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viernes, 7 de julio de 2023

6. 13. Procedures tenuës en la foy & hommage, que feit Philippes Archiduc d' Austriche, à nostre Roy Louys douziesme.

Procedures tenuës en la foy & hommage, que feit Philippes Archiduc d' Austriche, à nostre Roy Louys douziesme.

CHAPITRE XIII.

Le mal-heur qui nous advint en la journee de Pavie, & le traicté qui fut fait à sa suitte, veulent que je vous represente en ce lieu la derniere foy & hommage, qui nous fut faite par Philippe Archiduc d' Austriche. Paravanture que quelques-fois la fortune joüant autrement son rolle, ce Chapitre pourra enseigner à la posterité, de quelle façon elle se deura comporter. Et vrayement je me trans-formerois volontiers tout à fait, en celuy dont j' ay emprunté cette Histoire: Laquelle representee au jour & naïf de son ancienneté, peut estre y aura-il moins de grace au langage: mais aussi plus de foy & creance. L' Autheur de ce mien discours fut un Maistre Jean Auis (: Avis), Notaire & Secretaire du Roy, qui non seulement fut de la partie, ains eut commandement exprez, comme il nous tesmoigne, de Monsieur de Rochefort, Chancelier de France, de rediger par escrit la presente Histoire, dont je coppieray mot pour mot les principaux articles, a fin que le Lecteur se puisse informer de quelques anciennetez que nous n' observons aujourd'huy.

Messire Guy de Rochefort Chancelier sous le regne de nostre bon Roy Louys XII. partit de la ville de Dourlens pays de Picardie, pour aller en celle d' Arras, où il arriva le I. jour de Juillet 1499. accompagné des Seigneurs de Ravastain, & de la Grutture, de deux Maistres des Requestes du Roy, sept Conseillers du grand Conseil, deux Procureurs generaux du Parlement, & grand Conseil, du grand Rapporteur de la Chancelerie, du Baillif d' Amiens, & de cinq Notaires & Secretaires du Roy: Je vous les specifie ainsi que je le trouve par le memoire, & vous laisse à part leurs noms & surnoms: D' autant que ce ne seroit ce me semble, que remplissage de papier.

Et ainsi que mon dit sieur le Chancelier (dit Avis) fut à tout sa dite compagnie, comme à lieuë & demie de la Cité d' Arras, chevauchant en bon ordre, ayant au devant de luy, l' Huissier du grand Conseil, portant sa masse descouverte, armoyée des armes du Roy, & apres luy le Chauffecire qui portoit le seel, ainsi qu' il est accoustumé quand mon dit sieur le Chancelier va par champs: Et lequel Chauffecire estoit costoyé de deux Roys d' armes: c' est à sçavoir Mont-joye premier Roy d' armes, & Normandie. 

Je vous ay rapporté cette clause tout de son long, a fin que cognoissiez en passant quel ordre tenoient anciennement les Chanceliers allans par pays és actes de ceremonie, ayans pour suitte ordinaire l' un des Chauffecire: Car ce qu' il en dit icy, il le repete cy-apres, en un autre endroit. Or estant le Chancelier à une lieuë pres de la ville, Messire Thomas de Pleurre Evesque de Cambray, Chancelier de l' Archiduc, accompagné du Comte de Nassau, & plusieurs autres Seigneurs de Marque, le vindrent saluër de la part de leur Maistre. En cette premiere entreveuë, mille curialitez: & arrivez aux faux-bourgs d' Arras, l' Archiduc suivy de plusieurs Chevaliers de son Ordre, & Seigneurs de son Conseil, vint accueillir le Chancelier qu' il embrassa, ayant tousjours le bonnet au poing, & luy dit qu' il estoit le bien venu, luy demandant en cette maniere, Comment se porte Monsieur le Roy? A quoy mon dit sieur le Chancelier respondit, Que tres-bien graces à Dieu, comme il avoit intention de plus amplement luy dire. De là plusieurs grandes caresses de la part de l' Archiduc, aux Seigneurs de Ravastain & la Grutture, & Messieurs des Requestes, & du grand Conseil, & jamais il ne se voulut couvrir, sinon que le Chancelier fust le premier couvert, puis l' Autheur poursuivant sa route. Monsieur le Chancelier (dit-il) & l' Archiduc se meirent eux deux ensemble, pour entrer en la ville, le Chancelier tousjours à dextre, & chevauchant au devant de luy l' Huissier du grand Conseil, sa masse haute & descouverte, & le Chauffecire ayant le seel du Roy sur son dos, comme il est de coustume, quand mon dit sieur le Chancelier chevauche par le Royaume, & deux Rois d' armes en leur ordre: sans qu' entre mes dits sieurs le Chancelier & Archiduc y eust autre. Quelle chose estoit, & fut bien regardee, tant par les gens & Officiers de l' Archiduc, que par le peuple, dont il y avoit grand nombre, tant dehors la cité, que dedans, illec venus pour voir l' entree. Et mena & conduit mon dit sieur l' Archiduc, mon dit sieur le Chancelier, tousjours parlant à luy, en soy souvent descouvrant, sans ce qu' il se couvrist, que mon dit sieur le Chancelier ne fust aussi tost couvert, jusques à l' entrée du cloistre de la grande Eglise. Voulant mon dit seigneur l' Archiduc à toute force le mener jusques à la maison Episcopale, en laquelle mon dit seigneur a tousjours esté logé. Nonobstant les requestes & prieres que mon dit seigneur le Chancelier luy feist de soy conteur de l' honneur qu' il luy avoit fait en faveur du Roy. Et sur ces paroles se departit mon dit sieur l' Archiduc, & s' en alla en la ville d' Arras en son logis de S. Vast, & mon dit seigneur le Chancelier en la dite maison Episcopale, accompagné du sieur Comte de Nassau, & autres grands personnages de la maison de mon dit sieur l' Archiduc, & apres chacun de la compagnie, & bande de mon dit sieur le Chancelier, s' en alla au logis qui luy estoit ordonné. Vous pouvez voir par cela avec quel respect le Chancelier fut accueilly par l' Archiduc. Trois jours se passent, pendant lesquels l' Archiduc, & le Comte de Nassau le vindrent visiter, pour concerter ensemblement sur quelques obscuritez que M. Jean Burdelot Procureur general au Parlement, avoit proposees. Desquelles s' estans esclaircis, le Jeudy 4. Juillet le Chancelier leur declara qu' il desiroit que le lendemain se presentast pour faire la foy & hommage qu' il estoit tenu de porter, pour raison de la Pairrie & Comté de Flandres, & semblablement des Comtez d' Artois, & de Charroulois, & autres terres & Seigneuries tenuës & mouvantes de la Couronne de France. Ce qui fut par l' Archiduc trouvé bon. Le jour, lieu, & heure arrestez, le Chancelier ordonna pour le lieu & place la seconde salle de son logis, qu' il fit revestir d' une riche tapisserie, & rehausser le lieu où l' hommage seroit fait de deux marches, où fut mise une chaire de veloux semé de fleurs de Lys, en laquelle il seroit assis devant la reception, & les paroles qui seroient proferees par l' Archiduc. Le lendemain sur les 10. heures, estant en chambre environné de Messieurs des Requestes de l' Hostel, gens du grand Conseil, Baillif d' Amiens, & autres cy-dessus nommez, il fut adverty par l' Evesque, que l' Archiduc estoit party de son Hostel, pour venir faire l' hommage, & par deux autres fois il receut pareil advis par quelques autres Officiers de l' Archiduc, qui luy dirent que leur Maistre estoit en chemin pour cet effect. En fin adverty par les sieurs de la Grutture, Flammezelles Chambellan du Roy, & Ravastan, qui l' avoient accompagné depuis son logis jusques en ce lieu, qu' il estoit entré jusques à la premiere salle. Adoncques le Chancelier vestu d' une robbe de veloux cramoisy, son chapeau en teste se partit de sa chambre, en la maniere qui s' ensuit. Et ainsi l' ay-je coppié mot pour mot de l' Autheur, dont j' ay recueilly l' Histoire. 

Ayant au devant de luy le dit Huissier du grand Conseil, portant sa masse descouverte, & haut criant au peuple qui là estoit assemblé en grand nombre. Devant, devant, faites place. Et apres luy alloient les deux Rois d' armes du Roy nostre dit seigneur, vestus des cottes d' armes du dit sieur. Puis marchoit mon dit sieur le Chancelier, & apres Messieurs des Requestes, les Conseillers du grand Conseil, Notaires & Secretaires du Roy, avec lesquels j' estois (poursuit l' Autheur) & parce  que mon dit sieur le Chancelier m' avoit ordonné auparavant son partement la dite Chambre, me mettre en lieu & place, pour estre present à la reception du dit hommage, pour ouyr les paroles, tant de luy, que de mon dit sieur l' Archiduc, qui y seroient dites & proferees par eux deux, prendre le commencement des lettres à ce necessaires, je m' auancay pour ce faire. Et est à sçavoir qu' ainsi que mon dit sieur le Chancelier approcha de la chaire où il devoit seoir, mon dit sieur l' Archiduc qui aupres d' icelle estoit, attendant mon dit sieur le Chancelier, osta incontinent le bonnet de sa teste: Disant à mon dit sieur le Chancelier ces mots: Monsieur, Dieu vous doint bon jour; & en ce disant baissa fort la teste: Et mon dit sieur le Chancelier sans rien proferer, ou dire mot, meit seulement la main à son chapeau, qu' il avoit en la teste: Et incontinent l' un des dits Rois d' armes, ainsi qu' ordonné luy avoit esté par mon dit sieur le Chancelier, cria à haute voix par trois fois: Faites paix. Ce fait mon dit sieur l' Archiduc se presenta à mon dit sieur le Chancelier pour faire le dit hommage, disant: Monsieur le Chancelier, je suis icy venu devers vous pour faire l' hommage, que tenu suis faire à Monsieur le Roy, touchant mes Pairries & Comtez de Flandre, d' Artois, & Charroulois, lesquels je tiens de Monsieur le Roy, à cause de sa Couronne. Et lors mon dit sieur le Chancelier, ainsi assis qu' il estoit en sa dite chaire, tout couvert de bonnet & chapeau, luy demanda, s' il avoit ceinture, dague, ou autre baston. Lequel mon dit sieur l' Archiduc en levant sa robbe qui estoit sans ceinture, dit que non. Ce dit mon dit sieur le Chancelier luy meit les deux mains entre les siennes, & icelles  ainsi tenans & jointes, mon dit sieur l' Archiduc se veut encliner, monstrant apparence de se vouloir mettre à genoux. Ce que mon dit sieur le Chancelier ne voulut souffrir, ains en le soustenant par ses dites mains, qu' il tenoit comme dit est, luy dit ces mots. Il suffit de vostre bon vouloir. Puis mon dit sieur le Chancelier luy dit en cette maniere, luy tenant tousjours les deux mains jointes, & ayant mon dit sieur l' Archiduc la teste nuë, & encores s' efforçant tousjours de se mettre à genoux. Vous devenez homme du Roy, vostre souverain Seigneur, & luy faites  foy & hommage lige, pour raison des Pairries & Comtez de Flandre, & aussi des Comtez d' Artois & de Charroulois, & de toutes terres que tenez, & qui sont mouvantes, & tenuës du Roy à cause de sa Couronne: Luy promettez le servir jusques à la mort, inclusivement envers & contre tous ceux qui peuvent viure & mourir sans nul reserver, de procurer son bien & eviter son dommage, & vous induire & acquiter envers luy, comme envers vostre souverain Seigneur. A quoy fut par mon dit sieur l' Archiduc respondu: Par ma foy ainsi le promets-je, & ainsi le feray. Et ce dit mon dit sieur le Chancelier luy dit ces mots, Et je vous y reçoy, sauf le droit du Roy en autre chose, & l' autruy en toutes. Puis tendit la joüe, en laquelle mon dit sieur l' Archiduc le baisa: Puis mon dit sieur l' Archiduc requit & demanda lettres à mon dit sieur le Chancelier, lesquelles il me commanda de luy faire, & icelles luy depescher. Lors mon dit sieur le Chancelier se leva de sa dicte chaire, & se descouvrit du chapeau & bonnet, & feit reverence à mon dit sieur l' Archiduc, luy disant ces mots: Monsieur je faisois n' agueres office de Roy, representant sa personne, & de present je suis Guy de Rochefort, vostre tres humble serviteur, tousjours prest de vous servir envers le Roy, mon souverain Seigneur & Maistre, en tout ce qu' il vous plaira me commander. Dont mon dit sieur l' Archiduc le *remercia, luy disant: Je vous mercie Monsieur le Chancelier, & vous prie qu' en toutes mes affaires envers mon dit sieur le Roy, vous me vouliez tousjours avoir pour recommandé. Tesmoin mon seing manuel cy mis le I. jour d' Aoust l' an 1489. Sic signatum Auis (Avis). L' ordre qui fut lors tenu m' a semblé digne d' estre icy enchassé. Les grands Seigneurs joüent leurs rolles ainsi qu' ils veulent, par cet Univers, & les petits qui sont spectateurs de leurs jeux, se donnent quelques-fois la loy de juger des coups. Monsieur le Chancelier de Rochefort estoit un grand personnage, non sujet à faute en ce qui luy estoit enjoint & commandé par son Maistre, toutes-fois la question n' est pas petite de sçavoir, si luy representant lors la personne du Roy son Seigneur (comme luy mesme fut d' accord par ses derniers propos) fit acte digne de soy, ou pour mieux dire de Roy, quand il ne voulut permettre, que l' Archiduc le conduisist jusques à la maison Episcopale pour s' heberger: & que faisant la foy & hommage, il ne voulut permettre qu' il s' agenoüillast, comme il vouloit faire, & estoit le deu de son vasselage: Parce que si ces deux poincts n' estoient en cet acte, la closture d' iceluy eust esté bien plus magnifique, quad (quand) il dit qu' auparavant il faisoit office de Roy, & depuis il estoit un simple Guy de Rochefort, &c. Et toutes-fois je veux croire que tout ce que fit ce grand Chancelier, ce fut par un jeu mesuré qui luy avoit esté prescrit avant son partement par le Roy en son Conseil. Autrement sa faute eust esté tres-grande, & inexcusable.


Philippes Archiduc d' Austriche
Roy Louys douziesme

miércoles, 14 de diciembre de 2022

XIII. Exemplum epistolae Caesaris Caroli quinti, Hispaniarum Regis ad Reverendissimum Dominum Johannem a Margarit, Episcopum Gerundensem

XIII.

Exemplum epistolae Caesaris Caroli quintiHispaniarum Regis ad Reverendissimum Dominum Johannem a MargaritEpiscopum Gerundensem. (Vid. pág. 83.)

Ex Act. capitular. Capit. eccles. Gerund.

(N. E. Caesaris: Kaiser o Káiser: César, emperador Carlos V, Carlos I de España, hijo de Juana “la loca” y Felipe "el hermoso" de Habsburgo (Augusta, Augsburg).
El texto está en castellano, su lengua materna, por si alguien duda de que lo supiese hablar; escribir lo solían hacer sus escribas, secretarios, &c.
Se conserva la ortografía tal como Villanueva la copió)


EL REY.

Reverendo in Christo Padre Obispo amado consejero nuestro. Ya teneis entendida la instancia que continuamente havemos hecho por la celebracion del concilio general conforme á la grand necesidad que en la iglesia havia de semejante remedio, y como á nuestra supplicacion la Santidad del Papa Paulo defuncto le convocó en Trento, como lugar mas comodo y á proposito, y tratado y concertado assi para satisfazer á los stados de Germania, que siempre han pretendido que pues se congregava principalmente por las necessidades de su provincia, se habia de elegir lugar de la misma nation. Y approbando la convocacion en el dicho lugar se han sometido á la determinacion del concilio que en él se celebrasse, donde como sabeis se continuó por algund tiempo, hasta que por los respetos y causas que entonces se ofrecieron se anduvo tratando de la translacion que ha sido causa de tan larga suspension, sin que se pudiese en tiempo del dicho Papa Paulo III, aunque lo procuramos con la instancia y diligencia que nos fue possible, dar en ello ningun remedio. Y porque despues de tan grandes trabajos y gastos como havemos padecido y os son notorios para reducir á los desviados de la fe á la submission y determinacion del dicho concilio; y habiéndose obtenido que los de la Germania se hayan sometido al que es convocado en Trento, se ha instado siempre por nuestra parte por la prosecucion dél en el dicho lugar y la Santidad del Papa Julio III, movido por et zelo del servicio de Dios y bien de su universal Iglesia, cuya es la causa; y conociendo señaladamente quanto importa el remedio de la Germania, ha subvenido á la dicha necessidad haviendole dado en la dicha ciudad de Trento y expedidose ya la bulla de la reduction y prosecution dél, siendo necessario que para primero de mayo del año siguiente de quinientos cinquenta y uno, que como vereis por el traslado de la dicha bulla, es el dia en ella señalado para comenzar á proseguir el dicho concilio, todos los Prelados de la christiandat que son obligados comparecer de derecho ó costumbre, se hallen alli juntos y congregados, como quiera que holgaramos que vuestra persona por las letras y experiencia que en ella concurran no dexará de hallarse presente; haviendo respecto á que por vuestra edad terneis sufficiente excusa, nos ha parecido todavia avisaros del stado en que sta el negocio, para que siendo de la importancia que es, mireis de hazer luego election de una persona docta para embiarla á Trento, y que parta en tiempo que pueda ser allá á principio de abril ó mediado el mes, con poder tan bastante como se requiere para no solamente excusar vuestra venida por et impedimiento susodicho, mas aun para comparecer en vuestro nombre en caso que se acordasse de admetir en concilio los votos de los legitimamente impedidos, que demas de cumplir con lo que sois obligado, nos ternemos en ello por muy servido. Datum en Augusta á XXI de diziembre de MDL (1550). Y darnos eis aviso de como lo complireis assi. = Yo el Rey. = Al Reverendo in Christo Padre y amado consejero nuestro el Obispo de Gerona. = Vargas, secretario.

Responsio Reverendissimi Domini Episcopi ad supra scriptas litteras Caesaris.

S. C. C. R. M

Aunque por lo que ha respecto á mí bastaria que en el concilio de Trento se allegasse la justa excusa que tengo para no poder comparecer en él, tengo concertado con el Obispo Jubí que irá alla en mi nombre para acodir á lo que V. M. me tiene mandado con su carta de XXI de diziembre, la qual me ha sido embiada á los IIII deste por el Marques de Aguilar; pero no podrá ser su partida antes de la Pascha, porque queda obligado á predicar cadal dia en la iglesia Cathedral desta ciudad toda esta coresma, y tiene ya empezado del primer dia que se ha entrado en ella. Bien hallara yo algun otro doctor, theólogo ó jurista, el qual se pornia en camino á tiempo que pudiesse llegar allá para et término que me tiene mandado V. M.; pero que fuesse tanto approposito como este, no le hallado hasta aqui, ni tengo speranza de le poder hallar por adelante, porque es muy buen theólogo y bien docto en otras facultades y buen religioso de la órden de Sant Francisco. El poder levará tan bastante como manda V. M., y podrá ser que en él por ser Obispo aprovechara mas que en otro que no lo fuesse. Por todos estos respectos he pensado que aunque el dicho Obispo no llegue tan presto en el dicho concilio como llegaria un otro, pues la differencia no será de muchos dias, no se terná por deservido V. M., cuya Imperial persona N. S. guarde muchos años con acrecentamiento de muchos stados y señorios por el bien universal de la christiandat, como sus buenos vassallos disseamos.

De Barcelona á XVIIII de febrero MDLI (1551).

XIV - Carta del príncipe Felipe, futuro Felipe II, a Juan de Margarit