, a carcañada solta, que hasta los faie mal la pancha de tanta rissa, y aixina hasta que reempreníen la cassera, y, al acabá lo quinto ojeo, ya entre dos llums, lo siñoret Iván ficáe dos dits a la burchaqueta alta del chaleco-canana y li soltáe ostentosamen a Paco un billet de vin duros, tí, Paco, y que no valgue pera vissis, que me estás eixín mol gastadó tú, y la vida está mol achuchada y Paco, lo Baixet, agarrabe furtivamen lo billet y a la faldriquera, pos, per moltes vegades, siñoret Iván, y, en son demá de matí, la Régula, marchabe en Rogelio, en lo remolque, a Cordovilla, aon lo Hachemita, a comprás un percal o unes albarques pera los sagals, que may faltabe a casa una nessessidat, y aixina sempre, cada vegada que ñabíe batuda, y tot anabe be hasta que la radera vegada que va assistí lo fransés, se va armá una trifulca a la Casa Gran, durán lo almorsá, al di de la Nieves, per lo aquell de la cultura, que lo siñoret René va di que a Sentroeuropa teníen un atre nivell, una inconveniénsia, a vore, que lo siñoret Iván, aixó te penses tú, René, pero aquí ya no ñan analfabetos, que tú te creus que estam al añ trenta sis, y de unes coses van passá a datres y van escomensá a cridás la un al atre, hasta que van perdre los modals y se van faltá al respete y com a radé recurs, lo siñoret Iván, mol atabalat, va maná cridá a Paco, lo Baixet, a la Régula y al Ceferino y, es tontería discutí, René, u vorás en los teus propis ulls, cridabe, y al personás Paco en los demés, lo siñoret Iván va adoptá lo to didáctic del siñoret Lucas pera díli al fransés, mira, René, per a di la verdat, esta gen ere analfabeta fa tems, pero ara vorás, tú, Paco, agarra lo bolígrafo y escriu lo teu nom, fes lo favor, pero ben escrit, esmérat, se obríe als seus labios una sonrissa tirán, que está en joc la dignidat nassional, y tota la taula pendrén de Paco, lo home, y don Pedro lo Périt, se va mossegá la galta y va colocá la seua ma damún del antebrás de René, tu cregues o no, René, desde fa añs an este país se está fén tot lo humanamen possible pera redimí an esta gen, y lo siñoret Iván, ¡chitón!, no lo distragáu ara y Paco, lo Baixet, coacsionat per lo silénsio expectán, va trassá un garabato a la part de detrás, lo reverso, de una factura groga que lo siñoret Iván li habíe estés damún del mantel, comprometén los seus sing sentits, obrín les aletes del seu nas chato, una firma tremolosa, illigible y, cuan va acabá, se va adressá y va torná lo bolígrafo al siñoret Iván y lo siñoret Iván lay va doná al Ceferino y ara tú, Ceferino, va maná, y va lo Ceferino, mol ñirviós, se va belcá damún dels mantels y va estampá la seua firma y per a acabá, lo siñoret Iván se va dirigí a la Régula, ara te toque a tú, Régula, y giránse cap al fransés, aquí no fem distinsións, René, aquí no ña discriminassió entre mascles y femelles com podrás comprobá, y la Régula, tremolánli lo pols, perque lo boli li rellissáe pel dit gros achatat, pla, sense huelles dactilars, va dibuixá penosamen lo seu nom, pero lo siñoret Iván, que estabe parlán en lo fransés, no va repará en les dificultats de la Régula y tal com ella va acabá, li va pendre la ma dreta y la va sacsá ventejánla com una bandera, assó, va di, pera que u contos a Paris, René, que los fransesos tos gasteu mol mal yogur al jusgámos, que esta dona, per si u vols sabé, hasta fa cuatre díes firmabe en lo dit gros, ¡mira! y, al di aixó, va separá lo dit aplanat de la Régula, chato com una espátula, y la Régula, la dona, confundida, se va sofocá tota com si lo siñoret Iván la mostrare en pilotes damún de la taula, pero René, no ateníe a les paraules del siñoret Iván sino que sol mirabe lo dit aplanat de la Régula, y lo siñoret Iván, al advertí lo seu assombro, va aclarí, ah, be!, ésta es un atra história, los dits grossos o pulgars de les esparteres son aixina, René, gajes del ofissi, los dits se deformen de trensá espart y cánem, ¿compréns?, es inevitable, y sonreíe y carraspejabe o se aclaríe la gola y pera acabá en la tensa situassió, se va encará en los tres y los va di au, ya podéu llargátos, u hau fet be, y, conforme desfilaben cap a la porta, la Régula rossegáe desconsertada, ae, tamé lo siñoret Iván té cada cacho cosa, y, a la taula, tots a riure indulgenmen, paternalmen, menos René, a qui se li habíe aborrascat la mirada y no va di ni esta boca es meua, un silénsio mineral, hostil, pero, en verdat, fets de esta naturalesa eren raros al cortijo pos, de ordinari, la vida discurríe plássidamen, en la única novedat de les visites periódiques de la Siñora que obligaben a la Régula a está ben atenta pera que lo coche no aguardare, que si li tocáe esperá uns minuts, ya estabe lo Maxi refunfuñán, ¿aón collóns te fiques?, portem mija hora de plantón, de males maneres, aixina que ella, encara que la sorprengueren cambiánli les bragues a la chiqueta Menuda, acudíe a escape al moqui moqui del claxon, a descorre lo forrallat de la tanca, sense rentás les mans sisquera y, en estos casos, la Siñora Marquesa, tan pronte baixabe del coche, arrugáe lo nas, que ere casi tan sensible de flat com Paco, lo Baixet, y díe, eixa gallinassa, Régula, fica mes cuidado, es mol desagradable esta pudina, o algo per l´estil, pero de bones maneres, sense faltá, y ella la Régula, avergoñida, amagáe les mans daball del mandil o devantal y, sí, Siñora, a maná, pera naixó estem, y la Siñora recorríe lentamen lo jardinet, los racóns de la corralada en mirada inquisitiva y, al acabá, pujáe a la Casa Gran, y anabe cridán a tots a la Sala del Espill, un per un, escomensán per don Pedro, lo Périt, y acaban per Ceferino, lo Gorriné, tots, y a cadaú li preguntabe per la seua faena y per la familia y per los seus problemes y, al despedís los sonreíe en una sonrissa groga, distán, y los entregabe en ma una relluenta moneda de deu duros, tin, pera que selebréu a casa la meua visita, menos a don Pedro, lo Périt, naturalmen, que don Pedro, lo Périt, ere com de la familia, y ells eixíen mes conténs que unes pascues, la Siñora es bona pera los pobres, díen contemplán la moneda a la palma de la ma, y, al tardet, ajuntaben los cresols a la corralada y rostíen un cabridet y lo regaben en vi y en seguida cundíe la exitassió, y lo entusiasmo y que ¡viva la Siñora Marquesa! y ¡que vixque per mols añs! y, com es de rigor, tots acababen una mica templats, pero conténs y la Siñora, desde la finestra iluminada de la seua habitassió, a contrallum, eixecabe los dos brassos, los donáe les bones nits y a dormí, y aixó ere aixina desde sempre, pero, a la seua radera visita, la Siñora, al apeás del automóvil acompañada per la siñoreta Miriam, se va topetá en lo Azarías jun a la fon y va arronsá les selles y va tirá lo cap cap a atrás, a tú no te conec, ¿de quí eres tú?, va preguntá, y la Régula, que estabe al quite, mon germá es, Siñora, acobardada, a vore, y la Siñora, ¿de aón lo has tret? va descals, y la Régula, estáe per la Jara, ya veu sixanta un añs y lo han despedit, y la Siñora, edat ya té pera dixá de treballá, ¿no estaríe milló a un sentro benéfic? y la Régula va humillá lo cap pero va di en resolusió, ae, mentres yo vixca, un fill de ma mare no se morirá a un assilo, y, en éstes, va tersiá la siñoreta Miriam, después de tot, mama, ¿quín mal fa aquí? al cortijo ña puesto pera tots, y lo Azarías, los pantalóns apedassats caén, se va mirá atentamen les ungles de la seua ma dreta, va sonriure a la siñoreta Miriam y a lo no res, y va mastegá dos vegades en les genives abáns de parlá y, li abono los geranios tots los matíns, va di brumosamen, justificánse, y la Siñora, aixó está be, y lo Azarías que, pas a pas, se anabe creixén, y al tardet ixco a la serra a corre lo caro pera que no se embutixgue al Cortijo, y la Siñora va arronsá lo fron, alt y despejat, en un suprem esfors de consentrassió, y se va incliná cap a la Régula, ¿corre lo caro? ¿pots dim de qué está parlán ton germá? y la Régula, arrupideta, ae, les seues coses, lo Azarías no es roín, Siñora, sol una miqueta inossén, pero lo Azarías continuabe, y ara estic crián una milana, va sonriure, babeján, y la siñoreta Miriam, yo crec que fa bastantes coses, mama, ¿no te pareix? y la Siñora no li traíe los ulls de damún, pero lo Azarías, de repén, en un impuls amistós, va agarrá a la siñoreta Miriam de la ma, va amostrá les genives desdentegades en un gesto de reconeiximén y va murmurá, vingue a vore la milana, siñoreta, y la siñoreta Miriam, arrastrada per la forsa hercúlea del home, lo seguíe entropessán, y va girá un momén lo cap pera di, vach a vore la milana, mama, no me esperos, pujo en seguida, y lo Azarías la va portá per daball del oró y, una vegada allí, se va pará, va sonriure, va alsá lo cap y va cridá firme pero dolsamen, ¡quiá! y, de improvís, dabán dels ulls atónits de la siñoreta Miriam, un muixó negre y blanet se va despenjá desde les rames mes altes y se va posá suaumen al muscle del Azarías, que va torná a agarrála de la ma y la va portá al pedrís de la finestra, y detrás de la maceta, va agarrá una pella del pot de prenso y lay va oferí al muixó y la muixoneta engullíe les pelles, una detrás del atra, y may pareixíe fartás y, mentrestán minjáe, lo Azarías ablaníe la veu, li rascabe entre los ulls y repetíe, milana bonica, milana bonica, y lo muixó, ¡quiá, quiá, quiá! demanáe mes y la siñoreta Miriam, resselosa, ¡quína gana que té! y lo Azarías embutíe una y atra vegada los grumos al seu garganchó y espentáe después en la yema del dit y cuan estáe mes entretengut en lo muixó se va sentí lo esgarrifán berrit de la chiqueta Menuda, dins de casa, y la siñoreta Miriam impressionada, y aixó, ¿qué es? va preguntá, y lo Azarías, nerviós, la chiqueta Menuda es, y va dixá lo potet damún del pedrís y lo va torná a pendre y lo va torná a dixá y anabe de un costat a un atre, desassossegat, la gralleta damún del muscle, movén amún y aball les barres, rossegán, yo no puc atendre totes les coses al mateix tems, pero, al cap de pocs segóns, va torná a soná lo bram de la chiqueta Menuda y la siñoreta Míriam, esgarrifada, ¿es sert que es una chiqueta la que fa aixó? y ell, Azarías, cada vegada mes exitat, en la gralleta mirán inquieta al voltán, se va girá cap an ella, la va torná a agarrá de la ma y vingue, va di, y van entrá juns a la casa y la siñoreta Miriam, avansabe desconfiada, com atemorida per un negre presentimén, y al descubrí a la chiqueta a la penumbra, en les seues cametes de filferro y lo gran cap desplomat damún del cuixí, va sentí que se li ablaníen los ulls y se va portá les dos mans a la boca, ¡Deu meu! va exclamá, y lo Azarías la mirabe, sonriénli en les seues genives rosades, pero la siñoreta Miriam no podíe apartá los ulls del caixonet, que pareixíe que se haguere convertit en una estatua de sal la siñoreta Miriam, tan rígida estabe, tan blanca, y espantada, ¡Deu meu! va repetí, movén rápidamen lo cap de un costat al atre com pera esbarrá un mal pensamén, pero lo Azarías, ya habíe agarrat entre los seus brassos a la criatura y, dién paraules ininteligibles, se va assentá al taburet, va aguantá lo cabet de la chiqueta a la seua axila y agarrán la gralleta en la ma esquerra y lo dit índice de la chiqueta Menuda en la dreta, lo va aná aproximán lentamen a la entressella del animal, y una vegada que la va rosá, va apartá lo dit de repén, va riure, va apretá a la chiqueta contra lo pit y va di suaumen, en la seua veu assentuadamen nassal, ¿a que es bonica la milana, chiqueta?

Los sans inosséns, llibre cuart

Llibre cuart.

Lo secretari.


A mijáns de juñ, lo Quirce va escomensá a soltá lo bestiá de merines o palomes cada tarde, y, al póndres lo sol, sel sentíe tocá la armónica delicadamen de la part de la serra, mentres son germá Rogelio, no parabe, lo home, en lo jeep cap a dal, en lo tractó cap aball, sempre navegán de aquí cap allá, este carburadó pert, se enganche lo pedal del embrague, estes coses, y lo siñoret Iván, sense donáli importánsia, cada vegada que visitabe lo cortijo, observabe als dos, al Quirce y al Rogelio, cridáe al Crespo a un apart y li díe confidensialmen, Crespo, no me dixos de la ma an estos sagals, Paco, lo Baixet, ya va pera agüelo y yo no puc quedám sense secretari, pero ni lo Quirce ni lo Rogelio teníen lo prodigiós flat de son pare, que son pare, lo Paco, ere un cas de estudi, ¡Deu meu!, desde chiquet, que no es un di, li soltaben una perdiu en un ala trencada al monte y ell se ficáe a cuatre potes y seguíe lo rastre en lo seu nas chato pegat an terra sense vassilá, y passán lo tems, va arribá a distinguí les pistes velles de les ressiéns, lo rastre del mascle del de la femella, que lo siñoret Iván se fée creus, ajuntáe los seus ulls verds y li preguntabe, pero ¿a qué dimonis fa auló la cassa, Paco, maricón? y Paco, lo Baixet, ¿de verdat que no la sén vosté, siñoret? y lo siñoret Iván, si la aulorara no te u preguntaría, y Paco, lo Baixet, ¡quínes coses que té lo siñoret Iván! y a la época en que lo siñoret Iván ere lo Ivanet, que, de chiquet, Paco li díe lo Ivanet al siñoret Iván, la mateixa copla, ¿a qué fa auló la cassa, Paco? y Paco, lo Baixet, solíssit, 
¿es sert que tú no la aulores, majo? y lo Ivanet, pos no, te u juro per los meus morts, a mí la cassa no me fa auló de res, y Paco, ya te acostumarás, majo, ya vorás cuan tingues mes añs, perque lo Paco, lo Baixet, no va apressiá les seues cualidats hasta que va comprobá que los demés no eren capassos de fé lo que ell fée y de ahí les seues converses en lo Ivanet, que lo chiquet va escomensá ben tendre en la cassera, una chaladura, gangues al juliol, a la bassa o los revolcadós, codorniu al agost, al rostoll, tórdoles al setembre, de retirada, als passos dels carrascals, perdius al octubre als sembrats y al monte baix, blavets al febré, al Lucio del Teatino y, entre mich, la cassa majó, lo cabirol y lo venado, sempre en lo rifle o la escopeta a la ma, sempre, pimpam, pam-pim, pim-pam que está grillat este sagal, díe la Siñora, y de día y de nit, al ivern o al estiu, a esbarrá, al salt o en batuda, pim-pam, pam-pim, pum-pom, lo Ivanet en lo rifle o la escopeta, al monte o per los sembrats y lo añ 43, al ojeo inaugural del Día de la Raza, dabán del pasmo general en tretse añs mal cumplits, lo Ivanet entre los tres primés, a vuit muixóns de Teba, lo may vist, que ñabíe moméns en que teníe cuatre muixóns morts al aire, algo increíble, que ere cosa de vóres, un mosset de chupeta colsejánse en les millós escopetes de Madrit y ya desde eixe día, lo Ivanet se va acostumbrá a la compañía de Paco, lo Baixet, y a traure partit del seu olfato o flat y la seua afissió y va pensá en pulíl, pos Paco, lo Baixet, flaquejabe carregán y lo Ivanet li va doná un día dos cartuchos y una escopeta vella y li va di, cada nit, abáns de gitát, embutíx y trau los cartuchos dels cañóns hasta sen vegades, Paco, hasta que te cansos, y va afegí después de una paussa, si conseguixes sé lo mes rápit de tots, entre aixó y los vens que Deu te ha donat y la teua retentiva, no ñaurá al món qui te potejo com a secretari, te u dic yo, y Paco, lo Baixet, que ere servissial per naturalesa, cada nit, abáns de gitás, ris-ras, obrí y tancá la escopeta, ris-ras, embutí y traure los cartuchos als cañóns, que la Régula ae, ¿estás tonto, Paco? y Paco, lo Baixet, lo Ivanet diu que puc sé lo milló, y, al cap de un mes, Ivanet, majo, en un amén te fico y te trac los cartuchos de la escopeta, y lo Ivanet, aixó ña que vóreu, Paco, no sigues farolero, y Paco va exhibí la seua destresa dabán del mosso y, aixó marche, Paco, no u dixos, seguix aixina, va di lo Ivanet después de la demostrassió y de este modo, Ivanet per aquí, Ivanet per allá, ni advertíe Paco que passabe lo tems, hasta que un matí va passá lo que teníe que passá, o sigue Paco, lo Baixet, li va di en la milló voluntat, Ivanet, ojo, la barra per la dreta, y lo Ivanet se va armá en silénsio, va pendre los puns y, en un di Jesús, va despenjá dos perdius per dabán y dos per detrás, y no habíe arribat la primera an terra, cuan va girá los ulls cap a Paco y li va di en gesto arrogán, de avui en abán, Paco, de vosté y siñoret Iván, ya no soc un mosset, que pera entonses ya habíe cumplit lo Ivanet setse añs y Paco, lo Baixet, li va demaná perdó y de entonses abán siñoret Iván per aquí, siñoret Iván per allá, perque ben mirat, ya anáe pera mosso y ere de raó, pero, en lo tems, les ansies cinegétiques li van aná creixén al pit al siñoret Iván y ere cosa sabuda que a cada batuda, no sol ere lo que mes matabe, sino tamé, qui tombáe la perdiu mes alta, la mes llarga y la mes forta, que en eixe terreno no admitíe competénsia, y ficáe a Paco per testigo, llarga diu lo Ministre, Paco, escolta ¿a quína distánsia hay tirat yo, per aproximassió, al muixó aquell de la primera batuda, lo del roquissal, lo que se va repujá cap als núgols, aquell que va aná a pará a la Charca dels Galápagos, ten enrecordes? y Paco, lo Baixet, obríe uns ulls mol grans, eixecáe la barbilla y sentensiabe, no lay hay de recordá, lo muixó perdiu aquell no volabe a menos de noranta metros, o, si se tratabe de perdius ressies, la mateixa copla, no me dixos de farol, Paco, parla, ¿cóm veníe la perdiu aquella, la de la valleta, la que me va pessigá bebén un trago de la bota...? y Paco belcabe lo cap, lo índice a la galta, reflexionán, sí, home, insistíe lo siñoret Iván, la que portáe lo ven de cul, la del alborsé, home, que tú vas di, que tú vas di... y Paco ajuntáe los ulls, ficáe los labios com pera chulá encara que no chuláe, y tamé pero ressia com un aeroplano, concluíe, y, encara que en rigor, lo siñoret Iván no sabíe la distánsia a la que l´atre li habíe tirat a la seua perdiu, y com veníe de ressia la que va tirá lo de mes allá, sempre les seues eren mes llargues y ressies y, pera demostáu, apelabe al testimoni de Paco, lo Baixet, y aixó, a Paco, lo Baixet, lo esponjáe, se jactabe del pes del seu juissi, y se vanagloriabe tamé de que lo que mes envejaren al siñoret Iván los amics del siñoret Iván, foren les seues facultats y la seua disposissió pera cobrá les pesses, ni lo gos mes fi te faríe lo servissi de este home, Iván, fíxaten en lo que te dic que no saps lo que tens li díen, y, assobín, los amics del siñoret Iván requeríen a Paco, lo Baixet, pera cobrá algún muixó perdiu de ales curtes y, en tals casos, se desenteníen de les tertulies postbatuda y de les disputes en los secretaris veíns y sen anaben detrás dell, pera vórel navegá ensumán, y, una vegada que Paco se veíe rodejat de la flo y nata de les escopetes, díe, ufanánse del seu papé, ¿aón va pegá la pilotada, anem a vore? y ells, lo Subsecretari, o lo Embaixadó, o lo Ministre, aquí tens les plomes, Paco y Paco, lo Baixet ¿quína direcsió portabe, anem a vore? y lo que fore, la del jaral, Paco, sirgada contra lo jaral, y Paco, ¿veníe sola, aparellada o en barra, anem a vore? y lo que fore, dos ne entraben, Paco, ara que u dius, la parella, y lo siñoret Iván mirabe als seus invitats en sorna y siñalabe en la barbilla a Paco, lo Baixet, com dién, ¿qué tos día yo?, y, acte seguit, Paco, lo Baixet, se ajupíe, ensumabe en insisténsia lo terreno, dos metros al voltán de la pilotada y murmurabe, per aquí se va arrancá, y, seguíe lo rastre durán bastáns metros y, al remat, se incorporabe, esta direcsió portáe, llugo estará an aquell carrascot y, si no, amagada an aquelles motes, prop del alcornoque, no pot habé anat mes lluñ, y cap allá sen anabe lo grupet detrás de Paco y, si lo muixó no estáe al carrascot, amagat que estabe a les motes, a la voreta del alcornoque, no fallabe, y lo Subsecretari, o lo Embaixadó o lo Ministre, lo que fore, díe assombrat, y ¿per quína regla de tres no podíe está a un atre puesto, Paco, me u vols explicá? y Paco, lo Baixet, fee que pensáe uns segóns en arrogánsia y, finalmen, díe en mal reprimit despréssio, la perdiu no abandone lo solc cuan trate de amagás, y ells, se miraben entre ells y assentíen y lo siñoret Iván, los dits grossos als sobacos de la seua chaleco-canana, sonreíe ubertamen, ¿eh qué tos día yo? mol unflat, lo mateix que cuan mostrabe la repetidora americana o la Cuita, la cachorra grifona, y, de tornada als llochs, a soles en Paco, comentabe, ¿ten fixes? lo maricón del fransés no distinguix una griba de una perdiu, o be, lo maricón del Embaixadó no corre la ma esquerra ¿ten acates?, grave defecte pera un diplomátic, perque, fatalmen, pera lo siñoret Iván, tot lo qui agarrabe una escopeta ere un maricón, que la paraula eixa no se li caíe dels labios, quína manía, y, en ocasións, al ardó de la batuda, cuan les veus dels ojeadores se confoníen a la distánsia y les cornetes sonáen a les puntes, esbarrán als muixóns, y les perdius se arrancaben desorientades brrrr, brrrr, brrrr, per tot arreu, y la barra entrabe rápidamen a la línia de escopetes, y lo siñoret Iván ne tombabe dos juntes aquí y atres dos allá, be de doblete, be de carambola, y sonaben estampits a esquerra y dreta, que pareixíe la guiarra, y Paco, lo Baixet, anabe contán pera adins, trenta dos, trenta cuatre, trenta sing y cambián la escopeta forra per un atra gemela carregada, hasta sing, que los cañóns se ficáen al roch viu, y anotán al cap lo puesto aon cada pessa caíe, bueno, en eixos casos, Paco, lo Baixet, se ficáe calén com un perdigué, que no podíe estás coto, que ere superió a les seues forses, se assomabe ajupit al canto de la pantalla y díe, mastegán les paraules pera no espantá lo campo, ¡sóltom, siñoret, sóltom! y lo siñoret Iván, secamen, ¡para quieto, Paco! y ell, Paco, lo Baixet, ¡sóltom, per la seua mare lay demano, siñoret! cada vegada mes exitat, y lo siñoret Iván, sense pará de dispará, mira, Paco, no me faigues agarrá un cabreo, aguarda a que acabo la batuda, pero a Paco, lo Baixet, lo vore desplomás les perdius mortes dabán dels seus chatos nassos, lo descomponíe, ¡sóltom, siñoret, per Deu beneít lay demano! hasta que lo siñoret Iván se enfadabe, li fotíe un puntapéu al cul y li díe, si ixes del puesto abáns de tems, te pego un tiro, Paco, tú ya saps cóm les gasto, pero ere lo seu un enfado de passada, puramen artifissial, perque cuan, minuts después, Paco, lo Baixet, escomensáe a portáli lo botín y se presentabe en sixanta cuatre dels sixanta sing muixóns derribats y li díe nerviosamen, la perdiu que falte, siñoret Iván, la que va baixá vosté prop de la archilaga, me la ha afanat lo Facundo, diu que es del seu siñoret, la furia del siñoret Iván se movíe cap a Facundo, ¡Facundo! bramáe en veu poderosa, y acudíe Facundo, ¡eh, tú, listo, tingam la festa en pau!, lo muixó perdiu eixe de la argilaga es meu y mol meu, de modo que venga, esteníe la ma uberta, pero lo Facundo plegáe los muscles y ficabe los ulls plans, inexpresius, un atre ne va tombá lo meu siñoret prop de la archilaga, aixó no es ley, pero lo siñoret Iván allargabe encara mes la ma y escomensabe a notá la cremó a les puntes o yemes dels dits, mira, no me calentos la sang, Facundo, no me la calentos, ya saps que no ña cap cosa que mes me fótegue que me birlon los muixóns que yo mato, aixina que venga eixa perdiu, y, arribats an este extrem, Facundo li allargáe la perdiu, sense rechistá, la historia de sempre, que René, lo fransés, que ere un assiduo de les batudes hasta que va passá lo que va passá, se fée creus la primera vegada, ¿cóm c´est possible matá sixanta sing perdius l´Iván y arreplegá sixanta sing perdius le Paco?, mua no compro pa, díe, y Paco, lo Baixet, orgullós, se sonreíe com una rabosa de Ráfels o Valderrobres y se señalabe lo cap, les apunto ací, díe, y lo fransés obríe los ulls com un mussol de Fórnols, ¡ah, ah, les apunte a la tetaexclamabe, y Paco, lo Baixet, están al puesto, jun al siñoret Iván, la teta va di, siñoret Iván, lay juro per los meus morts, dic yo que sirá cosa del parlá del seu país, y lo siñoret Iván, mira, per una vegada has assertat, y a partí de aquell día, entre bromes y veres, lo siñoret Iván y los seus invitats cada vegada que se reuníen sense les siñores per als sorteos dels puestos o al taco, a la solana, a michdía, díen teta per cap, este cartucho es mol fort, me ha fet vindre mal de teta, o ben, lo Subse es mol tossut, si se li fique una cosa a la teta no ña qui lay trague, y, invariablemen, aixina u digueren vuitanta vegades, tots a riure, pero a riure fort, a carcañada solta, que hasta los faie mal la pancha de tanta rissa, y aixina hasta que reempreníen la cassera, y, al acabá lo quinto ojeo, ya entre dos llums, lo siñoret Iván ficáe dos dits a la burchaqueta alta del chaleco-canana y li soltáe ostentosamen a Paco un billet de vin duros, tí, Paco, y que no valgue pera vissis, que me estás eixín mol gastadó tú, y la vida está mol achuchada y Paco, lo Baixet, agarrabe furtivamen lo billet y a la faldriquera, pos, per moltes vegades, siñoret Iván, y, en son demá de matí, la Régula, marchabe en Rogelio, en lo remolque, a Cordovilla, aon lo Hachemita, a comprás un percal o unes albarques pera los sagals, que may faltabe a casa una nessessidat, y aixina sempre, cada vegada que ñabíe batuda, y tot anabe be hasta que la radera vegada que va assistí lo fransés, se va armá una trifulca a la Casa Gran, durán lo almorsá, al di de la Nieves, per lo aquell de la cultura, que lo siñoret René va di que a Sentroeuropa teníen un atre nivell, una inconveniénsia, a vore, que lo siñoret Iván, aixó te penses tú, René, pero aquí ya no ñan analfabetos, que tú te creus que estam al añ trenta sis, y de unes coses van passá a datres y van escomensá a cridás la un al atre, hasta que van perdre los modals y se van faltá al respete y com a radé recurs, lo siñoret Iván, mol atabalat, va maná cridá a Paco, lo Baixet, a la Régula y al Ceferino y, es tontería discutí, René, u vorás en los teus propis ulls, cridabe, y al personás Paco en los demés, lo siñoret Iván va adoptá lo to didáctic del siñoret Lucas pera díli al fransés, mira, René, per a di la verdat, esta gen ere analfabeta fa tems, pero ara vorás, tú, Paco, agarra lo bolígrafo y escriu lo teu nom, fes lo favor, pero ben escrit, esmérat, se obríe als seus labios una sonrissa tirán, que está en joc la dignidat nassional, y tota la taula pendrén de Paco, lo home, y don Pedro lo Périt, se va mossegá la galta y va colocá la seua ma damún del antebrás de René, tu cregues o no, René, desde fa añs an este país se está fén tot lo humanamen possible pera redimí an esta gen, y lo siñoret Iván, ¡chitón!, no lo distragáu ara y Paco, lo Baixet, coacsionat per lo silénsio expectán, va trassá un garabato a la part de detrás, lo reverso, de una factura groga que lo siñoret Iván li habíe estés damún del mantel, comprometén los seus sing sentits, obrín les aletes del seu nas chato, una firma tremolosa, illigible y, cuan va acabá, se va adressá y va torná lo bolígrafo al siñoret Iván y lo siñoret Iván lay va doná al Ceferino y ara tú, Ceferino, va maná, y va lo Ceferino, mol ñirviós, se va belcá damún dels mantels y va estampá la seua firma y per a acabá, lo siñoret Iván se va dirigí a la Régula, ara te toque a tú, Régula, y giránse cap al fransés, aquí no fem distinsións, René, aquí no ña discriminassió entre mascles y femelles com podrás comprobá, y la Régula, tremolánli lo pols, perque lo boli li rellissáe pel dit gros achatat, pla, sense huelles dactilars, va dibuixá penosamen lo seu nom, pero lo siñoret Iván, que estabe parlán en lo fransés, no va repará en les dificultats de la Régula y tal com ella va acabá, li va pendre la ma dreta y la va sacsá ventejánla com una bandera, assó, va di, pera que u contos a Paris, René, que los fransesos tos gasteu mol mal yogur al jusgámos, que esta dona, per si u vols sabé, hasta fa cuatre díes firmabe en lo dit gros, ¡mira! y, al di aixó, va separá lo dit aplanat de la Régula, chato com una espátula, y la Régula, la dona, confundida, se va sofocá tota com si lo siñoret Iván la mostrare en pilotes damún de la taula, pero René, no ateníe a les paraules del siñoret Iván sino que sol mirabe lo dit aplanat de la Régula, y lo siñoret Iván, al advertí lo seu assombro, va aclarí, ah, be!, ésta es un atra história, los dits grossos o pulgars de les esparteres son aixina, René, gajes del ofissi, los dits se deformen de trensá espart y cánem, ¿compréns?, es inevitable, y sonreíe y carraspejabe o se aclaríe la gola y pera acabá en la tensa situassió, se va encará en los tres y los va di au, ya podéu llargátos, u hau fet be, y, conforme desfilaben cap a la porta, la Régula rossegáe desconsertada, ae, tamé lo siñoret Iván té cada cacho cosa, y, a la taula, tots a riure indulgenmen, paternalmen, menos René, a qui se li habíe aborrascat la mirada y no va di ni esta boca es meua, un silénsio mineral, hostil, pero, en verdat, fets de esta naturalesa eren raros al cortijo pos, de ordinari, la vida discurríe plássidamen, en la única novedat de les visites periódiques de la Siñora que obligaben a la Régula a está ben atenta pera que lo coche no aguardare, que si li tocáe esperá uns minuts, ya estabe lo Maxi refunfuñán, ¿aón collóns te fiques?, portem mija hora de plantón, de males maneres, aixina que ella, encara que la sorprengueren cambiánli les bragues a la chiqueta Menuda, acudíe a escape al moqui moqui del claxon, a descorre lo forrallat de la tanca, sense rentás les mans sisquera y, en estos casos, la Siñora Marquesa, tan pronte baixabe del coche, arrugáe lo nas, que ere casi tan sensible de flat com Paco, lo Baixet, y díe, eixa gallinassa, Régula, fica mes cuidado, es mol desagradable esta pudina, o algo per l´estil, pero de bones maneres, sense faltá, y ella la Régula, avergoñida, amagáe les mans daball del mandil o devantal y, sí, Siñora, a maná, pera naixó estem, y la Siñora recorríe lentamen lo jardinet, los racóns de la corralada en mirada inquisitiva y, al acabá, pujáe a la Casa Gran, y anabe cridán a tots a la Sala del Espill, un per un, escomensán per don Pedro, lo Périt, y acaban per Ceferino, lo Gorriné, tots, y a cadaú li preguntabe per la seua faena y per la familia y per los seus problemes y, al despedís los sonreíe en una sonrissa groga, distán, y los entregabe en ma una relluenta moneda de deu duros, tin, pera que selebréu a casa la meua visita, menos a don Pedro, lo Périt, naturalmen, que don Pedro, lo Périt, ere com de la familia, y ells eixíen mes conténs que unes pascues, la Siñora es bona pera los pobres, díen contemplán la moneda a la palma de la ma, y, al tardet, ajuntaben los cresols a la corralada y rostíen un cabridet y lo regaben en vi y en seguida cundíe la exitassió, y lo entusiasmo y que ¡viva la Siñora Marquesa! y ¡que vixque per mols añs! y, com es de rigor, tots acababen una mica templats, pero conténs y la Siñora, desde la finestra iluminada de la seua habitassió, a contrallum, eixecabe los dos brassos, los donáe les bones nits y a dormí, y aixó ere aixina desde sempre, pero, a la seua radera visita, la Siñora, al apeás del automóvil acompañada per la siñoreta Miriam, se va topetá en lo Azarías jun a la fon y va arronsá les selles y va tirá lo cap cap a atrás, a tú no te conec, ¿de quí eres tú?, va preguntá, y la Régula, que estabe al quite, mon germá es, Siñora, acobardada, a vore, y la Siñora, ¿de aón lo has tret? va descals, y la Régula, estáe per la Jara, ya veu sixanta un añs y lo han despedit, y la Siñora, edat ya té pera dixá de treballá, ¿no estaríe milló a un sentro benéfic? y la Régula va humillá lo cap pero va di en resolusió, ae, mentres yo vixca, un fill de ma mare no se morirá a un assilo, y, en éstes, va tersiá la siñoreta Miriam, después de tot, mama, ¿quín mal fa aquí? al cortijo ña puesto pera tots, y lo Azarías, los pantalóns apedassats caén, se va mirá atentamen les ungles de la seua ma dreta, va sonriure a la siñoreta Miriam y a lo no res, y va mastegá dos vegades en les genives abáns de parlá y, li abono los geranios tots los matíns, va di brumosamen, justificánse, y la Siñora, aixó está be, y lo Azarías que, pas a pas, se anabe creixén, y al tardet ixco a la serra a corre lo caro pera que no se embutixgue al Cortijo, y la Siñora va arronsá lo fron, alt y despejat, en un suprem esfors de consentrassió, y se va incliná cap a la Régula, ¿corre lo caro? ¿pots dim de qué está parlán ton germá? y la Régula, arrupideta, ae, les seues coses, lo Azarías no es roín, Siñora, sol una miqueta inossén, pero lo Azarías continuabe, y ara estic crián una milana, va sonriure, babeján, y la siñoreta Miriam, yo crec que fa bastantes coses, mama, ¿no te pareix? y la Siñora no li traíe los ulls de damún, pero lo Azarías, de repén, en un impuls amistós, va agarrá a la siñoreta Miriam de la ma, va amostrá les genives desdentegades en un gesto de reconeiximén y va murmurá, vingue a vore la milana, siñoreta, y la siñoreta Miriam, arrastrada per la forsa hercúlea del home, lo seguíe entropessán, y va girá un momén lo cap pera di, vach a vore la milana, mama, no me esperos, pujo en seguida, y lo Azarías la va portá per daball del oró y, una vegada allí, se va pará, va sonriure, va alsá lo cap y va cridá firme pero dolsamen, ¡quiá! y, de improvís, dabán dels ulls atónits de la siñoreta Miriam, un muixó negre y blanet se va despenjá desde les rames mes altes y se va posá suaumen al muscle del Azarías, que va torná a agarrála de la ma y la va portá al pedrís de la finestra, y detrás de la maceta, va agarrá una pella del pot de prenso y lay va oferí al muixó y la muixoneta engullíe les pelles, una detrás del atra, y may pareixíe fartás y, mentrestán minjáe, lo Azarías ablaníe la veu, li rascabe entre los ulls y repetíe, milana bonica, milana bonica, y lo muixó, ¡quiá, quiá, quiá! demanáe mes y la siñoreta Miriam, resselosa, ¡quína gana que té! y lo Azarías embutíe una y atra vegada los grumos al seu garganchó y espentáe después en la yema del dit y cuan estáe mes entretengut en lo muixó se va sentí lo esgarrifán berrit de la chiqueta Menuda, dins de casa, y la siñoreta Miriam impressionada, y aixó, ¿qué es? va preguntá, y lo Azarías, nerviós, la chiqueta Menuda es, y va dixá lo potet damún del pedrís y lo va torná a pendre y lo va torná a dixá y anabe de un costat a un atre, desassossegat, la gralleta damún del muscle, movén amún y aball les barres, rossegán, yo no puc atendre totes les coses al mateix tems, pero, al cap de pocs segóns, va torná a soná lo bram de la chiqueta Menuda y la siñoreta Míriam, esgarrifada, ¿es sert que es una chiqueta la que fa aixó? y ell, Azarías, cada vegada mes exitat, en la gralleta mirán inquieta al voltán, se va girá cap an ella, la va torná a agarrá de la ma y vingue, va di, y van entrá juns a la casa y la siñoreta Miriam, avansabe desconfiada, com atemorida per un negre presentimén, y al descubrí a la chiqueta a la penumbra, en les seues cametes de filferro y lo gran cap desplomat damún del cuixí, va sentí que se li ablaníen los ulls y se va portá les dos mans a la boca, ¡Deu meu! va exclamá, y lo Azarías la mirabe, sonriénli en les seues genives rosades, pero la siñoreta Miriam no podíe apartá los ulls del caixonet, que pareixíe que se haguere convertit en una estatua de sal la siñoreta Miriam, tan rígida estabe, tan blanca, y espantada, ¡Deu meu! va repetí, movén rápidamen lo cap de un costat al atre com pera esbarrá un mal pensamén, pero lo Azarías, ya habíe agarrat entre los seus brassos a la criatura y, dién paraules ininteligibles, se va assentá al taburet, va aguantá lo cabet de la chiqueta a la seua axila y agarrán la gralleta en la ma esquerra y lo dit índice de la chiqueta Menuda en la dreta, lo va aná aproximán lentamen a la entressella del animal, y una vegada que la va rosá, va apartá lo dit de repén, va riure, va apretá a la chiqueta contra lo pit y va di suaumen, en la seua veu assentuadamen nassal, ¿a que es bonica la milana, chiqueta?