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jueves, 10 de agosto de 2023

9. 26. Roys, Université de Paris, leur fille.

Que nos Roys ont eu sur tous autres, bonne part en la creation & direction des Universitez de France, & que de toute ancienneté ils ont qualifié l' Université de Paris, leur fille.

CHAPITRE XXVI.

Ne pensez pas je vous supplie, que par le precedant chapitre, je vous aye deduit que nos Roys s' estoient attribuez cognoissance sur la reformation de nos Universitez: car ostee la ville de Paris, dont nous ne voyons point de titre expres de son origine, toutes les autres doivent leurs creations & fondations à nos Roys, ainsi que je vous verifieray cy apres, par le discours de ce mien Livre: Et pour demeurer aux termes de l' Université de Paris, qui est mon present sujet, le plus ancien passage auquel je trouve estre faite mention d' icelle est du Pape Celestin III. au chap. Quod Clerici. De foro compet. Ext. Nous ne voyons point la date de cette Constitution Decretale. Mais il mourut l' an 1192. doncques nostre Université estoit auparavant ce temps, & de nom, & d' effect en essence. Nous eusmes une Ordonnance faite l' an 1200. par nostre Philippes Auguste, concernant le reiglement de cette Université, qui est la plus ancienne de toutes celles que j' ay veuës. Entre le temps de la Decretale, & de ceste Ordonnance il n' y a pas grand entrejet. Davantage tout ainsi qu' en cette Université il y a un conservateur Apostolic; aussi y en a-il un Royal, pour cognoistre des differens des supposts de l' Université. Vray qu' en l' Apostolic, encore y a-il une restriction, que le suppost ne peut faire citer sa partie adverse, resseant outre les quatre diettes de la jurisdiction de l' Apostolique: mais en vertu d' une commission du Conservateur Royal, il peut appeller de toutes parts, quand c' est en & au dedans du Parlement de Paris. Belles certes, & nobles jalousies entre deux grandes dignitez, que l' Eglise pretendant estre la mere, nos Roys pretendent estre les peres: non qu' elle ait pris sa naissance de l' Empereur Charlemagne, comme j' ay dit ailleurs, ains d' autant que l' Eglise luy donnoit son estre, & la Majesté de nos Roys son bien estre. Chose que ne trouverez estrange, quand vous considererez que dés & depuis le regne de Clovis, premier Roy Chrestien des nostres, nos Roys estimerent leur Couronne avoir telle part aux affaires de l' Eglise, que c' estoient choses inseparables. Ainsi sous cette premiere famille, avant que les Maires du Palais se fussent sous le masque de leur dignité, impatronisez de l' Estat, les Concils tenus par la France estoient la plus part du temps ouverts par le commandement de nos Roys, lesquels de fois à autres y assistoient. Et combien que sous la seconde lignee, Pepin eust esté proclamé Roy de France, par l' advis du Pape Zacharie; toutesfois avec tout l' honneur & soubmission, que luy & ses successeurs porterent au S. Siege, ils ne deschevrent de l' ancien privilege de leurs devanciers, tant que la puissance Royale fut vrayement par eux exercee. Et qui fait grandement à noter, c' est que nous avons un Canon d' un Concil Nationnal tenu en ce temps là dedans Paris, rapporté par Gratian dedans son Decret sous ces mots, Principes saeculi, par lequel il fut conclud que les Roys & Princes seculiers devoient & pouvoient avoir l' œil  sur la discipline Ecclesiastique. Constitution Canonique non faite à autre fin qu' en l' honneur de celuy qui commandoit souverainement en ce Royaume: auquel nous voyons mesmement soubs la troisiesme lignee, nos Roys avoir eu tellement leurs cœurs à l' Eglise, qu' en plusieurs Eglises Cathedrales & Collegiales il y a une prebende inseparablement affectee à leur Couronne: Et non seulement leurs Cours de Parlement souveraines estre my-parties de Conseillers, Clercs, & seculiers: mais en outre les premieres & plus grandes dignitez de France, comme furent les Magistratures de nos Pairs, qui estoient de six Pairs Clercs, les uns Archevesques, autres Evesques, & les six autres Laiz, trois Ducs & trois Comtes. Tout de cette mesme façon veux-je dire l' Université de Paris estre un corps mixte, grandement redeuable à l' Eglise, mais non moins à nos Roys qui en ont esté non seulement tuteurs, fauteurs, & protecteurs, mais aussi l' ont intitulée de ce mot de fille, comme ayant esté par eux creée.

Maistre Jean Gerson preschant en l' an 1415. la veille de Pasques fleuries devant les Prelats qui estoient au Concil de Constance, parlant de l' Université de Paris; Celeberrima Parisiensis Universitas (dit-il) cultrix, & amatrix eorum omnium, quae Christianae Religionis pietatem, quae sanam doctrinam respiciunt, ipsa ad exemplar Christianissimi Francorum Regis Patris sui dignißimi, &c. Tout de ceste mesme façon trouve l' on dedans ses œuvres une Epistre adressee au Roy Charles VI. sous le nom de l' Université de Paris, par laquelle elle le supplie treshumblement comme sa fille, vouloir exaucer ses defenses, contre les fausses imputations de l' Université de Tholose. Si cette qualité ne luy eust esté d' une longue main acquise, ce grand personnage eust esté merveilleusement impudent de la luy bailler: comme aussi ne la faut-il revoquer en doute; Par l' Ordonnance du Roy Charles V. du 18. May 1366. Quamvis de iure nostro Regio, pedagiorum, & immunitatum ad nos, & forum nostrum spectet, & spectare dignoscatur, tamen filiae nostrae Universitati Parisiensi, concedimus quod Conservator privilegiorum de praemissis cognoscat, &c. 

Gerson vivoit sous le regne de Charles VI. duquel nous voyons deux lettres patentes, l' une de l' an 1383. sur la conservation des privileges de l' Université: Si donnons en mandement (portent elles) à nos feaux Conseillers sur le fait des Aydes ordonnez pour la guerre, que nostre tres-chere & tres-amee fille l' Université de Paris, les Recteurs, Maistres, Bacheliers, Escoliers, Lisans & Estudians, & c. L' autre de l' an 1391. aux gens tenans l' Eschiquier de Rouen, dont les mots sont tels. Nostre amee fille l' Université de Paris, & c. Deffences aux Officiers de Normandie de cognoistre des causes des Escoliers & supposts de la dite Université, ny les troubler en leurs privileges. Charles VIII. par autres lettres de l' an 1488. portans mesme confirmation l' appelle pareillement sa tres-chere & tres-amee fille: Le semblable fait le Roy Louys XII. par son Edit donné à Blois le 9. Avril 1513. Et le Roy François I. de ce nom par son Edit du mois d' Avril 1515. l' appelle non seulement sa tres-chere, & tres-amee: mais aussi sa fille premiere aisnee: Et fait encore le semblable par autre Edit du 5. Juin 1543. Et son fils Henry II. du nom suit ses mesmes traces par son Edit fait à Fontainebleau au mois de Septembre 1547. Et par autre du mois de Mars 1554. Henry, & c. Combien que les Maistres Principaux des Colleges, nos Lecteurs ordinaires & Precepteurs de nostre tres-chere & tres-amee fille aisnee l' Université de Paris: & a fin que je ne m' esloigne de ce qui s' est passé par mes mains quand en l' an 1564. je plaiday la cause de l' Université de Paris contre les Jesuistes (depuis appellez Jesuites) M. Pierre Versoris leur Advocat ayant ou par mesgarde, ou peut estre par artifice occupé le barreau des Pairs, (qui est du costé des Conseillers Laiz) pour y faire sa proposition & demande, pour faire incorporer ses parties au corps de l' Université de Paris, je m' arrestay de propos deliberé contre luy, & soustins que c' estoit la place de l' Université de Paris, fille aisnee du Roy. Et comme il eut fait quelque instance au contraire, & soustenu qu' il pouvoit plaider en ce mesme lieu. Monsieur de Thou premier President, apres nous avoir oüis d' une part & d' autre, en communiqua à tous Messieurs les Conseillers au Conseil, & par Arrest donné par jugement contredit, il fut ordonné que Versoris desempareroit ce barreau, & le lairroit à l' Université tout ainsi comme és causes des Pairs. Ce fut nostre premiere demarche; & ne me repentiray jamais de croire, que les premieres estudes en sont deuës à l' Eglise, mais la creation d' Université à nos Roys, puis qu' ils s' en disent les peres, & l' appellent pour leur fille aisnee; Aussi est-ce la verité, que c' est la premiere & plus ancienne de toutes les Universitez de la France.

sábado, 1 de mayo de 2021

Capitol. XVII. De la resposta feta per lo fill de deu a les virtuts: e de la concordia de aquelles.

Capitol. XVII. De la resposta feta per lo (plo) fill de deu a les virtuts: e de la concordia de aquelles.


Hoyda aquesta supplicacio per la
sanctissima trinitat parla lo fill de deu qui es sauiesa infinida e dix al seu pare ¶ Pater mi propter me orta ē hec tempestas: mitte mei mare: et cessabit tempestas. Volent dir: o clementissim pare meu tots aquests crits e grans tempestes de natura humana per mi se son leuats a mi criden e a mi demanen: sia de vostra merçe
lançar a mi (llançar me) a la mar de la miseria humana: e cessara tota la tempesta e brogit de aquella. E lo pare molt content quel fill seu prengues aquesta legacio puix axi li playia: dix que ell mateix tornas resposta: mostrant lo seu valent animo: e la gran amor que hauia a natura humana per la qual emprenia tal empresa ¶ E responent lo fill de deu a les virtuts e a tota natura angelica qui ab gran atencio la dita resposta sperauen (spaué) e dix ¶ Expedit vobis vt ego vadam. Volent dir. o princeps angelicals e vosaltres virtuts per mi molt amades: dich vos que noy ha modo tant expedient a fer la redempcio de natura humana e que vosaltres resteu concordes e contentes: sino que yo vaja: e deualle en la vall de miseria vestint me de carn humana fent me passible e mortal: e satisfare ab los merits infinits meus la culpa infinida de adam. E justicia sera contenta e veura lo que desija: ço es que res no reste impunit: e misericordia e pietat seran exalçades e magnificades per totes les generacions: car per amor de elles yo he hagut merçe de natura humana. E dellibere ligar me inseparablement ab ella. E hoyda aquesta gloriosa e plaent resposta per aquells sperits angelicans (angelicals) e virtuts excellents prostraren se tots ensemps ab goig infinit regraciant a la clemencia e bonea de nostre senyor deu que tant largament hauia satisfet a la peticio de natura humana per la qual tots hauien suplicat: e lohant les misericordies diuines digueren. ¶ Magnus dominus noster et magna virtus eius: et sapientie eius non est numerus. E animant se los vns als altres a lohar e molt estimar la tanta clemencia e gran singular feta a totes les creatures: car reparat lome totes eren reparades: digueren. ¶ Bate magnificencias deo nostro: dei perfecta sunt opera (opa; obra, obres): et omnes vie eius iudicia. E dit aço fon aqui juncta ab les virtuts aquella gran senyora pau nomenada vestida de vellut blau (blue velvet; terciopelo azul) mostrant se tota celestial e acostas a la senyora justicia e besala e prenint la sua ma ferma pau perpetua entre ella e la excellent senyora misericordia: e lauors fon complit lo parlar de dauid que diu. ¶ Iustitia et pax obsculate sunt. Estant axi aquestes senyores molt alegres de la marauellosa concordia e pau que entre elles era fon aqui tantost aquella reyna e senyora de virtuts ço es sancta caritat. La qual portauen per lo braç fe e sperança (spança): la vestidura sua era tota dor molt singular sembrada de infinides pedres precioses: car en ella se ha a engastar totes les obres meritories per a esser a deu plaents e gracioses. e les altres virtuts vehent la feren li gran reuerencia regonexent li majoritat e senyoria. E ella venint dauant la cadira de la diuinal clemencia adora sa magestat e dix. ¶ Benedicta sit sancta trinitas: atquem indiuisa vnitas: confitebimur ei quem fecit nobiscum misericordiam suam. Volent dir: O senyor e lahor infinida sia donada a la magestat vostra per mi e per aquestes virtuts que açi son de la gran misericordia que a nosaltres haueu comunicada: car reparant lome haueu donat a nosaltres nom e fama inmortal ¶ Car no erem conegudes ni estimades entre les gents: ara senyor deuallarem en companyia de vostra magestat: e manifestar nos em al mon e serem per los homens conegudes: e yo preycare continuament a les gents dient. ¶ Propter nimiam caritatem suam qua dilexit vos deus filium suum misit in similitudinem carnis peccati Volent dir: O fills de adam no siau desconexents a nostre senyor deu creador vostre: car per la gran caritat sua vos ha tan carament amats: que tramet lo fill seu en la terra ab vestidura humanal semblant a vosaltres peccadors. E animant los molt a estimar e recordar aquest tan alt e tan singular benefici pendre per tema (ptema) en tots los meus sermons. ¶ Obsecro vos ne inuacuum gratiam dei recipiatis. Car no volria per res senyor queus fossen desconexents car peccat me es molt odios e abominable la dita desconexença. ¶ E perço delibere dir los souint. ¶ Confiteantur domino misericordie eius et mirabilia eius filijs hominum. E lo senyor mirant la dita caritat ab grandissim plaer adelitant se en les sues amables rahons dix li. O caritat per mi singularment amada ab vos he fet liga inseparable: la amor vostra me fa deuallar en lo mon per tirar a mi lo cor del home: segons en persona mia los ha dit Jeremies (Ieremies; la I, J mayúscula dels tripóns) dient. ¶ In (Jn) caritate perpetua dilexi te miserans tui. E vos sereu la companyia mia en totes estes fahenes: e majudareu (m´ajudareu, me ajudareu) a portar totes les penes e dolors que he a soferir per la redempcio humana. Vos me tendreu abraçat e ferm en la creu e en los altres turments car no bastarien altres ligams (lligams) sino sola lamor (l´amor) vostra. Car de vos sera dit que haueu ligat lo omnipotent e vençut lo inuencible (invencible). ¶ E caritat respos: O excellent senyor puix axi plau a la magnificencia vostra queus acompanye en aquesta vostra legacio: placia a la clemencia vostra desempachar: car yo tinch lanimo tan feruent que no he repos nem cans james en la fahena que comence fins la he portada a fi (afi). E de açous (aço us) suplicaua Dauid contemplant aquesta jornada: quant dix. ¶ Tu exurgens misereberis syon: quia tempus miserendi eius: quia venit tempus. E respos lo senyor: O caritat que so content de executar lo que he promes: car la feruor vostra me tira em (y me, e me: em) fa deuallar en la vall de miseria per deliurar lo linatge humanal del qual vos sou aduocada.