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domingo, 13 de agosto de 2023

9. 40. Pays coustumier, & de Droit escrit en la France.

Pays coustumier, & de Droit escrit en la France.

CHAPITRE XL.

Je veux me transformer comme le Polipe, en autant de couleurs, que d' objects, estre maintenant Jurisconsulte, puis Cavalier, puis Practicien. Et qui plus est representer ces trois personnages en choses qui de prime face vous sembleront estre du tout incompatibles; Prouver par le Droict Civil des Romains, l' ancienneté du pays Coustumier du Royaume de la France: Au contraire, comme Cavalier François, verifier dont vient, que nous appellons quelques unes de nos Provinces, pays de Droict escrit, comme ayans emprunté leurs coustumes du Droict escrit des Romains: Et au bout de cela par une estrange metamorphose, me faire Practicien: obres que je n' abhorre rien tant en mon ame que la chicanerie. Ce sont tous les propres discours du present Chapitre, & du subsequent, à la lecture desquels je supplie humblement tous les esprits deliez de ne se vouloir amuser, ou bien s' armer de patience en les lisant, pour voir quel profit ils en avront rapporté.

Bartole est d' avis que les coustumes dont on usoit diversement en unes & autres Provinces, avoient esté anciennement introduictes, ut aliquid Iuri communi adderent, vel substraherent. Dont quelques Bartolistes estiment que toute la conduite judiciaire des Provinces estoit tiree du Droict ordinaire des Romains, sauf quand il y avoit quelque coustume particuliere qui y derogeoit. Quant à moy je ferois conscience de dementir un si grand Docteur. C' est pourquoy je me fais accroire que son opinion estoit, qu' il falloit juger selon les coustumes de chaque pays, & en leur defaut avoir recours au Droict commun des Romains.

La proposition generale du temps des Empereurs estoit pour entretenir leurs Provinces en une obeïssance agreable, de n' y rien innover au prejudice de leurs anciennes coustumes. Pline second Vice-Empereur de la Phrigie (depuis appellee Natolie) desirant estre esclaircy de quelque obscurité qui se presentoit en son gouvernement, l' Empereur Trajan luy respondit: Id semper tutissimum esse sequendam legem cuiusque civitatis. Et de cette ancienneté il n' en faut plus asseuré tesmoignage que du titre; Quae sit longa consuetudo C. par lequel vous trouverez que

ce sont instructions & memoires, adressez aux Presidens des Provinces: leur enjoignans d' observer en leurs jugemens les coustumes de leurs Provinces. Ny ne fut cet ancien reiglement effacé par Justinian; ains au contraire confirmé: car autrement en vain eust il fait inserer les loix portees sous ce titre, sinon pour une continuation de ce qui avoit tousjours esté par le passé observé en ce subject. A quoy semblera aucunement deroger ce que Tribonian disoit, par la plume duquel Justinian fit son Edit. De vetere iure enucleando: où il est dit en termes formels: Quod secundum Saluij Iultiani scripturam, omnes civitates debent consuetudinem Romae sequi, quae caput est orbis terrarum, & non ipsam alias civitates. Il emprunta cette ancienneté du Jurisconsulte Julian, duquel toutesfois nous apprenons une leçon à ce contraire:

quand il nous enseigne qu' il falloit premierement juger selon les uz & coustumes des lieux, & si elles manquoient, avoir recours aux plus prochaines, & en leur defaut au Droict commun de Rome, comme anchre de dernier respit. Ce que dessus ayant esté par moy scholastiquement proposé par forme d' avant-jeu; je veux maintenant recognoistre dont vient en ce Royaume de France la distinction des pays Coustumier, & Droict escrit. Jule Cesar sur le commencement de ses Memoires de la Gaule, nous tesmoigne que de son temps, il y avoit autant de diversité de Coustumes, que de Provinces. Je sçay quel estat ce grand guerrier fit des Gaulois. Car apres les avoir subjuguez, & avoir acquis sur eux le haut point de souveraineté pour sa Republique. Il les laissa viure en leurs anciennes coustumes, comme ceux desquels il tira depuis plusieurs grands services, pour l' advancement de ses opinions, au desadvantage des siens: & comme l' Estat de Rome par succession de temps eut pris divers visages: mesmes que le François se fut impatronisé és Gaules, de la Belgique & Celtique, par l' entremise des Roys Clodion, Meroüée, Childeric & Clovis. La plus grande & solemnelle proposition qu' ils graverent dedans leurs conquestes fut (ainsi que nous apprenons de Procope Secretaire de Justinian) de suivre au plus pres les pas du Romain, & de ne rien innover au prejudice de l' ancienneté. Voire que le Roy Clovis voyant les Gaulois viure en la Religion Catholique; non seulement ne les conjura de l' abjurer, & d' espouser la Payenne, en laquelle il estoit nourry: mais au contraire se fit Chrestien, & suivit toute la mesme Religion que ses propres subjects, non la secte Arrienne, ainsi que les Visigots & Bourguignons. Qui luy bailla depuis de grands advantages sur eux lors qu' il les voulut guerroyer. De mesme façon en la conduite de la Justice, il les laissa viure selon leurs anciennes coustumes, tout ainsi que le Romain leur avoit permis. Usage qui s' est depuis continué de main en main soubs le nom de Bailliages, & Seneschaussees jusques à nous. Au moyen dequoy il ne faut trouver estrange, que par une continuë de temps, nous ayons appellé les pays de la Belgique & Celtique, pays coustumiers: Parce que les coustumes, ores qu' elles ayent selon la diversité des temps changé de divers usages, leur estoit un droict tres-foncier.

Mais quant aux pays que nous appellons de Droict escrit, il y a plus d' obscurité. Car l' Aquitaine faisant la troisiesme partie de la Gaule, & consequemment fondee en Coustumes qui estoient de son ancien estoc; tout ainsi que la Celtique & Belgique, dont vient qu' elle alla mendier le Droict escrit des Romains; mesmes depuis l' advenement des François, qui ne recogneurent jamais sur eux aucune superiorité du Romain, depuis qu' ils se furent emparez de la Gaule? Je vous diray ce qu' il m' en semble. Advint qu' en la desbauche, ou pour mieux dire en la conjuration generale que firent les nations estrangeres contre l' Empire, les Visigots, Bourguignons, & François se lotirent diversement de la Gaule. Les Visigots premierement par la permission de l' Empereur Gratian, puis d' Honoré son fils d' une partie d' Aquitaine, je veux dire de ce que nous avons depuis appellé Guyenne, Languedoc, Provence, Dauphiné, Savoye, Xaintonge, Agenois, Quercy, Auvergne, Roüergue, Perigord, Limosin; jusques au regne d' Alaric second: Qui n' estoit pas une petite domination. Les Bourguignons s' impatronizerent de la Province, qui sous les Empereurs avoit esté nommee Lugdunense: C' estoit deça la Saone, ce que depuis nous avons appellé Lionnois, Forest, Beaujoulois, Masconnois, Bourbonnois, Duché & Comté de Bourgongne, & au delà de quelques villes circonvoisines. Les François tant de la Gaule Belgique que Celtique; C' estoit ce que nous avons depuis appellé les pays Bas, Normandie, Picardie, Champagne, Brie, Gatinois, isle de France, & autres. Vray qu' il restoit encore quelque petit fruict de l' authorité des Romains dedans la ville de Soissons, & és environs, dont Gilles Senateur de la ville de Rome en avoit esté Gouverneur, & apres sa mort Siagré son fils: lesquels toutesfois se faisoient croire de leurs opinions, comme Princes souverains au peu de pays qu' ils possedoient. Le Visigot avoit vescu soubs les coustumes anciennes du pays d' Aquitaine, jusques au vingt & deuxiesme an du regne de Alaric second, lequel par loy generale ordonna que le Code, qui est vulgairement appellé Theodosian, reformé par Aman l' un de ses principaux Conseillers d' Estat fust observé par tous les pays de son obeïssance. C' estoit un sommaire recueil de toutes les Ordonnances depuis Constantin le grand, jusques à Theodose deuxiesme, par le commandement duquel il avoit esté fait. Apres que Clovis fut venu à chef du Romain, il attaqua Gondedaut Roy de Bourgongne, comme je toucheray cy-apres, puis le Visigot. De vous dire icy le pourquoy, & comment, ce ne seroit que perte de temps & de papier. Il me suffira de vous dire qu' en une bataille rangee il desconfit, & occit le Roy Alaric le 23. an de son regne: Qui fut l' annee immediatement apres la publication du Code de Theodosian. Ceux qui d' une plus soigneuse recherche pensent avoir mieux aprofondy cette ancienneté de la nomination de pays de Droict escrit, la rapportent à l' Ordonnance d' Alaric. Ouverture que je trouve belle, non toutesfois sans espines, d' autant que Alaric ayant esté occis l' an subsequent de son Edit, ce peut-il faire qu' apres une si grande route, cette nouvelle Ordonnance du Droict escript eust déraciné tout à fait de la teste du commun peuple, ce qui estoit empraint en luy des anciennes coustumes? Mesmes qu' une partie de l' Aquitaine fust tout à fait affranchie de cette Ordonnance, & l' autre non. Objections qui ne semblent hors de propos, faciles toutesfois à dissoudre. La victoire qu' obtint Clovis, ores qu' il eust mis à mort Alaric, si ne fut elle absoluë. C' est pourquoy Clovis se fit Maistre de quelque pays, comme du Bourdelois, Agenois, Xaintonge, Angoulmoisin, Perigord, Limosin, Berry, d' une partie d' Auvergne: & les autres plus devots envers leur Prince, demeurerent soubs son obeïssance. Comme le Languedoc, Quercy, Dauphiné, Provence, Savoye. Et comme ainsi fust qu' Alaric eust laissé pour son heritier Amalarich son fils, aagé seulement de huit à neuf ans, & que Theodorich Ostrogot Roy d' Italie, son ayeul maternel eust pris en main le gouvernement de sa personne, & pays, luy qui estoit d' un esprit calme & politic, ne voulut rien changer de ce qui avoit esté ordonné par Alaric son gendre. De maniere que quelques esprits gaillards se voulans joüer sur les noms de Theodose, & Theodorich, par l' eschange d' une S, en appellerent ce Code, tantost Theodosian, tantost Theodorian. Et de là est venu que du depuis une partie de l' Aquitaine a esté gouvernee par le Droict escrit des Romains, & l' autre par les coustumes. Ce sont les pays que le Roy Clovis annexa à sa Couronne.

Mais je voy icy un nouvel obstacle qui se presente devant mes yeux. Car

combien que paravanture il y ait subjet de me passer comdemnation pour les Provinces d' Aquitaine, par moy presentement touchees, que dirons nous du Lyonnois, Forest, Beaujoulois, qui ne furent jamais soubs la domination du Visigot, & neantmoins usent du Droict escrit pour coustume? Je vous apporteray pareille response qu' à l' autre. Procope au livre premier des guerres Gottiques, nous raconte que quand Clovis voulut terrasser tout à fait Gondebaut Roy de Bourgongne, qui avoit cruellement fait assassiner le Roy Chilperic son frere, pere de la Royne Clotilde femme du Roy Clovis, pour ne faillir à son entreprise il se ligua avecques le Roy Theodoric, à la charge que l' un & l' autre armeroient, & que venus au dessus de leurs affaires, ils partageroient le gasteau ensemble. Suivant cette capitulation, le Roy Clovis, auquel rien n' estoit impossible au fait des armes; mesmes qu' en cette querelle il y alloit plus du sien, en consideration de sa femme, s' achemine le premier avecques son armee, & se heurte à toute outrance contre Gondebaut. Theodorich au contraire, ayant levé son armee, la faisant marcher à petites journees, y apportant plus de contenance que d' effect, pour ne rien hazarder du sien que bien à propos: mais voyant que cette entreprise estoit en tout & par tout reüssie au souhait de son associé, il fait chausser les esperons aux siens, leur commandant qu' à toute vistesse ils se presentassent à luy, & demandassent part au butin selon le compromis fait entr'eux. Clovis contre cette demande se deffendoit, & soustenoit que sans l' aide de leur Roy, il avoit mis à fin cette entreprise. A quoy les autres repliquoient, que Theodorich leur Roy n' avoit manqué de volonté, & que si les siens n' estoient arrivez à point nommé, il ne luy falloit imputer, ains à la difficulté des chemins. En fin apres quelques altercations reciproques, il fut conclud & arresté qu' à Theodorich seroit baillé quelque part & portion des terres qui avoient esté conquises, en payant certaine somme de ressoulte pour le defroy de l' armee de nostre Clovis, & que tout le demeurant des pays luy appartiendroient. De moy je veux croire, que les pays du Bourbonnois, Masconnois, & ce que nous avons depuis nommé Duché & Comté de Bourgongne demeurerent au lot de Clovis, esquelles les coustumes anciennes de ces Provinces furent continuees tout ainsi qu' és autres qui estoient de sa subjection. Et que le Lyonnois, Forest, Beaujoulois, & quelques villes au delà du Rosne, & de la Saone furent octroyees à Theodorich, esquelles il fit observer pareille reigle du Droict escript, que aux pays du Roy Almarich (Amalric) son petit fils, pour ne les bigarrer. Si ma divination n' est veritable, pour le moins n' est-elle esloignee de la vray-semblance. C' est une histoire tenebreuse, en laquelle on est contrainct de proceder à tastons. Bien vous diray-je qu' avant que les Universitez fondees sur le Droict de l' Empereur Justinian fussent en usage, il y avoit quelque difference en France du pays coustumier, avecques celuy du Droict escrit, comme nous en voyons quelque remarque au Chapitre precedant, quand le Pape Honoré troisiesme du nom dict: Quia tamen in Francia, & nonnullis Provinciis Franci Romanorum Imperatorum legibus non utuntur, &c. 

Il vouloit doncques dire que de son temps il y avoit des Provinces en France, esquelles on observoit le Droict des Romains.

Les choses s' estans de cette façon passees, comme j' ay cy-dessus recité, Amalarich fut depuis tué par le Roy Childebert fils de Clovis, & estant decedé sans hoirs issus & procreez de son corps, les Ostrogots d' Italie successeurs de Theodoric par un droit de bienseance demeurerent en la possession des villes dont il en avoit pris le bail & garde pour son petit fils, ausquelles ils mirent garnisons. Ce qui leur estoit de grand coust. Et depuis estans chaudement envahis par Bellissaire, pour l' Empereur Justinian son Maistre, a fin d' estre mieux assistez de forces, ils retirerent leurs garnisons, & les logerent dedans le pays d' Italie: & tout d' une main firent present au Roy Childebert & ses freres, de toutes les places qu' ils pretendoient leur appartenir; a fin d' estre par eux secourus, ou en tout evenement, que les François ne joignissent leurs forces à l' encontre d' eux à celles de Bellissaire. Et deslors tous les enfans du Roy Clovis furent paisibles possesseurs de la France, n' ayans autres corrivaux de leurs grandeurs que eux mesmes. Et deslors aussi se logea chez nous la distinction des Pays Coustumier, & de Droict escrit. Droict escrit (vous dy-je) qui prit apres plus fortes racines, quand le Droict compilé par l' Ordonnance de Justinian se tourna en estude chez nous.

domingo, 5 de junio de 2022

Tomo 3, apéndice 13, bula, papa Gregorio XIII, división, iglesias, Segorbe, Albarracín

XIII. 

Bula del papa Gregorio XIII sobre la división de las Iglesias de Segorbe y Albarracín, expedida en 1577 (a: Copia del original que existe en el archivo de la catedral de Segorbe.) (Vid. pág. 85). 

Gregorius &c. Ad perpetuam rei memoriam. Regimini universalis ecclesiae divina voluntate, meritis licet insufficientibus, praefecti, de cathedralibus, et aliis ecclesiis, ipsarumque pastoribus, quo populus eis commissus, in via Domini faeliciter dirigatur, solicite quantum nobis ex alto conceditur, nos cogitare convenit. Idque ut felicius sequatur, dum unicuique ecclesiae, proprium pastorem praeesse debere cognoscimus expedire, earumdem ecclesiarum jam pridem factam unionem disolvimus, ac circa earumdem statum, et decorem disponimus, prout temporis conditiones, et rerum qualitate pensatam conspicimus ia Domino non mediocriter expedire. Sane cum ecclesiae Segrobicensis et Albarrazinensis invicem perpetuò unitae, quae de jure patronatus carissimi in Christo filii nostri Philippi (pone Phlippi) Hispaniarum regis catholici, ratione Valentiae, et Aragoniae regnorum, ex privilegio apostolico, cui non est hactenus in aliquo derogatum, esse dignoscuntur, (ex eo quod nuper venerabilem fratrem nostrum Franciscum (a) Salmantin., ac nuper Segobric. et Albarrazinen. Episcopum à vinculo, quo dictarum ecclesiarum quibus tunc praeerat, tenebatur, de venerabilium fratrum nostrorum S. R. E. cardinalium consilio, et apostolicae potestatis plenitudine absolventes, illum ad ecclesiam Salmantin., certo tunc expresso modo vacantem, de simili consilio transtulimus pastoris solatio destitutas existant; et nuper acceperimus praedictas ecclesias unitas inter se distinctas dioeceses habere, et earundem ecclesiarum unitarum praesuli de una ad aliam ecclesiam se transfferenti, dietae unius spatio per dioecesem caesaraugustanam iter necessario faciendum esse; ac Segobricen. In Valentiae, Albarrazinen. vero ecclesiae praedictae in Aragoniae regnis sitas existere; nec non utramque dioecesim, videlicet, Segobricen. et Albarrazin. á pluribus mauris ad fidem catholicam nuper conversis incoli; ad illos in eadem fide confirmandos, et in officio continendos, proprium unicuique ecclesiae praefici pastorem maximè expedire; praesertim dum civitatis Sogobricen. salubritate, et amenitate plerique adducti, nedum episcopi, verum etiam hi qui canonicatus, et praebendas, ac dignitates in dictis ecclesiis obtinent, praetextu unionis praedictarum ecclesiarum Segobric. et Albarrazin., et capitulorun earundem, in eadem ecclesia Segobric. ferè omnes resideant, eamque ob causam divinus cultus in eadem ecclesia Albarrazinen. non mediocriter imminuatur: nos qui dudum inter alia voluimus, quod semper in unionibus commissio fieret ad partes vocatis quorum interesset, habita super his cum eisdem fratribus deliberatione maturam, ac de simili consilio, Philippo rege praedicto super hoc nobis humiliter supplicante, unionem Segobricen. et Albarrazinen. ecclesiarum praedictarum illarumque mensarum, et capitulorum praedictorum jure patronatus ad singulas ecclesias praedictas eidem Philippo regi salvo, et illeso remanente, apostolica auctoritate tenore praesentium perpetuò dissolvimus; ac Segobricen. et Albarrazinen. dioeceses hujusmodi antiquos fines agnosci volumus, et prout superioribus temporibus ante hujusmodi unionem inter se distincti erat, eosdem denuo distinguimus et separamus, ac loca quae in dictarum dioecesum finibus continentur: proprio sive Segobricen., sive Albaracinen. episcopo subesse debere: ac uni ex episcopis praedictis in aliam ecclesiam, civitate, et dioecesi, ac locis in eis comprehensis, nullam jurisdictionem competere; dictaque capitula, eorum personas quascumque, nullum locum, praeheminentiam, aut jurisdictionem in aliam ecclesiam habere, sed illa penitus distincta inter se esse debere decernimus. Nec non dictam ecclesiam Segobricen. quae ante disolutionem unionis hujusmodi una cum dicta ecclesiam albarracinen. ecclesiae Caesaraugustanae jure metropolitico subest, ab ipsam caesaraugustam provintiam dividimus, et separamus. Eamdemque ecclesiam Segobricen. ab archiecopiscopi caesaraugustani pro tempore existentis subjectione, et lege metropolitica, ac aliis juribus quibuscumque eximimus. Ac civitatem et dioecesem Segobricen. hujusmodi pro parte metropoliticae provintiae, nunc et pro tempore existentis archiepiscopi Valentini, ac eamdem ecclesiam Segobricens, illiusque pro tempore existentes praesules, pro dicti archiepiscopi Valentini suffraganeo, qui tanquam membrum capiti, eidem archiepiscopo Valentino subsit, et ad quem singularum civitatis, et dioecesis Segobric. hujusmodi personarum causae, et quaerellae, ad instar aliorum provincialium, archiepiscopi Valentini, non amplius ad caesaraugustan., verum ad Valentin. archiepiscopum, hujusmodi causis in curia metropolitana caesaraugustan. jam pendentibus tempore quo praesentes litterae in dictis ecclesiis Segobricen. et Albarracinen. publicatae fuerint, duntaxat exceptis, referantur perpetuò concedimus et assignamus. Et insuper earundem ecclesiarum Segobricen. et Albarrazinen. decori, et ornamento, ac congruo ministrorum numero, qui inibi deservíant, consulere volentes, statuimus omnes dignitates, ac canonicatus, et praebendas dictarum ecclesiarum Segobricen. et Albarrazinen., prout in civitatibus, et dioecesibus, fructus, redditus et proventus, aut majorem illorum partem percipiunt, sic in altera ex dictis ecclesiis, eosdem remanere, et residentiam habere; ac ex tunc si vacent, jam, sin minus cum primum illa, sive per resignationem etiam apud sedem appostolicam, aut alias quibusvis modis, vel ex quibuscumque personis, etiam in aliquo ex mensibus, in quibus vacantium beneficiorum ecclesiasticorum dispositio nobis, et pro tempore existentibus romanis pontificibus, per constitutionen appostolicas, vel cancellariae appostolicae regulas, etiam alternativas residentibus episcopis concessas continentes, vel alia privilegia, et indulta reservata existerent, simul vel succesivè vacare contigerit, à decanatu, qui in ecclesiis Segobricen. et Albarrazinen. praedictis dignitas existebat, vel reputabatur; cujusque fructus, redditus, et proventus ad mille et sexcentos ducatos monetae illarum partium, vel circa, annuatim ascendunt; ex quibus summa mille, et centum ducatorum similium in Segobricen. reliqui vero quingenti vel circa, in Albarrazino dioecesibus praedictis percipiuntur, remanentibus, ex his qui in dicta dioecesi segobricen. exiguntur, quingentis ducatis pro decano: reliquos sexcentos, qui ibidem in Segobricen., nec non quingentos qui in Albarrazin. dioecesibus colliguntur; nec non ac uno ex tribus archidiaconatibus earumdem ecclesiarum Segobric. et Albarrazinen. cujus fructus, redditus et proventus ad septingentos ducatos, vel circa ascendunt, omnes fructus, redditus et proventus quos in praedictam dioecesi Albarrazinen.; nec non à praecentoriam quae annui redditus est octingentorum, vel circa ducatorum similium, eosdemque in dicta dioecesi Albarraz. colligit, quingentos ducatos, omniumque et singulorum canonicatuum, et praebendarum dictarum ecclesiarum Segobricen. et Albarraz. fructus, redditus, et proventus unam cum canonicatuum, et praebendarum hujusmodi distributionibus quotidianis ad efectum infrascriptum dismembramus. Ac summam sexcentorum ducatorum ex fructibus decanatus dictae ecclesiae Segobricen. quos ante dismembrationem hujusmodi in civitate, et dioecesi Segobricen. hujusmodi decanus praedictus percipiebat: ac à canonicatibus et praebendis ejusdem ecclesiae Segobricen. fructus, redditus, et proventus et distributiones hujusmodi sic dismembratos, ac separatos, ut praefertur, masae canonicorum dictae ecclesiae Segobricen. aequis portionibus infrascripta ratione habita inter ipsos canonicos, dividendos. Ita tamen quod illorum medietas in distributionibus quotidianis consistat, et per eos tantum qui diurnis et nocturnis horis in dictam ecclesiam Segobricen. recitandis interfuerint nec alias lucrentur. Reliqua vero medietas pro praebendis juxta eorumdem canonicorum providam ordinationem desuper faciendam sit, et esse censeantur. Massae vero canonicorum dictae ecclesiae Albarrazinen. unius ex tribus archidiaconatibus, ac praecentoriae, nec non canonicatuum, et praebendarum ipsius ecclesiae Albarrazinen. fructus, redditus, et provectus, ac canonicatuum eorundem distributiones, ut praefertur, lucrandos, et dividendos, appropriamus, et applicamus. Ac in Segobricen. quatuor canonicatus et totidem praebendas: in Albarrazin. vero ecclesiis praedictis, decanatum una cum septem canonicatibus, et totidem praebendis: erigimus, et instituimus. Eidemque sic erecto decanatui quingentos ducatos in civitate vel dioecesi Albarrazin. colligi solitos, à primo dicto decanatu. ut praefertur, separatos, pro illius congruam dote assignamus. Ac in singulis ecclesiis Segobricen. et Albarrazin. praedictis quatenus id inibi receptum non fuerit, ex canonicatibus praedictis nuper erectis, duos canonicatus, et totidem praebendas in unaquaque dictarum ecclesiarum Segobricens. et Albarrazin. pro magistris in theologiam, quorum unus munus legendi, et alter paenitentiariae curam inibi gerere debeant; qui etiam praevio riguroso examine per examinatores in sinodo dioecesana deputatos, eisdemque idoneis repertis respectivè perpetuis futuris temporibus conferri debeant: iidemque canonicatus et praebendae pro theologo et paenitentiario, ut praefertur, respectivè affecti perpetuò remaneant, instituimus. Ubicumque vero applicationibus hujusmodi locum fieri contigerit, ex fructibus et distributionibus hujusmodi eorum, quibus hodie erecti, ac antiqui canonicatus, et praebendae, post eorum tamen qui nunc illos obtinent obitum, collati fuerint, commodo cedere volumus. Nec non inter earundem ecclesiarum Segobric. et Albarrazin. canonicos omnem antiquitatis, et nova institutionis canonicatuum eorumdem differentiam penitus tollimus, et abolemus. Praecipimusque inter eos ordinem admissionis in canonicos earumdem ecclesiarum Segobricen. et Albarrazin. penitus et omnino servari. Praeterea, ad hoc ut in ipsis ecclesiis personae adsint, quae in eis ratione dignitatis, ac canonicatuum, et praebendarum ut praefertur, erectorum, interim dum applicationi fructuum eorundem locus factus fuerit, deservíant in dicta ecclesia Albarrazin. In decanatum, ac canonicatus, et praebendas in Segobric. et Albarrazin. ecclesiis praedictis erectos, vel à primeva erectione hujusmodi vacantes personis, beneficia simplicia in eisdem ecclesiis Segobricen. et Albarrazin. obtinentibus per episcopos Segobricen. et Albarrazin. In eorum respective ecclesiis conferendos esse censemus. Ita tamen quod interim eorumdem benefficiorum fructibus iidem contenti sint. Cum primum vero omnimodae applicationi fructuum eorumdem locus factus fuerit, beneficia praedicta cum eorum fructibus (quae alioquin vacare decernimus) dimittere omnino teneantur eo ipso. Demum divini cultus augmento in eisdem ecclesiis Segobricen. et Albarrazinen. omni studio intendentes, cum in illis diversae dignitates quibus variae nuncupationes, et denominationes inditae sint institutae, ad residentiam habere reperiuntur, easdem dignitates obtinentibus, prout in altera ex Segobricen. et Albarrazinen. ecclesiis praedictis, in quarum civitate vel dioecesi eorum fructus, redditus, et proventus, seu majorem illorum partem percipiunt, eos residere, et stallum in choro, et locum ac vocem in capitulo earumdem habere, illasque cum canonicatibus dictarum ecclesiarum Segobricen. et Albarrazinen. de cetero incompatibiles esse statuimus. Ac ubi eisdem dignitates obtinentibus distributiones quotidianae, his qui singulis horis diurnis pariter et nocturnis interessentibus, in eisdem ecclesiis Segobricen. et Albarrazinen. assignatae non fuerint, tertia parte illorum fructuum juxta providam ordinationem per locorum ordinarios desuper quam primum faciendam, in distributionibus quotidianis, per eos qui dictis horis interfuerint lucrandis poni mandamus. Ita quod absentium portio aliis eisdem horis interessentibus accrescat, vel pro augmento distributionum canonicorum dictae ecclesiae in qua resederint, seu ad aliud opus plum constituantur, et assignentur. Decernentes omnia et singula praemissa sub quibusvis revocationibus, aut limitationibus, etiamsi sub praetextu, quod illae effectum sortitae non fuerint; per quascumque cancellariae appostolicae regulas editas, et edendas, minime comprehendi, sed illas eisdem limitationibus, et revocationibus quibuscumque illa concepta fuerint formulis non obstantibus, in suo robore subsistere, sicque per quoscumque judices et comissarios, etiam causarum palatii appostolici auditores, ac S. R. E. cardinales, sublata eis, et eorum cuilibet quavis aliter judicandi, et interpretandi facultate, et auctoritate, judicari, et diffiniri debere, ac irritum et inane si secus super his à quoquam quavis auctoritate scienter vel ignoranter contigerit attemptari. Non obstantibus voluntate nostra praedicta, ac aliis quibuscumque editis et edendis cancellariae appostolicae regulis, constitutionibus et ordinationibus appostolicis, ac Segobricen. et Albarrazin. ecclesiarum praedictarum juramento, confirmatione appostolicam, vel quavis firmitate aliam roboratis, statutis, ac consuetudinibus, privilegiis quoque indultis, et litteris appostolicis eiisdem ecclesiis Segobricen. et Albarrazinen. Illarumque praesulibus, et administratoribus, et capitulis, sub quibuscumque tenoribus, et formis, ac cum quibusvis clausulis et decretis, nec non irritantibus, et aliis decretis, etiam motu proprio, et ex certa scientia, et potestatis plenitudine et consistorialiter concessis, approbatis, et innovatis, quibus omnibus, etiam si de illis eorumque totis tenoribus specialis, specifica, expressa, et individua, non autem per clausulas generales, idem importantes, mentio seu quaevis alia expressio habenda, aut aliqua exquisita forma ad hoc servanda foret, illorum tenores praesentibus pro expressis habentes, illis alias in suo robore permansuris, hac vice duntaxat specialiter et expressè derogamus, contrariis quibuscumque, aut si aliqui super provissionibus sibi faciendis de canonicatibus et praebendis ac dignitatibus dictarum ecclesiarum Segobricens. et Albarrazinen. speciales, vel aliis beneficiis ecclesiasticis in illis partibus generales dictae sedis, vel legatorum ejus, litteras impetraverint, etiamsi per eas ad inhibitionem, reservationem, et decretum, vel aliis quomodolibet sit processum; quas quidem litteras, et processus habitos per easdem ac inde sequuta quaecumque ad canonicatus, et praebendas nec non dignitates hujusmodi volumus non extendi, sed nullum per hoc eis quoad assequtionem canonicatuum, et praebendarum ac dignitatum seu beneficiorum aliorum praejuditium generari. Et quibuslibet aliis privilegiis, indulgentiis, et litteris appostolicis generalibus vel spetialibus, quorumcumque tenorum existant, per quae praesentibus non expressa, vel totaliter non inserta, effectus earum impediri valeat quomodolibet, vel differri; et de quibus quorumcumque totis tenoribus de verbo ad verbum habenda sit in eisdem litteris mentio spetialis. Nulli &c. Siquis &c. Dat. Romae apud S. Petrum anno Incarnationis Dominicae millesimo quingentessimo septuagessimo septimo. Duodecimo calend. augusti. Pontificatus nostri anno sexto. 

(a) D. Franciscus de Soto Salazar Segobricensis episcopus ab anno 1571; postmodum an. 1576 die Julii 21 Salmanticensis episcopus renunciatus.