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miércoles, 31 de mayo de 2023

3. 1. De la preseance du sainct Siege de Rome, sur l' Eglise Catholique.

De la preseance du sainct Siege de Rome, sur l' Eglise Catholique. 

CHAPITRE I. 

Qui voudra considerer quel fut le premier plant de nostre Religion Chrestienne, apres que nostre Seigneur eut satisfait à tous les mysteres cachez, qui avoient esté long temps auparavant de luy predicts, il trouvera que le dernier, & plus solemnel commandement qu' il donna à ses Apostres, & quasi comme un fideicommis general de son testament: ce fut qu' ils espandissent par tout l' Univers les semences de la saincte parole qu' il leur avoit annoncee. Depuis estant monté au Ciel, & ayant en eux imprimé le caractere du sainct Esprit, la premiere chose qu' ils eurent en recommandation, apres avoir ordonné des affaires de l' Eglise de Hierusalem, ce fut de partager entr' eux par commune devotion tout ce monde. Et leurs estans, & à leurs disciples escheuës diverses Provinces pour cultiver, il seroit impossible de dire, combien fructifia en peu de temps ce nouveau fruict, par la devotion, diligence, & hardiesse de ces bons & vertueux jardiniers. Et encores que chacun diversement selon le pays qu' il avoit à traitter, introduisit diverses ceremonies, & coustumes, si est-ce qu' eux tous raportoient leur creance à une unité de principes. 

Ceux-cy du commencement estoient indifferemment appellez Evesques, ou Prestres. Ainsi l' aprenons nous de sainct Luc, au chapitre 15. & 16. des Actes des Apostres, & au 25. où sainct Paul prenant congé des Ephesiens en la harangue qu' il leur feit, appelle sur la fin Evesques, ceux que sur le commencement il avoit appellez Prestres: Vray que ceste police ne dura pas entr' eux longuement: Voire prit changement dés le temps mesme des Apostres, comme nous aprenons du venerable Beda sur le 10. chap. de S. Luc, disant. Sicut duodecim Apostolos, formam Episcoporum praemonstrare nemo est qui dubitet, sic & hos septuaginta discipulos, figuram Presbyterorum, id est, secundi ordinis Sacerdotes gessisse sciendum est. Tametsi primis Ecclesiae temporibus, ut Apostolica scriptura testis est, utrique Presbyteri, utrique vocabantur Episcopi. Quorum unum, sapientiae maturitatem, alterum, industriam curae pastoralis significat: Passage que l' on ne peut assez solemnizer pour ceste ancienneté. Comme aussi est-ce la verité, que depuis à l' imitation de ceste saincte police, la Religion Chrestienne provignant, & la necessité requerant divers Ministres, non seulement sur les Provinces, mais aussi sur les villes, bourgs, & bourgades, l' on commença petit à petit, d' y establir difference. De là vint que ceux qui avoient l' œil & intendance generale sur les Provinces, furent appellez Evesques: & les autres qui particulierement avoient la charge des quantons des villes, & bourgades, estoient seulement appellez Prestres. C' estoient ceux, qui par la permission de l' Evesque, avoient puissance d' administrer la parole de Dieu, & les saincts Sacremens de l' Eglise, la part qui leur estoit distribuee. Chose qui estoit observee dés le temps mesmes de Tertulian, comme il nous enseigne en son traicté du Baptesme. Nous les avons depuis nommez Curez. Toutesfois, pour autant qu' anciennement l' on ne donnoit l' ordre de Prestrise qu' à ceux qui devoient avoir charge d' ames, & consequemment quelque tiltre: depuis noz Evesques par leur avarice ayans converty en abus ceste honorable coustume, distribuans à toutes occurrences, & sans acception de personnes, ceste charge à uns & autres, entre toutes ces corruptions, encores nous est demouree une image de ceste belle ancienneté. D' autant que nous disons que l' on ne peut appeller aucun aux ordres de Prestrise, qu' il n' ait tiltre, rapportans à je ne sçay quoy de temporel, ce que ces saincts Peres rapportoient au spirituel: & nommons encores Presbitaires les maisons destinees pour l' hebergement des Curez. Aussi entre les Cardinaux de Rome l' on en appelle les aucuns, Prestres, c' est à dire, les Cardinaux qui sont pourveuz des anciennes Cures de Rome, à la difference de ceux qui sont Cardinaux Diacres. On appella par succession de temps le ressort que tenoient les Evesques, Dioceses. Mot dont les anciens Romains usoient quelquefois sur le declin de l' Empire, pour Province: & celuy des Prestres, ou Curez, parroisses, combien que je trouve les Evesques avoir assez souvent appellé leurs Dioceses du nom de paroisses, comme s' ils eussent voulu dire que leur charge estoit une grande Prestrise, & que les Prestres estoient petits Evesques en leurs charges, par une reduction que l' on appelle du grand au petit pied.

Or eurent-ils une coustume fort familiere: car ayans entrepris de gaigner par leurs sainctes exhortations, tout le monde, ils avoient accoustumé de deleguer les plus capables & suffisans aux principales villes de chaque Province: Dont est venu que par une police Ecclesiastique, s' estant nostre Eglise divisee en Patriarches, Archevesques & Evesques, vous voyez les noms des Patriarchats, & Archeveschez és villes, où la domination temporelle avoit plus de lieu: & ceste mesme raison apporta puis apres de grands troubles à la grandeur de l' Evesque de Rome, ainsi qu' il sera dit en son lieu. Cecy à mon jugement, fut cause que Rome estant du temps des Apostres, le siege de l' Empire & ressort general de tout l' Univers: & S. Paul' s' estant transporté en ceste ville par necessité, pour respondre de son faict devant l' Empereur, l' on deputa depuis avec sainct Pierre pour y venir annoncer la doctrine de Dieu: Auquel lieu, comme chacun sçait, apres y avoir faict plusieurs grands miracles, en fin ils porterent un tres-vertueux tesmoignage de leur foy par leurs martyres. Lors se faisoient & long temps apres les assemblees des Chrestiens en cachete, pour eviter la fureur du Magistrat. Car encores que par traitte de temps quelques Empereurs feissent contenance de n' exercer leurs cruautez contre nous, si est ce que telles douceurs n' estoient qu' une amorce pour nous surprendre. D' autant que ceux qui sous cest appast s' estoient trop descouverts en leurs deportemens, à la premiere mutation d' Empereur, il se trouvoit un successeur qui recommençoit de seuir, comme au precedent encontre eux. Tellement que chacun estoit contrainct d' être retenu en ses actions. Et certes l' Eglise Romaine se rend grandement recommandable en ce point cy. Par ce que depuis S. Pierre jusques à Silvestre, qui fut du temps de l' Empereur Constantin, n' y eut Evesque dedans Rome qui ne seellast de son sang le tesmoignage de sa foy. Et encores que quelques uns se trouvassent plus foibles à supporter le premier heurt des persecutions, si est-ce que revenans à leur mieux, & second penser, ils embelissoient leur memoire de quelque beau & brave traict. Comme nous voyons qu' il advint à Marcelin Pape, lors de la grande boucherie & persecution de Diocletian, lequel pour caller la voile à la tempeste qui lors couroit, ayant par crainte immolé aux Idoles, en fit depuis penitence publique aux pieds de l' Eglise. Et non content de ceste confession, pour satisfaire d' avantage à sa conscience, se presenta devant Diocletian, luy reprochant ses cruautez, & sur ce reproche receut volontairement la couronne de martyre. 

Je ne trouve qu' adoncques tombast la Primauté de l' Eglise en dispute, ains quelque temps apres que les Apostres furent passez de ce monde en l' autre, le premier ordre de l' Eglise estoit des Evesques, le second des Prestres, & le dernier des Diacres. Et entre les Evesques on faisoit grand estat de ceux qui avoient leurs sieges és lieux, ausquels les Apostres, ou leurs disciples avoient presidé, & entre iceux, de celuy de Rome principalement pour la dignité de la Chaire Sainct Pierre, comme nous l' apprenons expressement de Tertullian en son livre contre les heretiques. Ceste primauté commença d' être aucunement enviee en ce grand Concil de Nice sous Constantin, quand l' exercice de nostre Religion commença d' être faict à huys ouvert. Car lors se trouva l' Evesque d' Alexandrie qui voulut concurrer en seance, avecques celuy de Rome. Depuis ce temps, je ne voy point que le Romain n' ait tenu le premier lieu sur les autres, sans exception ou reserve. A ceste cause trouvons nous dans Optat, qui fut soubs les Empereurs Valens, & Valentinian, en son premier livre, encontre les Donatistes, que Donat heretique, ayant presenté requeste à Constantin pour faire juger sa cause par trois Evesques des Gaules, l' Empereur luy ayant baillé pour juges, Materne Evesque de Colongne, Rhetice Evesque d' Autun, & Marin Evesque d' Arles, ils s' acheminerent à Rome pour decider par expres ceste affaire sous l' auctorité de Militiades Evesque du lieu. Et le mesme Optat, au deuxiesme livre, pressant de pres ses adversaires, qui s' estoient divisez de l' union de l' Eglise, & avoient creé sur eux un Evesque: Vous ne pouvez nier (dit-il) qu' en la ville de Rome ne fust premierement donnee à Sainct Pierre, la chaire Episcopale, en laquelle il a tenu le siege, comme chef de tous les Apostres. Puis il recite par honneur d' une longue suitte, l' un apres l' autre, tous les successeurs de S. Pierre, desquels avoit despendu l' union de l' Eglise universelle. Chose que fait en cas semblable Sainct Augustin en la cent soixante cinquiesme Epistre à Generose. Et Amian Marcellin mesmes, qui fut Ethnique, au quatorziesme livre de son histoire, faisant mention d' une sentence decretale, qui avoit esté donnee contre Athanaise Evesque d' Alexandrie par ses mal-vueillans, à la suscitation & pourchas de l' Empereur Constance, qui estoit Arien, recite que cest Empereur desira sur toutes choses que ceste sentence fut signee de Libere, qui lors siegeoit à Rome: Le passage estant de telle substance. Combien que cest Empereur eust attaint au dessus de son entreprise, & qu' il ne doutast point qu' Athanaise ne fust destitué de son Evesché, toutesfois pour l' authorité que tenoient lors les Evesques de Rome, il eust grandement desiré que Libere souz-signé avecques les autres Evesques contre luy. 

Ce qui fit passer condemnation plus facile à l' Evesque d' Alexandrie, en faveur de l' Evesque de Rome (j' useray de ce mot maintenant, en attendant l' occasion selon l' ordre des temps que je le nommeray Pape tout à faict) ce fut la desunion qui se trouva entre les Eglises du Levant. Deslors mesmes que l' Eglise commença de n' être plus affligee, par la puissance seculiere, elle s' affligea d' elle mesme. Il y avoit un Prestre dans la ville d' Alexandrie, nommé Arius, qui avoit esté degradé de l' ordre de Prestrise, lequel indigné de ce rebut, commença de se faire chef de part. Et de fait, il sema une grande zizanie en Egypte, sur le mystere de la Trinité, dont depuis sourdirent grands troubles, partialitez, & divisions en la Religion Chrestienne, speciallement entre les Eglises du Levant. Presque en ceste mesme saison, Donat remua une autre nouvelle erreur, qui partialisa tous les Afriquains, s' estans ces premiers & seconds heretiques tellement authorisez, qu' ils avoient leurs Evesques à part, les uns Ariens, les autres Donatistes. Il seroit impossible de dire quelle desolation il en vint: par ce que les Evesques está (estan, estant) divisez en sectes, se forgeans Concils sur Concils, & defaisans par un Concil ce qui avoit esté arresté par l' autre, la vraye definition de la foy s' esvanouit presque entr' eux. Et qui est encores un plus grand malheur, pendant que les Prelats n' avoient autres desseins que de ruiner leurs adversaires, au lieu de s' estudier à une reconciliation Chrestienne, & que le Catholic estoit excommunié par l' Arien, & cestuy-cy par le Catholic, division qui continua par une tres-longue traite de temps: Mahommet se meit aux aguets, & sur ce seul divorce, prit argument d' envahir sur nous la plus grande partie de nostre Chrestienté, & des deux Religions en forma une troisiesme, de plus pernicieux effect, & consequence que n' estoit l' Arianisme.

Pendant ces divisions, toutainsi que durant les tribulations premieres de nostre Religion, tous les Evesques de Rome furent martyrs, aussi est-ce un autre poinct tres-grandement loüable, qu' il ne se trouva jamais aucun d' eux, lequel parmy ces dissensions Ecclesiastiques, fut infecté ny de l' heresie Arienne ny de celle des Donatistes, ains demourerent perpetuellement en leur ancienne Religion fermes & stables, ainsi qu' un roch au milieu des vagues. D' avantage lors que les Evesques Catholiques du Levant, ou d' Afrique, contre lesquels on ioüoit à boute hors, estoient exterminez de leurs sieges par les heretiques, ils n' avoient autre plus seur refuge, que par devers l' Evesque de Rome, lequel leur estoit comme leur dernier & souverain port de salut. Or entre les villes qui en furent les plus affligees, ce fut celle d' Alexandrie, où l' heresie d' Arius avoit pris son commencement, en laquelle neantmoins y eut de vertueux Evesques, comme Alexandre, Athanaise, & autres qui porterent vaillamment les chocs, & efforts des ennemis de la foy. Si n' y peurent-ils si bien resister, qu'ls ne fussent tantost bannis de leurs Eglises, tantost restablis, puis chassez comme devant, selon que le bras seculier favorisoit plus ou moins le party Catholic.

La ville de Rome estant la plus asseuree retraitte de tous ces Evesques, comme celle, en laquelle n' estoit ceste des-union: au contraire la ville d' Alexandrie estant combatue de ces flots, cela petit à petit fit choir l' Evesque d' Alexandrie d' un degré, lequel au Concil de Nice s' estoit voulu aucunement apparier à l' autre: & à vray dire, la decroissance de l' un, fut l' augmentation de l' autre. A maniere que de là enavant vous trouverez la grandeur de l' Evesque de Rome beaucoup plus recogneuë qu' elle n' estoit auparavant. De là vient qu' Athanaise est accusé devant Jules Pape, qui donne assignation aux parties pour comparoir devant luy à Rome. Aussi commencerent les Catholics au Levant de faire grand rapport de luy encontre les Ariens. Pour ceste cause ne voulurent-ils point soubsigner les Decrets du Concil tenu à Arimini, par ce entre autres choses que l' Evesque de Rome n' y avoit presté consentement & assistance. Et Socrate historien Ecclesiastique, pour montrer qu' un Concil, qui avoit esté tenu en Anthioche sous l' authorité d' Eusebe Evesque de Nicomedie, lequel avoit grand credit pres de l' Empereur Constance, ne devoit être aprouvé par l' Eglise: Mais a ce Concil (dit-il, au livre I. de son histoire) ne se trouva Jules Evesque de la grande Rome, ny aucun Legat de sa part, combien que la reigle Ecclesiastique commande qu' il ne faille celebrer les Concils outre sa volonté, & sentence. En cas semblable Sosomene au livre troisiesme, dit qu' il y avoit une loy generale en l' Eglise, qui vouloit tous actes estre anullez, qui s' estoient passez au deceu de l' Evesque de Rome. Et le mesme autheur racontant peu apres, qu' Athanaise avoit esté contrainct de se retirer à Rome par la calomnie de ses ennemis, comme pareillement Paul Evesque de Constantinople, Marcel Evesque d' Aurice, Asclepas Evesque de Gaze, nous enseigne que Jules Evesque de Rome ayant entendu les accusateurs des uns, & des autres, & cognoissant que tous ces Evesques fuitifs simbolisoient unanimement au Concil de Nice, les receut tous en sa communion, comme ayant soin d' eux. Et ce à cause de la dignité speciale de son siege (faict-il) & à chacun d' eux rendit son Eglise. Accusant par lettres les Evesques Orientaux de ce qu' à tort ils avoient chassé ces preud'hommes de leurs Eglises, mesmes qu' ils observoient les Decrets du Concil de Nice, & enjoignit à quelques uns d' entr' eux de comparoir par devant luy, pour leur monstrer que le jugement par luy prononcé, estoit juste. Les menaçant au surplus de ses censures s' ils ne vouloient se deporter de tels troubles & novalitez. A quoy les Evesques Ariens firent responce qu' ils recognoissoient l' Eglise Romaine tres-liberale envers tous, comme celle qui tousjours avoit vescu apostoliquement, & qui de tout temps & ancienneté avoit esté destinee mere de pieté: toutesfois qu' il ne les falloit point postposer à elle pour n' avoir ny tant ny de si grandes Eglises, comme elle, veu qu' ils ne luy cedoient nullement en qualité. Desquelles choses l' on peut recueillir que les Catholics portoient lors l' Evesque de Rome sur leurs espaules, pour faire teste aux Ariens: & qu' à l' opposite les Ariens s' en defendoient comme ils entendoient. Car peu après ce mesme autheur nous tesmoigne que les Evesques Orientaux scismatiques excommunierent l' Evesque de Rome, par ce qu' il avoit receu en sa communion Athanaise: & toutesfois que la sentence de l' Evesque de Rome fut de tel poids, que par le moyen d' icelle, Athanaise & Paul r' entrerent dans leurs Eveschez. Et depuis ayant esté Athanaise suivy par les ennemis, & s' estant rendu fuitif à Rome, Jules blasma rigoureusement ceux, qui contre son sceu s' estoient assemblez dans la ville d' Antioche, veu qu' ils sçavoient, ou devoient sçavoir que les saincts Canons defendoient de decreter rien aux Concils, sans son consentement & authorité. Qui est pour revenir à ce que Socrate avoit dit comme cestuy-cy.

Ainsi croissoit de jour en jour à veuë d' œil l' authorité du sainct Siege, luy ayant l' Evesque d' Alexandrie en toutes choses cedé: & neantmoins belle fut la contention de ces deux sieges, par ce que ce qui avoit en ceste façon, authorisé l' Alexandrin entre les autres, estoit que deslors de l' advenement de S. Marc, premier Evesque d' Alexandrie, tousjours avoit esté ceste Eglise autant bien edifiee en bonnes & sainctes institutions, que nulle autre. Et de faict, en icelle furent premierement introduicts les precepteurs, & maistres d' escoles, & nourris aux despens de l' Eglise. Pareillement en ceste ville se poussa une pepiniere de gens Religieux & devots, dont depuis sourdirent les Ordres des Monasteres & Religions, qui entreprindrent d' introduire entre eux une forme de gouvernement, à l' instar de la Republique, qui fut du commencement entre les Apostres. Et vrayement ceste dispute estoit honorable. Par ce que ces deux grands Evesques picquez d' une belle & saincte ambition, ioüoient chacun à qui mieux mieux, l' un pour être collateral, & l' autre pour n' avoir point de compaignon & pareil. Ce que je deduiray maintenant à quelque peu plus de l' homme. 

J' ay dict cy dessus que plus les villes estoient grandes, plus y estoient grands les Evesques, soit que la grandeur & authorité des lieux en fust cause, ou bien que la necessité leur apprit d' y commettre gens, non seulement nourris aux affaires de l' Eglise, ains du monde, lesquels estans tels, gaignoient avec le temps de grands advantages sur les autres. Je trouve sur le declin de l' Empire trois villes, qui devindrent fort grandes par le remuement de menage que fit Constantin de la ville de Rome en Grece: Constantinople, Milan, & Ravenne. Constantinople, pour autant que les Empereurs y establirent leur principal sejour: Milan, par ce que quand l' on trouvoit deux Empereurs fraternisans, dont l' un prit la protection du Levant, l' autre, celle de l' Occident, celuy qui s' habituoit en Italie sejournoit ordinairement à Milan, ou bien passoit les monts pour venir demourer aux Gaules: Ravenne, d' autant que les nations Barbares s' estans desbordees contre l' Empire, & les Ostrogots faits maistres de l' Italie, Theodoric leur premier Roy y constitua sa demeure: & depuis estant ceste nation chassee, & l' Italie commençant d' être gouvernee par un gouverneur, qu' ils appellerent Exarque, il choisit son habitation en la mesme ville. Cela fut cause que les Evesques qui presidoient en ces trois villes, voulurent aussi faire leur profit de l' amplitude & dignité de leurs sejours. Et tout ainsi que leurs villes chacune à leur tour, avoient precedé en superiorité temporelle, aussi soustenoient-ils chacun en leur endroict, le Constantinopolitain devoir precede, ou pour le moins s' apparier avec celuy de Rome, & les deux autres, de ne le recognoistre pour superieur, ains estre francs & exempts de la puissance spirituelle. Voyez je vous prie comme la diversité des siecles apporta diversité de mœurs & d' humeurs. Lors que l' Evesque Alexandrin vouloit estre conservé en sa grandeur, c' estoit en consideration de sa longue ancienneté, & maintenant ces trois villes cy vouloient être authorisees pour leur nouveauté. 

Grande & ambitieuse fut la contention de l' Evesque de Constantinople contre le Romain. Celuy là alleguoit la Noblesse de sa ville, pour avoir esté tousjours illustree de la presence de l' Empereur. Que de toutes les villes de l' Empire cette cy se pouvoit dire vrayement Chrestienne: Par ce que deslors que Constantin y avoit planté, & son nom, & son siege, à l' instant mesmes y avoit-il aussi planté la foy & la Religion Chrestienne. Et ne pouvoit-on depuis remarquer temps, sous lequel on eust faict exercice de l' idolatrie, fors quelques mois sous Julian l' Apostat: mais soudain s' estoit cela, par la mort de luy, evanouy en fumee. Soustenant pour ces considerations l' Evesque de Constantinople, qu' il devoit preceder, ou à tout le moins esgaler en tout & par tout, l' Evesque de Rome. Toutes fois contre tout cecy le Romain avoit grandes defences: l' authorité de sainct Pierre entre les Apostres, duquel il estoit successeur, la reverence des saincts Peres de Rome, qui tous avoient esté exposez à mort pour le soustenement du nom de leur maistre, la continuation de leurs successeurs en leur foy sans varier, lors des scismes & divisions de l' Eglise, les preeminences qui luy avoient esté accordees tant au Concil de Nice, qu' autres: & à peu dire, combien que la ville de Constantinople fust reparee de la presence de l' Empereur, si est-ce que la seule memoire de la grandeur ancienne de Rome (bien qu' elle fust lors comme ville-gaste) effaçoit la dignité de ceste ville nouvelle. Aussi voyons nous infinis passages dans les anciens, ausquels parlans de la ville de Rome, ils l' appelloient urbem aeternam, parole qui sortit de la bouche des Payens mesmes, comme si Dieu eust voulu par leur organe predire une autre nouvelle grandeur qu' elle couuoit dans son sein, telle que nous avons depuis veüe. Ce different fut terminé au Concil general de Constantinople, dessous l' Empereur Theodose, où apres avoir condamné l' heresie de Macedonius, il fut arresté que la premiere seance appartenoit à l' Evesque de Rome. Et combien qu' auparavant apres luy, eut lieu l' Evesque d' Alexandrie, puis d' Antioche, puis de Hierusalem, toutesfois il fut ordonné qu' immediatement, apres le Romain, seroit l' Evesque de Constantinople, les trois autres descheans par ce moyen chacun en leur endroict, d' un degré. Cela fut cause que depuis Sozomene, Evagre, & autres autheurs Ecclesiastics parlans de ces cinq sieges, comme des chefs de la Chrestienté, ils suivent tousjours ce mesme ordre d' Evesque de Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche, & Hierusalem. Concil que l' on ne peut dire sans calomnie, n' avoir esté tres-sainct & tres-juste en ce jugement, de tant que l' Evesque de Rome n' y estoit, ny autre pour luy, par l' entremise duquel il eust peu sous main se conserver ceste authorité. Et neantmoins fut ceste primauté confirmee sans contredict par le commun suffrage de 15. Evesques qui y assisterent, comme aussi fut elle ratifiee par l' Empereur Justinian, en sa cent trente & uniesme nouvelle constitution. Grande pitié: l' ambition en cecy fut telle, que les Grecs pour gratifier à leur Patriarche falsifierent ce Concil: & se trouverent quelques uns si impudens de dire, que par ce Concil le premier lieu de l' Eglise fut adjugé à l' Evesque de Constantinople, & le second à celuy de Rome.

Jusques icy tout le different de ces deux Prelats estoit sans plus de la Primauté, & non de la Principauté, & ne s' estoit encores insinué en nostre Eglise à face ouverte le tiltre d' oecumenique, ou universel. Voicy à mon jugement, qui en donna l' ouverture. En ce Concil de Constantinople furent arrestez des degrez Ecclesiastics entre les Prelats, & à ceste fin trouvez nouveaux mots, peu, ou point usitez au precedent. Car au lieu où l' ancienneté respectoit par honneur ces cinq grands sieges, on commença depuis ce Concil à les honorer par police. Car si nous croyons Nicephore, l' on ordonna lors les ordres de Patriarchats, Archeveschez, & Eveschez, c' est à sçavoir que ces cinq grands sieges seroient erigez en Patriarchats, qui auroient sous eux divers Archeveschez, & les Archeveschez des Eveschez. Laquelle police, bien que specieuse, si ne pouvoit elle être du commencement goustee par plusieurs Eglises, craignans que ce nom venerable de Primauté, tant honoré par la primitive Eglise, se tournast en quelque extraordinaire puissance sous le nom de Principauté: & de fait, au Concil de Chartage, qui fut celebré par 217. Evesques, 30. ans apres, auquel fut condamnee l' heresie de Pelagius: entre autres articles, il fut par expres defendu aux Prelats, qui tenoient lieu de Primace, de ne s' intituler Princes des Evesques, ains seulement Primats. Toutesfois ce Decret demoura sans effect, & avec le nouveau nom de Patriarche, qui signifie Prince des Peres, nasquit aussi en l' Eglise une nouvelle puissance. Car au lieu, où auparavant on pourvoyoit aux Archeveschez & Eveschez, par l' advis des Prelats comprovinciaux, les Patriarches commencerent à se donner loy d' en ordonner comme ils trouvoient bon de faire, sans prendre autre advis que d' eux-mesmes. Ainsi lisons nous que S. Jean Chrisostome, Patriarche de Constantinople, voyant qu' il y avoit 13. Evesques en la Licie & Phrygie, qui par voye Symoniaque estoient parvenus à leurs Eveschez, les en priva de tout poinct, & en instala d' autres: voire establit Heraclide en l' Archevesché d' Ephese, & Pansophie en celle de Nicomedie, apres en avoir chassé Geronce. Et à l' exemple de luy Procle l' un de ses successeurs, le siege de Cesaree vacquant au pays de Capadoce, qui estoit l' un des premiers du Levant, & en pourveut Thalasie. Qui estoient traits, non de Primauté, ains de Principauté souveraine. De là vint que quelques uns des patriarches prindrent depuis par succession de temps le tiltre d' oecumeniques, c' est à dire universels, non que par cela ils pretendissent avoir commandement sur toutes les Eglises de l' Univers: mais bien qu' en ce qui dependoit de leurs patriarchats, ils estoient universels, je veux dire qu' ils avoient universellement autant de puissance sur tous les Archeveschez & Eveschez, comme particulierement chaque Evesque dans le destroict de son Diocese: & de fait, c' est à mon jugement errer en l' histoire, d' estimer que depuis le Concil de Constantinople, tenu soubs Theodose le grand, le patriarche de Constantinople eust opinion de donner la loy au Pape de Rome, encores qu' il se feist appeller universel, comme aussi voyons nous qu' au 6. Concil de Constantinople, tenu sous Constantin Pogonat, le Pape de Rome, & le patriarche de Constantinople, sont tous deux diversement appellez Evesques Oecumeniques & universels, dans les mandemens qui leur sont envoyez par l' Empereur. Chose qui eut esté inepte, si on ne les eust estimez universels, chacun en leur endroit dedans leurs destroits & ressorts: toutesfois a fin de n' enjamber sur l' ordre du temps, & que ceste histoire qui depuis a engendré plusieurs divorces en quelques esprits contumax, soit recogneuë de poinct en poinct & par le menu, il me semble qu' elle merite bien son chapitre particulier, pour faire reprendre haleine au lecteur.

miércoles, 14 de diciembre de 2022

XIV. Exemplum cuiusdam epistolae Serenissimi Philippi, Hispaniarum Principis filii et heredis Invictissimi Catolicique Caroli V. Hispaniarum Regis, Imperatoris semper Augusti scriptae ad Reverendissimum Dominum Joannem a Margarit, Episcopum Gerundensem dignissimum: ann. MDLIV. (1554)

XIV.


Exemplum
cuiusdam epistolae Serenissimi Philippi, Hispaniarum Principis filii
et heredis Invictissimi Catolicique Caroli V. Hispaniarum Regis,
Imperatoris semper Augusti scriptae ad Reverendissimum Dominum
Joannem a Margarit, Episcopum Gerundensem dignissimum: ann. MDLIV.
(1554) (Vid. pág. 84).


Ex
Act. capitular Capit. eccl. Gerund.


(N.
E. Se conserva la ortografía tal como Villanueva la copió de las
actas capitulares del capítulo de la iglesia de Gerona, Sedissede, seu)



EL
PRINCIPE.


Revdo.
in Christo Padre Obispo amado consejero. Aviéndose tractado estos
dias passados por mandado del Emperador mi Señor de mi casamiento
con la Serenissima Reina de Inglaterra, ha sido Dios servido que se
concluyesse con voluntad (pone vo-untad, salta linea) del Emperador
mi Señor, y assi se hizo el desposorio con mi poder por palabras de
presente y la Reina me ha embiado dos Embaxadores que ya han llegado
à la Coruña. Es este casamiento de tan grande importancia, assi por
las grandes qualidades, méritos y christiandad de la Reina, como por
la grandesa de aquell reino y por lo que concierne à la seguridad,
pacificacion y sosiego de los reynos de S. Magt. y para poner en
razon à sus enemigos y nuestros, y reprimir sus insolencias y
acometimientos que avemos dado muchas
 gracias
à nuestro Señor, por averlo tambien encaminado, que cierto se
muestra aver sido obra de su mano y guiado por su divina voluntad,
segun eran grandes los estorvos y difficultades que en ello ha avido,
las quales la Reina con el ayuda de Dios y con su gran zelo,
christiandad y valor, ha sobrepujado y vencido. Y aunque sentimos
mucho el ausentarnos destos reinos de
Spaña por el particular
amor que les tenemos, que es el que nos merece su gran fidelidad y
natural afficion, todavia para dar conclusion en nuestro casamiento
no se podiendo hazer de otra manera, avemos determinado de partirnos
de aqui brevemente para embarcarnos en la Coruña, donde está presta
el armada para nuestra navegacion quedando por Governadora general
destos reinos nombrada por S. Magt. la Serenma. Doña Joanna,
Princesa de Portugal, mi muy chara y muy amada hermana. La qual
tendrá el mismo cuydado que yo del buen govierno dellos, y de la
administracion de la justicia. Desto os avemos querido avisar tan en
particular assy para que lo sepais como para encargaros que en lo que
en vos fuere tengais cuenta con 
servir
a la Princesa mi hermana en esta nuestra ausencia y el respecto que
tendriades à Su Magd. si aqui estuviesse, que el è yo seremos dello
muy servidos. Y demas desto os encargamos mucho que tengais
particular cuydado de proveer que en essa vuestra diocesi se aga
continua oracion en las Iglesias y Monasterios dél para que nuestro
Señor sea servido de darnos prospero viaje y levar al desseado fin
esto que sta ya en tan buenos terminos y darnos su favor para que
redunde todo en su sancto servicio y en beneficio de toda la
christiandad, que es lo que principalmente pretendemos, que 
en
esto nos areis singular plazer y no os areis descuidar dello por lo
que deveis à la voluntad que os tenemos. Datum en Valladolid à onze
de mayo de M.D.LIIII. = Yo el Principe. = Perez, Secretario.

jueves, 12 de mayo de 2022

Carta 2, Templo del Santo Sepulcro

CARTA 2. 

Templo del Santo Sepulcro: si le hubo en Valencia antes de su conquista. Restauración de la silla Episcopal en esta ciudad. Esplendor de su Iglesia en el nuevo estado. Fundación de la Catedral y y su advocación. Circunstancias señaladas de este edificio. Decoro del culto: vestiduras corales de sus Prebendados y demás ministros, así de ella como de las parroquias. Capilla del Colegio de Corpus Christi. 

Mi querido hermano: Me acuerdo que en tus cartas pasadas me prometías una gran cosecha literaria en esta ciudad de Valencia. Efectivamente me ha asombrado la multitud de códices litúrgicos que se hallan depositados en la Biblioteca de esta Catedral, y me llena de reconocimiento la generosidad con que el Ilustrísimo Cabildo de esta Iglesia me ha permitido a ciertas horas el uso libre de esta pieza y de todas las preciosidades que encierra. Así que, en lo tocante a los oficios eclesiásticos poco nos quedará que desear. Mas no he sido igualmente feliz en los demás puntos de la literatura eclesiástica; algunos de los cuales quedarían mucho mas ilustrados, si hubiera conseguido ver los documentos originales. Como quiera, diré hoy algo del estado moderno de esta Iglesia.

Ya sabes que la larga dominación de los moros en esta ciudad destruyó casi del todo la religión cristiana y su culto exterior. A excepción de los pocos años que la poseyó el Cid, en los otros siglos anduvo desterrada de ella y su comarca la adoración del verdadero Dios. La opinión de la supuesta Iglesia de los morabatins o mozárabes (morabatinos también fue una moneda), que creen algunos haber existido en esta ciudad desde los primeros siglos con el nombre del Santo Sepulcro, merecía otros apoyos que los que alegan sus defensores (a : Escol. lib. IV cap. XXIII n. 2 y lib. V. cap. V núm 4. Sales, Memorías de la Iglesia del Santo Sepulcro de Valencia.). 

Verdaderamente causa admiración la repentina mudanza de su título en el actual de S. Bartolomé, de todo punto inverosímil en tiempos pacíficos, cuando era ya dominante en esta ciudad la religión cristiana, y mucho más después que los monjes Basilios moradores de esta casa, como se supone, durante la dominación de los moros, a costa de grandes expensas y trabajos, le habían conservado su antiquísima advocación del Santo Sepulcro. Mas dejando esto a los historiadores, luego que D. Jayme I de Aragón conquistó esta ciudad de los moros en el año 1238, se dedicó enteramente al restablecimiento del culto divino, purificó mezquitas, erigió iglesias, fundó monasterios: de suerte que en menos de dos años se vio renacer el antiguo esplendor de la religión: había ya numeroso clero, que con decoro y solemnidad celebrase en varios templos los divinos oficios: dotó liberalísimamente la Iglesia Catedral, como lo tenía ofrecido a Dios, y él mismo lo confiesa en la escritura de donación, que se conserva, según dicen, en el archivo (a), con lo cual puede decirse que (1) puso los segundos cimientos de la silla Episcopal, que han ocupado hasta nuestros días Prelados de buena memoria, muchos de los cuales no dejaron lugar para que este pueblo envidiase los días floridos de la cristiandad; siendo gloria bien particular del último estado de esta Iglesia que dos de sus Obispos hayan sido colocados sobre los altares; y otros dos, hijos también de esta Diócesis, elevados a la silla de San Pedro. 

(a) Así esta escritura otorgada en el año 1241, como el voto que sobre ello había hecho el mismo Rey cinco años antes, pueden verse en la Colección de los Concilios de Aguirre (edición de Catalani, tomo V página 188 y siguientes.) 

No es inferior la gloria que se granjeó esta Iglesia con la multitud de sus Sínodos, celebrados en todo este tiempo, no sólo desde que fue erigida en Metropolitana el año 1492, sino también cuando aún era sufragánea de la de Tarragona. A la ilustrada piedad con que en ellos se trataron los negocios eclesiásticos, debe esta ciudad el haberse mantenido pura en la religión, y haber conservado en las solemnidades eclesiásticas cierta majestad devotísima que convendría fuese general en todas las Diócesis. 

El templo de la Iglesia Catedral reconoce por fundador al Obispo D. Fr. Andrés Albalat, que puso su primera piedra en 1262. Siguieron las pisadas de este liberalísimo Prelado algunos de sus sucesores, ensanchándole hasta la grandeza que hoy tiene. Hácele muy vistoso el suntuoso adorno que en nuestros días ha recibido, no sólo por la multitud de jaspes, sino por el nuevo orden de las capillas, y el buen gusto en la construcción de algunos de sus altares (2). El retablo mayor ya muy de antiguo es de plata, y las puertas de oro, como decía Felipe II, aludiendo a sus hermosas pinturas (3), obra (según dicen) de Pablo de Areggio y Francisco de Neápoli, que florecieron a principios del siglo XVI.

Comúnmente se cree que esta Iglesia se dedicó a nuestra Señora con el título de la Asunción. Alegan no sé qué voto del Rey D. Jayme I. Si fuese así sería (4) distinto del hecho en Lérida en 1236, el cual nada dice de esto, 

sino sólo de dotar las Iglesias que conquistase en el reino de Valencia. Lo cierto es que en la sacristía de esta Iglesia se conserva la misma imagen que trajo consigo el Rey conquistador, y puso en el altar mayor, bajo de la cual se leen estos dísticos: 


Obtulit huic urbi post barbara colla subacta 

Hanc primam sacrae Virginis effigiem 

Rex super insignis, regumque norma Jacobus. 

Mente reverenti prospice, quisquis ades. 


Es una pintura que representa a María Santísima con el niño en los brazos, sin alusión ninguna a su gloriosa Asunción. Por otra parte, el Rey D. Jayme, ni en sus privilegios, ni en la historia que corre con su nombre, jamás da tal invocación a esta Iglesia; siempre la llama Ecclesia Sanctae Mariae: Sancta Maria sedis Valentinae. 

También dicen que el Cid había antes dedicado esta Iglesia a S. Pedro (5). Creo que el M. Berganza en su obra Antigüedades de España dice algo que desmiente esta opinión.

El Obispo D. Vidal de Blanes costeó el aula capitular: obra del arquitecto Pedro Compte, como asegura Ponz en su Viaje tom. IV (a). 

(a) Si es así, habiéndose indubitablemente concluido este edificio en 1358, debemos reconocer dos arquitectos del mismo nombre y apellido, acaso abuelo y nieto, los cuales trabajaron en esta ciudad en distintos siglos: a saber el ya dicho a mediados del siglo XIV, y (el) otro en el siglo XV, artífice de la famosa Lonja de la seda, que se construyó en 1482 (como se lee en Esclapes Noticias de Valencia); el mismo sin duda que pocos años antes sucedió a un maestro Baldomar en la conclusión de esta Catedral desde las pilastras del Tráscoro (detrás del coro) hasta la puerta principal y torre llamada del Micalet; obra que se comenzó lunes a 10 de Septiembre de 1459. Así consta del Diario MS. por un anónimo, Capellán del Rey D. Alonso V de Aragón, que se conserva en la Biblioteca de PP. Dominicos de esta ciudad.   

Hizo en ella un púlpito que algunos creen haber servido de cátedra para la Lectura de Teología poco antes instituida en esta Iglesia, en el cual enseñase S. Vicente Ferrer desde el año 1385 hasta el 1390. Mas en el Epítome de las constituciones de esta Catedral (fol. 87) se ve que esta Lectura se tenía, no en el aula capitular, sino en la casa que hasta nuestros días se llama de la Almoyna, o limosna (elemosina). Otro púlpito se conserva junto a la capilla mayor a la parte del evangelio, donde es tradición que predicó este Apóstol de la Europa.

Con suma complacencia estoy observando el decoro y gravedad con que celebra esta Iglesia los oficios divinos. Además del plan de educación eclesiástica, que se halla establecido en esta Diócesis, contribuye también a este objeto el gran número de Dignidades, Canónigos y Pabordres y otros ministros que residen en ella. No me parece ajeno de mi propósito renovarte la memoria (6) de sus vestiduras corales, por si conviniese hacer uso de esta descripción. Hay dos clases de Beneficiados residentes en el coro. Unos graduados, y otros no graduados. Figúrate sobre la sotana ordinaria otra de seda negra, y encima una sobrepelliz abierta por los costados con las mangas sueltas y volantes, y sobre ella una capa corta, o sea muceta, que cubre el brazo hasta los codos poco más: este es todo el año el vestuario de los no graduados. Los que lo son, llevan sobre la segunda sotana un roquete sin mangas: sobre él un ropón, que llaman colas, y es un equivalente de la capa coral: su figura es la que resulta cuando alguno recoge la capa por bajo de los bazos para que lo arrastre por detrás, dejando caer delante todo el envoltorio de la ropa hasta los pies. Las dos alas de la capa se figuran con dos triángulos, que llevan al canto una cenefa de tafetán encarnado. Sobre esta reliquia de capa encaja la muceta o capirote puntiagudo por detrás, y por delante redondo con pieles cenicientas en invierno, y raso o tafetán encarnado en verano. De esta misma hechura es el vestido de los Clérigos de oficio, los cuales, a excepción de los Sochantres, Maestro de capilla, Organista y Hebdomadarios, que visten como los graduados, usan siempre de tafetán o raso negro en las colas y la muceta, y de pieles negras en esta última durante el invierno. Esta misma es la figura de los hábitos canonicales, con la diferencia que el roquete tiene mangas ajustadas hasta la muñeca, y las pieles en invierno son de armiño, y todo el vestido es de seda morada. Así visten los individuos de este Cabildo desde el Pontificado del Papa Alexandro VII, que les permitió mudar los vestidos antiguos como lo verás en la copia adjunta de su Bula, sacada de otra no muy exacta: que el original no le pude ver (a: Véase el apéndice núm. I.). De la figura y color de los hábitos antiguos da razón la Bula de Calixto III, expedida en 1457 a favor de los Canónigos de S. Felipe, a quienes concede el uso de los mismos vestidos corales que los de la Iglesia de Valencia. También envío copia de este documento, que me franqueó original el Cabildo de aquella Colegial (b: Véase el apéndice núm. II.), y con ello me excuso de decir más sobre esta materia. 

Los Cleros de las parroquias, que son numerosísimos, visten todos como los que no son graduados en la Catedral. Y para distinguirse en ellas los que tienen grado mayor de universidad, en la capa o manteleta corta llevan una cenefa ancha de raso o tafetán carmesí. En las tres ferias mayores de semana santa usan los Canónigos de (7) capa morada con la cola larga, y los Doctores visten otra igual de color negro sólo para la adoración de la cruz en el viernes santo, y para cantar las lecciones en los maytines (maitines) de estos tres días. Esta capa cae desde las escápulas partida en dos puntas largas. Con esto se entiende mejor que levantada y doblada por bajo de los brazos, resulta la figura ya dicha, que llaman colas.

De este género de vestiduras corales, que son con alguna diferencia comunes a toda la Corona de Aragón, se exceptúa el Clero del Colegio de Corpus Christi que fundó el B. Juan de Ribera, en el cual se conserva el uso de las sobrepellices solas como en Castilla. Este devotísimo templo campea entre todos los de esta Diócesis en la solemnidad del culto. Quizá no habrá otro que le exceda en toda la cristiandad, y serán rarísimos los que lleguen a igualarle en la diaria magnificencia y decoro de los divinos oficios. Hasta los minutos que deben durar las horas rezadas, dejó señalados su santo fundador, estableciendo muchas ceremonias religiosas, que dan nueva majestad a sus fiestas eclesiásticas, de las cuales diré algún día, dándolo Dios, que ya hoy no permite más el correo. 

Dios te guarde muchos años. Valencia 19 de Octubre de 1802. 


NOTAS Y OBSERVACIONES. 

(1) Puso los segundos cimientos de la silla Episcopal. De esto da puntual razón en su Historia Gaspar Escolano, diciendo: "Luego que (el Rey D. Jayme) hubo reedificado la Iglesia mayor que había sido primero mezquita, trató de adornarla de Obispo, Canónigos, Dignidades y Clerecía. Al principio no le fueron señaladas más de doce Calongías (canongías) y cuatro Dignidades, es a saber, Arcediano mayor de Valencia, Sacristán o Tesorero, Chantre o Capiscol, y la de Arcediano de Xátiva; si bien en el año 1260 D. Fr. Andrés Albalate, Obispo que entonces era de Valencia, juntamente con las cuatro Dignidades instituyó quinta Dignidad, que fue el Deanazgo (deán).... En el año 1240.... se partieron el Obispo y Cabildo medio por medio todas cuantas rentas les había dado el Rey, como parece por el libro del Cabildo, que llaman la Obispalía.” (Escol. lib. III, c. VII. n. 5.) 

(2) El retablo mayor ya muy de antiguo es de plata. 

Con la ocasión que se dirá en la Carta núm. VIII, se quemó y derritió este altar en el año 1469. Mas no tardó mucho el Cabildo en comenzar a reponerle, ni su nueva construcción es obra de un artífice italiano, como supone Ponz. El Diario MS. ya citado, después de hablar del incendio, dice así: "En lany LXX fonch principiat lo dit retaule tot de argent, e foren mestres del dit retaule mestre Jaume Castellnou, e mestre.... Cetina, e mestre Nadal Yvo argenters, tots naturals de Valencia; e fonch messa la Verge Maria ab lo Jesus en lo retaule en lany LXXI vespra de la Verge Maria de Agost.” Que en castellano dice así: "En el año LXX se comenzó a labrar el dicho retablo todo de plata, fueron sus artífices el maestro Jayme Castellnou, y el maestro.... Cetina, y el maestro Nadal Yvo (no Yrro como se lee en el Diccionario de profesores de las bellas artes), plateros, todos naturales de Valencia; y fue colocada la Virgen María con el niño Jesús en el retablo el año LXXI víspera de la Asunción de nuestra Señora.”

A pesar de la diligencia de los artífices no pudo perfeccionarse esta pieza hasta entrado el siglo XVI. En el año 1500 a 5 de Mayo todavía encargaban los Jurados a Micer Juan Vera, Capiscol y Canónigo de esta Iglesia, que pidiese al Papa Alexandro VI una limosna para concluir el retablo, siendo, dicen, gran mengua de esta ciudad, que en el espacio de treinta y un años como ha que se quemó, no se ha podido acabar. Pudo ser también que esto se dijera de los adornos y puertas del altar, no de la obra de plata. Como quiera, el citado Diccionario atribuye su conclusión a solo el platero Cetina; y aun cuando en ella trabajara algún italiano, no basta eso para decir que el artífice fue extranjero. 

De esta clase de retablos y altares de plata u oro hay varios ejemplos en la antigüedad eclesiástica. Además del de oro guarnecido de pedrería, dado por la Emperatriz Pulchêria, hermana de Teodosio el Menor, de que habla Sozomeno (Hist. lib. IX. c. I.), describe también el constantinopolitano de Santa Sofía Pablo el Silenciario (in descript. Aed. Sophian.), diciendo que estaba sostenido de columnas de oro, y engastado de piedras preciosas. Anastasio el Bibliotecario refiere también que el Papa Sixto III puso en la Iglesia de Santa María la Mayor un altar de plata que pesaba trescientas libras; y el Papa Hilario dio otro también a la Iglesia de S. Lorenzo, en que se consumieron treinta marcos de plata; y de S. Gregorio dice el mismo: fecit ciborium Beato Petro Apostolo cum columnis suis quatuor ex argento puro. Y de Pascual I: propitiatorium (seu ciborium) altaris ex laminis argenteis circumduxit. (V. Grancol. l' Ancien Sacram. de l' Eglis. II. part. pág. 40 seq.) 

En el Cronicón abreviado de Lieja (ap. Mart. Anecdotor. t. III. col. 1404.) se leen estas palabras: cum B. Lamberto patrono fieret novum ciborium exterius argento, et auro coopertum. y en la vida de S. Odilon Abad (act. SS. Benedict. saec. VI. p. I, pag. 687.) incoepit etiam ciborium super altare S. Petri, cujus columnas vestivit ex argento.... (Vid. Ducang. Glossar. V. ciborium, propitiatorium).

Entre estas y otras muestras de magnificencia en el culto, merece contarse el retablo de que tratamos, al cual Ponz y el citado Diccionario dan 40 palmos de elevación y 24 de latitud. Acaso incluirán en estas dimensiones todos sus adornos. Pero medido sólo lo que es plata, no tiene más que 28 palmos de alto y 22 de ancho. Así lo asegura en sus Memorias valencianas Onofre Esquerdo, el cual era Síndico del Secreto el año 1682, en que se concluyó la renovación del presbiterio, y había visto desarmar, limpiar y pesar dicho retablo. Hállanse estas Memorias MSS. en la Biblioteca de Santo Domingo. Por el mismo documento se sabe que la plata del altar pesaba en ese año 1684 marcos y 8 onzas. Y siendo este el que se fabricó después del incendio de 1469, resulta que a la plata que entonces se pudo recoger en cantidad de 1027 marcos y una onza, se añadieron entonces 657 marcos y 7 onzas, para que tuviese 6 palmos de alto y 4 de ancho más que el primitivo. Debo estas noticias y las de la nota siguiente al P. Lr. Fr. Bartolomé Ribelles, Dominico, Cronista de la ciudad y reino de Valencia.

(3) Obra de Pablo de Areggio &c. Algunos han dudado si son estos dos pintores los mismos que más de treinta años antes habían venido de Italia, llamados para pintar en esta santa Iglesia, como consta del citado diario MS., en el cual se leen estas palabras: "En lany 1471 feren venir dos mestres pintors florentins, molt sobtils e aptes en lart de la pintura, per pintar lo cap de la Seu dels Angels, e de les altres coses de pintura al fresch.” Esto es: "En el año 1471 hicieron venir dos maestros pintores florentinos muy hábiles y diestros en su arte para pintar la capilla mayor de la Seo (sus paredes y cielo), y otras cosas al fresco.” Mas que estos pintores al fresco sean los ya dichos y no otros, lo certifica la escritura ante Juan Esteve, Notario del Cabildo, en 28 de Julio de 1472 (que está en su Notal N: fol. 128), donde se ve que el Obispo D. Rodrigo de Borja y su Cabildo se obligaron a pagar 30 ducados en tres tercias a Pablo de Areggio y Francisco Neápoli por precio de las pinturas al fresco de la capilla mayor. Acaso serán estos los 30 ducados de oro que Ponz dice haber costado las puertas del altar. Mas en esta escritura sólo se habla de pinturas al fresco; las cuales si se conservaran, pudiéramos juzgar por ellas si las otras eran de la misma mano. Pero como en la renovación del presbiterio, que empezó el año 1674, fueron destruidas, y reemplazadas por los adornos que entonces eran una maravilla del arte, queda todavía en duda este punto mientras no se liquide por los documentos del archivo. Y si, como lo parece, estos pintores eran ya entrados en edad en ese año 1471, cuanto era menester para que su crédito los trajera de Italia a España, no es inverosímil que muriesen antes del 1500: tiempo en que el retablo estaba aún por concluir (como se ha dicho), a lo menos sus adornos, y entre ellos sus preciosas puertas, las cuales es cierto que no se colocaron hasta el año 1506; y es muy probable que una de las causas de esta dilación fuese el no estar todavía concluidas. Por otra parte se cree comúnmente que estas pinturas son obra de alguno de los discípulos de Leonardo de Vinci, en cuyo número yo no me atrevo a contar a Neápoli y Areggio, hombres ya muy acreditados en su arte, cuando el supuesto maestro sólo tenía veinte y cinco años de edad, como nacido en 1445 (1452 según otras fuentes). Menos errado me parece el juicio de los que atribuyen estas pinturas a un Felipe Paulo de Santa Leucalia, Borgoñón, por la analogía que tienen con las tablas de la pasión y de la vida de Santo Domingo, que se conservan en el aula capitular del convento de Predicadores, las cuales pintó para el retablo mayor antiguo de su Iglesia, que costeó el Obispo Cristopolitano D. Fr. Ausias Carbonell, como me aseguran que consta de una escritura ante Pedro Cherta a 9 de Febrero de 1525. 

(4) Distinto del hecho en Lérida. Otra promesa hizo este Rey en el mismo lugar y año de sujetar todas las Iglesias que fundase a la Catedral de Tarragona, en atención a los servicios que de ella había recibido y de su Arzobispo D. Guillermo. Estos documentos y la dotación de la Iglesia de Valencia, y otras constituciones del mismo Rey acerca de la libertad e inmunidad de los judíos que se hiciesen cristianos, publicó el C. Aguirre en la colección de Concilios de España; mas se engañó en creer que antes de él no habían visto la luz pública. El impresor Diego Gumiel publicó todos los privilegios y constituciones de este Rey pertenecientes a Valencia, corregidos y ordenados por Luis Alanya. La edición se hizo en la misma ciudad en un tomo en folio año 1515, de la cual he visto varios ejemplares. 

(5) Creo que el M. Berganza debe decir algo &c. 

Efectivamente queda desvanecida esta opinión con lo que dice Berganza en sus Antigüedades (lin. V. c. XXV n. 303) por estas palabras: "para que los cristianos (de Valencia) tuviesen adonde asistir al sacrificio de la misa y a las horas canónicas, como se estilaba en aquellos tiempos, por lo menos a laudes y vísperas; de nueve mezquitas hicieron nueve Iglesias, que la crónica del Cid llama colaciones, y la general parroquias. Dedicaron la mayor al Apóstol S. Pedro, y la que estaba cerca del alcázar, adonde el Cid acudía de ordinario a los oficios eclesiásticos, fue consagrada a nuestra Señora con el título de Santa María de las Virtudes, que fue la Iglesia Catedral.”

La opinión de los que atribuyeron a la Iglesia Catedral la advocación de S. Pedro, parece haberse fundado en el testimonio de la crónica del Campeador, que llama colación o parroquia mayor a la del Apóstol S. Pedro. Y esta parece haber sido la opinión de Escolano, que refiriendo este hecho añade; y a la (parroquia) mayor llamaron S. Pedro por la devoción que le tenía el Cid (lib. II. cap. XXIII. n. 5), redoblando su equivocación con añadir (en el n. 9) que la Iglesia de nuestra Señora de las Virtudes, cerca del alcázar, es la actual parroquia de S. Esteban. El M. Risco con el testimonio de la historia latina que publicó, y añadiremos luego, prueba que sólo erigió el Cid la Iglesia de Santa María, aprovechándose para ello de la mezquita que tuvieron los sarracenos. Lo demás que se dice de la Iglesia de S. Pedro (añade), y otras cosas que se ponen en la citada crónica relativas al santo Apóstol, como la aparición que se refiere en el cap. 279, son tan sospechosas como otras muchas noticias que trae la misma crónica; y se puede presumir haberse fingido con pasión hacia el monasterio de Cardeña, que tiene también la advocación de S. Pedro, (Risc. Hist. de Rodr. Díaz cap. XIV.) Confírmase esto con la misma escritura de dotación de esta Iglesia, hecha por el mismo Rodrigo Díaz el año 1098, la cual se conserva en el archivo de la santa Iglesia de Salamanca, en donde referidas las posesiones dadas por él a aquella Catedral, se lee lo siguiente: haec autem omnia superiùs pertaxata Domino Deo, et Ecclesiae Valentinae in honorem Beatae, et gloriosae semper Virginis Genitricis Dei Mariae consecrate, liberè et absolutè, remota omnium posterorum nostrorum, totiusque successionis nostrae callida argumentatione, obstrusa omnium perversorum voce... donamus in manu Pastoris nostri Hieronymi, ab Urbano Papa secundo canonicè ordinati, et à Deo, ut credimus, ad restaurandam eandem Ecclesiam praedestinati, quatenus piissimus Dominus à vinculis peccatorum nostrorum nos immunes efficiat, simulque potenter ab hostium nostrorum tàm visibilium, quàm invisibilium insidiis clementer expediat. 

Esta escritura firmada del Cid, que se descubrió el año 1617 con la otra de Doña Ximena, de que hablaré luego, la puso Gil González Dávila en el archivo de la santa Iglesia de Salamanca. Tiénenla por sospechosa los editores de Mariana por datarse en ella la conquista de Valencia en el año 1088, esto es, seis años antes de 1094, correspondiente a la egira (hégira) 487, en que la fijan las memorias del árabe Ben Hayan (Casir. Bibl. arab. hisp. t. II pág. 43.). Pero examinada la escritura, se ve que en ella se data el año de la dotación de la Iglesia, y no de la conquista de la ciudad: y que fue una equivocación del que la escribió poner el año de 1088 en lugar de 1098. Sus palabras, según la corrección del M. Risco, son estas: Anno siquidem incarnationis Dominicae XCVIII post millesimum: ego Rudericus (Rodericus, Rodrigo) Campidoctor (Campeador), et Principes, ac populus, quos Deus, quandiù ei placuerit, meae potestati commissit, donamus ipsi Redemptori nostro... et Matri nostrae Ecclesiae, sedi videlicet Valentinae &c. 

Publicáronla el mismo Berganza en el apéndice a las Antigüedades secc. III. cap. XIV. tomo II. pag, 673, y el M. Risco en la historia de Rodrigo Díaz apend. IV. p. 10. Así esta escritura, como la de Doña Ximena, no dice Gil González haberlas hallado en el archivo de Salamanca, como escribieron los ilustradores de Mariana, sino haberlas colocado en él: Esta escritura dice, pareció año 1617, y la puse de mi mano en el archivo de Salamanca con otra de Doña Ximena &c. Lo mismo consta de la escritura de donación al Obispo D. Gerónimo y a su Iglesia de Valencia, hecha en 21 de Mayo de la era 1139, notando también el año de Cristo 1101 por Doña Ximena Díaz, mujer de Rodrigo Díaz, juntamente con sus hijos e hijas, por el remedio de su alma y de su difunto marido, a quien da el nombre de Campeador, en la cual se lee: 

Ego denique Eximena Didaz, inspirante me divina clementia, nullius cogentis imperio, neque suadentis articulo, sed propria atque spontanea mea voluntate, una cum cunctis filiis atque filiabus, nec non et meis bonis hominibus, facio hunc titulum scriptionis et donationis ad honorem Dei, et Beatae Mariae semper Virginis Valentinae sedis. De esta escritura hace memoria Sandoval en su historia del monasterio de Cardeña §. VI: publicáronla Yepes en el tomo VI de la Crónica general de S. Benito, y el M. Risco en el citado discurso apend. V. pág. 13.

Con estos documentos concuerda la historia antigua del Cid, que se conserva MS. en la biblioteca de S. Isidro de León, en la cual se lee: Venit ipsemet (Rodericus) Valentiam, et in domo sarracenorum quam illi mezquitam vocant, Ecclesiam Sanctae Mariae Virginis ad honorem ejusdem Redemptoris nostri genitricis miro, et decoro opere contruxit. Publicó este códice el M. Risco en la citada obra apend. VI. pág. 17. 

(6) De sus vestiduras corales. Sobre estas vestiduras comunes en las Iglesias de la Corona de Aragón deben hacerse las siguientes observaciones. 

1. Que las colas de la ropa coral no son las prohibidas al Clero en el Concilio de Lima de 1582, y en otros varios Sínodos de nuestra Península, como lujo y superfluidad ajena de la moderación eclesiástica; sino los dobleces de la capa de coro, que allí llevan cogida todo el año, y no se suelta sino en algunas determinadas fiestas, conforme a la costumbre de cada Diócesis. 

2. Que estas capas llamadas corales son un equivalente de las que antes se tenían por propias de los cantores, como dice Honorio de Autun (lib. I. capítulo CCXXVII) Cappa propria est vestis cantorum.

3. Que esta especie de capas, así en Valencia como en otras Iglesias, sirviendo ahora para decoro y ornamento, se llevan todo el año: no obstante que habiéndose concedido en su origen para abrigo, eran usadas sólo desde Todos Santos hasta la Pascua, como consta de una constitución de esta Iglesia hecha por el Obispo D. Vidal de Blanes, y de la Bula de Nicolao III, expedida en 1278 para fijar los hábitos corales de los Canónigos de S. Pedro de Roma, donde dice que en invierno superpelliceas lineas deferunt cappas nigras de sergia simplices, y en verano lineis togis superpelliceis sive cottis absque cappis utantur.

4. Que la sobrepelliz de ahora es la misma túnica talar de lino, de que hablan los antiguos escritores de ritos, vestis alba laxa talaris (Honor. Augustodum. lib. I de Gemm. cap. CCXXXII.); la cual ya el Concilio de Basilea (Basel) celebrado en 1431 permitió que llegase hasta más abajo de las rodillas: horas canonicas dicturi cum tunica talari ac superpelliceis mundis ultra medias tibias longis, vel cappis, juxta temporum ac regionum diversitatem &c. 

5. Que la sobrepelliz no se diferenciaba del roquete en la tela ni en la longitud, sino sólo en las mangas anchas, a diferencia de las del roquete (rochetum seu romana camisia), que son angostas, como lo dice el primer Concilio de Milán: superpellicia latis sint manicis, non angustis instar rocheti. 

6. Que es muy antiguo y extendido el uso de llevar sueltas las mangas de la sobrepelliz, como ahora en esta Iglesia y en otras de Aragón, diciendo Lindwod (ad Provinc. Eccl. Cantuar. lib. III tit. XXVII.) rochetum differt à superpelliceo, quia hoc habet manicas pendulas, sed rochetum est sine manicis, et ordinatur pro Clerico ministraturo Sacerdoti. Donde se ve también autorizado el uso de los roquetes sin mangas, que llevan en esta Iglesia algunos de los residentes, que no son Canónigos. Conjeturo también que los que usaban roquete eran los llamados tunicati, a diferencia de los que vestían sobrepelliz, llamados superpelliceati; cuya diferencia vemos ya establecida en las cartas de Hugon Metelo (Ep. XLI. Monum. sacrae antiq. t. II. pág. 386.) por estas palabras: isti sunt superpelliceati, isti sunt tunicati, quasi regnum Dei obtineatur vestibus... Tunicati exordium sumpserunt à Norberto: superpelliceati à B. Agustino.

7. Que las actuales mucetas de nuestro Clero no parecen ser de la hechura de las que unas constituciones antiguas de la Iglesia de Valencia llaman muzzas panni nigri, y un Concilio de Lima mozzeta (V. Ducang. Gloss.), sino semejantes al almutium o almutia, divisa antigua de los Sacerdotes (Jo. de Janua in V. Flamen), que con el tiempo vino a ser ropaje propio de los Canónigos en el coro: quo caput et humeros tegebant (Radvic. de gestis Fred. Imper. lib. II, cap. LXVII. Vid. Grancol. l' Ancien Sacram. part. II. p. 145.) 

(7) Capa morada con cola larga. De esta práctica de dejar suelta la capa en algunas solemnidades principales de la Iglesia hace ya memoria S. Gregorio de Tours (de Vitis Patr. c. VII.), hablando de una parte de la casulla usada por un Diácono fuerte y robusto: sus palabras son estas: capsa autem hujus indumenti ita dilatata erat atque consuta, ut solet in illis candidis fieri quae per paschalia festa Sacerdotum humeris imponuntur. Ruperto dice también, hablando del coro (de Divin. offic. lib. II. cap. XIV.): cappas quoque in majoribus festis superinduimus. 

Carta 2, Templo del Santo Sepulcro

CARTA 2. 

Templo del Santo Sepulcro: si le hubo en Valencia antes de su conquista. Restauración de la silla Episcopal en esta ciudad. Esplendor de su Iglesia en el nuevo estado. Fundación de la Catedral y y su advocación. Circunstancias señaladas de este edificio. Decoro del culto: vestiduras corales de sus Prebendados y demás ministros, así de ella como de las parroquias. Capilla del Colegio de Corpus Christi. 

Mi querido hermano: Me acuerdo que en tus cartas pasadas me prometías una gran cosecha literaria en esta ciudad de Valencia. Efectivamente me ha asombrado la multitud de códices litúrgicos que se hallan depositados en la Biblioteca de esta Catedral, y me llena de reconocimiento la generosidad con que el Ilustrísimo Cabildo de esta Iglesia me ha permitido a ciertas horas el uso libre de esta pieza y de todas las preciosidades que encierra. Así que, en lo tocante a los oficios eclesiásticos poco nos quedará que desear. Mas no he sido igualmente feliz en los demás puntos de la literatura eclesiástica; algunos de los cuales quedarían mucho mas ilustrados, si hubiera conseguido ver los documentos originales. Como quiera, diré hoy algo del estado moderno de esta Iglesia.

Ya sabes que la larga dominación de los moros en esta ciudad destruyó casi del todo la religión cristiana y su culto exterior. A excepción de los pocos años que la poseyó el Cid, en los otros siglos anduvo desterrada de ella y su comarca la adoración del verdadero Dios. La opinión de la supuesta Iglesia de los morabatins o mozárabes (morabatinos también fue una moneda), que creen algunos haber existido en esta ciudad desde los primeros siglos con el nombre del Santo Sepulcro, merecía otros apoyos que los que alegan sus defensores (a : Escol. lib. IV cap. XXIII n. 2 y lib. V. cap. V núm 4. Sales, Memorías de la Iglesia del Santo Sepulcro de Valencia.). 

Verdaderamente causa admiración la repentina mudanza de su título en el actual de S. Bartolomé, de todo punto inverosímil en tiempos pacíficos, cuando era ya dominante en esta ciudad la religión cristiana, y mucho más después que los monjes Basilios moradores de esta casa, como se supone, durante la dominación de los moros, a costa de grandes expensas y trabajos, le habían conservado su antiquísima advocación del Santo Sepulcro. Mas dejando esto a los historiadores, luego que D. Jayme I de Aragón conquistó esta ciudad de los moros en el año 1238, se dedicó enteramente al restablecimiento del culto divino, purificó mezquitas, erigió iglesias, fundó monasterios: de suerte que en menos de dos años se vio renacer el antiguo esplendor de la religión: había ya numeroso clero, que con decoro y solemnidad celebrase en varios templos los divinos oficios: dotó liberalísimamente la Iglesia Catedral, como lo tenía ofrecido a Dios, y él mismo lo confiesa en la escritura de donación, que se conserva, según dicen, en el archivo (a), con lo cual puede decirse que (1) puso los segundos cimientos de la silla Episcopal, que han ocupado hasta nuestros días Prelados de buena memoria, muchos de los cuales no dejaron lugar para que este pueblo envidiase los días floridos de la cristiandad; siendo gloria bien particular del último estado de esta Iglesia que dos de sus Obispos hayan sido colocados sobre los altares; y otros dos, hijos también de esta Diócesis, elevados a la silla de San Pedro. 

(a) Así esta escritura otorgada en el año 1241, como el voto que sobre ello había hecho el mismo Rey cinco años antes, pueden verse en la Colección de los Concilios de Aguirre (edición de Catalani, tomo V página 188 y siguientes.) 

No es inferior la gloria que se granjeó esta Iglesia con la multitud de sus Sínodos, celebrados en todo este tiempo, no sólo desde que fue erigida en Metropolitana el año 1492, sino también cuando aún era sufragánea de la de Tarragona. A la ilustrada piedad con que en ellos se trataron los negocios eclesiásticos, debe esta ciudad el haberse mantenido pura en la religión, y haber conservado en las solemnidades eclesiásticas cierta majestad devotísima que convendría fuese general en todas las Diócesis. 

El templo de la Iglesia Catedral reconoce por fundador al Obispo D. Fr. Andrés Albalat, que puso su primera piedra en 1262. Siguieron las pisadas de este liberalísimo Prelado algunos de sus sucesores, ensanchándole hasta la grandeza que hoy tiene. Hácele muy vistoso el suntuoso adorno que en nuestros días ha recibido, no sólo por la multitud de jaspes, sino por el nuevo orden de las capillas, y el buen gusto en la construcción de algunos de sus altares (2). El retablo mayor ya muy de antiguo es de plata, y las puertas de oro, como decía Felipe II, aludiendo a sus hermosas pinturas (3), obra (según dicen) de Pablo de Areggio y Francisco de Neápoli, que florecieron a principios del siglo XVI.

Comúnmente se cree que esta Iglesia se dedicó a nuestra Señora con el título de la Asunción. Alegan no sé qué voto del Rey D. Jayme I. Si fuese así sería (4) distinto del hecho en Lérida en 1236, el cual nada dice de esto, 

sino sólo de dotar las Iglesias que conquistase en el reino de Valencia. Lo cierto es que en la sacristía de esta Iglesia se conserva la misma imagen que trajo consigo el Rey conquistador, y puso en el altar mayor, bajo de la cual se leen estos dísticos: 


Obtulit huic urbi post barbara colla subacta 

Hanc primam sacrae Virginis effigiem 

Rex super insignis, regumque norma Jacobus. 

Mente reverenti prospice, quisquis ades. 


Es una pintura que representa a María Santísima con el niño en los brazos, sin alusión ninguna a su gloriosa Asunción. Por otra parte, el Rey D. Jayme, ni en sus privilegios, ni en la historia que corre con su nombre, jamás da tal invocación a esta Iglesia; siempre la llama Ecclesia Sanctae Mariae: Sancta Maria sedis Valentinae. 

También dicen que el Cid había antes dedicado esta Iglesia a S. Pedro (5). Creo que el M. Berganza en su obra Antigüedades de España dice algo que desmiente esta opinión.

El Obispo D. Vidal de Blanes costeó el aula capitular: obra del arquitecto Pedro Compte, como asegura Ponz en su Viaje tom. IV (a). 

(a) Si es así, habiéndose indubitablemente concluido este edificio en 1358, debemos reconocer dos arquitectos del mismo nombre y apellido, acaso abuelo y nieto, los cuales trabajaron en esta ciudad en distintos siglos: a saber el ya dicho a mediados del siglo XIV, y (el) otro en el siglo XV, artífice de la famosa Lonja de la seda, que se construyó en 1482 (como se lee en Esclapes Noticias de Valencia); el mismo sin duda que pocos años antes sucedió a un maestro Baldomar en la conclusión de esta Catedral desde las pilastras del Tráscoro (detrás del coro) hasta la puerta principal y torre llamada del Micalet; obra que se comenzó lunes a 10 de Septiembre de 1459. Así consta del Diario MS. por un anónimo, Capellán del Rey D. Alonso V de Aragón, que se conserva en la Biblioteca de PP. Dominicos de esta ciudad.   

Hizo en ella un púlpito que algunos creen haber servido de cátedra para la Lectura de Teología poco antes instituida en esta Iglesia, en el cual enseñase S. Vicente Ferrer desde el año 1385 hasta el 1390. Mas en el Epítome de las constituciones de esta Catedral (fol. 87) se ve que esta Lectura se tenía, no en el aula capitular, sino en la casa que hasta nuestros días se llama de la Almoyna, o limosna (elemosina). Otro púlpito se conserva junto a la capilla mayor a la parte del evangelio, donde es tradición que predicó este Apóstol de la Europa.

Con suma complacencia estoy observando el decoro y gravedad con que celebra esta Iglesia los oficios divinos. Además del plan de educación eclesiástica, que se halla establecido en esta Diócesis, contribuye también a este objeto el gran número de Dignidades, Canónigos y Pabordres y otros ministros que residen en ella. No me parece ajeno de mi propósito renovarte la memoria (6) de sus vestiduras corales, por si conviniese hacer uso de esta descripción. Hay dos clases de Beneficiados residentes en el coro. Unos graduados, y otros no graduados. Figúrate sobre la sotana ordinaria otra de seda negra, y encima una sobrepelliz abierta por los costados con las mangas sueltas y volantes, y sobre ella una capa corta, o sea muceta, que cubre el brazo hasta los codos poco más: este es todo el año el vestuario de los no graduados. Los que lo son, llevan sobre la segunda sotana un roquete sin mangas: sobre él un ropón, que llaman colas, y es un equivalente de la capa coral: su figura es la que resulta cuando alguno recoge la capa por bajo de los bazos para que lo arrastre por detrás, dejando caer delante todo el envoltorio de la ropa hasta los pies. Las dos alas de la capa se figuran con dos triángulos, que llevan al canto una cenefa de tafetán encarnado. Sobre esta reliquia de capa encaja la muceta o capirote puntiagudo por detrás, y por delante redondo con pieles cenicientas en invierno, y raso o tafetán encarnado en verano. De esta misma hechura es el vestido de los Clérigos de oficio, los cuales, a excepción de los Sochantres, Maestro de capilla, Organista y Hebdomadarios, que visten como los graduados, usan siempre de tafetán o raso negro en las colas y la muceta, y de pieles negras en esta última durante el invierno. Esta misma es la figura de los hábitos canonicales, con la diferencia que el roquete tiene mangas ajustadas hasta la muñeca, y las pieles en invierno son de armiño, y todo el vestido es de seda morada. Así visten los individuos de este Cabildo desde el Pontificado del Papa Alexandro VII, que les permitió mudar los vestidos antiguos como lo verás en la copia adjunta de su Bula, sacada de otra no muy exacta: que el original no le pude ver (a: Véase el apéndice núm. I.). De la figura y color de los hábitos antiguos da razón la Bula de Calixto III, expedida en 1457 a favor de los Canónigos de S. Felipe, a quienes concede el uso de los mismos vestidos corales que los de la Iglesia de Valencia. También envío copia de este documento, que me franqueó original el Cabildo de aquella Colegial (b: Véase el apéndice núm. II.), y con ello me excuso de decir más sobre esta materia. 

Los Cleros de las parroquias, que son numerosísimos, visten todos como los que no son graduados en la Catedral. Y para distinguirse en ellas los que tienen grado mayor de universidad, en la capa o manteleta corta llevan una cenefa ancha de raso o tafetán carmesí. En las tres ferias mayores de semana santa usan los Canónigos de (7) capa morada con la cola larga, y los Doctores visten otra igual de color negro sólo para la adoración de la cruz en el viernes santo, y para cantar las lecciones en los maytines (maitines) de estos tres días. Esta capa cae desde las escápulas partida en dos puntas largas. Con esto se entiende mejor que levantada y doblada por bajo de los brazos, resulta la figura ya dicha, que llaman colas.

De este género de vestiduras corales, que son con alguna diferencia comunes a toda la Corona de Aragón, se exceptúa el Clero del Colegio de Corpus Christi que fundó el B. Juan de Ribera, en el cual se conserva el uso de las sobrepellices solas como en Castilla. Este devotísimo templo campea entre todos los de esta Diócesis en la solemnidad del culto. Quizá no habrá otro que le exceda en toda la cristiandad, y serán rarísimos los que lleguen a igualarle en la diaria magnificencia y decoro de los divinos oficios. Hasta los minutos que deben durar las horas rezadas, dejó señalados su santo fundador, estableciendo muchas ceremonias religiosas, que dan nueva majestad a sus fiestas eclesiásticas, de las cuales diré algún día, dándolo Dios, que ya hoy no permite más el correo. 

Dios te guarde muchos años. Valencia 19 de Octubre de 1802. 


NOTAS Y OBSERVACIONES. 

(1) Puso los segundos cimientos de la silla Episcopal. De esto da puntual razón en su Historia Gaspar Escolano, diciendo: "Luego que (el Rey D. Jayme) hubo reedificado la Iglesia mayor que había sido primero mezquita, trató de adornarla de Obispo, Canónigos, Dignidades y Clerecía. Al principio no le fueron señaladas más de doce Calongías (canongías) y cuatro Dignidades, es a saber, Arcediano mayor de Valencia, Sacristán o Tesorero, Chantre o Capiscol, y la de Arcediano de Xátiva; si bien en el año 1260 D. Fr. Andrés Albalate, Obispo que entonces era de Valencia, juntamente con las cuatro Dignidades instituyó quinta Dignidad, que fue el Deanazgo (deán).... En el año 1240.... se partieron el Obispo y Cabildo medio por medio todas cuantas rentas les había dado el Rey, como parece por el libro del Cabildo, que llaman la Obispalía.” (Escol. lib. III, c. VII. n. 5.) 

(2) El retablo mayor ya muy de antiguo es de plata. 

Con la ocasión que se dirá en la Carta núm. VIII, se quemó y derritió este altar en el año 1469. Mas no tardó mucho el Cabildo en comenzar a reponerle, ni su nueva construcción es obra de un artífice italiano, como supone Ponz. El Diario MS. ya citado, después de hablar del incendio, dice así: "En lany LXX fonch principiat lo dit retaule tot de argent, e foren mestres del dit retaule mestre Jaume Castellnou, e mestre.... Cetina, e mestre Nadal Yvo argenters, tots naturals de Valencia; e fonch messa la Verge Maria ab lo Jesus en lo retaule en lany LXXI vespra de la Verge Maria de Agost.” Que en castellano dice así: "En el año LXX se comenzó a labrar el dicho retablo todo de plata, fueron sus artífices el maestro Jayme Castellnou, y el maestro.... Cetina, y el maestro Nadal Yvo (no Yrro como se lee en el Diccionario de profesores de las bellas artes), plateros, todos naturales de Valencia; y fue colocada la Virgen María con el niño Jesús en el retablo el año LXXI víspera de la Asunción de nuestra Señora.”

A pesar de la diligencia de los artífices no pudo perfeccionarse esta pieza hasta entrado el siglo XVI. En el año 1500 a 5 de Mayo todavía encargaban los Jurados a Micer Juan Vera, Capiscol y Canónigo de esta Iglesia, que pidiese al Papa Alexandro VI una limosna para concluir el retablo, siendo, dicen, gran mengua de esta ciudad, que en el espacio de treinta y un años como ha que se quemó, no se ha podido acabar. Pudo ser también que esto se dijera de los adornos y puertas del altar, no de la obra de plata. Como quiera, el citado Diccionario atribuye su conclusión a solo el platero Cetina; y aun cuando en ella trabajara algún italiano, no basta eso para decir que el artífice fue extranjero. 

De esta clase de retablos y altares de plata u oro hay varios ejemplos en la antigüedad eclesiástica. Además del de oro guarnecido de pedrería, dado por la Emperatriz Pulchêria, hermana de Teodosio el Menor, de que habla Sozomeno (Hist. lib. IX. c. I.), describe también el constantinopolitano de Santa Sofía Pablo el Silenciario (in descript. Aed. Sophian.), diciendo que estaba sostenido de columnas de oro, y engastado de piedras preciosas. Anastasio el Bibliotecario refiere también que el Papa Sixto III puso en la Iglesia de Santa María la Mayor un altar de plata que pesaba trescientas libras; y el Papa Hilario dio otro también a la Iglesia de S. Lorenzo, en que se consumieron treinta marcos de plata; y de S. Gregorio dice el mismo: fecit ciborium Beato Petro Apostolo cum columnis suis quatuor ex argento puro. Y de Pascual I: propitiatorium (seu ciborium) altaris ex laminis argenteis circumduxit. (V. Grancol. l' Ancien Sacram. de l' Eglis. II. part. pág. 40 seq.) 

En el Cronicón abreviado de Lieja (ap. Mart. Anecdotor. t. III. col. 1404.) se leen estas palabras: cum B. Lamberto patrono fieret novum ciborium exterius argento, et auro coopertum. y en la vida de S. Odilon Abad (act. SS. Benedict. saec. VI. p. I, pag. 687.) incoepit etiam ciborium super altare S. Petri, cujus columnas vestivit ex argento.... (Vid. Ducang. Glossar. V. ciborium, propitiatorium).

Entre estas y otras muestras de magnificencia en el culto, merece contarse el retablo de que tratamos, al cual Ponz y el citado Diccionario dan 40 palmos de elevación y 24 de latitud. Acaso incluirán en estas dimensiones todos sus adornos. Pero medido sólo lo que es plata, no tiene más que 28 palmos de alto y 22 de ancho. Así lo asegura en sus Memorias valencianas Onofre Esquerdo, el cual era Síndico del Secreto el año 1682, en que se concluyó la renovación del presbiterio, y había visto desarmar, limpiar y pesar dicho retablo. Hállanse estas Memorias MSS. en la Biblioteca de Santo Domingo. Por el mismo documento se sabe que la plata del altar pesaba en ese año 1684 marcos y 8 onzas. Y siendo este el que se fabricó después del incendio de 1469, resulta que a la plata que entonces se pudo recoger en cantidad de 1027 marcos y una onza, se añadieron entonces 657 marcos y 7 onzas, para que tuviese 6 palmos de alto y 4 de ancho más que el primitivo. Debo estas noticias y las de la nota siguiente al P. Lr. Fr. Bartolomé Ribelles, Dominico, Cronista de la ciudad y reino de Valencia.

(3) Obra de Pablo de Areggio &c. Algunos han dudado si son estos dos pintores los mismos que más de treinta años antes habían venido de Italia, llamados para pintar en esta santa Iglesia, como consta del citado diario MS., en el cual se leen estas palabras: "En lany 1471 feren venir dos mestres pintors florentins, molt sobtils e aptes en lart de la pintura, per pintar lo cap de la Seu dels Angels, e de les altres coses de pintura al fresch.” Esto es: "En el año 1471 hicieron venir dos maestros pintores florentinos muy hábiles y diestros en su arte para pintar la capilla mayor de la Seo (sus paredes y cielo), y otras cosas al fresco.” Mas que estos pintores al fresco sean los ya dichos y no otros, lo certifica la escritura ante Juan Esteve, Notario del Cabildo, en 28 de Julio de 1472 (que está en su Notal N: fol. 128), donde se ve que el Obispo D. Rodrigo de Borja y su Cabildo se obligaron a pagar 30 ducados en tres tercias a Pablo de Areggio y Francisco Neápoli por precio de las pinturas al fresco de la capilla mayor. Acaso serán estos los 30 ducados de oro que Ponz dice haber costado las puertas del altar. Mas en esta escritura sólo se habla de pinturas al fresco; las cuales si se conservaran, pudiéramos juzgar por ellas si las otras eran de la misma mano. Pero como en la renovación del presbiterio, que empezó el año 1674, fueron destruidas, y reemplazadas por los adornos que entonces eran una maravilla del arte, queda todavía en duda este punto mientras no se liquide por los documentos del archivo. Y si, como lo parece, estos pintores eran ya entrados en edad en ese año 1471, cuanto era menester para que su crédito los trajera de Italia a España, no es inverosímil que muriesen antes del 1500: tiempo en que el retablo estaba aún por concluir (como se ha dicho), a lo menos sus adornos, y entre ellos sus preciosas puertas, las cuales es cierto que no se colocaron hasta el año 1506; y es muy probable que una de las causas de esta dilación fuese el no estar todavía concluidas. Por otra parte se cree comúnmente que estas pinturas son obra de alguno de los discípulos de Leonardo de Vinci, en cuyo número yo no me atrevo a contar a Neápoli y Areggio, hombres ya muy acreditados en su arte, cuando el supuesto maestro sólo tenía veinte y cinco años de edad, como nacido en 1445 (1452 según otras fuentes). Menos errado me parece el juicio de los que atribuyen estas pinturas a un Felipe Paulo de Santa Leucalia, Borgoñón, por la analogía que tienen con las tablas de la pasión y de la vida de Santo Domingo, que se conservan en el aula capitular del convento de Predicadores, las cuales pintó para el retablo mayor antiguo de su Iglesia, que costeó el Obispo Cristopolitano D. Fr. Ausias Carbonell, como me aseguran que consta de una escritura ante Pedro Cherta a 9 de Febrero de 1525. 

(4) Distinto del hecho en Lérida. Otra promesa hizo este Rey en el mismo lugar y año de sujetar todas las Iglesias que fundase a la Catedral de Tarragona, en atención a los servicios que de ella había recibido y de su Arzobispo D. Guillermo. Estos documentos y la dotación de la Iglesia de Valencia, y otras constituciones del mismo Rey acerca de la libertad e inmunidad de los judíos que se hiciesen cristianos, publicó el C. Aguirre en la colección de Concilios de España; mas se engañó en creer que antes de él no habían visto la luz pública. El impresor Diego Gumiel publicó todos los privilegios y constituciones de este Rey pertenecientes a Valencia, corregidos y ordenados por Luis Alanya. La edición se hizo en la misma ciudad en un tomo en folio año 1515, de la cual he visto varios ejemplares. 

(5) Creo que el M. Berganza debe decir algo &c. 

Efectivamente queda desvanecida esta opinión con lo que dice Berganza en sus Antigüedades (lin. V. c. XXV n. 303) por estas palabras: "para que los cristianos (de Valencia) tuviesen adonde asistir al sacrificio de la misa y a las horas canónicas, como se estilaba en aquellos tiempos, por lo menos a laudes y vísperas; de nueve mezquitas hicieron nueve Iglesias, que la crónica del Cid llama colaciones, y la general parroquias. Dedicaron la mayor al Apóstol S. Pedro, y la que estaba cerca del alcázar, adonde el Cid acudía de ordinario a los oficios eclesiásticos, fue consagrada a nuestra Señora con el título de Santa María de las Virtudes, que fue la Iglesia Catedral.”

La opinión de los que atribuyeron a la Iglesia Catedral la advocación de S. Pedro, parece haberse fundado en el testimonio de la crónica del Campeador, que llama colación o parroquia mayor a la del Apóstol S. Pedro. Y esta parece haber sido la opinión de Escolano, que refiriendo este hecho añade; y a la (parroquia) mayor llamaron S. Pedro por la devoción que le tenía el Cid (lib. II. cap. XXIII. n. 5), redoblando su equivocación con añadir (en el n. 9) que la Iglesia de nuestra Señora de las Virtudes, cerca del alcázar, es la actual parroquia de S. Esteban. El M. Risco con el testimonio de la historia latina que publicó, y añadiremos luego, prueba que sólo erigió el Cid la Iglesia de Santa María, aprovechándose para ello de la mezquita que tuvieron los sarracenos. Lo demás que se dice de la Iglesia de S. Pedro (añade), y otras cosas que se ponen en la citada crónica relativas al santo Apóstol, como la aparición que se refiere en el cap. 279, son tan sospechosas como otras muchas noticias que trae la misma crónica; y se puede presumir haberse fingido con pasión hacia el monasterio de Cardeña, que tiene también la advocación de S. Pedro, (Risc. Hist. de Rodr. Díaz cap. XIV.) Confírmase esto con la misma escritura de dotación de esta Iglesia, hecha por el mismo Rodrigo Díaz el año 1098, la cual se conserva en el archivo de la santa Iglesia de Salamanca, en donde referidas las posesiones dadas por él a aquella Catedral, se lee lo siguiente: haec autem omnia superiùs pertaxata Domino Deo, et Ecclesiae Valentinae in honorem Beatae, et gloriosae semper Virginis Genitricis Dei Mariae consecrate, liberè et absolutè, remota omnium posterorum nostrorum, totiusque successionis nostrae callida argumentatione, obstrusa omnium perversorum voce... donamus in manu Pastoris nostri Hieronymi, ab Urbano Papa secundo canonicè ordinati, et à Deo, ut credimus, ad restaurandam eandem Ecclesiam praedestinati, quatenus piissimus Dominus à vinculis peccatorum nostrorum nos immunes efficiat, simulque potenter ab hostium nostrorum tàm visibilium, quàm invisibilium insidiis clementer expediat. 

Esta escritura firmada del Cid, que se descubrió el año 1617 con la otra de Doña Ximena, de que hablaré luego, la puso Gil González Dávila en el archivo de la santa Iglesia de Salamanca. Tiénenla por sospechosa los editores de Mariana por datarse en ella la conquista de Valencia en el año 1088, esto es, seis años antes de 1094, correspondiente a la egira (hégira) 487, en que la fijan las memorias del árabe Ben Hayan (Casir. Bibl. arab. hisp. t. II pág. 43.). Pero examinada la escritura, se ve que en ella se data el año de la dotación de la Iglesia, y no de la conquista de la ciudad: y que fue una equivocación del que la escribió poner el año de 1088 en lugar de 1098. Sus palabras, según la corrección del M. Risco, son estas: Anno siquidem incarnationis Dominicae XCVIII post millesimum: ego Rudericus (Rodericus, Rodrigo) Campidoctor (Campeador), et Principes, ac populus, quos Deus, quandiù ei placuerit, meae potestati commissit, donamus ipsi Redemptori nostro... et Matri nostrae Ecclesiae, sedi videlicet Valentinae &c. 

Publicáronla el mismo Berganza en el apéndice a las Antigüedades secc. III. cap. XIV. tomo II. pag, 673, y el M. Risco en la historia de Rodrigo Díaz apend. IV. p. 10. Así esta escritura, como la de Doña Ximena, no dice Gil González haberlas hallado en el archivo de Salamanca, como escribieron los ilustradores de Mariana, sino haberlas colocado en él: Esta escritura dice, pareció año 1617, y la puse de mi mano en el archivo de Salamanca con otra de Doña Ximena &c. Lo mismo consta de la escritura de donación al Obispo D. Gerónimo y a su Iglesia de Valencia, hecha en 21 de Mayo de la era 1139, notando también el año de Cristo 1101 por Doña Ximena Díaz, mujer de Rodrigo Díaz, juntamente con sus hijos e hijas, por el remedio de su alma y de su difunto marido, a quien da el nombre de Campeador, en la cual se lee: 

Ego denique Eximena Didaz, inspirante me divina clementia, nullius cogentis imperio, neque suadentis articulo, sed propria atque spontanea mea voluntate, una cum cunctis filiis atque filiabus, nec non et meis bonis hominibus, facio hunc titulum scriptionis et donationis ad honorem Dei, et Beatae Mariae semper Virginis Valentinae sedis. De esta escritura hace memoria Sandoval en su historia del monasterio de Cardeña §. VI: publicáronla Yepes en el tomo VI de la Crónica general de S. Benito, y el M. Risco en el citado discurso apend. V. pág. 13.

Con estos documentos concuerda la historia antigua del Cid, que se conserva MS. en la biblioteca de S. Isidro de León, en la cual se lee: Venit ipsemet (Rodericus) Valentiam, et in domo sarracenorum quam illi mezquitam vocant, Ecclesiam Sanctae Mariae Virginis ad honorem ejusdem Redemptoris nostri genitricis miro, et decoro opere contruxit. Publicó este códice el M. Risco en la citada obra apend. VI. pág. 17. 

(6) De sus vestiduras corales. Sobre estas vestiduras comunes en las Iglesias de la Corona de Aragón deben hacerse las siguientes observaciones. 

1. Que las colas de la ropa coral no son las prohibidas al Clero en el Concilio de Lima de 1582, y en otros varios Sínodos de nuestra Península, como lujo y superfluidad ajena de la moderación eclesiástica; sino los dobleces de la capa de coro, que allí llevan cogida todo el año, y no se suelta sino en algunas determinadas fiestas, conforme a la costumbre de cada Diócesis. 

2. Que estas capas llamadas corales son un equivalente de las que antes se tenían por propias de los cantores, como dice Honorio de Autun (lib. I. capítulo CCXXVII) Cappa propria est vestis cantorum.

3. Que esta especie de capas, así en Valencia como en otras Iglesias, sirviendo ahora para decoro y ornamento, se llevan todo el año: no obstante que habiéndose concedido en su origen para abrigo, eran usadas sólo desde Todos Santos hasta la Pascua, como consta de una constitución de esta Iglesia hecha por el Obispo D. Vidal de Blanes, y de la Bula de Nicolao III, expedida en 1278 para fijar los hábitos corales de los Canónigos de S. Pedro de Roma, donde dice que en invierno superpelliceas lineas deferunt cappas nigras de sergia simplices, y en verano lineis togis superpelliceis sive cottis absque cappis utantur.

4. Que la sobrepelliz de ahora es la misma túnica talar de lino, de que hablan los antiguos escritores de ritos, vestis alba laxa talaris (Honor. Augustodum. lib. I de Gemm. cap. CCXXXII.); la cual ya el Concilio de Basilea (Basel) celebrado en 1431 permitió que llegase hasta más abajo de las rodillas: horas canonicas dicturi cum tunica talari ac superpelliceis mundis ultra medias tibias longis, vel cappis, juxta temporum ac regionum diversitatem &c. 

5. Que la sobrepelliz no se diferenciaba del roquete en la tela ni en la longitud, sino sólo en las mangas anchas, a diferencia de las del roquete (rochetum seu romana camisia), que son angostas, como lo dice el primer Concilio de Milán: superpellicia latis sint manicis, non angustis instar rocheti. 

6. Que es muy antiguo y extendido el uso de llevar sueltas las mangas de la sobrepelliz, como ahora en esta Iglesia y en otras de Aragón, diciendo Lindwod (ad Provinc. Eccl. Cantuar. lib. III tit. XXVII.) rochetum differt à superpelliceo, quia hoc habet manicas pendulas, sed rochetum est sine manicis, et ordinatur pro Clerico ministraturo Sacerdoti. Donde se ve también autorizado el uso de los roquetes sin mangas, que llevan en esta Iglesia algunos de los residentes, que no son Canónigos. Conjeturo también que los que usaban roquete eran los llamados tunicati, a diferencia de los que vestían sobrepelliz, llamados superpelliceati; cuya diferencia vemos ya establecida en las cartas de Hugon Metelo (Ep. XLI. Monum. sacrae antiq. t. II. pág. 386.) por estas palabras: isti sunt superpelliceati, isti sunt tunicati, quasi regnum Dei obtineatur vestibus... Tunicati exordium sumpserunt à Norberto: superpelliceati à B. Agustino.

7. Que las actuales mucetas de nuestro Clero no parecen ser de la hechura de las que unas constituciones antiguas de la Iglesia de Valencia llaman muzzas panni nigri, y un Concilio de Lima mozzeta (V. Ducang. Gloss.), sino semejantes al almutium o almutia, divisa antigua de los Sacerdotes (Jo. de Janua in V. Flamen), que con el tiempo vino a ser ropaje propio de los Canónigos en el coro: quo caput et humeros tegebant (Radvic. de gestis Fred. Imper. lib. II, cap. LXVII. Vid. Grancol. l' Ancien Sacram. part. II. p. 145.) 

(7) Capa morada con cola larga. De esta práctica de dejar suelta la capa en algunas solemnidades principales de la Iglesia hace ya memoria S. Gregorio de Tours (de Vitis Patr. c. VII.), hablando de una parte de la casulla usada por un Diácono fuerte y robusto: sus palabras son estas: capsa autem hujus indumenti ita dilatata erat atque consuta, ut solet in illis candidis fieri quae per paschalia festa Sacerdotum humeris imponuntur. Ruperto dice también, hablando del coro (de Divin. offic. lib. II. cap. XIV.): cappas quoque in majoribus festis superinduimus. 

domingo, 8 de marzo de 2020

Catedral, Tortosa, SAN GREGORIO MAGNO, idioma Provenzal

106. SAN GREGORIO MAGNO. Un volumen en 4.° en pergamino, de 270 páginas. Es de principios del siglo XIII. Contiene las Homilías de dicho Santo Padre. La primera es sobre el Evangelio que se canta el Domingo de Ramos antes de la bendición de las palmas y ramos; y la última se titula in natale virginis.
Después de estas Homilías siguen varios sermones de Santos en idioma Provenzal, que por los siglos XIII y XIV fue la lengua literaria en el Reino de Aragón, o sea el peculiar lenguaje de nuestro pais.
Dichos sermones, que comprenden 30 folios, hacen muy notable este Códice por el idioma Provenzal con que están escritos; de tal modo que en poco tiempo se han recibido cartas de algunos centros literarios del extrangero, pidiendo copias y noticias de este curioso escrito Provenzal, único que existe en los Códices de esta iglesia.
Fon:
Códices Catedral Tortosa

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119. BREVIARIO SEGÚN EL USO DE LA IGLESIA DE TORTOSA. Un volumen en 4.° en cartulina de 658 páginas. Es del siglo XIV. En este Breviario el Calendario se halla en el folio 140. En el folio 125 y siguientes hay algunas notas, de diferente letra, relativas a ciertas misas que se celebraban en esta catedral. Después del Calendario, en los folios 146 y 149 hay algunas Tablas de las fiestas, y varios datos relativos a la liturgia de esta iglesia.
Merece además notarse que en este Breviario está el rezo de San Rufo y el de su octava. Ya se tenía en los tiempos pasados como un dato importante, pues se consignó en una nota que se ve al principio de este Breviario, que dice: En el fòlio 296 de aquest Breviari está lo offici ab octava de Sant Rupho.

Catedral, Tortosa, SAN GREGORIO MAGNO, idioma Provenzal

106. SAN GREGORIO MAGNO. Un volumen en 4.° en pergamino, de 270 páginas. Es de principios del siglo XIII. Contiene las Homilías de dicho Santo Padre. La primera es sobre el Evangelio que se canta el Domingo de Ramos antes de la bendición de las palmas y ramos; y la última se titula in natale virginis.
Después de estas Homilías siguen varios sermones de Santos en idioma Provenzal, que por los siglos XIII y XIV fue la lengua literaria en el Reino de Aragón, o sea el peculiar lenguaje de nuestro pais.
Dichos sermones, que comprenden 30 folios, hacen muy notable este Códice por el idioma Provenzal con que están escritos; de tal modo que en poco tiempo se han recibido cartas de algunos centros literarios del extrangero, pidiendo copias y noticias de este curioso escrito Provenzal, único que existe en los Códices de esta iglesia.
Fon:
Códices Catedral Tortosa

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119. BREVIARIO SEGÚN EL USO DE LA IGLESIA DE TORTOSA. Un volumen en 4.° en cartulina de 658 páginas. Es del siglo XIV. En este Breviario el Calendario se halla en el folio 140. En el folio 125 y siguientes hay algunas notas, de diferente letra, relativas a ciertas misas que se celebraban en esta catedral. Después del Calendario, en los folios 146 y 149 hay algunas Tablas de las fiestas, y varios datos relativos a la liturgia de esta iglesia.
Merece además notarse que en este Breviario está el rezo de San Rufo y el de su octava. Ya se tenía en los tiempos pasados como un dato importante, pues se consignó en una nota que se ve al principio de este Breviario, que dice: En el fòlio 296 de aquest Breviari está lo offici ab octava de Sant Rupho.