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sábado, 12 de agosto de 2023

9. 33. Que le Droict Civil des Romains, compilé par l' Ordonnance de l' Empereur Justinian, fut longuement perdu, & quelques centaines d' ans apres retrouvé.

Que le Droict Civil des Romains, compilé par l' Ordonnance de l' Empereur Justinian, fut longuement perdu, & quelques centaines d' ans apres retrouvé.

CHAPITRE XXXIII.

Puisque nous avons naturalizé en nostre France le Droict Civil des Romains, qui du commencement nous estoit Aubain, & basty sur les ruines plusieurs polices non cognuës, ny sous la premiere famille de nos Roys, ny sous la seconde, ny bien avant sous la troisiesme, je ne pense faire œuvre esloignee de mon projet, si je discours de quelle façon, ayant esté perdu, il fut retrouvé, & comme depuis par succession de temps il se vint loger en ce Royaume, dont nos Universitez de Loix prindrent leur origine. Histoire si je ne m' abuse, non aucunement traictée par aucun en son tout. En la deduction de laquelle si je passe les Monts, pour puis me trouver dedans nostre France, je ne me fourvoyeray non plus, que quand du commencement de cet œuvre, j' ay passé le Rhin pour recognoistre l' ancienneté de nos premiers Roys. D' une chose sans plus prié-je le Lecteur, vouloir recevoir de moy cette mienne estude d' un aussi favorable accueil, comme je luy en fais present.

L' Empereur Justinian ayant faict reduire les Ordonnances de ses devanciers en douze livres soubs le tiltre du Code, & les Advis des Jurisconsultes, soubs les noms de Pandectes, & Digestes en cinquante, & à tout cecy annexé ses nouvelles Constitutions, & les quatre livres des Institutes, abregé de tout le Droict en forme d' Art, prohiba tres-estroitement que nul ne fust si ozé d' y faire aucuns Commentaires de longue haleine, ains seulement des Paratitles, c' est à dire de briefs argumens sur les tiltres. Prevoyant la confusion qui pourroit advenir, & ne voulant qu' on tombast au mesme desarroy qui s' estoit auparavant trouvé par le nombre innombrable des livres faicts par les Jurisconsultes. On ne peut dérober à ce nouveau mesnage de Droict, qu' il n' y ait une infinité de belles Decisions, & singulierement que les Pandectes ne soient escrites en beau Latin, encore que de fois à autres on y trouve des paroles & manieres de parler esloignées du temps de Ciceron & Cesar. 

Et ne fais aucune doute que Tribonian principal entrepreneur de cette tasche, n' en envoyast des coppies & exemplaires par les Provinces sujettes à l' Empire, tant pour contenter l' opinion de l' Empereur son Maistre, que la sienne propre. Toutesfois la question n' est pas petite de sçavoir s' il fut tout aussi tost observé; d' autant que quelques esprits hardis se mettans à l' essor soustiennent, que l' execution de cet ouvrage fut seulement un souhait (tout ainsi comme il nous en prend en ces longues Ordonnances Royaux, qui sont faites & assemblees, & sur les Remonstrances des trois Estats) & que jamais il n' eut cours, ny du vivant de Justinian ny depuis.

Long temps auparavant sa venuë (disent-ils) & apres, l' Empire fut non seulement troublé, ains amorcelé par les Huns, Alains, Vandales, Visigots, Ostrogots, Bourguignons, François, Pictes, Escossois, Anglosaxons, Lombards; le son de leurs tabours, clairons, & trompettes, fit que ce Droict ne peut estre oüy. L' Allemagne non jamais sujette au Romain, l' Italie, la Gaule, l' Espagne, & la grand Bretagne, voüees à autres Saincts; la ville de Rome estoit, si non escaue, pour le moins espaue de celuy qui premier s' en emparoit, tantost d' un Odoacre Roy des Heruliens, tantost d' un Theodoric Roy des Ostrogots. Et quant à Constantinople, sejour ordinaire du Prince, encore que Justinian fut tres-heureux hors sa ville contre les estrangers, par la conduite de son grand Belissaire, toutesfois il se trouvoit au dedans malheureux de la part de ses citoyens. Une infinité de bourasques, revoltes & seditions, dont sourdirent meurtres à tas, ruines des maisons & Eglises, mesme de celle de Se. Sophie, miracle de tout l' Univers, qui fut arse. Un Tribonian parrain de cette nouvelle oeconomie de Droict, ores banny de la Cour de son Prince, pour contenter la populace, ores restably. Sa fortune estoit lors bastie sur une boule. Et vrayement tant de particularitez concurrantes ensemble, me contraignent de croire que ce Droict nouveau mis en ordre, fut un avorton d' Estat aussi tost esteint comme né. Dont la memoire fut ensevelie l' espace de cinq ou six cens ans, & non renouvelée; sinon lors que la plus part des Provinces Occidentales, & Septentrionales, s' estoient eschangees en nouveaux visages. Car pour le regard des Provinces Orientales, je ne m' en donne pas grand peine, pour y estre aujourd'huy ce Droict totalement incogneu: Mais je parle de celles, ausquelles il est infiniement honoré & respecté, ores que lors de sa naissance, vilipendé le possible: Et neantmoins s' il vous plaist de repasser sur celles du Levant, combien que je n' aye aucun advis de l' ancienneté, si ce Droict y fut en usage; toutes-fois à discourir de ce faict par conjectures non impertinentes, s' il y fut autres-fois observé, cela dura jusques au temps de l' Empereur Basile, par le commandement duquel tout ce qui estoit en usage, tant de la part de Justinian, que des Empereurs subsequents, commença d' estre recueilly. Oeuvre depuis parachevé par l' Empereur Leon son fils: Auquel il donna le tiltre de Basilicon. A ce faire induit, ou pour favoriser la memoire de l' Empereur son pere, qui en avoit esté le premier promoteur, ou bien parce que le mot signifie en langue Grecque ce que nous disons en nostre vulgaire, Ordonnances Royaux, sur lesquelles il vouloit que son Estat fust reiglé. Tellement que je puis dire, comme chose vraye, qu' ores que ce Droict y eust regné quelque temps, si est-ce que ce regne fut de petite duree, & non de longue estenduë.

C' est ainsi que quelques uns se joüent de leurs esprits, non paravanture sans cause: Et toutes-fois il faut croire qu' ores qu' il ne fust observé par forme de Loy és provinces par moy cy-dessus touchees; si est-ce qu' il estoit pour sa valeur logé en quelques Bibliotheques signalees, dont les doctes plumes sçavoient bien faire leur profit. Ainsi le voyez vous dedans Yves Evesque de Chartres en ses Epistres, sur les questions qui luy estoient proposees, pour la resolution desquelles, il s' aidoit premierement de l' authorité des vieux Peres de nostre Eglise, & incidemment par forme d' appenty, des Pandectes, Code, Constitutions nouvelles & des Institutes. Ainsi en ses lieux communs qu' il intitula Decret; & specialement en sa seiziesme partie qui en est pleine: ainsi dedans Gratian: Quoy plus? les Papes mesmes en ont ainsi par fois usé, non qu' ils pensassent leur authorité despendre des Loix par eux alleguées. mais pour donner plus de fueille à leurs Constitutions Decretales. Et vous diray que sous nostre bon Roy S. Louys nous eusmes un Pierre de Fontaine, qui composa en nostre vulgaire la Practique Judiciaire, qui lors estoit en vogue, pour monstrer en quoy nous symbolizions avec les Loix de Justinian, & en quoy nous estions discordans. Livre par luy dedié à la Roine Blanche mere de S. Louys.

Ny pour tout cela nous n' avions Universitez de Loix authorisées par le Magistrat. Advint l' an 1100. (cela s' appelle 500. ans & plus apres le decez de Justinian) que les Pisans ayans pris d' emblee, & pillé la ville de Melfe, au Royaume de Naples, ils y trouverent casuellement en un Tome, les 50. livres des Pandectes, qu' ils firent transporter à Pise, & garder tres-soigneusement, comme un bien grand & riche butin.

L' opinion de quelques uns est, que ces cinquante livres avoient esté auparavant pour la commodité du Lecteur, divisez en trois Tomes (si vray ou non, je m' en rapporte à ce qui en est) & qu' au premier on avoit mis vingt-quatre livres, au second quatorze, au troisiesme douze. Et sur cela font des comptes à perte de veuë, ou bien pour demeurer dedans les termes du vieux proverbe François, font des comptes de la peau d' asne; ausquels il n' y a rien que de l' asnerie. Disans que le premier ayant esté retrouvé, & quelque temps apres le second, celuy-là fut appellé le Digeste vieux, & cestuy-cy Infortiat, comme un renfort du premier. Et finalement le troisiesme avoir esté intitulé Digeste nove, comme celuy qui avoit esté retrouvé de plus fraische memoire que les deux autres grotesques, qui ne meritoient de vous estre representees: mais pour telles qu' elles m' ont esté debitees je vous en fais part. L' ignorance a produit cette distinction de livres, & ces trois mots goffes, & la mesme ignorance fait que nous ne sçavons quand elle fut introduite. Bien vous puis-je dire qu' elle est d' une bien longue ancienneté: car en nostre Chambre des Comptes de Paris nous trouvons au Memorial cotté C, que le 17. Janvier 1358. (c' estoit sous le regne de nostre Roy Jean) quoddam Digestum novum quod erat in armario Camerae Computorum Regis, & fuerat ibi diu custoditum, fuit traditum Magistro Iacobo de Passiaco, Magistro Camerae Computorum sub precio octo denariorum auri ad scutum, appreciatum per Fiderandum Librarium iuratum Parisiensem, morantem in Vico novo (c' estoit la ruë neufve nostre Dame, où lors une bonne partie des Libraires faisoit son habitation) praesentibus Magistris de Sancto Iusto, & Ioanne de Hiscomino. Passage lourd & grossier, duquel toutesfois je recueille, que ce Digeste avoit esté dés pieça mis és anciennes armoires de la Chambre, comme piece de merite, & que deslors il estoit appellé Digeste nove. Particularité que je ne vous ay pas touchee sans cause. D' autant que les 50. livres des Pandectes ayans esté trouvez dedans Melfe en un seul Volume, on commença de le respecter, comme une venerable & correcte ancienneté; c' est ce que depuis nous avons appellé Pandectes. Parce que les Florentins s' estans faicts Maistres de la ville de Pise, voulurent aussi que ce beau joyau fist son sejour en leur ville.

viernes, 17 de enero de 2020

JORNADA CUARTA. NOVELA DÉSSIMA.


JORNADA CUARTA. NOVELA DÉSSIMA.

La dona de un meche, tenínlo per mort, fique al seu amán narcotisat a un arcó, y en ell a dins sel emporten dos ussureros a casa seua. Al recobrá lo sentit, lo fiquen a la presó per lladre. La criada de la Siñora conte a la señoría que ella lo habíe ficat al arcó robat per los ussureros, y se salve de la forca, y los prestamistes per habé robat lo arcó són condenats a pagá una multa.

Habén acabat lo rey lo seu relato, sol quedabe Dioneo per contá lo seu, que es este:
Les penes dels infelisos amáns aquí contades, no sol a vatres, siñores, sino tamé a mí me han entristit los ulls y lo pit, per lo que mol hay dessichat que se acabaren. Ara, alabat sigue Deu, que ya s´han acabat (menos si yo vullguera an esta malvada mercansía afegí un mal empalme, de lo que Deu me libro), sense seguí mes abán en tan dolorosa materia, una mes alegre y milló escomensaré, y potsé servirá de bona orientassió a lo que a la próxima jornada té que contás. Debéu sabé, hermossíssimes joves, que no fa mol tems va ñabé a Salerno un grandíssim meche cirujano de nom mestre Mazzeo de la Montagna, lo que, ya prop de los seus radés añs, habén pres per dona a una hermosa y noble jove de la seua siudat, li comprabe vestits rics, joyes y tot lo que a una dona pot agradáli mes. Ella estáe la mayoría del tems encatarrada, perque al llit no estabe per lo home ben cuberta. Este home, que, com micer Ricciardo de Chínzica, de qui ham parlat, a la seua enseñabe les festes y lo dijú, éste an ella li explicabe que per una vegada que se gitabe en una dona teníe que descansá no sé cuáns díes, y datres tontades. En lo que ella vivíe mol descontenta, y com ere prudén y de ánim valén, per a aforráli faena al de la casa se va disposá a eixí al carré y desgastá an algú forasté, y habén mirat mols jovens, al final un li va arribá al alma, en lo que va ficá tota la seua esperansa y tot lo seu ánim. Aixó, advertínu lo jove y agradánli mol, tamé cap an ella va enfocá lo seu amor. Se díe éste Ruggeri dels Aieroli, noble de naiximén pero de mala vida y de reprobable estat hasta lo pun de que ni parén ni amic li quedabe que lo vullguere vore, y per tot Salerno sel culpabe de robos y de atres maleses. De aixó poc se va preocupá la dona, ya que li agradáe per datres coses. Y en una criada seua tan be u va prepará, que van está juns; y después de chalá, la dona lo va escomensá a renegá per la seua vida passada y li va demaná que, per amor d´ella, de aquelles coses se apartare; y per a donáli ocasió de féu, va escomensá a passáli de cuan en cuan unes perretes. De esta manera, están juns mol discretamen, va passá que al meche li van ficá entre les mans un dolén que teníe futuda una de les dos cames; lo meche los va di als seus paréns que, si no se li traíe un os podrit que teníe a la cama, se li tendríe que tallá tota la cama o se moriríe. Ficánse de acuerdo tots los seus paréns, lay van portá. Lo meche, pensán que lo dolén sense sé narcotisat o anestessiat no soportaríe lo doló ni se dixaríe intervíndre, va fé destilá de sert compost seu un aigua que debíe dormíl mentres ell lo intentabe curá. Va fé portá la anestesia a casa, y a una finestreta de la seua alcoba la va ficá, sense díli a dingú lo que ere. Cuan va arribá lo tardet, cuan teníe que aná a curá al dolén, li va arribá un missache de serts mol grans amics seus de Amalfi diénli que per res dixare de acudí allí enseguida, perque habíe ñabut una gran riña y mols habíen sigut ferits. Lo meche, dixán per a en son demá la cura de la cama del os pasat, va pujá a una barqueta y sen va aná cap a Amalfi. La dona, sabén que per la nit no tornaríe a casa, de amagatóns com acostumbrabe, va fé víndre a Ruggeri, lo va embutí a la seua alcoba, y lo va tancá a dins hasta que les persones de la casa sen anigueren a dormí. Quedánse, pos, Ruggeri a la alcoba y esperán a la Siñora, com teníe molta sed y va vore a la finestreta aquella garrafeta de aigua que lo meche habíe fet per al dolén, y creén que ere aigua, se la va portá a la boca y se la va beure tota. No habíe passat mol rato cuan li va entrá molta son y se va adormí com un soc.
La dona, tan pronte com va pugué va aná cap a la seua alcoba y, trobán a Ruggeri adormit, va escomensá a saxál y a díli en veu baixa que se eixecare, pero com si res: no responíe ni se movíe un pun; per lo que la dona, algo enfadada, en mes forsa lo va sacsejá, dién:
- Eixécat, dormilón, que si volíes dormí, aon teníes que aná ere a casa teua, y no víndre aquí. Ruggeri, espentat de esta manera, va caure an terra desde l´arcó aon estabe y no va doná cap siñal de vida, la mateixa que haguere donat un mort; en lo que la dona, una mica assustada, va escomensá a intentá eixecál y lo movíe mes fort, y lo agarrabe pel nas, y lo estirabe de la barba, pero no valíe per a res: habíe lligat lo burro a un bon clau. Per lo que la Siñora va escomensá a pensá que estáe mort, pero encara aixina lo va escomensá a pessigá y a cremál en una vela; per lo que ella, que no ere mechesa encara que meche fore lo home, va creure que estabe mort, per lo que, com lo volíe mol, si va sentí doló no ña que preguntáu, y no atrevinse a fé soroll, va escomensá a plorá damún
d´ell casi en silensio. Pero después de un rato, en temó de afegí a la deshonra esta desgrássia, va pensá que sense tardá teníe que trobá lo modo de tráurel de casa mort com estabe, y de amagatóns va cridá a la criada, y amostránli la seua desgrássia, li va demaná consell.
La criada, maravillánse mol, tamé lo va menejá y espentá, y veénlo sense sentit, va di lo mateix que díe la Siñora, es di, que estabe mort, y li va aconsellá que lo tragueren de casa.
A lo que la Siñora va di:
- ¿Y aón podém amagál per si u veu algú?
A lo que la criada va contestá:
- Siñora, esta tarde ya de nit hay vist, apoyada a la tenda del fusté veí nostre, un arca no massa gran que, si no la han embutit a casa, mos vindrá mol a propósit per a lo que nessessitam, perque a dins hi cap be, y podém fótreli dos o tres puñalades y dixál a consevol puesto. Qui lo trobo se pensará, com ha sigut tan roín, que, anán a fén alguna, algún dels seus enemics l´ha matat, y después l´han ficat al arca.
Li va pareixe be a la Siñora lo consell de la criada, menos en lo de féli algunes ferides, dién que no podríe vóreu per res del món. La va maná a vore si encara estabe l´arca aon la habíe vist, y ella va torná dién que sí. La criada, entonses, que jove y valenta ere, ajudada per la Siñora, se va ficá a Ruggeri a cascarrulles, y anán la Siñora per dabán per a mirá si veníe algú, arribán al arca, lo van embutí a dins, y tornánla a tancá, sen van aná.
Fée uns díes, habíen vingut a viure a una casa dos joves que dixaben dinés a ussura, y dessichosos de guañá mol y de gastá poc, tenín nessessidat de mobles, lo día abáns habíen vist aquella arca y habíen pensat que si per la nit seguíe allí se la emportaríen a casa. Y arribada la mijanit, van eixí de casa, la van trobá, y sense entrá en miraméns, rápidamen, encara que los pareixíe massa pesada, se la van emportá a casa y la van dixá a la vora de una alcoba aon les seues dones dormíen, sense preocupás de colocála be entonses; y dixánla allí, sen van aná a dormí.
Ruggeri, que habíe dormit mol tems, y ya habíe paít lo narcótic, prop de maitines se va despertá, pero no va recuperá del tot los sentits, li va quedá al servell una estupefacsió que no sol aquella nit sino mes díes lo va tíndre apamplat. Obríe los ulls y no vee res, y estirabe los brassos y les mans y se trobabe en la fusta del arca. Va escomensá a cavilá y a dís an ell mateix:
- ¿Qué es aixó? ¿aón estic? ¿estic adormit o despert? Men enrecordo que esta nit hay entrat a la alcoba de la meua Siñora y ara me pareix que estic a un ataút. ¿Qué vol di aixó? ¿Haurá tornat lo meche o passat algo per lo que la Siñora, mentres yo dormía, me ha amagat aquí? Aixó crec, segú que aixina haurá sigut.
Se va quedá quieto y va escoltá a vore si sentíe alguna cosa. Están aixina mol rato, mes be a disgust an aquell puesto tan estret, li fée mal lo costat aon se apoyabe, y volén tombás del atre costat, tan be u va fé que, pegán en los riñóns contra un dels costats del arca, que no estabe ben anivellada, la va fé caure; y al caure va fé mol soroll, per lo que les dones que allí a la vora dormíen se van despertá, pero com teníen temó, callaben. Ruggeri se va assustá pero va notá l´arca uberta, y va volé eixí fora. Y com no sabíe aón estabe, va escomensá a caminá a paupóns per la casa, per a vore si trobabe una escala o porta per aon anássen. Lo van sentí les dones y van escomensá a di:
- ¿Quí ña per ahí?
Ruggeri, com no coneixíe les veus, no contestabe, per lo que les dones van escomensá a cridá als dos homens, que com habíen velat hasta tart, dormíen mol be y no sentíen res de lo que passabe. Les dones, mes assustades, se van eixecá y se van assomá a les finestres, y van escomensá a quirdá:
- ¡Al lladre, al lladre!
En este jaleo se van despertá mols dels veíns y pronte van trobá a Ruggeri, que sense pugué vore per aón podríe escapás, li van tirá la ma los guardies del rectó de la siudat, que habíen corregut al sentí lo abalot, y lo van portá dabán del rectó, perque per tots ere tingut per lladre y roín, y torturánlo, va confessá que habíe entrat a casa dels prestamistes a robá, y lo rectó va dessidí que lo penjaríen.
Va corre pel matí per tot Salerno la notíssia de que Ruggeri habíe sigut detingut robán a casa del ussureros, y sentínu la Siñora y la criada, se van extrañá tan que casi no se creíen lo que habíen fet la nit d´abáns, pensáen que u habíen ensomiat. Y ademés de açó, del perill que corríe Ruggeri sentíe la Siñora tanta pena que casi se tornáe loca.
Después de la tercia, habén tornat lo meche de Amalfi, va preguntá qué habíe sigut de la seua aigua, perque volíe donálay al seu dolén; y trobánse la garrafeta vuida va fé un gran abalot dién que res a casa seua podíe quedás al seu puesto.
La Siñora, que estabe preocupada per una atra cosa, va contestá enfadada dién:
- ¿Qué faríeu vos, maestre, per una cosa importán, cuan per una garrafeta de aigua forra montéu tan gran abalot? ¿Es que no ne ña mes en tot lo món?
A lo que lo mestre va replicá:
- Dona, te penses que ere aigua clara; no es aixina, ere un aigua preparada per a fé dormí a un passién. Y li va contá la raó per la que la habíe fet.
Cuan la Siñora va sentí aixó, va está segura de que Ruggeri se la habíe begut y per naixó los habíe pareixcut mort, y va di:
- Maestre, natros no u sabíem, aixina que féune un atra.
Lo dotó, veén que no ni quedáe datra, ne va destilá una nova. Poc después, la criada, que per orde de la Siñora habíe anat a enterássen de lo que se díe de Ruggeri, va torná y li va di:
- Siñora, de Ruggeri tots parlen mal y, per lo que yo hay pogut sentí, ni amic ni parén li quede que per a ajudál se haigue eixecat o vullgue alsás; y se té per segú que demá lo magistrat lo fará penjá. Y ademés de aixó, tos contaré una cosa curiosa. Me pareix que sé cóm va arribá a casa del prestamista: be coneixéu al fusté aon estabe lo arcó aon lo vam embutí. Sel va sentí discutí en un que seguramén ere l´amo del arca, reñín com a gossos, aquell li demanáe los dinés perque l´arca no apareixíe, y lo fusté li responíe que lay habíen robat per la nit; a lo que aquell replicabe: «No es verdat, tú lay has venut als dos joves prestamistes, que ells me u van dí cuan la vach vore a casa seua, cuan va sé detingut Ruggeri». A lo que lo fusté va di: «Ells te han dit una mentira, no me han comprat cap arcó, pot sé que de nit me la haiguen robat ells; aném a casa seua». Y aixina si van atansá, y yo hay vingut aquí, y com podéu vore, penso que de esta manera Ruggeri va pará allí, pero cóm va ressusitá no puc enténdreu.
La Siñora, entonses, entenénu tot, li va di a la criada lo que habíe sentit del aigua del meche, y li va rogá que per a salvá a Ruggeri la ajudare, perque en un mateix pun podíen salvá a Ruggeri y protegí lo seu honor.
La criada va di:
- Siñora, diéume cóm, que yo faré consevol cosa de bona gana. La Siñora, com ya habíe cavilat qué se teníe que fé, li va di a la criada que, lo primé, anare a vore al meche, y plorán, li diguere:
- Siñó, ting que demanátos perdó per una gran falta que hay fet contra vos. -
Va dí lo meche:
- ¿Y de quina falta me parles?
Y la criada, sense dixá de plorá, va di:
- Siñó, sabéu quí es lo jove Ruggeri de los Aieroli, éste, com li agradaba yo, entre amenasses y amor me va portá a sé la seua amiga: y sabén ahí per la tarde que vos no estábeu, mel vach portá a la vostra casa, a la meua alcoba. Li va entrá sed, y com yo no había preparat ni aigua ni vi, sense volé que la vostra dona, que a la sala estabe, me veiguere, men vach enrecordá de habé vist a la vostra alcoba una garrafeta de aigua, y vach corre a per nella, y li vach doná de beure. Vach torná la garrafa aon estabe, pero forra, de lo que hay vist que hau fet gran abalot. Y en verdat confesso que vach fé mal, pero ¿quí ña que alguna vegada no faigue mal? Séntigo mol habéu fet; sobre tot perque per naixó y per lo que después se va seguí de aixó, Ruggeri está a pun de pédre la vida, per lo que tos rogo, per lo que mes vullguéu, que me perdonéu y me donéu llissénsia per a que vaiga a ajudá a Ruggeri en lo que puga.
Lo meche, al sentí aixó, encara que estáe ben enfadat, va contestá fen broma:
- Tú ya te has imposat una peniténsia, perque vas creure que tindríes de nit a un jove que te espolsaríe lo pols, y lo que vas tindre va sé un lirón. Vésten a procurá per la salvassió del teu amán, y de ara en abán guárdat de portál a casa perque u pagarás per esta vegada y per l’atra. Pareixénli a la criada que li habíe eixit be la charrada, tan pronte com va pugué sen va aná cap a la presó aon teníen a Ruggeri, y tan li va insistí al carselé que la va dixá parlá en Ruggeri. Ella, después de díli qué li teníe que contestá al magistrat per a salvás, tans fils va moure que va arribá dabán del magistrat. Éste, abáns de consentí en sentíla, com la veíe fresca y pita, va volé enganchá en lo gancho a la pobreta cristiana; y ella, per a sé milló escoltada, no li va fé ascos; y li va di:
- Siñó, teníu aquí a Ruggeri de los Aieroli presoné per lladre, pero no ha robat res. Escomensán per lo escomensamén li va contá tota la história: cóm ella, amiga d´ell, lo habíe portat a casa del meche, y cóm li habíe donat a beure aigua que va resultá sé un narcótic, sense sabéu, y cóm va pensá que estáe mort y lo va embutí al arca; y después de aixó, lo que habíe sentit entre lo mestre fusté y lo amo del arca, amostránli en alló cóm habíe arribat Ruggeri a casa de los prestamistes. Lo magistrat, veén que ere fássil comprobá si ere verdat alló, primé li va preguntá al meche si ere verdat lo del aigua per a fé dormí, y va vore que aixina habíe sigut; y después, fen cridá al fusté y a qui li habíe encarregat l´arca, y als prestamistes, después de moltes históries va vore que los prestamistes la nit de abáns habíen robat l´arca y se la habíen emportat a casa. Después va maná a buscá a Ruggeri y preguntánli aón se habíe albergat la nit passada, va contestá que no sabíe aón habíe parat, pero que sen enrecordabe be que habíe anat a vore a la criada del mestre Maezzo, que habíe begut aigua perque teníe molta sed, pero aón habíe estat después no u sabíe, sol que se se va despertá a casa de los prestamistes a dins de un arca. Lo magistrat, sentín estes coses y divertínse mol en elles, a la criada y a Ruggeri y al fusté y als prestamistes los u va fé repetí moltes vegades. Al final, veén que Ruggeri ere inossén, va condená als prestamistes per robá l´arca a pagá deu onzes, va ficá en libertat a Ruggeri, que se va alegrá mol, y la seua Siñora encara mes. Ella, jun en ell y en la criada (que habíe volgut cusíl a gaviñetades), moltes vegades sen va enriure de este cas, y van continuá en lo seu amor, sempre de be a milló; com voldría que me passare a mí, pero no que me embutigueren a dins de un arcó.
Si les primeres históries los pits de les anheláns siñores habíen entristit, esta radera de Dioneo los va fé riure tan, y espessialmén cuan va di que lo magistrat habíe enganchat lo gancho, que se van sentí recompensades de les tristeses sentides a les atres. Pero veén lo rey que lo sol escomensabe a ficás groc y que habíe arribat lo final del seu señorío, en mol bones paraules se va excusá en les hermoses siñores de lo que habíe fet; es di, de habé fet parlá de un assunto tan cruel com es lo de la infelissidat de los amáns, y feta la excusa se va eixecá y del cap se va traure la corona de lloré y lay va colocá a la rubíssima Fiameta, dién:
- Te fico esta corona per a que de la dura jornada de avui sápigues consolá an estes compañes nostres lo día de demá.
Fiameta teníe lo pel llarc y dorat, y li caíe per damún dels delicats muscles. La cara ere redoneta y de un coló de blangs lliris y roches roses mesclats. Los ulls la féen pareixe un falcó y a la seua boqueta minuda los labios pareixíen dos rubís minuts. Sonrién va contestá:
- Filostrato, yo la assepto de bona gana, y per a que milló veigues lo que has fet, desde ara mano y ordeno que tots se preparon per a contá demá algo felís que li haguere passat an algún amán, después de algúns dus o desventurats acsidéns.
Esta propossisió los va agradá a tots; y ella, fen víndre al senescal y disposán en ell les coses nessessáries, va doná llissénsia a tota la compañía, y sen van aná uns pel jardí, de una hermosura que no cansabe, y datres per los molíns que fora d'ell voltáen, hasta la hora del sopá. Se van ajuntá tots, com teníen per costum, a la vora de la hermosa fon, y se van ficá a ballá y a cantá, y dirigín Filomena la dansa, va di la reina:
- Filostrato, yo no vull apartám dels meus predecessós, sino, com ells han fet, vull que se canto una cansó; y com estic segura de que les teues cansóns són com les teues noveles, cántamos la que vullgues. Filostrato va contestá que de bon grado, y sense esperá va escomensá a cantá de esta manera:
En llágrimes demostro
cuánta amargura sén, y cuán doló,
lo traissionat cor, Amor.
Amor, amor, cuan primeramen
vas ficá en ell a qui me mou a la plorera
sense esperá salut,
tan plena la vas mostrá de virtut
que fluix vach creure consevol problema
que embargare la meua men,
ya mártir y dolén
per culpa teua, pero be lo meu error
vech ara, y no sense gran doló.
Me ha mostrat lo meu engañ
lo vórem abandonat per aquella
en la que yo esperaba:
que cuan, tristot, yo vach pensá que estabe
mes en la seua grássia y la servía an ella,
sense pensá en lo mal
que sentiría,
vach vore que la calidat del atre amadó
a dins arreplegabe y yo vach pédre lo favor.
Cuan me vach vore per nella apartat
va naixe al meu cor lo dolorós
plo que ploro ara;
y mol hay maldit lo día y la hora
en que primé vach vore la cara amorosa
de blanca bellesa adornada
y mol, mol infamat,
la meua confiansa, esperansa y ardó
va maldién la meua alma en lo seu doló.
Cuán sense consol seguix la meua pena,
siñó, pots sentíu, pos te crido
en veu que se lamente
y te dic que tan me atormente
que per a menos patí a la mort crido:
venga, y la vida tan
anegada en lo seu plo
acabo de una vegada, y lo meu furor
allá aon vaiga sentiré.
Ni un atre camí ni datra salvassió
li quede mes que la mort a mí afligida
vida: dónamela, Amor,
pronte y en ella acabo la amargura
y al cor li trague la vida.
¡Fésu, ay, que sense raó
me sen ha tret la meua consolassió!
Fésla felís en la meua mort, siñó,
com la has fet en un nou amán.
Balada meua, si datres no te adeprenen
me done igual, perque no sabrá la gen
igual que yo cantát;
sol un traball vull donát
a Amor troba, an ell sol
cuánta pena me done
esta vida angustiosa
di claramén, y roga que a milló
puesto la porto per a fés honor.
Van demostrá les paraules de esta cansó mol claramen quin ere lo ánim de Filostrato, y la ocasió; y potsé mes declarat u hauríe lo aspecte de tal Siñora que estabe ballán, si la escurina de la nit arribada no haguere amagat la roijó de la seua cara. Después de acabá, moltes atres cansóns van ñabé hasta que va arribá la hora de anássen a dormí; per lo que, manánu la reina, cadaú a la seua cámara se va embutí.

ACABE LA CUARTA JORNADA.

quinta jornada