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sábado, 8 de julio de 2023

6. 17. Sommaire de la vie de Pierre Abelard, & des amours de luy, & d' Heloïse.

Sommaire de la vie de Pierre Abelard, & des amours de luy, & d' Heloïse.

CHAPITRE XVII.

L' Université de Paris n' estoit encores formee, mais bien commençoit de poindre sous le regne de Louys le Jeune qui regna quarante trois ans depuis le decez du Roy Louys le Gros son pere. Ce temps là produisit plusieurs grands maistres qui en jetterent les premiers fondemens, & entre autres le Pierre Abelar (Abelard) auquel j' ay voüé ce chapitre. Jamais homme de sa qualité ne fut d' un esprit plus aigu & plus remuant aussi n' y eut-il jamais homme de sa qualité d' une fortune plus traversee, que luy. Jean de Mehun en fit un placard dedans son Roman de la Roze. Il est tombé entre mes mains un livre de ses Epistres manuscrit, & entre icelles y en a une, par laquelle il fait un discours general de sa vie à un sien amy, dont je vous veux faire part. Car il me semble que cette piece merite d' estre mise en œuvre, non seulement en consideration de luy, mais aussi parce que l' on peut recueillir en quel estat estoient lors les escoles de Paris.

Pierre Abelard nasquit au pays de Bretagne au village de Palais distant de Nantes de quatre lieuës, fils aisné de Beranger & Luce ses pere & mere, dont celuy-là apres avoir fait profession des armes se rendit Moine, & sa femme Nonnain voilee. Quelque temps apres leur fils par une autre devotion quitta à ses freres son droict d' ainesse pour s' adonner du tout aux lettres. Et sur ce propos vint à Paris, qui commençoit d' estre en credit pour les sciences. Il y avoit lors deux grands personnages qui enseignoient en la maison de l' Evesque, maistre Anseaume en la Theologie, & maistre Guillaume de Champenu, autrement Campelense en la Philosophie, qui avoit esté disciple de l'  autre. Je dis nommément en la maison de l' Evesque: Parce que comme j' ay deduit ailleurs elle fut l' un des premiers fondemens de nostre Université. Abelard arrivé à Paris voüa toutes ses pensees à Campelense: mais il ne l' eut pas long temps suivy, qu' il commença de le contredire en la pluspart de ses propositions. Acquerant par ce moyen grande reputation parmy les jeunes escoliers, mais mauvais nom en la bouche des anciens, qui blasonnoient en tous lieux son impudence. Au moyen dequoy il fut contraint de quitter la ville, & se venir camper à Corbeil, où il exerça quelque temps ses lectures, suivy d' une bonne troupe de jeunes garçons. Ce pendant Campelense se fait moine. Qui fut cause que Abelard retourne à Paris, où reprenant son ancienne route, il fait de rechef teste à son premier Maistre. Enquoy il gaigna tant de pied, que celuy auquel Campelense avoit resigné sa chaire, la luy ceda, & devint son auditeur. Chose qui appresta à ses ennemis nouveau sujet de l' affliger. De façon qu' il abandonna de rechef la ville, & se retira à Melun avecques une grande suitte de ses partissans. Campelense est esleu Evesque de Chaalons où il alla demeurer: retraitte qui donna occasion de retour à Abelard, mais ayant trouvé sa place prise par un autre, il se retira aux fauxbourgs, où il leut publiquement: & pour vous monstrer en quel estat la ville de Paris estoit lors. Extra civitatem (dit-il) in monte Sanctae Genovesae, Scholarum nostrarum castra posui, quasi eum obsessurus, qui nostrum occupaverat locum. Campelense adverty, rebrousse chemin, pour luy faire lever le siege. Nouvelles escarmouches d' une part & d' autre, l' un combattant d' authorité & ancienneté de son aage, & l' autre de subtilité, & d' une gaye jeunesse. Toutesfois il fut en fin contraint de quitter la partie, & de choisir autre party. Il se fait escolier d' Anseaume qui lisoit en Theologie, mais avec un vœu & ferme propos de le controoller comme l' autre. Tout ainsi qu' il ne pouvoit estre oiseux, aussi estoit-il naturellement noiseux: apres l' avoir quelque temps ouy, il s' instale en la chaire de Theologie, en laquelle il n' espargna aucunement son precepteur, estimé en cela de plusieurs, mais aussi s' exposant à la mesdisance des autres. Luy qui flattoit ses opinions, les appelloit calomniateurs. Anseaume eut deux grands escoliers, Alberic né de la ville de Rheims, & Lutulfe de Lombardie, qui se vangerent puis apres à poinct nommé d' Abelard, ainsi que je discourray en son lieu. Or voyez je vous supplie comme Dieu se voulut mocquer de ce grand Philosophe, & Theologien. Il enseignoit la Theologie avecques un grand theatre, & applaudissement d' escoliers, dont il s' orgueillit de façon, qu' il ne pensoit avoir son pareil au monde: Ce que luy mesme recognoist franchement parlant de soy. Comme il lisoit en l' Evesché, un Chanoine nommé Foulbert, qui avoit chez soy une sienne niepce fort bien nourrie en la langue Latine, le prie de luy vouloir donner tous les jours une heure de leçon. Ce qu' il accepta volontiers: apres avoir quelque temps continué ce mestier, amour se mit de la partie entre eux. En quoy les choses arriverent à tel poinct qu' il engrossa Heloïse (tel estoit son nom) & l' ayant nuitamment enlevee de la maison de son oncle, il l' envoya en Bretagne chez une sienne sœur, où elle accoucha d' un fils qui fut nommé Astralabre. Abelard voyant l' oncle infiniment courroucé se presente, le suppliant de luy vouloir pardonner cette faute, laquelle il repareroit par un futur mariage, à la charge toutesfois qu' il ne viendroit a la cognoissance du peuple. Ce que le Chanoine prit en payement, luy promettant le mesme silence qu' il desiroit de luy. Suivant cet arresté fait entr'eux, Abelard va trouver la mieux aimee, en deliberation expresse de la ramener à Paris pour l' espouser, mais elle d' un esprit plus solide que luy, n' y vouloit aucunement entendre, pour une infinité de raisons fondees sur le danger qu' elle prevoyoit nonobstant quelque promesse de son oncle. Joinct que le mariage estant descouvert, ce seroit la closture, & de ses leçons, & de sa fortune. Je ne vous representeray toutes les raisons dont elle le voulut gaigner, bien vous diray-je que je ne leu jamais en Orateur tant de belles paroles & sentences persuasives pour parvenir à son intention que celles qu' elle y apporta: Nonobstant lesquelles Abelard se fit croire, & estant de retour à Paris l' espousa en la presence de l' oncle, & de quelques siens amis, sous la promesse qu' ils ne divulgueroient le mariage. Toutesfois il ne fut si tost consommé en face de saincte Eglise, qu' ils le trompeterent par la ville, pour couvrir

la honte & pudeur de la fille. Mais elle par une amitié extreme qu' elle portoit à son espoux, voyant combien le titre de mariage desarroyeroit les affaires, le denyoit fort & ferme. Qui aigrit tellement son oncle, qu' il exerça plusieurs grandes rigueurs & indignitez contr'elle. Au moyen dequoy pour l' en garentir de tout point fut entr'eux pris un nouveau conseil. Il y avoit un Monastere de Nonnains au Bourg d' Argentueil, auquel Heloïse avoit pris sa premiere nourriture, il fut advisé qu' elle y retourneroit, & prendroit tous les habits de Religieuse, horsmis le voile. Quoy faisans ils se promettoient bannir d' eux toutes les opinions qui couroient de leur mariage, sous esperance toutesfois d' en reprendre les premiers arrhemens quand les occasions se presenteroient. Ainsi qu' ils le projetterent, fut-il executé. Mais le Chanoine estimant recevoir par ce nouveau conseil, nouvelle escorne delibera de s' en venger à outrance. Et pour y parvenir corrompt un valet d' Abelard, qui luy ouvre de nuict la porte de sa chambre, comme il dormoit, estant de cette façon entré luy fait couper la partie par laquelle il avoit peché. Cela fait il s' enfuit. Mais la justice non endormie en fit prompte punition, car le serviteur d' Abelard & celuy du Chanoine perdirent, & les yeux, & les genitoires. Abelard est vislté par une grande procession de gens, & par special de ses escoliers qui en firent les hauts cris. Mais luy plus combatu dedans son ame de la honte, que de sa playe exterieure, s' avisa d' un nouveau conseil. Il avoit auparavant fait prendre l' habit de Nonnain à sa femme, sans faire le vœu, en attendant, comme j' ay dit, que la commodité de ses affaires portast pleine ouverture de leur mariage: mais se voyant frustré de cette esperance, il estima qu' il falloit tout à fait franchir le pas. Et pour cette cause se rendit Moine profez en l' Abbaye de S. Denis, & Heloïse Religieuse voilee au Prioré d' Argentueil: où pour sa suffisance elle fut quelques ans apres esleuë Prieure. Mais sur tout la confusion de ce grand personnage merite d' estre icy inseree. In tam misera contritione positum confusio (fateor) pudoris potius, quàm devotio conversionis, ad monasticorum latibula claustrorum compulit. Ainsi en prend-il à plusieurs qui se rendent Moines, ou par despit, ou par desespoir. Nonobstant ce nouveau changement de vie il fut prié par quelques uns de ses disciples de vouloir continuer ses leçons. A quoy il condescendit, & se retirant en un arrierecoin du Monastere, lisoit tantost en Philosophie, tantost en Theologie, ayant un grand auditoire. Toutesfois par ce que de sa vie on peut recueillir des anciens instituts de nostre Université de Paris, voicy, qu' il dit sur cet article. Cum autem in divina scriptura non minorem mihi gratiam, quam in seculari, Dominus contulisse videretur, coeperunt admodum ex utraque lectione Scolae nostrae multiplicari, & caeterae omnes vehementer attenuari. Unde maxime Magistrorum invidiam atque odium mihi concitavi. Qui in omnibus quae poterant mihi derogantes, duo praecipue absenti mihi semper obijciebant. Quod scilicet proposito monachi valde sit contrarium, secularium librorum studio detineri. Et quod sine magistro ad magisterium divinae lectionis accedere praesumpsißem: ut sic inde omne mihi doctrinae scholaris exercitium interdiceretur. Passage dont vous pouvez voir que desja on commençoit à mettre distinction entre les lectures qui se faisoient par les Seculiers, & les Reguliers, & que pareillement avant que d' estre receu à lire en Theologie, il falloit avoir esté receu par un Superieur, & passé par quelque degré. Qui sont deux particularitez, que j' objectay aux Jesuites au plaidoyé que je fis contr' eux pour l' Université de Paris: de vouloir lire les lettres humaines, & la Philosophie à tous venans: & encores d' enseigner la Theologie, sans en avoir suby l' examen ainsi qu' on avoit accoustumé de faire. Que si j' eusse eu lors ce passage en main, il m' eust grandement servy. Je vous cotte icy ce passage encores que j' en face cy apres mon profit au premier chapitre du sixiesme livre.

Mais pour reprendre le fil de cette presente histoire, Abelard se voyant suivy de plusieurs escoliers, commença de semer une opinion tres-meschante & tres-erronee. Car il composa un livre de la Trinité, laquelle il vouloit prouver par raisons humaines, soustenant qu' on ne devoit croire une chose, dont on ne pouvoit rendre raison. Qui estoit en bon langage destruire le fondement general de nostre foy. Nihil posse credi, disoit il, nisi primitus intellectum, & ridiculosum esse aliquem praedicare alijs, quod nec ipse, nec illi quos doceret intellectu capere possent. Domino ipso arguente quod caeci eßent ductores caecorum. Comme ordinairement toutes nouveautez plaisent, aussi ne despleut ce livre aux ames foibles. Toutesfois il fut condamné par un Concil tenu en la ville de Soissons. Le tout à la poursuitte d' Alberic & Lutulfe disciples d' Anseaulme, & mesmes fut ordonné que le livre seroit publiquement jetté dans le feu par Abelard, & luy confiné en l' Abbaye de sainct Medard, comme en prison clause. Auquel luy nonobstant cette condamnation il fut receu d' un bon accueil, tant il avoit de grandes parties qui attrayoient à soy uns & autres. Il n' est pas que quelques Cardinaux & Evesques de Rome ne l' excusassent, dont nostre grand S. Bernard se plaignoit fort aigrement en ses 190. 191. & 194. Epistres. Les choses toutesfois se passerent de telle sorte qu' apres avoir faict quelque sejour à S. Medard, l' Evesque de Preneste Legat en France le renvoya en son monastere: où il ne fut pas si tost arrivé qu' il appresta sujet de nouvelle querelle, qui merite d' estre tout au long recitee, comme appartenant aucunement à l' ancienneté de nostre France. Nous tenons de main en main que le chef de S. Denis est le chef de Denis l' Areopagite. Et de fait de Luc dedans son recueil des arrests recite, que comme les Doyen, Chanoines, & Chapitre de Paris pretendissent que chez eux reposoit le chef de l' Areopagite, soustenu le contraire par les Religieux, Abbé, & convent, de S. Denis: Pour les accorder il fut dit par arrest du Parlement de Paris, que le chef de l' Areopagite reposoit en l' Eglise de S. Denis: & celuy du Corinthien, en l' Eglise de Paris. Advint qu' Abelard expliquant un passage de Beda sur les Actes des Apostres, où il soustient que S. Denis fut plustost Evesque de Corinthe que d' Athenes, les Religieux commencerent de luy en faire la guerre, comme introduisant une nouvelle heresie en leur Eglise: & que Beda soustenant cette opinion estoit un vray imposteur. Aimans mieux croire Huldouïn leur Abbé, qui de propos deliberé avoit voyagé jusques en la Grece, pour s' en esclaircir, & ayant trouvé le contraire en avoit fait un livre expres. Surquoy Abelard interrogé auquel des deux il vouloit adjouster plus de foy, respondit que c' estoit au venerable Beda, tant honoré par nostre Eglise. Adoncques les Religieux d' une commune voix s' escrient, qu' il estoit un heretique qui perdoit non seulement l' honneur de leur Abbaye, ains de toute la France, revoquant en doute que le chef de S. Denis l' Areopagite fust en leur Eglise. Abelard leur ayant repliqué que celuy estoit chose indifferente que ce fust l' Areopagite, ou le Corinthien, moyennant que S. Denis eust esté exposé au martyre pour le nom de nostre Sauveur Jesus Christ, les Religieux en firent plainte à leur Abbé. Lequel le fait appeller en plain Chapitre, où il le bafouë avec plusieurs paroles d' aigreur, & luy denonce qu' il en advertiroit le Roy, a fin qu' il fust chastié, non comme estoit l' ordinaire des autres Religieux malgisans, ains d' une punition exemplaire, comme perturbateur de l' honneur general de la France. Sur cette menace, Abelard craignant l' indignation du Roy, & de son Abbé tout ensemble, se retire vers Thibault Comte de Champagne, se mettant sous sa protection en un Prioré de Troyes. Et quelque peu apres fait prier son Abbé de luy vouloir pardonner sa faute, & permettre de se retirer en tout Monastere, autre que celuy de S. Denis, pour les rancunes & inimitiez que les Religieux avoient contre luy conceuës. Ce qu' il ne peut obtenir, au contraire luy commanda de retourner promptement sur peine d' excommunication. Sur ces entre-faites l' Abbé meurt, & apres son decez, l' Evesque de Meaux fait pareille requeste pour Abelard envers le nouveau successeur, mais il le trouva plus roide que l' autre. Au moyen dequoy il fut contraint d' avoir recours au Roy, qui luy permit de demeurer en tel lieu solitaire qu' il voudroit, à la charge de se recognoistre tousjours Religieux de S. Denis. 

De cette permission vint la premiere fondation de l' Abbaye du Paraclit de Nogent sur Seine. Car luy ayans esté pres de ce lieu quelques terres aumosnees, il y bastit du commencement un petit Oratoire (si ainsi voulez que je le die) de bouë & crachard: en deliberation d' y mener une vie solitaire, avec un petit clergeau, qui l' aidoit à faire le service divin: pour s' affranchir par ce moyen des rancunes & inimitiez que les anciens luy portoient. Toutesfois ses escoliers advertis de sa nouvelle demeure, quitterent les leur, pour se venir habituer pres de luy, & deslors sur le modelle de son Oratoire, s' accommoderent de petites cellules, & à son imitation, pro delicatis cibis (porte le texte de l' Epistre dont j' ay extraict ceste histoire) herbis agrestibus, & pane cibario victitare, & pro mollibus stratis, culmum & stramen comparare, & pro mensis glebas erigere coeperunt, ut vere priores Philosophos imitari crederes. Admirable devotion de jeunesse envers son Maistre & precepteur. Vray que le nombre croissant peu à peu, aussi commencerent-ils d' accroistre, & l' Oratoire, & leurs Cellules, & le bastir de meilleurs estoffes, & par mesme moyen de changer l' austerité de leur vie en une plus douce. Administrant viures & vestemens à celuy qui leur faisoit leçon tous les jours. En tout cela il n' y alloit rien que de la pieté de sa part. Mais comme il ne pouvoit desmordre ses opinions, aussi se ressouvenant de son livre de la Trinité, qui avoit esté condamné à Soissons, il en voulut renouveller la memoire par son Oratoire, qu' il fit appeler Trinité, paraventure non tant par devotion, que vengeance contre ses Juges. Mais depuis recognoissant que ce lieu avoit esté le premier respit de sa consolation il le fit nommer Paraclet: c' est ce qu' il dit dans sa lettre. Quia ibi profugus, ac iam desperatus, divinae gratia consolationis aliquantulum respirassem, in memoriam huius beneficij, ipsum Paracletum nominavi. Nom particulierement attribué en nostre Eglise au benoist S. Esprit. L' ignorance du commun peuple le nomma Paraclit. Comme aussi ay-je veu qu' en mes jeunes ans dedans les Eglises, on appelloit le S. Esprit, Spiritum Paraclytum, non Paracletum, deux mots du tout contraires, car l' un signifie flateur, & l' autre consolateur. Mesmes peu apres que je vins au Palais, un Maistre Jean Sabelat Chanoine de Chartre, homme nourry aux bonnes lettres, prononçant en la celebration de sa Messe, le Paraclet, & non Paraclit, il en fut suspendu à divinis, par l' Evesque, dont il en appella comme d' abus, & pour le soustenement de sa cause fit un tres-docte manifeste, que j' eus en ma possession quelque temps: & depuis fut la cause accordee entr'eux par quelques amis de l' Evesque, a fin qu' il ne servist de risee au peuple. Je dy cecy en passant pour monstrer quelle tyrannie exerce sur nous le commun usage.

Abelard ayant donné à son Oratoire tiltre & qualité du Paraclet, aussi tost encourut-il la mal-veillance de nos Evesques & Prelats, lesquels luy improperoient que c' estoit une nouveauté qu' il introduisoit en nostre Religion. Car combien disoient-ils que toutes Eglises sous les noms d' uns & autres Saincts & Sainctes, fussent generalement basties en l' honneur de Dieu, toutes-fois on n' en voyoit une seule qui portast particulierement le nom de Dieu le pere, Dieu le Fils, & S. Esprit: On le presche, on le deschire en toutes les chaires, de telle façon qu' il desplaisoit à tous Seigneurs tant Ecclesiastics que Seculiers. Chose qui le fit entrer en telle desplaisance de soy, qu' il luy prit envie d' aller demeurer en Turquie, où il se promettoit qu' en payant tribut, il luy seroit loisible d' exercer sa Religion en liberté de conscience. Quos tanto magis (dit-il) propitios me habituros credebam, quanto me minus Christianum ex imposito mihi crimine suspicarentur, & ob hoc facilius me ad Sectam suam inclinari crederent. C' estoit une mal-heureuse ressource d' une ame desesperee.

Estant en ces termes de desespoir, une Abbaye de la basse Bretagne sous le nom de S. Gildaise vient à vacquer, où il fut du consentement du Comte de Bretagne (ainsi le qualifie-il) esleu Abbé. Voila le commencement d' une autre fortune qui sembloit luy vouloir rire. Mais comme il estoit né sous une planette traversiere, encores en sentit-il lors les effects. Car comme il trouva les Moines fort desbordez en mœurs, & le revenu occupé par un Gentil-homme voisin: ce nouvel Abbé voulant remettre les choses en leur ancien train, ne voyoit que cousteaux pancher sur sa teste de tous les costez: & commença de regretter son ancienne vie.

Comme ces choses se manioient de cette façon en la Bretagne, Sugger Abbé de sainct Denis chasse toutes les Nonnains d' Argentueil pour leur desbauche, & y transporte une nouvelle peuplade de Moines de son Abbaye. Heloïse en estoit Prieure, ce mal-heur luy fut cause d' un tres-grand heur. Car Abelard de ce adverty (qui nourrissoit tousjours en son ame l' amitié qu' il luy avoit voüée) retourne à son Oratoire du Paraclit, (ainsi sera-il par moy appellé selon la commune parole du peuple, ores qu' il le convint nommer Paraclet) duquel il luy fait present, & aux Religieuses qui estoient à sa suite. Donation qu' il fit emologuer par l' Evesque de Troyes, & encores en Cour de Rome par le Pape Innocent. Et deslors par son opiniastreté il gaigna le dessus de tous. D' autant que le nom du Paraclit demeura à cette Eglise, qui s' est perpetué sans scandale jusques à huy, & y fut establie une Abbaye de Nonnains, dont Heloïse fut la premiere Abbesse, laquelle y vesquit avec telle austerité, que les Evesques la tenoient pour leur fille, les Abbez pour leur sœur, & les hommes laiz pour leur mere. N' estant veuë ny visitee d' aucuns, qui la rendit tant recommandee qu' en moins de cinq ou six ans ce Monastere creut en grands biens, par les aumosnes qui luy furent faites par les gens de bien. Abelard mourant, par son testament ordonna d' estre inhumé dans ce Monastere dont il estoit fondateur, où pareillement les cendres d' Heloïse reposent, & lors il s' estoit faict par un nouveau privilege Religieux de Clugny. Son Epitaphe est de dix vers, duquel je vous feray part seulement de deux.

Ille sciens quicquid fuit ulli scibile, vicit

Artifices, artes, absque docente, docens.

L' Autheur de cet Epitaphe vouloit dire qu' Abelard avoit le rond & accomplissement de toutes sciences, mesmes qu' en tout ce où il reluisoit, il avoit esté son precepteur & disciple ensemble. Mais luy qui n' avoit que trop bonne opinion de soy, se vantoit qu' il n' y avoit passage si obscur, qu' il ne peust fort aisément deschifrer. Dont Accurse se mocquant en la Loy Quinque. Finium regund. C. disoit. Petrus Abellardus qui se iactavit quod ex qualibet, quantumcunque difficili littera traheret aliquem intellectum, hic dixit, Nescio. Remarque qu' il m' a semblé ne devoir estre oubliee.

Or tout ainsi que la fortune de ce personnage se rendit admirable pour les diverses secousses qu' il receut se trouvant tantost au dessus du vent, tantost au dessous, aussi suis-je bien empesché de sçavoir quel jugement de bien ou de mal je dois faire sur son Heloïse. Car combien qu' elle se fust grandement oubliee de son honneur avecques luy, toutes-fois je me fais presque accroire que ce ne fut point tant par une passion desreiglee, que pour les bonnes & signalees parties d' esprit qui estoient en Abelard. Et qui me fait entrer en ce jugement, c' est quand elle quitta son espoux, pour espouser une autre vie, aux yeux de toute la France, auparavant l' infortune de luy. J' ay veu une lettre qu' elle luy escrivit en Latin, apres qu' il se fut fait Moine, c' est à dire lors qu' elle se voyoit du tout forbannie de l' esperance de leurs attouchemens mutuels, & neantmoins vous la verrez autant passionnee comme au plus chaud de leurs amours. Le dessus de la lettre est tel. Domino suo, imò patri, coniugi suo, imo fratri, ancilla sua, imò filia, ipsius uxor, imò soror, Abelardo, Heloysa. Là elle dit avoir leu tout au long la lettre par luy escrite à un sien amy, dans laquelle il faisoit un ample discours de toute sa vie & de ses malheurs. Pour à quoy respondre, elle proteste que tout ce qu' elle avoit fait avecques luy n' estoit pour contenter sa volonté, ou volupté, ains celle seulement d' Abelard: Et que combien que le nom d' espouse fust sans comparaison plus digne, toutes-fois pour ne faire bresche à la dignité de luy: Cultius mihi fuit amicae vocabulum, aut, si non indignere, concubinae, vel scorti: A fin que plus je m' humiliois devant toy, plus je te fusse agreable. Et finalement elle adjouste que quand l' Empereur Auguste reviendroit au monde pour la vouloir espouser, elle aimeroit mieux estre reputee la garce de ce grand Abelard, qu' Imperatrice de ce grand Univers: & conclud en ces mots, qui me semblent tres-beaux: Non rei effectus, sed efficientis affectus in crimine est: nec quae fiunt, sed quo animo fiunt, aequitas pensat. Voila une resolution d' amour paradoxe. Car lors qu' elle escrivit cette lettre, les Monasteres où l' un & l' autre s' estoient voüez, & l' infortune d' Abelard cognuë à tous, la garantissoient de toute opinion d' impudicité, toutes-fois passant par dessus toutes les hypocrisies que les femmes ont accoustumé d' apporter en telles affaires, elle recognoist franchement n' avoir autre Idee en soy, que celle qui despendoit de celuy qu' elle avoit tant aimé, & honoré.

Pour conclusion philosophant sur les deportemens de l' un & de l' autre, je cognois Abelard avoir esté d' un esprit fort universel, & pour cette cause l' un des premiers de son siecle en toutes sortes de bonnes lettres: Mais au milieu de son sçavoir, je le trouve avoir fait un traict de folie admirable, quand il suborna d' amour Heloïse son escoliere, abisme de la fortune en laquelle il estoit esleué: Et au contraire Heloïse dedans sa folie avoit esté extremement sage, quand mettant sous pied le nom de mariage (voile de sa lubricité) elle se rangea avecques les Religieues voilees avecques le froc, sans le vœu, premiere ressource de son honneur, dont à la longue sourdit le comble de son bon-heur: Ayant esté non seulement premiere Abbesse du Paraclit, mais Abbesse d' une saincte & religieuse vie.

martes, 20 de abril de 2021

Proves contra la mentira valencià, català són la mateixa llengua.

LES PROVES CONTRA LA MENTIRA DE QUE VALENCIÀ I CATALÀ SÓN LA MATEIXA LLENGUA

Alegat contra la manipulació de l'història per part del nacionalisme catalanista.
Recopilació d'artículs.
Autor: Juan García Santandreu (no corregixco les faltes de ortografía, afegixco coses entre paréntessis)
2.- PROVA DE QUE EN 1238 NO EXISTIA NI CATALUNYA NI EL CATALÀ. BARCELONA ERA PART D'UN COMTAT FRANCÉS.

¿Quantes voltes hem sentit dir que els valencians parlem català perque en 1238, quan Jaime I va conquistar el Regne moro de Valéncia mos va portar el català a través de les seues tropes catalanes que varen colonisar el nostre territori?

ARGUMENT Nº 2.- JAIME I NO ERA REI DE CATALUNYA PERQUE ESTA NO EXISTIA quan es va conquistar Valéncia en 1238. Catalunya mai ha segut ni regne ni principat (mentira, Principat sí, regne no; com Ramon Berenguer IV, princeps, no rey). La mentira de la “corona catalano-aragonesa”. (Frase de Próspero de Bofarull y Mascaró, como condes-reyes, tomo XI de la colección)

Els catalans no soporten que els llibres d'història diguen que Jaime I era Rei del Regne d'Aragó, del Regne de Valéncia, del Regne de Mallorca i comte de Barcelona (Nos Don Iavmes por la gta (gratia, gracia) de dius, (dios) rey daragon "et" (símbolo que parece un 7) de mauiorgas (no leo exacto lo que pone, Mallorcas) et de ualentia (parece ualen+letra pi+a), conte de barçalona et de urgel et seynnor de montperler, Montpellier....  (Montis Pesulani o Pessulani))
i per això s'inventen lo de la confederació o corona “catalano-aragonesa” i sostenen que quan es parla de “Aragó-Valéncia i Mallorca” es referixen a la monarquia “catalano-aragonesa”. Açò és fals perque quan Jaime I va aplegar a Valéncia en 1238 els comtats hui catalans eren francesos i pagaven vassallage a Sant Luis IX, Rei de França i per tant no només no podia ser Jaime I Rei de Catalunya sino perque, ademés, els comtats “catalans” no tenien eixèrcit.
Estos 8 comtats de la França transpirinenca li'ls canviaria, com si foren cromos, en Jaime I que era propietari dels territoris del sur de França (Tolouse, Beziers, Nimes, Narbona…).
En 1258, 20 anys despuix de la Conquista del Regne de Valéncia, Jaime I i Luis IX firmen el tractat de Corbeil. França li dona a Jaime I els 8 comtats “catalans” i Jaime I els dona les seues propietats en el sur de França.
Pero els 8 comtats “catalans” varen seguir sent comtats dins de la corona d'Aragó des de 1258 sense constituir-se ni com a província, ni com a estat ni com a Regne. Ho farà com a província pero baix el regnat de Carlos I que va ser qui els va unificar en 1.521.
Per això en cap lloc apareix Jaime I com a Rei de Catalunya (apareixe sí, hasta en inglés, un atra cosa es que sigue verdat). Ni era regne ni era Catalunya. La denominació de “Catalunya” s'incorporarà en el pas del temps i la llengua romànica allí parlada, derivada del llatí com el valencià, pero en aportacions provençals, (al 1462 encara diuen y escriuen hoc, oc, och, sí en OCcitan, languedOC, lengadOC) es desenrollaria molt més tart que el valencià. De tal punt que el català no es va cridar com a tal fins a la segona mitat del sigle XIX (fals, ya li díen vulgar cathala, lengua cathalana o catalana per ejemple Pere Miquel Carbonell, archivé del Archiu de Aragó, a finals del siglo XV, pero fan aná lo valensiá de cancillería, en moltes paraules occitanes, porets, havets, vamos, un chapurriau, champouirau, mescla de llengües), permaneixent majoritàriament la denominació de “Lemosin”. La denominació de “català” no es va generalisar fins que va tindre la seua Renaixença en el sigle XIX, 4 sigles despuix del sigle d'Or Valencià. Per això, i pel mateix fals criteri que lo de la “corona catalano-aragonesa” sostenen burda i falaçment que els escritors del sigle d'or valencià (S. XV) “escrivien en català”.
Catalunya serà hui una comunitat prospera, això cal reconéixer-ho, pero l'orige o el simple fruïment de la seua prosperitat no els dona dret a constituir-se com a “comunitat històrica” ya que, de totes les regions espanyoles és la que té menor entitat històrica i política. Si són una “comunitat històrica” perque en 1932 la república els va otorgar un estatut nacionaliste, els valencians tenim una Foralidad des de 1261 (furs de Valencia) que té major entitat, dignitat i rellevància política i històrica i no ho utilisem per a passar factures indegudes o posar en perill l'unitat d'Espanya. Aixina que si es tracta de passejar la margallonera, els catalans, ni de puntilles sobre el Regne de Valéncia.

CATALUNYA NO EXISTIA, ERA UN TERRITORI FRANCÉS ON ES PARLAVEN DIALECTES PROVENÇALS DERIVATS DEL LLATÍ QUE NO HAVIEN QUALLAT COM A LLENGUA ESTRUCTURADA. els valencians ya escrivíem el nostre "romanç valenciá" QUE EN POC TEMPS DONARIA EL PRIMER SIGLE D'OR LLITERARI EN LLENGUA VALENCIANA.


(Aquí fico diferéns mapes: wiki Agustín Ubieto Arteta Este atre:

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Comtats_de_la_Marca_Hisp%C3%A0nica_a_inicis_S_IX.PNG

Comtats de la marca hispànica, inicis del segle IX


Marca Hispanica Sive Limes Hispanicus. Hoc est Geographica descriptio regionum quae in Catalonia continentur & in Comitatu Ruscinonensi.

Publication : [Parisiis] : [apud Franciscum Muguet], [1688]
Description matérielle : 1 carte ; 36 x 38,5 cm

Note(s) : Carte extraite de : Marca hipanica sive Limes hispanicus / Auctore illustrissimo viro Petro de Marca. Parisiis, apud Franciscum Muguet, 1688

Référence(s) : Imago Cataloniae, Barcelona, 2005, p. 97)





2 bis.- PROVA DE QUE VALÉNCIA, ARAGÓ I MALLORCA EREN REGNES EN LLENGUA PRÒPIA I EN ELS COMTATS FRANCESOS DE CATALUNYA ES PARLAVA ENCARA EL "LLEMOSÍ".

LA CAVERNA PANKA ha entrat en el debat sobre les MENTIRES DEL CATALANISME. Anunci que no vaig a caure en la confrontació individual i personal perque no tinc temps, PERO SI PENSE CONTESTAR TOTES I CADA UNA DE LES SEUES MANIFESTACIONS PERQUE HI HA ARGUMENTS I PROVES. Pero ho faré de manera sistematisada i ordenada.
El Tractat de Corbeil que vaig incorporar com a PROVA NUMERE 2 DE LA MENTIRA CATALANISTA els ha exasperado. El seu esencialismo nacionaliste no els permet vore, contemplar i raonar este tipo de proves i, despuix de fracassar argumentalment, simplement diuen que és fals.
Este post no és, encara la tercera prova que tinc preparada, pero sí que podríem cridar-la “DOS BIS” per la seua vinculació en l'anterior. Vos ho resumixc el CONTINGUT LLITERAL del tractat de Corbeil i vos deixe l'enllaç de la Wikipedia que, com be sabeu, està controlada en Espanya pel nacionalisme socialiste. El catalanisme rep fòc amic.
I un atre mapa de l'época on podeu observar el REGNE DE ARAGON (Kingdom of Aragó) REGNE DE VALÉNCIA (Kindom of Valéncia) i el territori dels comtats francesos en la nostra península on solament apareix CITY OF BARCELONA, en referència al comtat de Barcelona i atres comtats. Catalunya no apareix per cap lloc en 1258, ni com a Regne, ni com a Principat, ni com a estat i, ni molt manco com a nació, simplement perque no existia com a tal. Eren, com diu el propi tractat de Corbeil, una série de 8 comtats de propietat francesa i reivindicats com a tal pel Rei Luis IX de França que li'ls va entregar en 1258 a Jaime I, Rei d'Aragó de Valéncia i de Mallorca, a canvi dels territoris en el migdia-sur de França.

Lo que diu el tractat de Corbeil.
(https://historia-aragon.blogspot.com/2020/02/xxvii-perg-1526-jaime-i-11-mayo-1258-corbeil-corbolium.html

XXVII

Perg.n°1526. Jai.I. 11 may. 1258.

Hoc est translatum sumptum fideliter a quadam carta pergamenea sigillata sigillo magno cereo viridi pendenti cum serico rubeo illustris regis Francie in quo sigillo est imago regis sedentis in catedra tenentis in manu sinistra effigiem baculi cum flore in capite et in dextera florem: et littere ipsius sigilli sunt: Ludovicus (Luis XI, 11) Dei gratia francorum rex: cujus carte series sic se habet. Ludovicus Dei gratia francorum rex universis presentes litteras inspecturis salutem. Notum facimus quod cum inter nos ex parte una et dilectum amicum nostrum Jacobum eadem gratia illustrem regem Aragone Majorice et Valencie comitem Barchinone et Urgelli et dominum Montispessulani ex altera suborta esset materia questionis super eo quod nos dicebamus comitatum Barchinone Urgelli Bisulduni Rosilionis Empurdani Ceritanie et Confluentis Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse et idem rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses in Rede et Redensi Terminis et Terminensi Biterris et vicecomitatu Biterrensi Agadha et Agadhensi Albi et Albigensi Ruchine et Ruchinensi comitatu Fuxcii Canturco et Canturcino Narbona et ducatu Narbone Minerba et Minerbesi Fonolleto et Fonolledes terra de Saltu Petrapertusa et Petrapertuse Amilliano cum toto comitatu Amilliani Credone cum vice-comitatu Credonensi Gavaldano Nemaus et Nemauscensi Tolosa cum toto comitatu Tholose et Sancti Egidii cum honoribus districtibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem: postmodum accedentes ad nos sollempnes procuratores et nuncii predicti regis Aragone ab eodem super hoc specialiter ad nos missi venerabilis videlicet Arnaldus Barchinone episcopus Guillermus prior beate Marie de Corniliano et Guillermus de Rocafole tenentis locum ipsius regis in Montepessulano nobis exhibuerunt litteras ipsius regis procuratorias in hec verba. - Noverint universi quod nos Jacobus Dei gratia rex Aragonum Majoricarum et Valencie comes Barchinone et Urgelli et dominus Montispesulani constituimus et ordinamus vos venerabilem Arnaldum Dei gratia Barchinone episcopum et dilectos Guillermum priorem sancte Marie de Corneliano et Guillermum de Rocafole tenentem locum nostrum in Montepessulano procuratores nostros dantes et concedentes vobis omnibus predictis et cuilibet vestrum plenam et liberam potestatem auctoritatem et licenciam transigendi et componendi vice nostra et nomine cum Ludovico Dei gratia illustri rege Francie super omni jure quod habemus et habere debemus in Carcassona et Carcassonensi et in Rede et in Redensi in Laurago et Lauragine et Terme et Termenense et in Menerba et Menerbense et in Fonolleto et Fonolladense et in Perapertusa et Perapertusense et in comitatu Amilliani et Gavaldani et in Nemause et in Nemausense et in comitatu Tholose et Sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymonde quondam comite Tholosane et fructibus inde perceptis et quod vos omnes et singuli supradicti possitis vice nostra et nomine cedere remittere perpetuo et relaxare predicto illustri regi et suis quicquid juris nos habemus et habere debemus quoquomodo vel racione in predictis omnibus et singulis. Damus etiam et concedimus vobis omnibus et singulis speciale mandatum auctoritatem et licenciam et potestatem jurandi ex parte nostra super animam nostram de omnibus et singulis supradictis a nobis observandis et complendis prout per vos erit super eis cum dicto rege promissum ordinatum compositum et transactum: renunciantes scienter et consulte omni juri divino et humano canonico civili et consuetudinario et omni privilegio reali et personali ac omni alii auxilio generali seu speciali quibus contra predicta seu aliqua ex predictis juvari possemus. Item damus vobis omnibus et singulis supradictis et concedimus speciale mandatum quod vice nostra et nomine transigatis et componatis cura dicto illustri rege Francie et accipiatis ab eodem rege cessionem remissionem et relaxacionem de omni jure quod idem rex Francie asseret se habere in comitatu Barchinone et de omni jure siquid habet vel habere credit in comitatu de Bisulduno de Rossilione de Empurdano de Ceritania de Confluente vel in aliquo loco terrarum quas nos hodie tenemus et habemus et quod in omnibus et singulis supradictis tractetis et procuretis faciatis et recipiatis quicquid vobis videbitur expedire. Promittimus insuper bona fide cum hoc autentico instrumento sigilio nostro pendenti munito nos ratum habere complere et servare perpetuo quicquid cum dicto rege per vos omnes vel duos aut unum ex vobis super predictis omnibus et singulis factum fuerit ordinatum compositum seu transactum. Datum Dertuse V idus marcii anno Domini MCC quinquagessimo septimo. - Tandem vero post multos tractatus habitos hinc et inde bonorum mediante consilio cum dictis procuratoribus nomine procuratorio et vice predicti regis Aragone ad hanc composicionem et transaccionem devenimus: quod nos pro nobis et heredibus et successoribus nostris predicto regi Aragone et heredibus ac successoribus suis imperpetuum et ab ipso et antecessoribus suis causam habentibus et predictis procuratoribus pro ipso rege Aragone et nomine et vice ipsius definimus quittamus cedimus et omnino remittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus seu etiam dicebamus nos habere tam in dominiis sive dominicaturis quam feudis et aliis quibuscumque in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune Rossillionis Empurdane 
Ceritanie Confluente Gerundense et Ausone cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis et pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per ipsum regem Aragonem et antecessores ejusdem inde perceptis et qui percipi potuerint: prominentes et ad hoc nos et heredes ac successores nostros imperpetuum obligantes quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per nos vel per alium reclamabimus vel petemus renunciantes omnino specialiter et expresse pro nobis et heredibus ac successoribus nostris omnibus cartis et instrumentis sique super hiis habebamus volentes et decernentes ea penitus esse nulla ac promittentes quod ea omnia reddemus regi Aragonum antedicto. Renunciamus insuper pro nobis et heredibus nostris ac successoribus omni juris auxilio tam canonici quam civilis necnon et consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus contra predicta vel aliquid de predictis nos juvare possemus. Prenominati autem procuratores pro sepedicto rege Aragonum et heredibus ac successoribus ejusdem et vice ipsius nomine procuratorio nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus vice versa quittaverunt cesserunt diffinierunt et remisserunt omnino specialiter et expresse quicquid juris et possessionis vel quasi idem rex Aragone habebat si quid habebat vel habere poterat seu dicebat etiam se habere tam in dominiis et dominicaturis quam in feodis et aliis quibuscumque in Carcassona et in Carcassense in Rede et in Redense in Laurago et in Lauragense in Termene et Termenense in Menerba et Menerbense in Fonolleto et Fonolledense in Pertra-pertusa et in Petra-pertusense in comitatu Amilliani et Guialdane et in Nemauso et in Nemausense et in comitatu Tholose et sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymundi quondam comitis Tholosane et fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros inde perceptis. Condictum est tamen et ordinatum quod si aliqua feuda movencia de donatione Fonolledensis sita sint infra terminos comitatus Rossillione vel Bisuldune seu aliorum comitatuum predictorum de quibus comitatibus ipsi regi Aragone quittacionem et deffinicionem fecimus penes ipsum regem Aragonum et heredes ac successores suos perpetuo remanebunt et ea sibi et heredibus ac successoribus suis cedimus et omnino quitamus salvo tamen jure siquid fuerit alieno. Similiter si aliqua feuda movencia de donacione ipsorum comitatuum sita sint infra terminos Fonoledense penes nos et heredes ac successores nostros perpetuo remanebunt et ea nobis et heredibus et successoribus nostris diffiniverunt et quitaverunt omnino nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius procuratores predicti salvo tamen jure siquid fuerit alieno. De Amilliano autem et comitatu Amilliani sciendum est dictos procuratores nomine procuratorio et vice dicti regis Aragonum quittasse et difiinisse ea nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et heredibus ac successoribus nostris causam habentibus sicut ea tenemus et possidemus et a nobis et nostris tenentur et possidentur. Preterea procuratores prenominati promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniet quitabit cedet et remitet omnino quicquid juris possessionis vel quasi habet siquid habet vel habere potest seu dicet etiam se habere tam in dominiis seu dominicaturis quam in feudis et aliis quibuscumque in predictis omnibus supranominatis que procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragonum diffiniverunt quittaverunt et remisserunt nobis procuratores predicti et insuper in hiis que inferius nominantur videlicet Biterris cum vice-comitatu Biterrense Agda et Agadense Albi et Albigense Ruchine et Ruchinense comitatu Fuixense Caturce et Caturcense Narbone et ducatu Narbonense Podio Laurence Keerbuz Castro-fideli terra de Saltu Credone et vicecomitatu Credonense: et quod idem rex Aragone cedet penitus et concedet expresse pro se et heredibus ac successoribus suis nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus omnem accionem et jus repetendi pignoris que dicit se habere in predictis Amilliano et comitatu AmillianCredone et vicecomitatu Credonense et in Gavaldane cum pertinenciis eorundem: que quidem bone memorie Petrus quondam rex Aragone genitor ipsius olim titulo pignoris obligaverat Raymundo quondam comiti Tholosane. Et per hanc composicionem idem rex Aragone reddet nobis plenarie omnes cartas et instrumenta que habet super dicta obligacione confecta. Ceterum procuratores prenominati procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragone diffiniverunt quittaverunt cesserunt et remisserunt omnino et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone cedet et concedet specialiter ac donabit imperpetuum pro se et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus quicquid juris sibi competit si quod competit vel quocumque casu seu ratione vel titulo posset ad ipsum vel ad heredes et successores suos nunc vel in futurum aliquatenus devenire in Tholosa et toto comitatu Tholose et sancti Egidii et in terris Agenense et Venesinense ac in tota alia terra jurisdiccione et potestate Raymundi quondam comitatis Tholosane. Insuper procuratores predicti procuratorio nomine pro dicto rege Aragone et vice ipsius nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniverunt quitaverunt cesserunt et omnino remisserunt et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus diffiniet quitabit cedet et remittet penitus et expresse predicta omnia et singula eo modo quo superius continetur cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros vel per alios inde perceptis et qui etiam percipi potuerint: et ad hoc se et heredes ac successores suos specialiter obligavit quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per se vel per alium reclamavit nec nos vel heredes aut successores nostros seu causam a nobis vel antecessoribus nostris habentes super predictis aut aliquo predictorum per se vel per alium imposterum molestabit. Renunciaverunt autem omnino specialiter et expresse procuratores predicti nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragouum (Aragonum) renunciabit penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis omnibus cartis et instrumentis sique super premissis habet vel habuit et volet etiam decernet ea penitus esse nulla quoad nostrum prejudicium et nostrorum et quod ea omnia reddet nobis. Renunciavit etiam idem rex Aragone penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis et etiam predicti procuratores procuratorio nomine pro ipso et vice ipsius renunciaverunt omni juris auxilio tam canonici quam civilis ac consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus idem rex Aragone aut heredes aut successores sui contra premissa vel aliquid premissorum juvare se possent et quod idem rex Aragonum nobis super premissis omnibus patentes litteras suas dabit. De supradictis autem omnibus observandis et complendis prout superius continentur procuratores predicti prestiterunt in nostra presencia in animam prefati regis Aragone super sacrosancta evangelia juramentum. In cujus rei testimonium presentem cartam sigilli nostri fecimus impressione muniri. Acta sunt hec apud Corbolium in palacio nostro presentibus episcopo Aprensi Ludovico primogenito et Filipo filiis nostris Raimondo Gaucelmi domino Lunelli Simone de Claromonte domino Sagelle Egidio Francie constableario Johanne de Ronquerolis Ansello de Braya Gervasio de Cranneis militibus magistro Rade thesaurario sancti Franboudi Silvanoctense magistro Odone de Loriato magistro Johanne de Nemesio magistro Philipo de Canturco magistro Johanne de Ulbiato F. de Laure sacrista Barchinone A. de Gualba cononico vicensi quinto idus madii anno Domini MCC quinquagessimo octavo. - Signum Petri Arnaldi de Cervaria vicarii Barchinone et Vallesii qui huic translato sumpto fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobato ex parte domini regis et auctoritate officii quo fungimur auctoritatem impendimus et decretum ut ei tamquam originali suo fides plenaria ab omnibus impendatur appositum per manum mei Bernardi de Cumbis notarii subscripti in cujus manu et posse dictus vicarius hanc firmam fecit tercio decimo kalendas marcii anno subscripto presentibus testibus Berengario de Manso Arnaldo Salvatge et Bernardo de Turri. - Nos Poncius Dei gratia electus confirmatus in episcopum Barchinone presens translatum cum originali fideliter comprobavimus et vidimus contineri in originali sicut in presenti translato continetur et ideo fidem facimus de
predictis et ad majorem fidem habendam presenti carte nostre sigillum apponi fecimus et manu propria subscripsimus undecimo kalendas marcii anno Domini M trecentessimo. - Signum Bernardi de Cumbis notarii publici Barchinone regentisque scribaniam curie vicarii ejusdem civitatis qui hoc translatum sumptum fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobatum scribi fecit et clausit tercio decimo kalendas marcii anno Domini millessimo trecentessimo cum litteris suprapositis in linea XII ubi scribitur super et cum litteris rasis et emmendatis in linea XVI ubi dicitur ac et in linea XX prima .... in linea XX sexta ubi dicitur ac. Preterea de mandato Petri Arnaldi de Cervaria jamdicti firmam et decretum ejus supra manu propria scripsit. Et ad majorem rei evidenciam et fidem habendam in presenti translato apposuit sigillum officii vicarii supradicti.)

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El Tractat de Corbeil (1258) , escrit en llatí i comença en les paraules : “És universalment conegut que existixen desavenències entre el senyor rei de França i el senyor d'Aragó , de les Mallorcas i de Valéncia, Comte de Barcelona i Urgel, senyor de Montpeller; per lo que el senyor rei de França diu que els comtats de Barcelona, Besalú, Urgel, etc... són feus seus ; i el senyor rei d'Aragó diu que té drets en Carcassona , Tolosa, Narbona, etc....”.
Ludovicus, Dei gratia Francorum Rex…" "Jacobum eadem gratia illustrem Regem Aragone…" "...quod nos dicebamus comitatum Barchinone, Urgelli, Bisuldune, Rosilione, Empurdano, Ceritanie et Confluentis, Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse" "Et idem Rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses, in Rede et Redensi…" "pro ipso Rege Aragone et nomine et vice ipsius deffinimus, quittamus, cedimus et omnino remmittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus… in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune, Rossillone, Empurdane, Ceritanie, Confluente, Gerundense et Ausone…." "…in Carcasona, ...in Rede, …in Laurago, …in Termense, …in Menerba, …in Fonolleto, …in Petra pertusa, …in comitatu Amilliavi et Guialdane, et in Naumaso …et in comitau Tholose
CONCLUSIÓ
Pel Tractat de Corbeil, i seguint els consells d'alguns “hòmens bons” , el rei francés Luis IX cedix a Jaime I d'Aragó els comtats de la part espanyola i Jaime I li cedix a Luis IX els comtats de la part francesa. Eixa és la síntesis de lo firmat en el document l'importància del qual radica que es va firmar 29 any despuix de la reconquista de Mallorca i 20 anys despuix de la del Regne de Valéncia.
D'eixa data i tractat és fàcil traure dos conclusions:
a) Si Catalunya no existia com tal era impossible que alguna cosa que no existia conquistara Valéncia (1238) o Mallorca (1229). El nostre regne moro de Balansiya (Valéncia) ho conquista el Rei d'Aragó i ho incorpora a la seua corona com a Regne de Valéncia, otorgant-li furs i autonomia pròpia. 20 anys despuix rebrà els 8 comtats "catalans" de mans del Rei frances, incorporant-se a Aragó sense cap tipo de ranc mes que el que ya tenia de Comtat, sense autonomia, sense unitat política, ni sobirania.
b) Si caria d'unitat política, jurídica i geogràfica ¿cóm anava a tindre unitat llingüística si lo que allí es parlava era un mosaic de dialectes procedents del PROVENÇAL?
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Desgraciat el poble que parla una llengua que no sap escriure
i escriu una llengua que no parla.
NO a la SUBSTITUCIÓ llingüistica.
Parla i escriu sempre en la Nostra Dolça Llengua Valenciana
Normes d'El Puig .
¡Que no t'enganye el pancatalanisme!
¡ORGULLÓS DE SER VALENCIÀ!

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Les normes ortogràfiques del Pare Fullana (texto en bastáns errors ortografics)
A principis del segle XX, els valencians encara no s'havien ficat d'acort en quines haurien de ser les normes ortografiques de la llengua valenciana. Els catalans tampoc. El caos ortografic era habitual tant en valencià, com en catala.
En 1732, el notari valencià Carles Ros, presentava la seua ortografia per a la llengua valenciana en l'obra "Práctica ortográfica para los idiomas castellano y valenciano". Constanti Llombart i Josep Nebot tambe es preocuparen per que la llengua valenciana tinguera una ortografia unificada per a tots. Pero, desgraciadament, cap dels tres tingueren l'exit desijat.
La cosa escomençà a canviar a partir de 1906, quan els escritors catalans simpatisants de les propostes ortografiques de Pompeu Fabra, mamprengueren la faena de consensuar unes normes ortografiques per al catala. Unes normes inventaes, evidentment, que foren presentaes en 1913 pel "Institut d'Estudis Catalans".
Al vore que els catalans anaven en serio, la societat valenciana "Lo Rat Penat" encarrega al Pare Fullana l'elaboracio d'unes normes ortografiques per al valencià. El Pare Fullana presentà en 1914 la seua proposta d'ortografia valenciana, i "Lo Rat Penat" aprova dites normes.
Estes normes raonaes pel Pare Fullana, respecten les particularitats genuines de la llengua valenciana, accepten les tradicionals grafies "y" i "ch", consideren innecesaries les "tj", "tz", "tx", "tg", "l•l", i eliminen l'accent grafic que solament s'utilisarà quan dos paraules s'escriguen igual pero signifiquen coses diferents i sonen diferent (homografes no homofones).
Com a conclusio d'estos treballs per part d'uns i atres, en 1914 valencians i catalans tenen unes normes ortogràfiques diferents per a cada una de les seues llengües. El Pare Fullana ensenyarà Filologia Valenciana des de la seua càtedra de l'Universitat de Valencia, fins a que el General Primo de Rivera anulà estes ensenyançes, per considerar-les una amenaça contra l'unitat d'Espanya.
Els catalans, no contents en haver unificat els criteris ortografics de la llengua catalana, volen que les seues normes catalanes tambe siguen utilisaes pels escritors valencians. Conscients de que seria dificil que els valencians de l'época acceptaren com a propies unes normes catalanes, es presenta, en 1932, el primer "Cavall de Troya" ortografic: "Les bases de Castello".
En efecte, estes bases ortogràfiques son les normes de Pompeu Fabra aprovaes pel "Institut d'Estudis Catalans", pero maquillades i en un nom atractiu per als valencians. Estes "Normes de Castello", tambe es coneixen com "Normes del 32", perque foren firmaes en 1932.
En l'actualitat, actualisacions de les dos ortografies continuen vigents. Per una banda, els valencianistes valents escriuen en les normes que va propondre el Pare Fullana en 1914, milloraes i actualisaes gracies a les recomanacions que Miquel Adlert i Noguerol defengue en el seu best-seller de 1979 "En defensa de la llengua valenciana".
Estes normes, conegudes com "Normes d'El Puig" o "Normes de la RACV" foren oficials quan Ampar Cabanes fon Consellera d'Educacio, en temps del Consell pre-autonomic de la transicio democratica.
Per l'atra, els pancatalanistes valencians continuen en la seua equivocacio d'escriure la llengua valenciana en les Normes de l'Institut d'Estudis Catalans (IEC), enmascaraes baix el nom de "Normes de Castello" per a ser introduïdes en major facilitat. Ademes, el pancatalanisme llingüistic conta en el suport economic i politic de la Generalitat Valenciana des de 1983.
Casi 100 anys despres dels primers intents "unitaristes" de Pompeu Fabra, el model catalaniste de llengua escrita que propon la AVL, i la seua subordinacio a les tesis de l'Institut d'Estudis Catalans, llunt de conseguir els seus objectius de substitucio llingüistica del valencià pel catala, estan fomentant una objetivament constatable castellanisacio de la societat valenciana.

Proves contra la mentira valencià, català són la mateixa llengua.

LES PROVES CONTRA LA MENTIRA DE QUE VALENCIÀ I CATALÀ SÓN LA MATEIXA LLENGUA

Alegat contra la manipulació de l'història per part del nacionalisme catalanista.
Recopilació d'artículs.
Autor: Juan García Santandreu (no corregixco les faltes de ortografía, afegixco coses entre paréntessis)
2.- PROVA DE QUE EN 1238 NO EXISTIA NI CATALUNYA NI EL CATALÀ. BARCELONA ERA PART D'UN COMTAT FRANCÉS.

¿Quantes voltes hem sentit dir que els valencians parlem català perque en 1238, quan Jaime I va conquistar el Regne moro de Valéncia mos va portar el català a través de les seues tropes catalanes que varen colonisar el nostre territori?

ARGUMENT Nº 2.- JAIME I NO ERA REI DE CATALUNYA PERQUE ESTA NO EXISTIA quan es va conquistar Valéncia en 1238. Catalunya mai ha segut ni regne ni principat (mentira, Principat sí, regne no; com Ramon Berenguer IV, princeps, no rey). La mentira de la “corona catalano-aragonesa”. (Frase de Próspero de Bofarull y Mascaró, como condes-reyes, tomo XI de la colección)

Els catalans no soporten que els llibres d'història diguen que Jaime I era Rei del Regne d'Aragó, del Regne de Valéncia, del Regne de Mallorca i comte de Barcelona (Nos Don Iavmes por la gta (gratia, gracia) de dius, (dios) rey daragon "et" (símbolo que parece un 7) de mauiorgas (no leo exacto lo que pone, Mallorcas) et de ualentia (parece ualen+letra pi+a), conte de barçalona et de urgel et seynnor de montperler, Montpellier....  (Montis Pesulani o Pessulani))
i per això s'inventen lo de la confederació o corona “catalano-aragonesa” i sostenen que quan es parla de “Aragó-Valéncia i Mallorca” es referixen a la monarquia “catalano-aragonesa”. Açò és fals perque quan Jaime I va aplegar a Valéncia en 1238 els comtats hui catalans eren francesos i pagaven vassallage a Sant Luis IX, Rei de França i per tant no només no podia ser Jaime I Rei de Catalunya sino perque, ademés, els comtats “catalans” no tenien eixèrcit.
Estos 8 comtats de la França transpirinenca li'ls canviaria, com si foren cromos, en Jaime I que era propietari dels territoris del sur de França (Tolouse, Beziers, Nimes, Narbona…).
En 1258, 20 anys despuix de la Conquista del Regne de Valéncia, Jaime I i Luis IX firmen el tractat de Corbeil. França li dona a Jaime I els 8 comtats “catalans” i Jaime I els dona les seues propietats en el sur de França.
Pero els 8 comtats “catalans” varen seguir sent comtats dins de la corona d'Aragó des de 1258 sense constituir-se ni com a província, ni com a estat ni com a Regne. Ho farà com a província pero baix el regnat de Carlos I que va ser qui els va unificar en 1.521.
Per això en cap lloc apareix Jaime I com a Rei de Catalunya (apareixe sí, hasta en inglés, un atra cosa es que sigue verdat). Ni era regne ni era Catalunya. La denominació de “Catalunya” s'incorporarà en el pas del temps i la llengua romànica allí parlada, derivada del llatí com el valencià, pero en aportacions provençals, (al 1462 encara diuen y escriuen hoc, oc, och, sí en OCcitan, languedOC, lengadOC) es desenrollaria molt més tart que el valencià. De tal punt que el català no es va cridar com a tal fins a la segona mitat del sigle XIX (fals, ya li díen vulgar cathala, lengua cathalana o catalana per ejemple Pere Miquel Carbonell, archivé del Archiu de Aragó, a finals del siglo XV, pero fan aná lo valensiá de cancillería, en moltes paraules occitanes, porets, havets, vamos, un chapurriau, champouirau, mescla de llengües), permaneixent majoritàriament la denominació de “Lemosin”. La denominació de “català” no es va generalisar fins que va tindre la seua Renaixença en el sigle XIX, 4 sigles despuix del sigle d'Or Valencià. Per això, i pel mateix fals criteri que lo de la “corona catalano-aragonesa” sostenen burda i falaçment que els escritors del sigle d'or valencià (S. XV) “escrivien en català”.
Catalunya serà hui una comunitat prospera, això cal reconéixer-ho, pero l'orige o el simple fruïment de la seua prosperitat no els dona dret a constituir-se com a “comunitat històrica” ya que, de totes les regions espanyoles és la que té menor entitat històrica i política. Si són una “comunitat històrica” perque en 1932 la república els va otorgar un estatut nacionaliste, els valencians tenim una Foralidad des de 1261 (furs de Valencia) que té major entitat, dignitat i rellevància política i històrica i no ho utilisem per a passar factures indegudes o posar en perill l'unitat d'Espanya. Aixina que si es tracta de passejar la margallonera, els catalans, ni de puntilles sobre el Regne de Valéncia.

CATALUNYA NO EXISTIA, ERA UN TERRITORI FRANCÉS ON ES PARLAVEN DIALECTES PROVENÇALS DERIVATS DEL LLATÍ QUE NO HAVIEN QUALLAT COM A LLENGUA ESTRUCTURADA. els valencians ya escrivíem el nostre "romanç valenciá" QUE EN POC TEMPS DONARIA EL PRIMER SIGLE D'OR LLITERARI EN LLENGUA VALENCIANA.


(Aquí fico diferéns mapes: wiki Agustín Ubieto Arteta Este atre:

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Comtats_de_la_Marca_Hisp%C3%A0nica_a_inicis_S_IX.PNG

Comtats de la marca hispànica, inicis del segle IX


Marca Hispanica Sive Limes Hispanicus. Hoc est Geographica descriptio regionum quae in Catalonia continentur & in Comitatu Ruscinonensi.

Publication : [Parisiis] : [apud Franciscum Muguet], [1688]
Description matérielle : 1 carte ; 36 x 38,5 cm

Note(s) : Carte extraite de : Marca hipanica sive Limes hispanicus / Auctore illustrissimo viro Petro de Marca. Parisiis, apud Franciscum Muguet, 1688

Référence(s) : Imago Cataloniae, Barcelona, 2005, p. 97)





2 bis.- PROVA DE QUE VALÉNCIA, ARAGÓ I MALLORCA EREN REGNES EN LLENGUA PRÒPIA I EN ELS COMTATS FRANCESOS DE CATALUNYA ES PARLAVA ENCARA EL "LLEMOSÍ".

LA CAVERNA PANKA ha entrat en el debat sobre les MENTIRES DEL CATALANISME. Anunci que no vaig a caure en la confrontació individual i personal perque no tinc temps, PERO SI PENSE CONTESTAR TOTES I CADA UNA DE LES SEUES MANIFESTACIONS PERQUE HI HA ARGUMENTS I PROVES. Pero ho faré de manera sistematisada i ordenada.
El Tractat de Corbeil que vaig incorporar com a PROVA NUMERE 2 DE LA MENTIRA CATALANISTA els ha exasperado. El seu esencialismo nacionaliste no els permet vore, contemplar i raonar este tipo de proves i, despuix de fracassar argumentalment, simplement diuen que és fals.
Este post no és, encara la tercera prova que tinc preparada, pero sí que podríem cridar-la “DOS BIS” per la seua vinculació en l'anterior. Vos ho resumixc el CONTINGUT LLITERAL del tractat de Corbeil i vos deixe l'enllaç de la Wikipedia que, com be sabeu, està controlada en Espanya pel nacionalisme socialiste. El catalanisme rep fòc amic.
I un atre mapa de l'época on podeu observar el REGNE DE ARAGON (Kingdom of Aragó) REGNE DE VALÉNCIA (Kindom of Valéncia) i el territori dels comtats francesos en la nostra península on solament apareix CITY OF BARCELONA, en referència al comtat de Barcelona i atres comtats. Catalunya no apareix per cap lloc en 1258, ni com a Regne, ni com a Principat, ni com a estat i, ni molt manco com a nació, simplement perque no existia com a tal. Eren, com diu el propi tractat de Corbeil, una série de 8 comtats de propietat francesa i reivindicats com a tal pel Rei Luis IX de França que li'ls va entregar en 1258 a Jaime I, Rei d'Aragó de Valéncia i de Mallorca, a canvi dels territoris en el migdia-sur de França.

Lo que diu el tractat de Corbeil.
(https://historia-aragon.blogspot.com/2020/02/xxvii-perg-1526-jaime-i-11-mayo-1258-corbeil-corbolium.html

XXVII

Perg.n°1526. Jai.I. 11 may. 1258.

Hoc est translatum sumptum fideliter a quadam carta pergamenea sigillata sigillo magno cereo viridi pendenti cum serico rubeo illustris regis Francie in quo sigillo est imago regis sedentis in catedra tenentis in manu sinistra effigiem baculi cum flore in capite et in dextera florem: et littere ipsius sigilli sunt: Ludovicus (Luis XI, 11) Dei gratia francorum rex: cujus carte series sic se habet. Ludovicus Dei gratia francorum rex universis presentes litteras inspecturis salutem. Notum facimus quod cum inter nos ex parte una et dilectum amicum nostrum Jacobum eadem gratia illustrem regem Aragone Majorice et Valencie comitem Barchinone et Urgelli et dominum Montispessulani ex altera suborta esset materia questionis super eo quod nos dicebamus comitatum Barchinone Urgelli Bisulduni Rosilionis Empurdani Ceritanie et Confluentis Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse et idem rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses in Rede et Redensi Terminis et Terminensi Biterris et vicecomitatu Biterrensi Agadha et Agadhensi Albi et Albigensi Ruchine et Ruchinensi comitatu Fuxcii Canturco et Canturcino Narbona et ducatu Narbone Minerba et Minerbesi Fonolleto et Fonolledes terra de Saltu Petrapertusa et Petrapertuse Amilliano cum toto comitatu Amilliani Credone cum vice-comitatu Credonensi Gavaldano Nemaus et Nemauscensi Tolosa cum toto comitatu Tholose et Sancti Egidii cum honoribus districtibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem: postmodum accedentes ad nos sollempnes procuratores et nuncii predicti regis Aragone ab eodem super hoc specialiter ad nos missi venerabilis videlicet Arnaldus Barchinone episcopus Guillermus prior beate Marie de Corniliano et Guillermus de Rocafole tenentis locum ipsius regis in Montepessulano nobis exhibuerunt litteras ipsius regis procuratorias in hec verba. - Noverint universi quod nos Jacobus Dei gratia rex Aragonum Majoricarum et Valencie comes Barchinone et Urgelli et dominus Montispesulani constituimus et ordinamus vos venerabilem Arnaldum Dei gratia Barchinone episcopum et dilectos Guillermum priorem sancte Marie de Corneliano et Guillermum de Rocafole tenentem locum nostrum in Montepessulano procuratores nostros dantes et concedentes vobis omnibus predictis et cuilibet vestrum plenam et liberam potestatem auctoritatem et licenciam transigendi et componendi vice nostra et nomine cum Ludovico Dei gratia illustri rege Francie super omni jure quod habemus et habere debemus in Carcassona et Carcassonensi et in Rede et in Redensi in Laurago et Lauragine et Terme et Termenense et in Menerba et Menerbense et in Fonolleto et Fonolladense et in Perapertusa et Perapertusense et in comitatu Amilliani et Gavaldani et in Nemause et in Nemausense et in comitatu Tholose et Sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymonde quondam comite Tholosane et fructibus inde perceptis et quod vos omnes et singuli supradicti possitis vice nostra et nomine cedere remittere perpetuo et relaxare predicto illustri regi et suis quicquid juris nos habemus et habere debemus quoquomodo vel racione in predictis omnibus et singulis. Damus etiam et concedimus vobis omnibus et singulis speciale mandatum auctoritatem et licenciam et potestatem jurandi ex parte nostra super animam nostram de omnibus et singulis supradictis a nobis observandis et complendis prout per vos erit super eis cum dicto rege promissum ordinatum compositum et transactum: renunciantes scienter et consulte omni juri divino et humano canonico civili et consuetudinario et omni privilegio reali et personali ac omni alii auxilio generali seu speciali quibus contra predicta seu aliqua ex predictis juvari possemus. Item damus vobis omnibus et singulis supradictis et concedimus speciale mandatum quod vice nostra et nomine transigatis et componatis cura dicto illustri rege Francie et accipiatis ab eodem rege cessionem remissionem et relaxacionem de omni jure quod idem rex Francie asseret se habere in comitatu Barchinone et de omni jure siquid habet vel habere credit in comitatu de Bisulduno de Rossilione de Empurdano de Ceritania de Confluente vel in aliquo loco terrarum quas nos hodie tenemus et habemus et quod in omnibus et singulis supradictis tractetis et procuretis faciatis et recipiatis quicquid vobis videbitur expedire. Promittimus insuper bona fide cum hoc autentico instrumento sigilio nostro pendenti munito nos ratum habere complere et servare perpetuo quicquid cum dicto rege per vos omnes vel duos aut unum ex vobis super predictis omnibus et singulis factum fuerit ordinatum compositum seu transactum. Datum Dertuse V idus marcii anno Domini MCC quinquagessimo septimo. - Tandem vero post multos tractatus habitos hinc et inde bonorum mediante consilio cum dictis procuratoribus nomine procuratorio et vice predicti regis Aragone ad hanc composicionem et transaccionem devenimus: quod nos pro nobis et heredibus et successoribus nostris predicto regi Aragone et heredibus ac successoribus suis imperpetuum et ab ipso et antecessoribus suis causam habentibus et predictis procuratoribus pro ipso rege Aragone et nomine et vice ipsius definimus quittamus cedimus et omnino remittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus seu etiam dicebamus nos habere tam in dominiis sive dominicaturis quam feudis et aliis quibuscumque in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune Rossillionis Empurdane 
Ceritanie Confluente Gerundense et Ausone cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis et pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per ipsum regem Aragonem et antecessores ejusdem inde perceptis et qui percipi potuerint: prominentes et ad hoc nos et heredes ac successores nostros imperpetuum obligantes quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per nos vel per alium reclamabimus vel petemus renunciantes omnino specialiter et expresse pro nobis et heredibus ac successoribus nostris omnibus cartis et instrumentis sique super hiis habebamus volentes et decernentes ea penitus esse nulla ac promittentes quod ea omnia reddemus regi Aragonum antedicto. Renunciamus insuper pro nobis et heredibus nostris ac successoribus omni juris auxilio tam canonici quam civilis necnon et consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus contra predicta vel aliquid de predictis nos juvare possemus. Prenominati autem procuratores pro sepedicto rege Aragonum et heredibus ac successoribus ejusdem et vice ipsius nomine procuratorio nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus vice versa quittaverunt cesserunt diffinierunt et remisserunt omnino specialiter et expresse quicquid juris et possessionis vel quasi idem rex Aragone habebat si quid habebat vel habere poterat seu dicebat etiam se habere tam in dominiis et dominicaturis quam in feodis et aliis quibuscumque in Carcassona et in Carcassense in Rede et in Redense in Laurago et in Lauragense in Termene et Termenense in Menerba et Menerbense in Fonolleto et Fonolledense in Pertra-pertusa et in Petra-pertusense in comitatu Amilliani et Guialdane et in Nemauso et in Nemausense et in comitatu Tholose et sancti Egidii et in omni alia terra et jurisdiccione Raymundi quondam comitis Tholosane et fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros inde perceptis. Condictum est tamen et ordinatum quod si aliqua feuda movencia de donatione Fonolledensis sita sint infra terminos comitatus Rossillione vel Bisuldune seu aliorum comitatuum predictorum de quibus comitatibus ipsi regi Aragone quittacionem et deffinicionem fecimus penes ipsum regem Aragonum et heredes ac successores suos perpetuo remanebunt et ea sibi et heredibus ac successoribus suis cedimus et omnino quitamus salvo tamen jure siquid fuerit alieno. Similiter si aliqua feuda movencia de donacione ipsorum comitatuum sita sint infra terminos Fonoledense penes nos et heredes ac successores nostros perpetuo remanebunt et ea nobis et heredibus et successoribus nostris diffiniverunt et quitaverunt omnino nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius procuratores predicti salvo tamen jure siquid fuerit alieno. De Amilliano autem et comitatu Amilliani sciendum est dictos procuratores nomine procuratorio et vice dicti regis Aragonum quittasse et difiinisse ea nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et heredibus ac successoribus nostris causam habentibus sicut ea tenemus et possidemus et a nobis et nostris tenentur et possidentur. Preterea procuratores prenominati promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniet quitabit cedet et remitet omnino quicquid juris possessionis vel quasi habet siquid habet vel habere potest seu dicet etiam se habere tam in dominiis seu dominicaturis quam in feudis et aliis quibuscumque in predictis omnibus supranominatis que procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragonum diffiniverunt quittaverunt et remisserunt nobis procuratores predicti et insuper in hiis que inferius nominantur videlicet Biterris cum vice-comitatu Biterrense Agda et Agadense Albi et Albigense Ruchine et Ruchinense comitatu Fuixense Caturce et Caturcense Narbone et ducatu Narbonense Podio Laurence Keerbuz Castro-fideli terra de Saltu Credone et vicecomitatu Credonense: et quod idem rex Aragone cedet penitus et concedet expresse pro se et heredibus ac successoribus suis nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus omnem accionem et jus repetendi pignoris que dicit se habere in predictis Amilliano et comitatu AmillianCredone et vicecomitatu Credonense et in Gavaldane cum pertinenciis eorundem: que quidem bone memorie Petrus quondam rex Aragone genitor ipsius olim titulo pignoris obligaverat Raymundo quondam comiti Tholosane. Et per hanc composicionem idem rex Aragone reddet nobis plenarie omnes cartas et instrumenta que habet super dicta obligacione confecta. Ceterum procuratores prenominati procuratorio nomine et vice ipsius regis Aragone diffiniverunt quittaverunt cesserunt et remisserunt omnino et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod predictus rex Aragone cedet et concedet specialiter ac donabit imperpetuum pro se et heredibus ac successoribus nostris et a nobis causam habentibus quicquid juris sibi competit si quod competit vel quocumque casu seu ratione vel titulo posset ad ipsum vel ad heredes et successores suos nunc vel in futurum aliquatenus devenire in Tholosa et toto comitatu Tholose et sancti Egidii et in terris Agenense et Venesinense ac in tota alia terra jurisdiccione et potestate Raymundi quondam comitatis Tholosane. Insuper procuratores predicti procuratorio nomine pro dicto rege Aragone et vice ipsius nobis et heredibus ac successoribus nostris et a nobis et antecessoribus nostris causam habentibus diffiniverunt quitaverunt cesserunt et omnino remisserunt et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragone pro se et heredibus suis ac successoribus diffiniet quitabit cedet et remittet penitus et expresse predicta omnia et singula eo modo quo superius continetur cum omnibus honoribus homagiis districtibus jurisdiccionibus et juribus universis ac pertinenciis eorundem et cum omnibus fructibus et proventibus per nos vel antecessores nostros vel per alios inde perceptis et qui etiam percipi potuerint: et ad hoc se et heredes ac successores suos specialiter obligavit quod in predictis omnibus et singulis nichil de cetero per se vel per alium reclamavit nec nos vel heredes aut successores nostros seu causam a nobis vel antecessoribus nostris habentes super predictis aut aliquo predictorum per se vel per alium imposterum molestabit. Renunciaverunt autem omnino specialiter et expresse procuratores predicti nomine procuratorio pro ipso rege Aragone et vice ipsius et promisserunt et tenentur bona fide procurare quod idem rex Aragouum (Aragonum) renunciabit penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis omnibus cartis et instrumentis sique super premissis habet vel habuit et volet etiam decernet ea penitus esse nulla quoad nostrum prejudicium et nostrorum et quod ea omnia reddet nobis. Renunciavit etiam idem rex Aragone penitus et expresse pro se et heredibus ac successoribus suis et etiam predicti procuratores procuratorio nomine pro ipso et vice ipsius renunciaverunt omni juris auxilio tam canonici quam civilis ac consuetudinarii et omni privilegio reali et personali quibus idem rex Aragone aut heredes aut successores sui contra premissa vel aliquid premissorum juvare se possent et quod idem rex Aragonum nobis super premissis omnibus patentes litteras suas dabit. De supradictis autem omnibus observandis et complendis prout superius continentur procuratores predicti prestiterunt in nostra presencia in animam prefati regis Aragone super sacrosancta evangelia juramentum. In cujus rei testimonium presentem cartam sigilli nostri fecimus impressione muniri. Acta sunt hec apud Corbolium in palacio nostro presentibus episcopo Aprensi Ludovico primogenito et Filipo filiis nostris Raimondo Gaucelmi domino Lunelli Simone de Claromonte domino Sagelle Egidio Francie constableario Johanne de Ronquerolis Ansello de Braya Gervasio de Cranneis militibus magistro Rade thesaurario sancti Franboudi Silvanoctense magistro Odone de Loriato magistro Johanne de Nemesio magistro Philipo de Canturco magistro Johanne de Ulbiato F. de Laure sacrista Barchinone A. de Gualba cononico vicensi quinto idus madii anno Domini MCC quinquagessimo octavo. - Signum Petri Arnaldi de Cervaria vicarii Barchinone et Vallesii qui huic translato sumpto fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobato ex parte domini regis et auctoritate officii quo fungimur auctoritatem impendimus et decretum ut ei tamquam originali suo fides plenaria ab omnibus impendatur appositum per manum mei Bernardi de Cumbis notarii subscripti in cujus manu et posse dictus vicarius hanc firmam fecit tercio decimo kalendas marcii anno subscripto presentibus testibus Berengario de Manso Arnaldo Salvatge et Bernardo de Turri. - Nos Poncius Dei gratia electus confirmatus in episcopum Barchinone presens translatum cum originali fideliter comprobavimus et vidimus contineri in originali sicut in presenti translato continetur et ideo fidem facimus de
predictis et ad majorem fidem habendam presenti carte nostre sigillum apponi fecimus et manu propria subscripsimus undecimo kalendas marcii anno Domini M trecentessimo. - Signum Bernardi de Cumbis notarii publici Barchinone regentisque scribaniam curie vicarii ejusdem civitatis qui hoc translatum sumptum fideliter ab originali suo non cancellato nec in aliqua parte sui viciato et cum eodem legitime comprobatum scribi fecit et clausit tercio decimo kalendas marcii anno Domini millessimo trecentessimo cum litteris suprapositis in linea XII ubi scribitur super et cum litteris rasis et emmendatis in linea XVI ubi dicitur ac et in linea XX prima .... in linea XX sexta ubi dicitur ac. Preterea de mandato Petri Arnaldi de Cervaria jamdicti firmam et decretum ejus supra manu propria scripsit. Et ad majorem rei evidenciam et fidem habendam in presenti translato apposuit sigillum officii vicarii supradicti.)

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El Tractat de Corbeil (1258) , escrit en llatí i comença en les paraules : “És universalment conegut que existixen desavenències entre el senyor rei de França i el senyor d'Aragó , de les Mallorcas i de Valéncia, Comte de Barcelona i Urgel, senyor de Montpeller; per lo que el senyor rei de França diu que els comtats de Barcelona, Besalú, Urgel, etc... són feus seus ; i el senyor rei d'Aragó diu que té drets en Carcassona , Tolosa, Narbona, etc....”.
Ludovicus, Dei gratia Francorum Rex…" "Jacobum eadem gratia illustrem Regem Aragone…" "...quod nos dicebamus comitatum Barchinone, Urgelli, Bisuldune, Rosilione, Empurdano, Ceritanie et Confluentis, Gironde et Eusone cum eorum pertinenciis de regno Francie et de feudis nostris esse" "Et idem Rex Aragone ex adverso dicebat se jus habere in Carcassona et Carcasses, in Rede et Redensi…" "pro ipso Rege Aragone et nomine et vice ipsius deffinimus, quittamus, cedimus et omnino remmittimus quicquid juris et possesionis vel quasi habebamus siquid habebamus vel habere poteramus… in predictis comitatibus Barchinone et Urgelli Bisuldune, Rossillone, Empurdane, Ceritanie, Confluente, Gerundense et Ausone…." "…in Carcasona, ...in Rede, …in Laurago, …in Termense, …in Menerba, …in Fonolleto, …in Petra pertusa, …in comitatu Amilliavi et Guialdane, et in Naumaso …et in comitau Tholose
CONCLUSIÓ
Pel Tractat de Corbeil, i seguint els consells d'alguns “hòmens bons” , el rei francés Luis IX cedix a Jaime I d'Aragó els comtats de la part espanyola i Jaime I li cedix a Luis IX els comtats de la part francesa. Eixa és la síntesis de lo firmat en el document l'importància del qual radica que es va firmar 29 any despuix de la reconquista de Mallorca i 20 anys despuix de la del Regne de Valéncia.
D'eixa data i tractat és fàcil traure dos conclusions:
a) Si Catalunya no existia com tal era impossible que alguna cosa que no existia conquistara Valéncia (1238) o Mallorca (1229). El nostre regne moro de Balansiya (Valéncia) ho conquista el Rei d'Aragó i ho incorpora a la seua corona com a Regne de Valéncia, otorgant-li furs i autonomia pròpia. 20 anys despuix rebrà els 8 comtats "catalans" de mans del Rei frances, incorporant-se a Aragó sense cap tipo de ranc mes que el que ya tenia de Comtat, sense autonomia, sense unitat política, ni sobirania.
b) Si caria d'unitat política, jurídica i geogràfica ¿cóm anava a tindre unitat llingüística si lo que allí es parlava era un mosaic de dialectes procedents del PROVENÇAL?
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Desgraciat el poble que parla una llengua que no sap escriure
i escriu una llengua que no parla.
NO a la SUBSTITUCIÓ llingüistica.
Parla i escriu sempre en la Nostra Dolça Llengua Valenciana
Normes d'El Puig .
¡Que no t'enganye el pancatalanisme!
¡ORGULLÓS DE SER VALENCIÀ!

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Les normes ortogràfiques del Pare Fullana (texto en bastáns errors ortografics)
A principis del segle XX, els valencians encara no s'havien ficat d'acort en quines haurien de ser les normes ortografiques de la llengua valenciana. Els catalans tampoc. El caos ortografic era habitual tant en valencià, com en catala.
En 1732, el notari valencià Carles Ros, presentava la seua ortografia per a la llengua valenciana en l'obra "Práctica ortográfica para los idiomas castellano y valenciano". Constanti Llombart i Josep Nebot tambe es preocuparen per que la llengua valenciana tinguera una ortografia unificada per a tots. Pero, desgraciadament, cap dels tres tingueren l'exit desijat.
La cosa escomençà a canviar a partir de 1906, quan els escritors catalans simpatisants de les propostes ortografiques de Pompeu Fabra, mamprengueren la faena de consensuar unes normes ortografiques per al catala. Unes normes inventaes, evidentment, que foren presentaes en 1913 pel "Institut d'Estudis Catalans".
Al vore que els catalans anaven en serio, la societat valenciana "Lo Rat Penat" encarrega al Pare Fullana l'elaboracio d'unes normes ortografiques per al valencià. El Pare Fullana presentà en 1914 la seua proposta d'ortografia valenciana, i "Lo Rat Penat" aprova dites normes.
Estes normes raonaes pel Pare Fullana, respecten les particularitats genuines de la llengua valenciana, accepten les tradicionals grafies "y" i "ch", consideren innecesaries les "tj", "tz", "tx", "tg", "l•l", i eliminen l'accent grafic que solament s'utilisarà quan dos paraules s'escriguen igual pero signifiquen coses diferents i sonen diferent (homografes no homofones).
Com a conclusio d'estos treballs per part d'uns i atres, en 1914 valencians i catalans tenen unes normes ortogràfiques diferents per a cada una de les seues llengües. El Pare Fullana ensenyarà Filologia Valenciana des de la seua càtedra de l'Universitat de Valencia, fins a que el General Primo de Rivera anulà estes ensenyançes, per considerar-les una amenaça contra l'unitat d'Espanya.
Els catalans, no contents en haver unificat els criteris ortografics de la llengua catalana, volen que les seues normes catalanes tambe siguen utilisaes pels escritors valencians. Conscients de que seria dificil que els valencians de l'época acceptaren com a propies unes normes catalanes, es presenta, en 1932, el primer "Cavall de Troya" ortografic: "Les bases de Castello".
En efecte, estes bases ortogràfiques son les normes de Pompeu Fabra aprovaes pel "Institut d'Estudis Catalans", pero maquillades i en un nom atractiu per als valencians. Estes "Normes de Castello", tambe es coneixen com "Normes del 32", perque foren firmaes en 1932.
En l'actualitat, actualisacions de les dos ortografies continuen vigents. Per una banda, els valencianistes valents escriuen en les normes que va propondre el Pare Fullana en 1914, milloraes i actualisaes gracies a les recomanacions que Miquel Adlert i Noguerol defengue en el seu best-seller de 1979 "En defensa de la llengua valenciana".
Estes normes, conegudes com "Normes d'El Puig" o "Normes de la RACV" foren oficials quan Ampar Cabanes fon Consellera d'Educacio, en temps del Consell pre-autonomic de la transicio democratica.
Per l'atra, els pancatalanistes valencians continuen en la seua equivocacio d'escriure la llengua valenciana en les Normes de l'Institut d'Estudis Catalans (IEC), enmascaraes baix el nom de "Normes de Castello" per a ser introduïdes en major facilitat. Ademes, el pancatalanisme llingüistic conta en el suport economic i politic de la Generalitat Valenciana des de 1983.
Casi 100 anys despres dels primers intents "unitaristes" de Pompeu Fabra, el model catalaniste de llengua escrita que propon la AVL, i la seua subordinacio a les tesis de l'Institut d'Estudis Catalans, llunt de conseguir els seus objectius de substitucio llingüistica del valencià pel catala, estan fomentant una objetivament constatable castellanisacio de la societat valenciana.